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3,42

sur 2046 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Ayant adoré "le magasin des suicides", j'ai eu envie de découvrir un autre roman de Jean Teulé mais je pense ne pas avoir choisi le bon.
Ici nous avons affaire à une grosse farce digne d'un roman de Rabelais qui plaira sans aucun doute aux amateurs du genre mais moi je n'y arrive pas! Je ne crierais pas à la révolte comme certains lecteurs car même si l'histoire de France n'est pas complétement exacte dans ce livre, l'auteur arrive a la rendre accessible à tous. Bien entendu aussi il faut prendre ce roman au second degré mais pour ma part, ça n'a pas pris. Dommage! Mais je continuerai a lire les romans de l'auteur jusqu'à retrouvé l'humour du "magasin des suicides".
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Fallait il que Jean Teulé usa son fond de culotte pour écrire un tel livre?
Son fond de culotte et son talent. Car Jean Teulé reste pour moi un auteur de talent.. Il sait à merveille se glisser ds ses personnages, son style est la personne, Jean Teulé n'existe pas, seul existe son personnage.
Mais le problème est là. Faire de Charles IX un personnage intéressant, même avec tout son talent, pour moi c'était une erreur de casting ....
Jean Teulé aurait pu nous faire un beau livre sur Ambroise Paré qui vécut à la même époque que Charles IX et risquer deux mots sur ce malheureux roi qui déclencha la Saint Barthélémy, ça m'aurait suffi largement.
Bref, on s'ennuie ferme malgré le verbe haut, imagé et odorant de l'auteur, Charles IX est à oublier vite fait.
Ce que je fis car à la fin de cette lecture, subissant une relative frustration, je me suis rappelée avec quel délice j'avais lu le Balzac de Stefan Sweig.
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"Souvent femme varie", disait Victor Hugo.
"Souvent lecteur aussi", aurait-il dû ajouter ! Moi qui m'étais régalé aux côtés de François Villon, j'ai pris beaucoup moins de plaisir avec ce Charles IX complétement dément, alors que les deux livres sont comparables en bien des points : exhubérance, trivialité, loufoquerie et hémoglobine, les ingrédients habituels de ce cuisinier fou que l'on nomme Jean Teulé.

Pourquoi la recette n'a-t-elle pas opéré cette fois-ci ? Comment ai-je pu apprécier dans le roman sur le poète tout ce qui m'a dégouté dans celui sur le roi ? Mystère...
Comme à son habitude, l'auteur nous plonge dans un univers sanglant et déjanté, qui une fois encore déroutera les férus d'Histoire ! Teulé avait heureusement pris soin de nous avertir dès le titre : nous n'avons pas affaire une biographie de Charles IX, mais à un show burlesque autour de son "double maléfique", Charly 9, lui dont "tout beugle en sa cervelle ainsi qu'un troupeau au pré".
Le monarque, manipulé par sa mère Catherine de Médicis, est contraint dès le premier chapitre d'ordonner le massacre de la Saint-Barthélemy, et passe le reste du livre à regretter cette extermination, à se morfondre jusqu'à la folie. Une folie meurtrière, bien sûr. Entre une chasse à courre haute en couleurs et une séance "d'excercies amoureux" plutôt bestiale chez Marie Touchet sa maîtresse, Charly trucide sans vergogne. Pas une page sans carnage, pas un chapitre sans boyaux répandus. On se lasse, à la longue, de ces surenchères grotesques, et l'histoire tourne vite en rond, même si la plume si singulière de l'auteur fait souvent mouche (pour qui ne craint pas les nombreuses tirades ordurières).
La Renaissance de Teulé n'est pas celle des arts, des sciences ou de la politique, mais plutôt celle du grand spectacle. Costumes chamarrés, éclats de voix, farces balourdes, clins d'oeil plus au moins appuyés aux traditions du 1er avril ou du 1er mai, en bref beaucoup de gesticulations pour compenser la faiblesse de l'intrigue.

