Taniguchi un peu dans l'alcool
Nourriture et Saké.
Au hasard d'un repas pris au comptoir d'un bar, Tsukiko, jeune célibataire de 37 ans, rencontre son ancien professeur de Japonais de 30 ans plus âgé qu'elle.
Ils se revoient souvent au moment des repas et les jours défilent emplis de petits riens, au rythme des lamelles de Daikon séché, de boulettes de sardine ou de tendons (!) et de Saké chaud... Entre les 2 solitaires, va se nouer une complicité gourmande d'abord, plus trouble ensuite, à la fin de ce 1er volume.
Leurs vies antérieures sont elles soumises au lien "Tashô" ?
Je considère Taniguchi comme l'un des plus grands dessinateurs contemporains tous continents confondus. Dans sa production abondante (trop ?) figurent de purs chefs d'oeuvre : "
L'Orme du Caucase", "
L'homme qui marche", "Journal de mon père", "
Quartier lointain" ou "Le Sommet des Dieux" entre autres. Mais aussi d'autres ouvrages moins intéressants de mon point de vue : "Le Chien Blanco", "Seton" ou "
Un zoo en hiver"...
Au sujet de Taniguchi, on entend un peu toujours les mêmes poncifs qui en font un pont entre l'orient et l'occident, un mangaka tendance école franco-belge en quelque sorte.
Ce n'est pas entièrement faux. Ce n'est pas forcément juste non plus.
Certains de ses livres -souvent des adaptations de romans- sont ils plus spécifiquement nippons et donc moins accessibles que d'autres à l'occidental moyen ?
Toujours est il que "
Les années douces" illustration d'un roman de
Kawakami, m'a vaguement ennuyé, comme avant lui "Au temps de Botchan" abandonné au 2ème volume ou "
Le gourmet solitaire".
Ici, je n'ai pas accroché aux plaisirs simples du marché ou aux joies de la cueillette des champignons...même si certains passages retiennent l'attention : l'abus de Saké qui provoque une dispute au sujet d'une équipe de base ball, Tsukiko qui se remémore un amour perdu...
Surtout, le personnage du "maître", gourmet collectionneur de théières de train ne m'a pas intéressé et j'ai donc eu du mal à imaginer (jalousie ?)q'une jeune femme, puisse être attirée par lui, assez terne à tous points de vue.
Je ne sais pas si le moindre intérêt pour ce récit explique également que j'ai trouvé au dessin des faiblesses inhabituelles : par exemple, les aspects figés du professeur, notamment quand il tourne la tête sur le côté...
Donc, une petite déception pour cette fois.