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Marie de Prémonville (Traducteur)
EAN : 9782290020272
286 pages
Baam ! (17/03/2010)
3.29/5   21 notes
Résumé :
« Je lui ai bien dit, à ma mère, que je ne voulais pas rester là-bas. Dès qu'elle ouvrait la bouche, je disais : « Je reste pas là-bas. Tu peux pas me forcer » ».

Il va lui en faire baver, à sa mère, de l'emmener dans un trou aussi perdu. Soi-disant parce que les potes ont une mauvaise influence.
Mais pourquoi là-bas ? Pourquoi dans une maison que l'ancien locataire a désertée du jour au lendemain ? Dans une bicoque en rase campagne où une peti... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Bien que classé en tant que littérature fantastique, je serais d'avis d'y rajouter également l'étiquette de celle de thriller, mais là n'est que mon simple avis.
En tous cas, je me suis littéralement laissée emporter par cette lecture que j'ai trouvé captivante et très bien écrite, avec des phrases et des chapitres courts, ce qui fait que le livre se laisse lire en un rien de temps, pour peu qu'on ait du temps à lui consacrer.

Pour situer un peu l'intrigue, l'histoire se déroule au départ à Dublin où Bobby, un adolescent de quatorze ans que l'on peut qualifier de délinquant tant il s'amuse à faire les quatre-cents coups avec sa bande de potes, Nick le taré, Cafard et son cousin Veinard (bien entendu, vous l'aurez compris, ce ne sont que des surnoms mais qui sont tous choisis en fonction de leurs personnalités respectives). Ce qu'ils préfèrent, c'est, pour reprendre leur propre expression "tirer des caisses" et dans ce domaine-là, ils sont passés experts en la matière. Bobby vit avec sa mère et son demi-frère Dennis et n'a jamais connu son père. Il ignore même jusqu'à son nom. Sa mère, croulant sous les dettes, ils sont bientôt obligés de déménager dans le canton de Clare et c'est là que la véritable histoire commence. Là-bas, ils vont habiter dans une grande maison appartenant à la famille Dooley, dont la propre maison ne se situe pas bien loin. C'est un véritablement chamboulement dans la vie de Bobby qui a toujours été habitué à vivre en ville et qui, tout d'un coup, se retrouve en pleine campagne, sans amis...si ce n'est le fils de son nouveau propriétaire, Coley, un garçon de son âge. A Clare, une étrange coutume demeure : celle de mettre une petite soucoupe de lait avec des petits gâteaux sur le rebord de la fenêtre durant la nuit, pour les petits êtres du petit peuple : celui des fées. Tradition, superstition ou vérité ? de plus, pour rajouter un peu plus de frayeurs, tout ce que l'on sait de l'ancien locataire de la maison, Lars, c'est qu'il a disparu un beau jour en laissant toutes ses affaires...et qu'avant lui, une fillette avait probablement été assassinée par ses propres parents dans cette même maison.

Celle-ci serait-elle hantée ? Qui sont ces fameuses créatures de la nuit ? Quelle est la petite femme à qui Dennis donne du lait et du chocolat toutes les nuits ? Ne comptez pas sur moi pour vous dévoiler tout le reste de l'intrigue et surtout pour vous donner les réponses à ces questions...Je vous laisse le loisir de le découvrir par vous-même !

Une histoire qui m'a véritablement captivée et dont je vous recommande vivement la lecture !
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Créature de la nuit est un roman étonnant. J'ai attendu du surnaturel, du féérique, du mystérieux, de l'incroyable, du frisson et j'ai lu un très bon roman sur l'adolescence, sur la relation d'une mère avec ses fils et le désoeuvrement d'une jeunesse citadine en perte de repère qui retrouve goût à la vie et un équilibre grâce à la rencontre avec des gens de la terre.

