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Sarah Tardy (Traducteur)
EAN : 9782714499028
128 pages
Belfond (11/04/2024)
3.94/5   8 notes
Résumé :
Après En même temps, toute la terre et tout le ciel, Grand Prix des lycéennes de Elle, et Le Fardeau tranquille des choses, lauréat du Women's Prize for Fiction, Ruth Ozeki poursuit son œuvre fascinante, qui emprunte autant à la poésie, à la philosophie zen qu'à l'école japonaise du I Novel, pour nous offrir un texte intime, inspirant et puissamment réconfortant.
Transposant un exercice proposé par un professeur d'histoire de l'art à ses étudiants face à un t... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Le Temps d'un visage est une méditation en pleine conscience dont le point d'ancrage est le visage du méditant. C'est à cet exercice que se consacre l'autrice du roman « le Fardeau tranquille des choses ». Pour qui a apprécié la lecture de ce roman, et j'en suis, cette édition est l'occasion de faire connaissance avec Ruth Ozeki, puisque l'évocation de chaque élément de ce visage examiné dans un miroir est aussi l'occasion, en s'appuyant sur les ressemblances , de revenir sur l'histoire de la famille issue d'une union entre un américain originaire du Yorkshire anglais et une japonaise.

Il est sans aucun doute préférable d'avoir découvert l'univers littéraire de Ruth Ozeki pour apprécier le texte, comme souvent les romans marquants donnent encore d'en savoir plus sur l'auteur.

Malgré tout les notions historiques qui sont évoquées en regard de l'histoire personnelle ne sont pas dénuées d'intérêt .

Une lecture plaisante et riche d'informations sur l'histoire vraie de cette autrice que j'apprécie beaucoup.

Merci à Netgalley et aux éditions Belfond.

128 pages Belfond 11 avril 2024
Traductrice : Sarah Tardy
#RuthOzeki #NetGalleyFrance

Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Inspirée par l'exercice qu'une professeure d'histoire de l'art propose à ses étudiants (observer un tableau pendant trois heures), Ruth Ozeki a décidé de s'asseoir face à un miroir et d'étudier son propre visage pendant trois heures.

Cette expérience intime et contemplative, sans narcissisme ni complaisance, fait remonter des souvenirs à la surface, liés à son identité multiple. Car Ruth Ozeki est née aux USA d'un père américain, chrétien conservateur, et d'une mère japonaise, bouddhiste zen, dix ans après la fin de la deuxième guerre mondiale et l'humiliation du Japon. Depuis l'enfance, son visage reflète ce mélange des origines, ce qui lui a valu des réactions diverses, de l'innocente curiosité au racisme.

Avec beaucoup d'humanité et de sérénité, et une pointe d'humour, Ruth Ozeki s'interroge dans ce très beau texte méditatif sur le regard, la transmission, l'humanité et le temps qui passe.

Une expérience qui amène Ruth Ozeki à moins d'exigence, et davantage de bienveillance, envers elle-même. Une expérience à tenter par chacun.e?

« Mon visage est à la fois moi et pas moi. Il me plaît. Il y a beaucoup de monde dedans. Mes parents, mes grands-parents, et toute la chaîne des générations qui se sont succédé au fil du temps depuis mes premiers ancêtres – tout ce processus d'itération est là, dans mon visage, comme aussi toutes les personnes qui ont un jour posé le regard sur moi. L'ombre et la lumière sont là également, les joies, les angoisses, les peines, la vanité, les rires. le soleil, la pluie, le vent, les coups de manche à balai et les grilles en fer forgé qui ont marqué mon visage de rides, de cicatrices, de plis – tout est là. »

En partenariat avec les Editions Belfond via Netgalley.
#RuthOzeki #NetGalleyFrance
Lien : https://voyagesaufildespages..
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Transposant un exercice proposé par un professeur d'histoire de l'art à ses étudiants face à un tableau, Ruth Ozeki est devenue sa propre oeuvre d'art. Elle a ainsi décidé de passer trois heures devant un miroir à étudier son visage.
De cette contemplation vont remonter toutes sortes d'émotions et de souvenirs.

Ruth Ozeki est de retour chez Belfond avec "Le temps d'un visage", un texte intime, fascinant, inspirant et puissamment réconfortant.

Transposant un exercice proposé par un professeur d'histoire de l'art à ses étudiants face à un tableau, Ruth Ozeki est devenue sa propre oeuvre d'art. Elle a ainsi décidé de passer trois heures devant un miroir à étudier son visage, et retranscrit ici cette expérience, teintée d'exploration de soi et de ses souvenirs

Découvrant qu'une professeure d'histoire de l'art propose à ses étudiants de regarder trois heures durant une oeuvre d'art, Ruth Ozeki a une idée : "[...] il m'est venu à l'esprit que le visage est lui aussi une batterie temporelle, un empilement d'expériences, et je me suis alors demandé ce que mon visage de cinquante-neuf ans révélerait si je parvenais à le regarder trois heures - un temps douloureusement long , en effet. "
Lien : http://www.baz-art.org/2024/..
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L'écrivaine américano-japonaise Ruth OSEKI entraîne son lecteur dans un livre atypique, où elle entreprend une véritable méditation face à un miroir.

