Reçu dans le cadre de l'opération Masse Critique « mauvais genres », je remercie sincèrement Babelio et les Editions Chèvre-Feuille Étoilée pour le livre «
le douzième corps ».
L'histoire se compose de trois parties. La première débute lors des premières années au pouvoir d'Hitler et se poursuit durant la seconde guerre mondiale et un peu au-delà.
Marguerite est Française. Hans est un officier de la Wehrmacht à qui enfant, sa mère Frida, lui a conjuré de garder son âme et de ne pas la salir avec les dogmes nazis, ce qu'il s'est toujours efforcé de faire alors que la guerre l'a contraint aux pires turpitudes. de cette union-passion naitra Françoise, « fille de boche » et plus tard, elle-même enfantera Romane dont le père est un jazzman noir. Elle aussi appartient donc à deux camps et à aucun à la fois. Et Romane épousera un Juif…
Hilda, la soeur de Hans, a durant les années 50 tenté de retrouver son frère mystérieusement évaporé… Elle qui avait subi le lavage de cerveau des Jeunesses Hitlériennes, voit après la guerre l'horreur de cette idéologie nauséabonde. Elle aussi disparait sans laisser de trace.
J'ai beaucoup apprécié toute cette première partie dont j'ai trouvé le ton juste et, étant particulièrement intéressée par tout ce qui touche à la seconde guerre mondiale, j'ai beaucoup aimé cette histoire où la guerre n'est pas qu'un simple décor, mais est un protagoniste à part entière.
Seules les parties concernant les résistants m'ont un peu perdue… Résistants qui n'ont pas à leur compte qu'une face glorieuse, mais aussi un côté obscur.
S'en suit une seconde partie où Marguerite, devenue âgée et délirante ne semble plus se souvenir que de son Hans et Romane, sa petite-fille funambule, s'improvise historienne et part à la conquête de ce grand-père disparu.
La troisième et dernière partie, très courte, a le mérite de mettre en scène, mais sans surprise, ce que l'on pressent déjà …
Je suis donc un peu mitigée par cette histoire, prenante au début et ensuite assez lassante, trop digressive à mes yeux puis trop convenue. Et puis je suis un peu décontenancée par le décalage avec l'annonce « mauvais genres », la couverture sanglante avec « Polar » inscrit en grand et l'histoire proprement dite, bien que, il est vrai, la seconde guerre mondiale est en soit un concentré d'hémoglobine et d'atrocités.