AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782246761716
512 pages
Grasset (23/01/2013)
3.83/5   12 notes
Résumé :
1941, Huntington, bourgade ouvrière de Virigine-Occidentale qui survit tant bien que mal autour de la soufflerie de verre Mann Glass. C'est là que travaille le jeune Loyal Ledford. Fiancé à la fille du patron de l'usine, cet orphelin taciturne, animé d'un sens aigu de la justice et de la droiture, est déterminé à bâtir sa vie de ses propres mains. Mais au lendemain de l'attaque de Pearl Harbor, Loyal, comme beaucoup de jeunes gens de son âge, décide de voler au seco... >Voir plus
Que lire après Un homme loyalVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Je suis très heureuse d'avoir terminé la lecture de ce livre, qui m'a occupé presque trois semaines. En effet, ce livre couvre non seulement l'histoire d'un hameau utopique en Virginie-Occidentale, un état trop peu mis en valeur par la littérature, mais permet de découvrir l'histoire des Etats-Unis, de l'entrée dans la Seconde guerre mondiale, à l'assassinat de Martin Luther King.
Loyal s'est engagé volontairement, en partie à cause de ce qu'il vivait dans l'entreprise où il travaillait. Orphelin, fiancé à la fille du patron, il a fait ce choix alors que d'autres seraient volontiers rester "planqué" à l'arrière. Il n'assistera pas au Débarquement, non, il restera sur une petite île du Pacifique, où il vivra l'horreur - il ne sera pas le seul. Les cauchemars resteront, récurrents. Un ami aussi, très spécial, Erm, un véritable personnage de tragédie, qui pèsera bien malgré lui sur le dénouement.
La Virginie-Occidentale a fait secession avec la Virginie, elle n'était pas un état confédéré - cela ne se voit pas beaucoup à la lecture de ce roman. Les blancs avec les blancs, les noirs loin, très loin, ou alors, relégués aux taches subalternes, avec obligation de se taire et de faire. Côtoyer ces personnes, être amis avec eux est impensable, pour ne pas dire scandaleux. Aussi des hommes comme Loyal Ledford sont précieux, de même que les frères Bonescutter, un mystère à résoudre à eux tout seuls.
Ces trois hommes, leurs proches, avec lesquels ils forment une communauté, récusent la violence, absolument. Mais jusqu'où peut-on aller quand les autres usent de tous les subterfuges, légaux, illégaux, pour vous pourrir la vie, quand ils n'ont aucun sens ? Quand la violence est là, et ne touche pas des adversaires capables de se défendre, mais les plus faibles ?
Un homme loyal est un très beau livre, très bien écrit, très bien construit, à recommander absolument.
Commenter  J’apprécie          90
Un uppercut redoutable .
Ce livre retrace à la perfection le drame des rescapés de la guerre, de retour dans un monde qui n'est plus adapté à eux .
Le ton ici est méchant , voir méme violent .
L'auteur ne ménage pas le lecteur avec une histoire lambda , gentille .
Le style est agressif , implacable .
Les personnages sont abimés , détruits , n'on plus rien à quoi se rattraper et l'auteur fait parfaitement ressortir cela dans un texte d'une urgence rare qui laissele lecteur pantois .
Tout le monde n'aimera pas ce livre , mais ceux qui iront au bout auront la sensation d'avoir lu l'un des textes parmi les plus puissants de leur vie de lecteurs .
Commenter  J’apprécie          80
Je ne suis d'ordinairement pas très férue de livre traitant de l'histoire des Etats-Unis mais là, les personnages sont suffisamment hauts en couleurs pour être allée au bout des 505 pages et ce, sans difficultés.
C'est à travers la petite histoire que l'on aborde la grande et nous suivons la vie mouvementée de Loyal Ledford en quête d'idéalisme pour mener enfin une vie qu'il pense honnête et juste, se rendre utile et trouver sa voie. Loyal qui, fier d'aller à la guerre, se rendra vite compte qu'elle n'est qu'un traumatisme pour l'homme. Loyal qui vit avec les hommes et femmes noirs sur un même pied d'égalité alors qu'ils sont traités en esclave dans les années 50 et ira même jusqu'à les accueillir au sein de sa propre communauté.
Loyal n'est jamais dans l'analyse de soi, il constate les choses, les change parfois. Il ne cherche pas à modifier les autres, il les prend comme ils sont ou pas. Il décide qu'il ne veut plus vivre d'une certaine façon, et se débrouille pour changer sa vie, une vie qu'il veut emplie de droiture.
Un livre dense, avec de multiples facettes, qui nous parle de l'amitié, de tolérance, de la guerre, de l'alcool, de la foi, de la famille, des enfants et tout cela à travers les yeux de Loyal. Les personnages secondaires sont également très travaillés et excellents (la merveilleuse Rachel, Erm le mauvais garçon, les cousins Bonecutter : Mauviette et Fossette, Orb le fils extra-ordinaire, Mack l'ami noir, Mary la courageuse fille, Staples le sage idéaliste…..
Un livre qui n'est guère facile à expliquer tellement le ton et l'atmosphère en sont particuliers mais qui mérite d'être lu. Un mélange de dureté et de spiritualité. Un livre un peu magique. Un livre qui donne envie de croire en l'homme et de créer le but de sa propre existence. Entreprendre et être libre : le rêve américain.
Commenter  J’apprécie          20
Au début du roman, j'ai noté de nombreux passages qui correspondaient tout à fait au genre de concision, de netteté dans l'écriture que j'adore chez certains auteurs, américains ou non. Qui plus est, l'histoire est belle, et exemplaire…
Lassé de travailler pour les autres, tourmenté par les discriminations qu'il voit autour de lui, Loyal Ledford, ancien marine, décide de monter sa propre entreprise de fabrication de billes (d'où la couverture du roman, et le titre d'origine) dans une vallée reculée, où sa famille possédait des terres. Il propose à un de ses camarades de travail de le rejoindre avec femme et enfants. Ce sera le début d'une communauté, qui va s'étoffer, créer ses structures autour de l'usine et d'une église, s'adjoindre de nouveaux individus, lutter contre le racisme ambiant, se serrer tant et plus les coudes.
Il y a dans ce roman de beaux passages, des scènes qui restent en mémoire, mais l'impression très favorable générée par le style s'estompe un peu au fur et à mesure de la lecture. Un certain manque de rythme à partir de la moitié du roman m'a gênée, et je me suis demandé si c'était pour mieux renouer avec une certaine tension vers la fin. Oui, dans une certaine mesure, mais un peu tard, à mon avis.
La fidélité aux idéaux, la transmission entre générations, l'utopie sont des thèmes intéressants. L'idée de la création notamment d'une communauté mixte aux États-Unis en 1948 est formidable en elle-même, et est à l'origine de belles scènes d'amitié et de fraternité, sans que l'auteur n'en fasse trop, restant toujours sur une sobriété qui finalement, combinée au grand nombre de personnages, dessert peut-être un peu son propos.
J'aurais aimé adorer ce roman, je l'ai aimé, en me focalisant malheureusement plus sur ses défauts que ses qualités. Mais il n'est pas exclus que cela soit seulement un sentiment personnel, et que d'autres ne le partageront absolument pas !
Lien : https://lettresexpres.wordpr..
Commenter  J’apprécie          50
1941, Virigine-Occidentale. La ville d'Huntington vit grâce à la soufflerie de verre Mann Glass. Orphelin depuis très jeune, Loyal Ledford y travaille et fréquente Rachel la fille du patron. Ecoutant son devoir, il répond à l'appel de mobilisation et s'engage dans les Marines. A son retour de Guadacanal, c'est un homme changé, endurci, hanté par la guerre et ses atrocités. Il veut désormais faire quelque chose de bien de sa vie. Avec femme et enfants, il quitte Huntington pour s'installer dans la vallée de l'Os à Moelle où vivent les frères Binnecutter. Deux individus proches de la nature qui n'ont cure de la loi.

