Geoff Taylor
EAN : 978B003B1A884
Marabout (30/11/-1)
/5
2 notes
Marabout (30/11/-1)
Résumé :
Le XXè siècle s'achève. L'Australie rompt brusquement tous ses liens avec la couronne d'Angleterre. Mais le nouveau régime instaure le pire : un gouvernement fasciste, dictatorial, totalitaire à l'extrême. Dans un climat où soufflent l'effervescence et la haine, le roman de Geoff Taylor raconte la lutte désespérée d'une poignée d'opposants qui tente envers et contre tout de sauvegarder ses libertés et ses droits.
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Critiques, Analyses et Avis (1)
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« L'Australie attend le jour de la République »
Un super roman de suspens, une dystopie qui tient la route et dépaysement assuré : cela se passe en Australie. Quoi de mieux que d'être dans le coeur d'un journal pour être au fait de tout ce qui se déroule dans le pays ? Un pays qui est en passe de devenir une dictature militaire, seule dans cette zone du globe, elle a rompu tous liens avec la Couronne d'Angleterre et l'Amérique. L'Unicorn, journal qui vient de révéler l'existence d'un traité conclu entre l'Australie et la Chine par le nouveau chef d'Etat, surnommé Z, est sommé de publier un démenti dans les 24H qui viennent sous peine de ne plus exister. L'Unicorn se lance avec fierté dans la création de sa dernière édition ! Sachant que maintenir sa position équivaudra à la mort du journal, tous les corps de métiers de l'Unicorn se retrouvent pour les 24H les plus chaudes de l'histoire du journal et …de l'Australie.
Passionnant de la première à la dernière ligne. Je ne sais pas pourquoi cette dystopie est n'est pas plus connue. Etonnant. Roman qui décrypte très bien la montée des puissances noires dans un régime démocratiques et l'attitude aussi des autres composantes de la société qui ne réagissent pas suffisamment tôt, quand elles en ont les moyens. L'auteur a précisé cette dédicace en début de roman :
« A tous nos enfants
et aux enfants de nos enfants
dans le monde
que nous leur léguerons »
Ecrit en 1968 par Geoff Taylor et publié en 1970 en français chez Marabout, l'action se situe en 2000. Techniquement il y a sans doute quelques petites faiblesses, je pense notamment à la conception matérielle d'un journal en 2000, mais politiquement, stratégiquement, je me suis régalée. D'autant que l'auteur a su mettre du liant entre les protagonistes, ce ne sont pas que des comptes-rendus journalistiques, loin de là, on arrive à s'attacher à Peg, à Shannon, le chef de l'information et même à Mr Pick ou à Randolph, le tout jeune propriétaire du journal. le roman est divisé en chapitres qui correspondent aux heures de l'unique journée qui est relatée minutieusement par les bavards, les reporters dans chacune des grandes villes et par Shannon pour ce qu'il constate de visu.
« le jour de la République avait commencé. »
Un super roman de suspens, une dystopie qui tient la route et dépaysement assuré : cela se passe en Australie. Quoi de mieux que d'être dans le coeur d'un journal pour être au fait de tout ce qui se déroule dans le pays ? Un pays qui est en passe de devenir une dictature militaire, seule dans cette zone du globe, elle a rompu tous liens avec la Couronne d'Angleterre et l'Amérique. L'Unicorn, journal qui vient de révéler l'existence d'un traité conclu entre l'Australie et la Chine par le nouveau chef d'Etat, surnommé Z, est sommé de publier un démenti dans les 24H qui viennent sous peine de ne plus exister. L'Unicorn se lance avec fierté dans la création de sa dernière édition ! Sachant que maintenir sa position équivaudra à la mort du journal, tous les corps de métiers de l'Unicorn se retrouvent pour les 24H les plus chaudes de l'histoire du journal et …de l'Australie.
Passionnant de la première à la dernière ligne. Je ne sais pas pourquoi cette dystopie est n'est pas plus connue. Etonnant. Roman qui décrypte très bien la montée des puissances noires dans un régime démocratiques et l'attitude aussi des autres composantes de la société qui ne réagissent pas suffisamment tôt, quand elles en ont les moyens. L'auteur a précisé cette dédicace en début de roman :
« A tous nos enfants
et aux enfants de nos enfants
dans le monde
que nous leur léguerons »
Ecrit en 1968 par Geoff Taylor et publié en 1970 en français chez Marabout, l'action se situe en 2000. Techniquement il y a sans doute quelques petites faiblesses, je pense notamment à la conception matérielle d'un journal en 2000, mais politiquement, stratégiquement, je me suis régalée. D'autant que l'auteur a su mettre du liant entre les protagonistes, ce ne sont pas que des comptes-rendus journalistiques, loin de là, on arrive à s'attacher à Peg, à Shannon, le chef de l'information et même à Mr Pick ou à Randolph, le tout jeune propriétaire du journal. le roman est divisé en chapitres qui correspondent aux heures de l'unique journée qui est relatée minutieusement par les bavards, les reporters dans chacune des grandes villes et par Shannon pour ce qu'il constate de visu.