Le pauvre Charly 9, moqué et haï de tous, succombe seul à ving-trois ans d'une étrange "maladie de flux de sang". Ses obsèques sont l'occasion d'un nouveau massacre entre catholiques et protestants, et même si Teulé manie avec une certaine virtuosité la jargon fleuri de l'époque, ce carnaval macabre a finalement quelque chose d'épuisant. Dommage.
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Un bien curieux ouvrage. Celui peut être lu de deux manières : avec un esprit critique exacerbé et revanchard d'amateur d'histoire. Il est cependant plus simple de le lire... au second degré.
L'auteur s'acharne sur le roi Charles IX, encore qu'il n'en garde que la Saint-Barthélemy. Il n'y a pas vraiment d'intrigue. le contexte est effleuré de manière plus que superficielle. le plus important se trouve ailleurs : la descente aux enfers du monarque. Celle-ci est plutôt cocasse. Il faut certes oublier les raccourcis, tout ce qui n'est pas crédible et évacuer tous les stéréotypes qui viennent à l'esprit. Assurément, il ne s'agit pas d'un roman historique au sens noble du terme. Et le style aussi, franchement vulgaire.
Mais le livre peut aussi se concevoir comme une distraction. Une sorte de Terry Pratchett version Guerre des Religions (en empruntant aux Mouches de Sartre). Certains passages sont amusants de par leur outrance et vulgarité (la chasse aux lapins, au cerf, l'autruche).
Le roman grade son charme : tout d'abord la critique pleine d'actualité de la stupidité humaine sur vague fond théologique. de ce côté-là rien à dire ! Il y a aussi les nombreux clins d'oeil fait à l'immense Reine Margot de Dumas-Malet.
(Version complète par ici-bas).
Lien : http://kriticon.over-blog.co..
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Attention ! Ne vous attendez pas à un livre historique, vous allez être déçu ! Ici, on est dans le roman, voire dans la farce !

Jean Teulé commence par relater la fameuse nuit de la Saint-Barthélémy au cours de laquelle des milliers de protestants se sont faits assassiner à cause de leur religion. Comment le roi a-t-il pu prendre une telle décision, lui qui était si friand des artistes protestants ?! C'est ce que nous explique le romancier qui tente de réhabiliter quelque peu l'image de ce roi tant décrié. On y découvre une jeune homme (22 ans, c'est pas bien vieux, à notre époque ils vivent encore tous chez leurs parents à cet âge et c'est à peine s'ils savent ce qu'ils veulent faire de leur vie) mal-aimé par sa mère – Catherine de Médicis – qui lui préfère son frère Henri (surnommés « Mes Chers Yeux »), détesté par ses frères et sa soeur (jalousie, quand tu nous tiens) et méprisé par ses conseillers. Alors, pour faire plaisir à tout ce beau monde et surtout, parce qu'il craint un attentat des protestants à l'encontre de la famille royale (complot dénoncé par sa mère), le pauvre roi Charles finit par accepter de lancer l'opération ! Décision qu'il ne cessera de regretter et qui le fera sombrer dans la folie.

Le concept du roman m'a semblé sympathique : j'en avais vu la présentation chez Ruquier à sa sortie et depuis, j'attendais sa publication en poche ! Malheureusement, j'ai été fort déçue ! Les anecdotes relatées sont plus abracadabrantes les unes que les autres : la famille royale pouvait-elle réellement être aussi ridicule et stupide que telle qu'elle est décrite ? Les personnages sont vulgaires et beaucoup trop caricaturaux : l'une ou l'autre injure, ça égaye le propos mais quand il n'y a plus que ça, ça en devient indigeste !

