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3,43

sur 607 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Un prix Goncourt des Lycéens décevant.

Une découverte que cette histoire : En 1721, afin de maintenir la paix obtenue après la guerre de Succession d'Espagne, le régent du royaume de France, et pour ce placer sur le trône d'Espagne, Philippe d'Orléans, organise un « échange » de princesses royales : il envoie sa fille âgée de 12 ans en Espagne et reçoit la petite infante d'Espagne âgée de 3 ans à Versailles afin de la marier à Louis XV.

Mais ces unions ne se feront pas… Et les princesses retourneront dans leur pays d'origine !
Quelle horreur !

Ce livre démontre, encore une fois, que sous l'Ancien Régime, tout n'était qu'intrigues et utilisation des femmes pour assouvir les ambitions des rois !

Je n'aime pas le style épistolaire et dans ce roman, ce sont essentiellement les journaux des deux princesses qui décrivent leurs vies dans leurs nouveaux pays respectifs…. Alors, la lecture a été éprouvante, longue et ennuyeuse !

J'ai préféré le film superbement bien joué ! Notamment Juliane Lepoureau dans le rôle de Marie-Victoire, l'infante d'Espagne.
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Deuxième incursion dans les romans de Chantal Thomas après « le testament d'Olympe » que j'avais beaucoup aimé.
J'ai été un peu déroutée par la forme de ce roman (en est-il vraiment un ?) car il m'a semblé plutôt être une étude scientifique romancée (Chantal Thomas est directrice de recherches au CNRS). La présence distanciée et perpétuelle du narrateur omniscient qui analyse en même temps qu'il raconte m'a en effet empêchée d'entrer dans l'histoire, à mon grand dam.

Car ce pan de l'histoire de France est passionnant : Philippe d'Orléans, régent de Louis XV, ne souhaitant pas quitter le pouvoir de suite (il y trouve la valorisation qui lui a manqué durant le règne de Louis XIV, qui n'eut de cesse de rabaisser son père, Monsieur), trouve un moyen de rallonger la régence : marier le jeune roi à l'infante d'Espagne, Maria Ana Victoria, âgée de quatre ans, qui ne pourra donc enfanter que dans de longues années. Parallèlement, il envoie sa propre fille, mademoiselle de Montpensier, épouser le futur roi d'Espagne.

Le roman est donc bâti sur ce double hyménée, à l'issue malheureuse pour les deux alors que les princesses sont si différentes : Maria Ana Victoria, le jeune ange blond, toujours de bonne humeur, gracieuse, jolie, va rapidement charmer la cour, tout de moins le temps qu'elle représente une nouveauté et que Louis XV ne change d'avis et la répudie, tandis que mademoiselle de Montpensier, taciturne, revêche, déséquilibrée psychologiquement, ayant décidé dès le départ que tout se passera mal et qu'elle ne fera aucun effort d'adaptation, va se mettre à dos le roi d'Espagne et sa femme, tout en réussissant (pourtant !) à charmer le futur roi d'Espagne. Malheureusement, celui-ci meurt rapidement, donnant l'occasion à l'ancien roi, poussé par sa femme Élisabeth Farnèse (pas particulièrement sympathique), de reprendre le pouvoir. L'échange des princesses aura donc lieu une nouvelle fois.

Un document historique passionnant, qui permet d'apprendre beaucoup de choses (en tout cas quand on n'est pas spécialiste de la période) sur les cours espagnole et française, les moeurs de l'époque, sur le délicat exercice diplomatique, mais un peu maladroit dans ses techniques narratives (à l'exemple de ce procédé romanesque un peu étrange et qui revient régulièrement, de manière souvent impromptue : les pensées des poupées de l'infante d'Espagne enfermées dans un coffre. J'avoue, je n'ai pas compris à quoi il servait. Était-ce une manière de montrer le malaise d'une jeune enfant, trop jeune pour intellectualiser les choses ?).
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J'aime beaucoup les romans historiques, surtout quand ils s'attachent à des faits que l'on connaît moins parce qu'ils sont peu « scolaires ». C'est ce que m'avait attiré en lisant le résumé de « L'échange des princesse » : l'idée du Régent Philippe d'Orléans de marier sa fille Louise Elisabeth avec le prince Luis d'Espagne et l'Infante Anna Maria Victoria d'Espagne avec roi de France Louis XV, un échange de princesses afin de sceller la paix entre les deux pays. L'Infante a 4 ans, Louis XV en a 11, Louise Elisabeth et Luis en ont à peine 12 et 14 ans mais qu'importe. Ainsi va la destinée des rois et reines... Je rêvais de crinolines et du faste des cours européennes du XVIIIe siècle. Et vu le titre, je m'étais dit que, peut-être, il y aurait derrière ce fait historique, une critique de ces mariages arrangés, témoins d'une autres époques, qui faisait de la femme un objet d'échange.

