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Olivier Deloye (Autre)
EAN : 9782368462652
110 pages
Steinkis Editions (15/04/2021)
4/5   21 notes
Résumé :
" De cette vieille carcasse repoussante sortent des poèmes magnifiques ! "

Les derniers mois de la vie de Verlaine...
Alcoolique phénoménal, amant frénétique, bigame maltraité, le poète génial oscille depuis toujours entre l'ignoble et le sublime. À 51 ans, son existence cataclysmique laisse de nombreuses traces : un nombre invraisemblable de maladies (syphilis, diabète, souffle au cœur, cirrhose du foie, pneumonie...), des admirateurs qui ne s... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Ô Verlaine ! est le premier roman de Jean Teulé que j'ai lu et avec lequel j'ai découvert le style propre à ce romancier. Je me suis réjouis de le trouver en BD chez mon bouquiniste préféré.

Les dessins sont superbes ! On reconnaît bien les personnages, ce qui est une belle prouesse graphique. Les décors sont également réalistes. Je m'étais déjà fait une autre idée du poète en lisant le roman mais il m'a encore plus énervée dans cette BD. Peut-être est-ce le fait de l'avoir quasi physiquement sous les yeux ? En tous les cas, si on encense le poète, il n'y a pas de quoi faire des éloges de l'homme : bougon, aigri, alcoolique, coureur de jupons… rien de positif dans son cas !

Bref, j'ai beaucoup aimé cet album qui illustre à merveille le roman de Jean Teulé !
Lien : https://promenadesculturelle..
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Adaptation graphique du roman éponyme de Jean Teulé, « Ô Verlaine ! » revient sur les derniers mois du poète entre réalité et fiction. N'ayant pas lu le roman, je vous évite la comparaison entre les deux.

Nous sommes en 1895 et le jeune Henri-Albert Cornuty, employé aux abattoirs de la Villette, voue une passion sans borne pour Verlaine. Il va tenter d'approcher son idole et finalement devenir un très proche de l'homme. Mais Verlaine n'est pas vraiment celui qu'imaginait Cornuty. C'est un déchet humain, un marginal, alcoolique, syphilitique, sans le sou, bagarreur, jonglant entre deux maitresses qu'il ne respecte pas. Aussi détestable qu'admirable car il n'en reste pas moins un génie lorsqu'il prend la plume. Il écrit des vers à la demande, contre un verre d'absinthe, contre un peu de charbon, pour calmer ses maitresses. On découvre toute la démesure du poète, entre misère et flamboyance. Malgré sa décrépitude, Verlaine est adulé de la jeunesse de Paris. Les étudiants du Quartier Latin le vénèrent, le préfet de police le protège alors que les hommes de lettres de son temps le dédaignent. Toujours affublé d'amis qui lui sauvent la mise à la moindre occasion alors que lui est d'une ingratitude phénoménale, on le suit titubant jusqu'au tombeau.
« Ô Verlaine ! » est le récit romancé d'une chute vertigineuse, le portrait d'un homme toujours en rupture, à se chercher, à provoquer, alors que des amis fidèles l'accompagnent dans ses derniers moment et qu'il bénéficie de la reconnaissance de la jeunesse de son époque.

Avec une histoire de ce type, on aurait pu craindre une ambiance un peu glauque or il y beaucoup d'humour, de vitalité et de sensibilité dans cet album. Les cases affranchies de contours et les dessins d'Olivier Deloye apportent du dynamisme à un scénario peut-être un peu plat mais qui ne manque pas d'intérêt; les couleurs de Marie Galopin quant à elles jouent entre ombres et lumières et restituent tout à fait l'atmosphère de Paris à la fin du XIXe siècle.
Une bd très agréable et un portrait décapant de Verlaine.
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N° 1548– mai 2021.

O VerlainePhilippe ThiraultOlivier Deloye – Steinkis

En 1895 Henri-Albert Cornuty, jeune employé aux abattoirs de la Villette et grand amateur de la poésie de Verlaine, recherche le poète. Il s'attend sans doute à rencontrer un écrivain installé, publié, reconnu, vivant bourgeoisement en famille et peut-être inaccessible mais ce qu'il découvre le bouleverse. C'est une loque humaine qui se révèle à ses yeux, un homme déchu, alcoolique, syphilitique, un être violent, un parasite qui échange ses vers contre des verres d'absinthe et des passes dans un bordel sordide, fréquentant des compagnons de galère, les membres d'une société interlope dignes de la Cour des miracles, errant d'hôpitaux où il est soigné en estaminets où il hypothèque sa vie chaque jour un peu plus avec cette « fée verte » dans laquelle il puise son inspiration et sa déchéance, oscillant sans cesse entre l'abject et le sublime. C'est « un poète maudit », lâché par les gloires de la culture officielle mais adulé par les étudiants du Quartier Latin qui vit les derniers mois d'une existence qui aurait pu être belle mais qui, par sa faute, à tourné au cauchemar. Henri-Albert a du mal à admettre que des poèmes si beaux et si musicaux puissent sortir d'une carcasse aussi repoussante. Il le suivra jusqu'au bout.
Verlaine est aussi un paradoxe en lui-même. Lui, l'ancien amant de Rimbaud, l'ancien taulard, est protégé par le préfet de police et le directeur de l'hôpital où il est soigné parce que ces deux personnalités sont sensibles à ses vers, un comble pour un marginal qui se moque de la morale de son temps, des bonnes moeurs et de la justice.
Il noie dans l'alcool ses derniers mois de vie sans savoir que son talent passera à la postérité et que des générations de gens apprendront ses poèmes, qu'on s'inspirera de sa vie et de son oeuvre en le mettant en scène dans des romans comme l'a fait avec talent Jean Teulé (que j'ai eu envie de découvrir) qui lui-même inspira la plume de Philippe Thirault et le coup de crayon de d'Olivier Deloye (« Le poète n'est pas celui qui est inspiré mais celui qui inspire » a dit Jean Cocteau.)
Chaque siècle a produit des génies et, dans le domaine de la poésie, Verlaine fut l'un d'eux qui continue à nous enchanter et à nous interroger.
Je remercie vivement des éditions Steinkis et Babelio de m'avoir permis de découvrir cet ouvrage et de m'avoir invité à évoquer la mémoire de Paul Verlaine.