L'écriture de Teulé, cependant, m'a plu : il manie la rime et les jeux de mots, utilise un style proche de celui de la farce, ça colle avec le ton qu'il a voulu donner à son récit. Malheureusement, je trouve qu'il a voulu en faire trop et à la longue, ça lasse ! J'ai d'ailleurs failli lâcher le roman à plusieurs reprises. Ce qui m'a convaincue de continuer ? Sa taille (il se lit rapidement) et les clins d'oeil à Ronsard qui m'ont bien fait rire ! Autre point positif, ce roman m'a donné envie d'en connaître davantage sur l'Histoire des Rois de France.
Lien : http://maghily.wordpress.com..
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Je suis loin d'être une fana des romans historiques mais la prestation de Jean Teulé sur son livre dans l'émission La Grande Librairie l'an dernier m'avait convaincue de le lire. La sortie en poche de l'ouvrage a été la piqûre de rappel. Et en fin de compte, j'en sors déçue.

Si le roman respecte bien l'atmosphère sanglante de cette période qui a vu le massacre de la Saint-Barthélémy (24 août 1572) - mais ce n'est franchement pas le plus difficile parce qu'on ne peut pas y couper -, j'ai trouvé le style de Jean Teulé vraiment too much. Je peux comprendre qu'on veuille désacraliser L Histoire, mais ça ne veut pas dire avoir une écriture massacrante... (si je puis m'exprimer ainsi !), qui fait limite négligée pour faire, paradoxalement, plus authentique ! Certes, on ne peut pas restituer le langage de l'époque parce que le lecteur d'aujourd'hui aurait besoin d'un dictionnaire, mais de là à mettre des "ah ben" et émailler les phrases des personnages d'expressions typiques de l'époque ou de "commeint ?" pour faire "plus vrai" ,cela finit par donner un style ressenti comme maladroit, ou démago... En ce qui me concerne, les traits d'humour n'ont pas fonctionné.

Jean Teulé prend position dans ce roman pour un roi Charles IX sous l'emprise de sa mère, une jeune-homme faible, limite bipolaire, en tout cas "barge" mais avec un bon fond. Il aurait concédé le massacre de cent mille personnes pour faire plaisir à "mama", entendez par là, Catherine de Médicis. Il décrit un personnage fantasque, chassant le cerf dans les appartements du Louvre, (là, on reste sur le cul, quand on lit ça!), ayant besoin d'une traductrice pour communiquer avec Elisabeth d'Autriche, sa femme, même dans les moments les plus intimes (c'est tellement grotesque qu'on ne peut pas y croire 5 secondes)...
Bref, il en fait un pantin aux mains de la reine mère. C'est historiquement très discutable et personnellement je ne suis pas d'accord parce que je trouve cela un peu simpliste.

Enfin, "Charly" se met à souffrir d'une "hémorragie cutanée" : il pisse le sang par tous les pores de la peau. Là aussi, ce n'est qu'une légende, une rumeur que fit courir notamment Agrippa d'Aubigné, reprise par Alexandre Dumas dans La reine Margot, sous-tendant un empoisonnement qu'aurait perpétrée Catherine de Médicis, dite la "magicienne florentine". Je crois que les historiens s'interrogent encore sur les raisons de la mort de ce roi qui n'a même pas atteint 24 ans.

Jean Teulé veut ici conter une page de l'histoire de France sur un mode ludique. C'est certes une belle intention et une bonne piqûre de rappel sur cette période si terrible dont l'atmosphère est bien restituée. Mais reste le style, les inexactitudes et le parti pris...
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C'est le deuxième roman de Jean Teulé que je n'arrive pas à finir (après "mangez-le si vous voulez").

Certes, c'est violent. Mais il y en a d'autre ("game of thrones" c'est pas tendre non plus) qui ne me font pas peur, qui ne me donnent pas la nausée pour autant.

J'avais envie de vomir, de pleurer : c'est une histoire vraie qu'il nous raconte. Une histoire où la barbarie des hommes est à son comble. Une histoire qui nous montre que nos pires cauchemars peuvent se révéler vrais.

C'est dommage car j'aime l'histoire et j'avais envie de découvrir une version un peu différente de tout ce que je connaissais.