Durant 3 heures, elle scrutera avec attention le moindre détail de son visage et livrera les réflexions que lui inspire cet exercice dans lequel se mêlent la philosophie bouddhiste et le théâtre No japonais.

C'est pour elle un point de départ original qui va lui permettre de retrouver dans son visage les traits de ses parents, de ses grands-parents, et qui nous démontre que nous sommes finalement la traduction physique de l'histoire et de la vie de nos ancêtres. Dans son cas, le métissage renforce encore cette notion de « traces » du passé avec des caractéristiques marquées empruntées à chacune de ses origines.

Ce visage, c'est aussi le résultat de sa propre histoire de vie, avec les cicatrices, les accidents qui sont autant d'empreintes laissées par les aléas de l'existence. A près de 60 ans, elle y voit bien évidemment le témoignage du temps qui passe et qui se raconte à travers les rides, les plis ou les contours. Chacun d'eux est l'occasion de se rappeler anecdotes ou bouleversements plus profonds de son passé.

Ce récit et cet examen détaillé et approfondi face à la glace et au reflet de soi-même peut nous apparaître comme un exercice plutôt fastidieux et superficiel au départ. Elle finit cependant par nous convaincre au contraire de l'intérêt d'une telle introspection dans la connaissance et l'acceptation de soi.

A la fin du temps imparti, l'autrice a apprivoisé son image ; elle a l'impression de mieux percevoir son identité et au final d'avoir appris à s'aimer.

Un livre vraiment étonnant, à réserver, je pense, aux lecteurs ouverts aux philosophies orientales ou curieux de découvrir de nouvelles façons d'appréhender la connaissance de soi.

Merci aux Editions Belfond et à NetGalleyFrance pour la découverte de cet étrange ouvrage.

Lien : https://www.caloukili.fr/
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Découvrant qu'une professeure d'histoire de l'art propose à ses étudiants de regarder trois heures durant une oeuvre d'art, Ruth Ozeki  a une idée : "[...] il m'est venu à l'esprit que le visage est lui aussi une batterie temporelle, un empilement d'expériences, et je me suis alors demandé ce que mon visage de cinquante-neuf ans révélerait si je parvenais à le regarder trois heures - un temps douloureusement long , en effet. "
C'est le récit de cette expérience qui nous est offert ici. L'occasion pour l'autrice de prendre non seulement conscience du temps qui passe, mais aussi de sa situation particulière: celle d'être née de l'union d'un père américain appartenant à une lignée de conservateurs chrétiens et d'une mère japonaise, bouddhiste zen. Et ce, seulement une dizaine d'années après la fin de la Seconde guerre mondiale. le visage de Ruth Ozeki interrogeait alors beaucoup les américains de son entourage et le racisme était plus ou moins larvé...Un texte profondément humain qui résonne longtemps en nous.
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critiques presse (1)
LeFigaro
24 mai 2024
Ce court livre, sorte de «journal temporel», contemplatif et rétrospectif.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
[Conversation de l'auteure avec sa mère, atteinte de la maladie d'Alzheimer:]
"Je ne peux absolument rien faire contre, m'a-t-elle alors répondu. S'il y avait quelque chose à faire et que je ne le faisais pas, j'aurais des raisons d'être triste ou démoralisée. Mais là..."
Elle a haussé les épaules.
"Donc, tu l'acceptes?"
Elle m'a regardée, avec patience.
"Puisque je n'ai pas le choix, a-t-elle dit, alors autant être heureuse."
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Par le passé, la tonte était une humiliation que les femmes subissaient en public. Un châtiment pour celles que l'on accusait d'avoir mené une vie facile. Les fous, les prisonniers et les indigents étaient tondus. Et aujourd'hui, la perte des cheveux pour une femme n'est associée qu'à une chose: le cancer. Est-il pertinent de s'afficher le crâne volontairement rasé devant des patients en chimiothérapie qui, eux, n'ont pas eu le choix? Se pose aussi la question du genre. Pour les hommes, se raser la tête est une chose normale, voire à la mode. Les hommes sont moins attachés à leurs cheveux que les femmes - ou leurs cheveux sont moins attachés à eux. Chez la femme, en revanche, les cheveux sont un facteur d'identité, central dans la perception que cette dernière a d'elle-même...
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Comme le monde des romans est une salle du miroir sans fin, ce moment de transformation de l’écrivain en personnage trouve écho dans le lecteur qui ouvre le livre, qui entre dans la salle du miroir, revêt le masque et devient à son tour personnage. C’est pour cela que nous lisons des romans, pour voir nos reflets transformés, pour entrer dans la subjectivité d’un autre, pour vivre à l’intérieur d’une autre peau.
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La salle du miroir est le lieu où, chaque jour, nous nous confrontons à nos espoirs et à nos désirs, nos illusions et déceptions, notre vieillissement et notre mortalité, et il y a quelque chose d'à la fois doux , triste et extraordinairement courageux dans le fait d'accepter de le faire.
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[...]il m'est venu à l'esprit que le visage est lui aussi une batterie temporelle, un empilement d'expériences, et je me suis alors demandé ce que mon visage de cinquante-neuf ans révélerait si je parvenais à le regarder trois heures - un temps douloureusement long , en effet.
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