Mes attentes étaient sans doutes trop élevées...

J'ai trouvé ce roman creux. L'auteure accumule les petits faits, les anecdotes, sans rien creuser, sans donner de corps à son récit, pour en arriver à démontrer, en le répétant à l'envi pendant 300 pages, que cet échange était voué à l'échec parce que l'Infante n'est rien d'autre qu'une enfant charmante amoureuse d'un roi qui ne l'aime pas et Louise Elisabeth n'est qu'une folle trop aimée par son époux immature. Les personnages sont grotesques, à la limite de la caricature, ils n'ont aucune profondeur. Aucune description ne « donne à voir » réellement le décor dans lequel ils évoluent, impossible pour le lecteur de s'imaginer être à la cour de France ou d'Espagne au XVIIIe siècle et de se plonger pleinement dans le cadre historique. Chantal Thomas a sans doute voulu émailler son récit d'ironie et d'humour mais c'est lourd et creux à la fois et un brin lassant. le style n'est pas agréable : l'emploi du présent de la narration est très déstabilisant (je ne suis pas parvenue à m'y habituer, cela m'a perturbée pendant toute ma lecture), il n'y a aucun dialogue mais l'auteure accumule par contre les extraits très brefs de correspondances (qu'elle certifie authentiques à la fin de son ouvrage) et de la « Gazette de France ». L'insertion de sources historiques dignes de foi appuie la réalité historique du récit, certes. Mais, en même temps, trop de passages semblent de pure fiction. Cela fait de ce livre un ouvrage hybride, mi fiction romanesque mi chronique historique, mélangeant allègrement les codes de l'un et de l'autre. C'est déstabilisant, trop pour moi sans doute...

