L'auteur, spécialiste du bloc de l'est et du communisme, montre comment les historiens français en particulier, ont arrangé l'histoire du communisme par idéologie, et comment s'organise les procès en sorcellerie de ceux qui tente d'approcher l'histoire réelle, notamment depuis l'ouverture des archives et de la NSA et du KGB, que les historiens aveuglés par leur appartenance à une idéologie qui a montré sa faillite partout dans le monde refuse de consulter. Bien que datant de 1998, il est reste presque encore d'actualité, et surtout, les mécanismes pour discrédité une thèse dérangeante restent toujours les mêmes et sont toujours employés aujourd'hui.
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La pratique communiste "frontiste" [...] a toujours contesté l'authenticité de la démocratie libérale et pluraliste, lui déniant toute capacité d'être l'antidote aux dérives autoritaires, alors que l'histoire a démontré l'inverse: c'est la démocratie, aussi fragile soit-elle, qui a finalement eu raison du nazisme puis du communisme. (p.39)
C'est un paradoxe de notre époque: le mythe de l'Union soviétique est mort mais il survit sous une forme altérée, a contrario ou négativement si l'on préfère, par la condamnation sans appel de l'anticommunisme. (p.91)
Toucher à l'histoire mythifiée de la Seconde Guerre mondiale ou à celle occultée de la tragédie communiste, c'est tomber dans l'histoire interdite. (p.124)
C'est parce que la France est prisonnière de son passé, qu'elle est incapable de préparer son avenir. (p.183)
On peut escamoter les sujets ou au contraire les catapulter à l'attention du public, mais toujours pour des motifs qui reflètent les problèmes et disent les besoins d'une société. (p.170)
Thierry Wolton Prix Jan Michalski 2017 nous parle d'«Une histoire mondiale du communisme»