Il y avait des choses que j'étais capable d'écrire mais que j'étais incapable d'exprimer oralement, de là sans doute ma vocation d'écrivain et tous mes secrets.
Elle ne m'avait pourtant jamais vu à l'oeuvre, pas plus que qui que ce soit, car personne, pas même un autre écrivain, ne savait comment tel ou tel ouvrage avait été composé. Cela n'avait rien à voir avec de l'aisance. C'était un processus maladroit, désordonné, mystérieux, qui s'accomplissait dans l'ombre.
J'avais besoin d'ordre, le désordre, la solitude, la joie, chaque émotion me faisait écrire. Par l'écriture, tout prenait forme. Je n'étais pourtant jamais capable de qualifier ce processus. C'était mon secret le plus intime, ma vie au-delà de toutes les autres.
Au sommaire de la Critique cette semaine, deux séries :
"Les Shtisel : une famille à Jérusalem" créée et écrite par Ori Elon et Yehonatan Indursky, dont la saison 3 est récemment sortie et est disponible sur Netflix
"The Mosquito Coast", développée par Neil Cross et Tom Bissell sur la base du livre du même nom de Paul Theroux, qui est visible depuis le 30 avril sur Apple TV .
Pour en parler aux côtés de Lucile Commeaux : Laurent Nunez, écrivain et éditeur, et Sarah Ilher Meyer, critique d'art et commissaire d'exposition.