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EAN : 9782897127497
132 pages
Mémoire Encrier (06/05/2021)
3.62/5   4 notes
Résumé :
Rien du tout, c’est l’espace où tout s’effondre, la forme, le genre, l’être. S’ouvre le trou noir, auquel il faut revenir pour naître. Ces fragments frôlent l’extinction, débordent, fuient, rejoignent la chute, les limites. Se mêlent et se contaminent générations, itinéraires, désirs. Dits d’insoumission afin de déboulonner assises et nations. L’écrit revendique sa survie, irrécupérable, jusqu’à la fin.
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
« Rien du Tout » (2021, Mémoire d'Encrier, 136 p.), écrit par Olivia Tapiero est un recueil de textes courts, souvent de moins d'une page, qui traitent de tout et de rien, comme ça. « Il y a des vies organisées à partir d'absences, comme les galaxies qui se forment autour des trous noirs ». Et elle précise sa pensée. « Si chaque galaxie a pour centre un trou noir, il est possible que chaque trou noir contienne un univers ». Que l'on se rassure, ce n'est point un livre de métaphysique, ni de cosmologie. C'est un livre du rien, du trou « le trou s'est insinué comme une intimité ».
Mais c'est une sorte de voyage initiatique vers le rien. Non pas une tendance au nihilisme, au rien avec du vide autour. Un rien de rien ou un moins que rien. Non c'est un supplément au rien, un trois fois rien si l'on veut. Et à ce moment, le rien prend de la valeur. « Tous les objets gravitent vers un gouffre, pris dans une même chute. Une fois l'horizon dépassé, un corps est irrésistiblement entrainé vers une force qui l'attire, et qui finit par le broyer. Certains diront dépression, d'autres capitalisme, colonialisme, patriarcat ». Nous y voilà, et Olivia Tapiero nous entraine vers l'Algérie, ou le Maroc, ou le Vietnam. « Une semaine après la conquête d'Alger, la prostitution est légalisée pour assurer la jouissance en règle des colons ».

«Si je réfléchis à la colonisation, aux violences portées par les corps non-masculins, ça ne peut pas être dans un roman descriptif de 300 pages. Ça ne fait aucun sens pour moi. Il faut chercher autre chose ». Ce qui fait que ce petit livre devient « un livre de liberté ». Et le lecteur ne sait plus trop où il est, tant il est partout. « À la fin, il y a aussi Oran, Kahnawake, Oka, qui ont été des lieux de conflit, de colonisation, de domination par des forces coloniales francophones en l'occurrence ». Oran, Oka, Harlem, Nanking, Fès, Tijuana, Auschwitz, Lesbos, Flint, Calais, ou San Juan. “Et partout, « c'est la même balle qui les abat » et les paysages qu'« elle traverse sont une écriture ».
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Les diagnostics ne me consolent plus. Je lis, quelque part, que le vide est une chose bourgeoise. Plus tard je comprends que le vide n’a de valeur qu’à partir du moment où c’est un homme qui le parle – préférablement un humaniste mou qui a reçu une subvention pour écrire un livre de 500 pages, une épopée cosmopolite islamophobe ou un roman sur la mélancolie d’un prof de CEGEP, une idée de la littérature québécoise. Une amie me prévient : nous autres, on est privées de métaphysique.
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Je suis la matière, sa dissolution, son débordement. Comme tout amour je nais d’un spasme premier, d’un battement entre le manque et l’excès.
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Nous héritons des silences, peu importe le côté de l’histoire où nous nous plaçons
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Il est temps à présent de me soustraire à la lignée des trouées, des martyres, des mères-sacrifices, des colonisées, des anorexiques et des exilées.
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. Les glaciers fondent, relâchent des bactéries millénaires. À marée basse, on découvre les corps des noyés. Je veux écrire à marée basse.
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Videos de Olivia Tapiero (10) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Olivia Tapiero
DIFFICULT WOMEN donne la parole à un choeur de femmes inoubliables. Dans un style vif et déroutant, Roxane Gay sculpte des visages qui restent longtemps gravés en nous. Deux soeurs sont inséparables depuis qu'elles ont été kidnappées et violées, enfants. Une femme fait semblant de ne pas se rendre compte que son mari et son frère jumeau se font passer l'un pour l'autre au lit. Une strip-teaseuse, qui doit payer ses études, repousse les avances d'un client riche. Un homme fonce dans le soleil et absorbe toute la lumière du monde… Autant de voix qui racontent au quotidien la passion, l'obsession, l'amour et la violence des relations. Roxane Gay creuse les bas-fonds de l'Amérique moderne au miroir de ces femmes puissantes.
Traduit de l'anglais par Olivia Tapiero
Née en 1974, essayiste, professeure et éditrice, Roxane Gay est l'autrice des best-sellers "Bad Feminist" ("Bad féministe" – Edito, 2018) et "Hunger" ("Affamée: une histoire de mon corps" – Edito, 2019). Son recueil de nouvelles "Ayiti" est paru en 2020 chez Mémoire D encrier.
Feuilleter un extrait: https://rb.gy/d3h7vc
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