Ce premier jour de plage printanier, j'ai retrouvé ce petit volume sur mon étagère des livres "papier" EADL (en attente de lecture :-). Juste la bonne taille pour une heure ou deux au soleil au bord du lac.
Mais voilà. Lire un
éloge de l'ombre en plein soleil au milieu des familles et autres groupes tout excités de retrouver une eau (à peine) baignable et un soleil tout à fait réchauffant, oui, je l'avoue, c'était une faute de goût avérée. J'avais acheté ce livre car "japonais" (j'aime assez) et "culte" (j'en suis souvent curieux). Et puis le voilà tout gêné à étaler ses pages sur cette pelouse gorgée de lumière…
Autant vous dire que j'ai eu du mal à me plonger dans les intentions de l'auteur. J'ai vraiment eu l'impression de lire un texte poussiéreux et un peu maniéré. Je ne reviendrai pas sur le personnage, son époque, etc. Il y a suffisamment eu d'autres lecteurs pour le développer. Je ne critiquerai nullement le fond du sujet. Bien sûr, l'ombre a sa part de lumière dans nos vies ! Tant de philosophes d'ici ou d'ailleurs (n'est-ce pas, cher
Confucius ;-) nous l'ont tant dit. du coup, ce texte m'a donné l'impression de recevoir une leçon sur la raffinement oriental vs la balourdise occidentale. Un complexe de supériorité qui me gêne et me dérange. La culture japonaise est ce qu'elle est, ni plus ni moins que les autres, mais à mes yeux, la puissance de l'ombre peut tout aussi bien se retrouver dans un graffiti engoncé dans le recoin d'une cave de New-York que dans un wax jeté au pied d'une couche dans une case africaine. Alors pourquoi tant vanter les fenêtre de papier et les lumignons, sinon pour se rassurer quant à ses propres choix de vie ?
Curieux, ne trouvez-vous pas ?
En tout cas, je n'ai certes pas eu besoin de lire ce livre pour apprécier l'immense richesse culturelle du peuple japonais. Des auteurs comme
Haruki Murakami,
Kazuo Ishiguro et tant d'autres avaient déjà bien dégagé le paysage, et je ne parle pas du reste !