« le jour de la République avait commencé. »
Citations et extraits (8)
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- Que ça ne vous monte pas la tête, répliqua Shannon. A quoi ressemble cette histoire ?
- Magnifique ! dit Peg. Tout bonnement magnifique. Je me sens d'humeur à me suicider.
- Magnifique ! dit Peg. Tout bonnement magnifique. Je me sens d'humeur à me suicider.
- Bennie, les Fils de Brutus sont-ils capables d'aller réellement jusqu'à monter une conspiration, un complot de généraux contre la République .
- Je pense que oui, répondit Weissmann. Personne, en dehors de leur organisation, ne sait qui ils sont, mais on ne peut nier leur existence. Ils représentent une tranche de l'ancienne institution anglo-australienne. Il existe assez de grands noms de la finance, du commerce et de l'industrie qu'on soupçonne d'épauler les Fils de Brutus et les Loyalistes.
- Je ne comprends pas cela, dut Shannon. Durant la dépression de paix, ces mêmes personnes ont aidé les Républicains à se hisser au pouvoir. Ils étaient tellement tracassés par les émeutes, par les socialistes et les communistes qu'ils se sont hâtés de conclure un marché avec Z.
- Ils ne s'attendaient pas à une dictature, répondit Weissmann. Et encore moins à une dictature économique.
- Je pense que oui, répondit Weissmann. Personne, en dehors de leur organisation, ne sait qui ils sont, mais on ne peut nier leur existence. Ils représentent une tranche de l'ancienne institution anglo-australienne. Il existe assez de grands noms de la finance, du commerce et de l'industrie qu'on soupçonne d'épauler les Fils de Brutus et les Loyalistes.
- Je ne comprends pas cela, dut Shannon. Durant la dépression de paix, ces mêmes personnes ont aidé les Républicains à se hisser au pouvoir. Ils étaient tellement tracassés par les émeutes, par les socialistes et les communistes qu'ils se sont hâtés de conclure un marché avec Z.
- Ils ne s'attendaient pas à une dictature, répondit Weissmann. Et encore moins à une dictature économique.
Beaucoup d'entre eux n'avaient jamais connu les journalistes dont, chaque nuit, ils maudissaient les articles, avant de les façonner en métal scintillant, ce qui, par une alchimie incontestable de dextérité et de méthode, réussissait toujours à vaincre le temps pour devenir les pages imprimées d'une nouvelle édition de l'Unicorn.
Maintenant, par cette soirée d'anarchie croissante, par ce que l'on appelait déjà avec inquiétude la dernière nuit de l'Unicorn, ils se rassemblaient comme l'équipage d'un navire en perdition. Les typographes, les linotypistes, les correcteurs, les reporters, les secrétaires de rédaction, les informateurs, les rédacteurs de manchettes, les directeurs dégarnis et grisonnants qui avaient appris, il y a bien longtemps, l'art de la profession : tous les hommes de l'Unicorn étaient là.
Maintenant, par cette soirée d'anarchie croissante, par ce que l'on appelait déjà avec inquiétude la dernière nuit de l'Unicorn, ils se rassemblaient comme l'équipage d'un navire en perdition. Les typographes, les linotypistes, les correcteurs, les reporters, les secrétaires de rédaction, les informateurs, les rédacteurs de manchettes, les directeurs dégarnis et grisonnants qui avaient appris, il y a bien longtemps, l'art de la profession : tous les hommes de l'Unicorn étaient là.
Les sirènes du raid aérien se mirent alors à pousser leurs lamentations, et les deux hommes attendirent en silence que la promesse de vie revienne avec le signal de fin d'alerte.
- Eh bien, tu as vraiment réussi à m'inquiéter, reprit Forester. Lorsque les Républicains disent qu'une chose n'a pas eu lieu, on peut être certain qu'elle s'est réellement produite.
- C'est une affirmation subversive !
- La vérité l'est toujours, Shan.
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