Ledford crée une usine à billes mais surtout une communauté sur ces terres où chacun est respecté. Alors que le racisme existe toujours envers les personnes de couleur, Ledford veut montrer que blancs et noirs peuvent vivre et travailler ensemble. L'histoire se déroule de 1941 à 1969 mois par mois, pas seulement celle de Ledford mais également celle de l'Amérique. Un pays où certains crient de joie après l'assassinat de Martin Luther King, où d'autres sont aveuglés par le pouvoir et l'argent.

la suite sur :
http://fibromaman.blogspot.fr/2013/06/glenn-taylor-un-homme-loyal.html
Lien : http://fibromaman.blogspot.f..
Commenter  J’apprécie          30

Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Le gamin trembla.Une maladie de la jungle dans son sang. "J'en ai marre de tuer, dit-il. Japs ou pas Japs. "Il baissa les yeux vers ses doigts qui sucraient les fraises. " Je veux seulement que mes ongles et mes cheveux se mettent à pousser" ajouta-t-il.
"Ouais, fit Ledford. T'en as vraiment marre de tout ça, petit.Va de l'avant et requinque-toi. Laisse tes ongles et tes cheveux pousser bien long."
Deux marines éclatèrent de rire. (...) Il n' y avait plus de place pour la moindre douceur. De tous ces hommes qui avaient fait ensemble ce qu'ils avaient fait, aucun ne pourrait plus jamais s'abandonner à la moindre douceur. Pareille faiblesse aurait invité leurs cauchemars dans le monde éveillé.
Commenter  J’apprécie          20
En descendant les marches du parvis, il s’arrêta. Il se retourna pour regarder le clocher. Il était grand et mince, il crevait le ciel comme un couteau, en attendant que quelque chose en tombe.
Commenter  J’apprécie          50
Ils suivirent les sentiers tracés par les pieds de ceux qui, avant eux, avaient emprunté les mêmes itinéraires. De la maison à l’église, puis à la salle de réunions, puis à l’orée des bois, et retour à la maison. Ces gens accomplirent de bonnes choses, de vraies choses. Ils bâtirent avec leurs mains. Ils prirent racine.
Commenter  J’apprécie          20
Au cours de tous mes voyages sur cette planète …. j'ai vu toutes les horreurs dont l'homme est capable. J'ai vu l'ignorance et la peur régner là où les principes de la justice auraient du s'appliquer, j'ai vu l'oppression s'établir au nom de la religion et de Dieu, j'ai vu un repaire de voleurs
Commenter  J’apprécie          20
Dès qu'un homme accepte l'idée de la mort, il est libre de vivre.
Commenter  J’apprécie          50

autres livres classés : billesVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus


Lecteurs (45) Voir plus



Quiz Voir plus

Dead or Alive ?

Harlan Coben

Alive (vivant)
Dead (mort)

20 questions
1822 lecteurs ont répondu
Thèmes : auteur américain , littérature américaine , états-unisCréer un quiz sur ce livre

{* *}