Bref, je me sens toujours un peu mal à l'aise de dire que je n'ai pas apprécié (pire, que j'ai plusieurs fois « piqué du nez » en laissant choir) un livre écrit par une très éminente membre de l'Académie Française. Je sais pourquoi je fuis d'ordinaire les ouvrages écrits par ceux et celles qui occupent les sièges de cette très honorable institution...
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De la même auteur, j'avais lu et apprécie le Testament d'Olympe; En revanche, je n'ai pas réussi à m'intéresser à celui-ci ; j'ai abandonné au bout de 100 pages.
Pour le coup je l'ai trouvé assez lourd, comme si l'auteur hésitait entre roman et livre d'histoire. Sans doute parce qu'il s'agit de personnages réels dans une situation ayant eu lieu. Dans ce cas, écrire un livre d'histoire me semblerai plus adéquat, moins contraint peut-être. Je lirai sans doute Les Adieux à la Reine, un roman historique, qui laisse plus de marge de manoeuvre à l'auteur !
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C'est avec un grand soulagement que je termine ce récit, à mi-chemin entre un essai, un document historique et un roman. L'histoire aurait pu être intéressante et elle l'est d'un point de vue purement historique.
Mais il manque le talent de conteur, cette magie qui fait qu'on aime les personnages pour les suivre jusqu'au bout. Hélas, on a l'impression de lire un documentaire composé de longues descriptions fades et sans panache. le style d'écriture est plat, froid, rébarbatif et trop académique à mon goût. L'auteur insère des extraits de journaux, des morceaux de courrier pour renforcer son récit mais je trouve que ce procédé est terriblement ennuyeux. Et puis au moment on s'y attend le moins, le lecteur se retrouve au milieu de passages vulgaires, peut-être pour le secouer de sa torpeur.
Les personnages ne sont pas attachants, étant donné la distance que l'auteur met d'emblée. Leurs réactions sont inhabituelles et ne cadrent pas avec leur âge, surtout celle de l'infante. A quatre ans, je doute fort qu'une petite fille pense ainsi même à l'époque des Temps modernes.
Le narrateur fait aussi beaucoup de jugements de valeur en se référant à notre époque. C'est comme s'il trouvait scandaleux le fait que les filles étaient de simples pions, monnaies d'échanges politiques entre puissances rivales. Bien sûr que leurs situations respectives sont terribles mais à cette époque, ce sont des pratiques courantes et même nécessaires pour obtenir la paix.
Je me suis profondément ennuyée lors de cette lecture qui ressemble plus à une thèse qu'autre chose. Ecrire une histoire captivante n'est pas à la portée de tous. En tout cas, à éviter à tout prix malgré le buzz qu'il obtient dans le milieu littéraire !
Lien : https://leslecturesdehanta.c..
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Une des petites histoires de l'Histoire, voilà le sujet de ce livre ou comment deux enfants ont été le jouet, les victimes des alliances diplomatiques entre les États dirigés par leurs propres parents.
Ce "détail de l'Histoire" est intéressant à connaître, malheureusement la narration est froide, sans aucune empathie, j'ai cru lire un rapport de police ou de détective privé !
Le résultat est un roman où l'intérêt que l'on porte aux deux petites princesses au début du livre est vite remplacé par un ennui profond devant ces pages de retranscription littérale de lettres et de description froide des activités de la journée de chacune.
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Lors de la sortie de ce livre, qui avait fait pas mal de bruit, j'avais été à deux doigts de l'acheter avant qu'une lectrice de ma connaissance ne me le déconseille. Et l'autre jour, une autre lectrice acharnée m'en a dit le plus grand bien, alors quand je suis tombée dessus à la bibliothèque....
Franchement, malgré un sujet très intéressant, je ne suis pas convaincue du tout, c'est le moins que l'on puisse dire. le problème vient de l'écriture de l'auteur: je la trouve racoleuse au possible, ce qui est pour moi l'un des pires défauts possibles pour un écrivain. Il ne faudrait pas tout de même prendre les lecteurs pour des idiots devant être accrochés par leur plus bas instincts pour lire des romans historiques!
A oublier.
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Je referme ce roman, qui aura eu le mérite de me faire découvrir un aspect inconnu de l'histoire de France, sur une impression mitigée. Si la plongée dans les coulisses de la politique d'alors, les ors de Versailles, les sacro-saintes saignées, est intéressante et instructive, l'ensemble m'a paru un peu indigeste. Trop de chasse, trop de va-et-vient entre les palais, trop d'extraits de journaux et de courriers dans la langue de l'époque, qui rendent, à mon goût, l'ensemble pesant. D'autre part, je n'ai pas réussi à m'habituer à un décalage presque constant entre l'âge des protagonistes et leur façon de s'exprimer ou de se tenir, principalement en ce qui concerne l'infante -par ailleurs très attachante petite fille de 4 ans bombardée reine d'un pays étranger, alternant jeux avec ses poupées et représentations officielles.

Par contre, j'ai trouvé la construction du roman très intéressante. Au-delà de la juxtaposition temporelle établie entre les deux couples (l'alternance des chapitres nous emmenant tantôt à Versailles, tantôt à Madrid, à des moments quasi simultanés), le parallèle des histoires est également très réussi. L'infante est docile, sérieuse, faisant preuve d'une grande maturité, là où Melle de Montpensier est intenable, capricieuse et a la maturité d'un enfant de 5 ou 6 ans. La première ne grandit et ne grossit pas, tandis que la seconde se goinfre tant et plus. L'infante, malgré toute son application, ses efforts et son immense désir de satisfaire à ce qu'on attend d'elle et de plaire à son époux, est totalement négligée par lui, alors que le prince des Asturies aime Louise Elisabeth malgré son manque total d'efforts, son caractère et son comportement exécrables et en dépit du fait qu'elle le repousse systématiquement.

Un livre intéressant, consacré à ces enfants sacrifiés sur l'autel de la raison d'état, et très documenté... peut-être trop, en ce qui me concerne.
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Un ouvrage très documenté sur une partie méconnue de l'histoire de la royauté. On découvre un peu de ce que fut la condition des femmes de la noblesses au XVIIIe siècle, et les jeux de pouvoir qui se tramaient à travers leurs mariages arrangés.
Pourtant je ne me suis pas laisser emporter par la narration, il ne s'agit que d'un enchainement d'extraits de documents officiels et de lettres. Il m'a manqué une petite pointe de romance.
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Le point de vue est intéressant et le contraste entre les deux princesses est bien perçu. La seule chose qui m𠆚 dérangée est la narration parfois facile, voire vulgaire, comme déplacée. L𠆚uteure a-t-elle voulu faire en littérature ce que Sofia Coppola avec fait au cinéma avec « Marie-Antoinette » ? Eh bien, c𠆞st raté !
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