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Si l'on en croit Jean Teulé, et pourquoi ne le croirait-on pas ? Verlaine fut à la fois un poète magnifique et un sale bonhomme. Ce n'est pas incompatible ainsi que le démontrent les auteurs de l'adaptation en BD de son roman.
La mise en page en forme de vignettes arrondies sans contour donne une impression de dessin sur le vif, comme un journal, qui sert à merveille le propos. On peut lire l'histoire d'une traite en s'attachant à la chronologie de la vie de Verlaine, ou s'attacher à des détails et prendre le temps de les savourer. Par exemple, je ne sais pas à quoi ressemblait le Préfet Lépine, mais j'adore son allure de Jean Gabin.
Une belle réussite que je vous engage grandement à découvrir.

#Overlaine #JeanTeulé #PhilippeThirault #olivierdeloye #SteinkisEditions #poète #Biographie #BD #Babelio

Le quatrième de couverture :

" de cette vieille carcasse repoussante sortent des poèmes magnifiques ! "

Paris. 1895. le jeune Henri-Albert Cornuty rencontre Paul Verlaine, qu'il admire plus que tout.
Il découvre alors la déchéance de cet homme de 51 ans qui ressemble à un vieillard. Pauvre Lelian est un engloutisseur d'absinthe à qui la médecine donne trois mois à vivre.
Mais la présence du porte-bonheur Henri-Albert à ses côtés semble revigorer le poète oublié, dont la notoriété se met à flamber dans Le Quartier latin.

Jean Teulé rend hommage à Verlaine, poète ignoble et magnifique.
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Le jeune Henri-Albert Cornuty quitte sa province et monte à Paris. Dans sa ligne de mire : le poète Paul Verlaine, qu'il admire. Il aspire à rencontrer celui qu'il considère tel un maître, à la fois pour lui crier son admiration mais, également, pour devenir son disciple. Sur place, il découvre un homme déchu, qui erre de bar en bar, rongé par l'alcoolisme, la syphilis et la pneumonie. Se peut-il que cette épave soit le grand génie idolâtré ? Bien entendu, il s'agit de l'adaptation bédé du roman de Jean Teulé. Ce dernier présente l'écrivain au terme de son existence, ruiné, dépravé, partageant le lit d'une fille vénale et d'une catin dont il est épris. Une sorte d'épouvantail qui déclame des vers contre un verre d'absinthe. Pourtant, la jeunesse du Quartier latin se met à le redécouvrir, oublie sa déchéance et vénère la beauté de sa plume qui, d'un trait d'encre, efface la laideur du monde qui l'entoure.
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critiques presse (4)
Bedeo
02 juin 2021
Tiré du roman éponyme de Jean Teulé, ce récit de Philippe Thirault condense les trois cent pages du livre en une puissante BD de plus de cent planches. Verlaine, Henri-Albert et leur entourage sont dessinés par Olivier Deloye et mis en couleur par Marie Galopin.
Lire la critique sur le site : Bedeo
LigneClaire
03 mai 2021
C’est un régal complètement barré sur un pilier certes des Lettres françaises, les derniers mois de sa vie, mais des non moins hexagonaux bistrots.
Lire la critique sur le site : LigneClaire
BDGest
28 avril 2021
P aris, 1895. Henri-Albert Cornuty recontre Paul Verlaine, qu'il admire plus que tout. Il découvre alors la déchéance de cet homme de 51 ans qui ressemble à un vieillard.
Lire la critique sur le site : BDGest
BDGest
26 avril 2021
Raconter Verlaine de l'extérieur lui confère un noble pathétisme. Lisez cette incarnation passionnante et passionnée.
Lire la critique sur le site : BDGest
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Il en aura fait, du mal, à ceux qui l'ont entouré.
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Videos de Philippe Thirault (13) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Philippe Thirault
Dans le 173e épisode du podcast Le bulleur, on vous présente L’homme qui en a trop vu, histoire basée sur le témoignage du photoreporter Ali Arkady que met en scénario Simon Rochepeau, en dessin Isaac Wens et qui est édité chez Futuropolis. Cette semaine aussi, on revient sur l’actualité de la bande dessinée et des sorties avec : - La sortie de l’album Les Beatles à Paris, un titre que nous devons au scénario de Philippe Thirault, épaulé par Vassilissa Thirault, au dessin de Christopher et c’est publié aux éditions Robinson - La sortie de l’album Les herbes sauvages que l’on doit à l’auteur Adam de Souza et qui est édité chez Gallimard - La sortie de l’album Delta blues café que l’on doit au scénario de Philippe Charlot, au dessin de Miras et que publient les éditions Grand angle - La sortie de l’album Des femmes guettant l’annonce que l’on doit à Fedwa Misk pour le scénario, Aude Massot pour le dessin et qui est édité chez Sarbacane - La sortie d’Après, le troisième et dernier tome de la série Cadres noirs, adaptation d’un roman de Pierre Lemaitre par Pascal Bertho au scénario, Giuseppe Liotti au dessin et c’est édité chez Rue de Sèvres - La réédition dans la collection La bibliothèque de Daniel Clowes des éditions Delcourt de Pussey, album que l’on doit à Daniel Clowes
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