A réserver aux amateurs d'Histoire, pas trop sensible.
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Très marquée par La Reine Margot d'Alexandre Dumas puis par le film du même nom, j'ai hésité à lire ce roman .
Il faut se garder, bien sur ,de faire des comparaisons, mais cette façon de présenter ce personnage fragile, influencé par cette Reine Mère si détestable est assez originale et interessante, la glissade rapide et inexorable vers la folie est marquante, même si le style et la liberté pris par Jean Teulé m'ont parfois un peu gênés.
Cela m'a donné envie en tout cas de compléter mes lectures sur cette époque très troublée et cette famille royale si perturbée et de lire d'autres romans de cet écrivain.
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Tout le monde connaît peu ou prou l'histoire terrible du roi Charles IX qui fut à l'origine du plus grand massacre de protestant de l'histoire de France, la saint Barthélemy.
Jean Teulé, auteur que l'on connaît pour son humour décalé (l'Echo des Savanes notamment), revisite l'histoire malheureuse de ce roi de France, fils de Catherine de Médicis.
Il dépeint ici un jeune homme faible et pathétique, écroulé sous le poids terrible de sa culpabilité, ce crime atroce, alors qu'il n'avait assassiné personne de ses propres mains l'accable.
Et c'est presque ce profond déséquilibre entre ses actions et sa responsabilité qu'il s'attache à rétablir dans une folie d'abord douce puis meurtrière.
Car Charles IX, c'est aussi ce roi à la mort mystérieuse, dont on dit qu'il sua le sang par toutes les pores de sa peau.
Mais dans ce livre, difficile d'entrer dans le sérieux du propos. Les dialogues sont volontairement décalés, humoristiques (encore faut-il goûter ce genre un peu grivois….) et Charles IX de devenir Charly 9, roi fantôme et encombrant d'un cour sordide et cruelle, manipulée par une Catherine de Médicis sadique et sans coeur, si ce n'est pour son second fils, le duc d'Anjou.
S'il fallait du panache pour oser s'attaquer sur ce ton à ce sujet sombre de l'histoire de France, et que l'auteur ne sacrifie rien à la maîtrise de la langue française, on se lasse néanmoins vite du procédé d'humour noir et des ficelles du pathos.
Le roman finit par tomber dans l'excès (même si c'est assumé), au lecteur de suivre (ou pas).

Lien : http://madamedub.com/WordPre..
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Je vais livrer un avis divergeant de la majorité des lecteurs...
Pourtant, ce roman aurait pu me plaire, l'Époque moderne est la période historique qui m'intéresse le plus, je suis habituée par la lecture d'Alexandre Dumas à l'interprétation littéraire des événements passés. Mais justement, peut-être que j'apprécie trop la Reine Margot qui est un des livres que je relis le plus souvent - même si, à chaque nouvelle relecture, je lui préfère de plus en plus La Dame de Montsoreau qui lui succède - pour pleinement apprécier Charly 9.
Déjà, j'ai eu un problème avec le style, devant m'accrocher pour passer le premier chapitre où les personnages parlent tous de façon horriblement cliché. Quand, dans les "Boloss des Belles Lettres", Jean Rochefort raconte les grands classiques littéraires en parlant "djeuns", c'est drôle grâce à son talent, et aussi parce que cela ne dure que quelques minutes. Je comprends qu'il faut dépoussiérer, mettre au goût du jour, rendre plus accessible le XVIème siècle, mais là, lire des expressions comme "beau gosse" dès le premier chapitre m'a rebutée. Et à part Charles qui a une personnalité un peu développée, les autres ne sont que des stéréotypes : Marguerite est une "gothique" folle, Alençon un peureux, Anjou un homosexuel maniéré - dans des descriptions qui, pour moi, sont proches de l'homophobie... Qu'on est loin du tragique antique de la Reine Margot ! Chez Dumas, les personnages sont une famille maudite par le destin, de nouveaux Atrides qui se déchirent entre inceste, fratricide, infanticide...
Oui, ce roman semble une parodie grotesque, burlesque et paillarde de la Reine Margot, dont l'humour gras ne me touche pas.
Je vais retourner chez Dumas...
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