C'est une bonne idée d'emballer cette histoire dans le créneau des polars, thrillers ou romans de l'imaginaire car cela peut, sans doute, amener de jeunes lecteurs vers des thématiques qui les intéresseront mais ne les auraient pas attirés de prime abord.
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J'ai été touchée au coeur par ce roman et le personnage de Bob. Peut-être parce que des futurs Bob j'en connais. Sans doute même. Des Bob auxquels je tends la main sans pouvoir faire grand-chose.
Déjà son prénom. Il s'appelle Robert mais tout le monde lui donne un prénom différent. Tout à fait à l'image du garçon qui ne sait plus trop qui il est. Enfin si, il est ce que chacun attend de lui. Une petite frappe avec ses "amis", un ado rebelle avec sa mère, un méchant grand-frère avec Dennis. Ce n'est qu'avec les Dooley qui n'attendent rien de lui, le prennent comme il est, qu'il apprendra qui il est et ce qu'il veut faire de sa vie.
Au fil du roman on découvre un gamin cassé, bosselé de partout, sans aucun repère, aucune notion de bien et de mal, étant incapable de jouir de plaisirs simples : pour cause, il n'en vit jamais. A travers ses colères, ses méchancetés, un découvre peu à peu un jeune travailleur, inventif, méticuleux (le détail des boulons dans la poche à fermeture éclair j'ai adoré), responsable. Tout ce qu'il ne savait pas être.
Ensuite sa mère. On pourrait penser qu'elle fuit Dublin pour son fils, pour le préserver. Mais on comprend vire que c'est elle qu'elle veut protéger, préserver. J'ai ressenti une grande colère pour cette mère; égoïste, immature, qui n'arrive pas à penser à ses enfants. Grande colère car cette mère-là je l'ai rencontrée dans mon travail... Et puis, comme dans tout bon roman, on comprend vite que ce n'est pas si simple, qu'elle à plaindre autant que Bob, si ce n'est davantage, car lui aura une chance de s'en sortir... Ce qui est touchant, c'est que c'est Robert qui nous le fait comprendre; qui, par-delà sa colère, est le plus compréhensif envers sa mère.
Et puis les Dooley qui ont tout de la famille Ingalls!
Pour ce qui est du titre, de la "créature de la nuit", je vous laisse le plaisir de la découverte.
Ce que j'ai aussi beaucoup aimé dans ce roman, c'est tout ce qui n'est pas dit, ce qui est supposé, imaginé, suggéré. Alors je vais éviter de faire ma "'moi j'ai compris alors j'étale ma science" et vous laisser imaginer...

Littérature pour ado ou pas? La question se pose franchement car la vie que mène Bob à Dublin est d'une grande amoralité, d'une grande violence. il est ce que toute mère redoute pour son enfant. Pour mon fils de 12 ans et demi certainement pas (il ne supporterait pas cette violence). S'il était un peu plus mur sans doute, mais en suivant sa lecture de près pour recueillir ses impressions. Ma fille de 15 ans est assez grande pour le lire seul mais le titre et l'histoire lui ont fait un peu peur (pas bien courageux mes enfants!).
Je pense que c'est une lecture très intéressante en lecture croisée parents/ados pour amorcer un débat sur le sens des libertés, du devoir de parents, si le besoin s'en fait sentir. Parce que justement l'auteur ne fait pas de moral, ne conclue pas, laisse le lecteur libre de son interprétation.
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Je commence par mes attentes du livre. La page de couverture représente en arrière plan une maison qui a pas mal vécu. Au milieu, en premier plan, une forme aux traits et allure de fillette en blanc, très floue et comme de la poussière d'étoile qui émane d'elle. J'espérais du fantastique, une enquête, peut être une maison hantée ?
Bobby, sa mère et son jeune frère Denis emménagent dans la campagne Dublinoise. Bobby enrage contre sa mère qui cherche à l'écarter de la ville où il s'amusait tant à chourrer et détruire des voitures, voler, dealer. Qu'est ce qu'il se marrait, le pied. Ici il n'y a rien à faire, il se fait chier. Elle va voir la mère si elle réussit à le forcer à rester là. Et puis qu'est ce que c'est que cette baraque dont l'ancien locataire a disparu subitement et dans laquelle une petite fille aurait été assassinée. « Créature de la nuit », j'espérais vraiment un livre frissonnant avec du surnaturel, de la peur, du stress. A la place c'est un roman sur l'adolescence, sur un petit con qui en fait voir de toutes les couleurs à sa mère paumée complètement dépassée, sans situation, qui survit d'aides et qui a autre chose à s'inquiéter que de passer son temps à surveiller un sale morveux qui fait tout pour l'emmerder. Bon sang si mes gamins pouvaient éviter de prendre ce chemin là, ma santé mentale leur serait particulièrement reconnaissante. Elle fait ce qu'elle peut à hauteur de ses possibilités et de ses moyens. Je ne me permettrais pas de porter un jugement sur l' éducation qu'elle donne à son fils, il faut à un moment que les adolescents se prennent en main et comprennent que l'on essaie de faire ce que l'on peut, souvent maladroitement, jamais assez bien à leur goût mais ce que l'on fait c'est pour eux, pour les accompagner au mieux, pour leur permettre de s'en sortir. Ca ne leur convient pas, de toute façon on est nul et ce que l'on fait c'est nul. Soit il a le droit de le penser mais pas de jouer à l'abruti comme il le fait. C'est un emmerdeur un point c'est tout. Voilà tout le bien que je pense de ce garçon qui est cependant comme sa mère, totalement paumé, sans repère et c'est l'autorité de Mr Dooley qui va le sortir du gouffre. Il va ouvrir les yeux sur la situation de sa mère qui l'a eu à 14 ans, l'âge qu'il a au moment du récit.
Je rappelle cependant que le livre évoquait la disparition subite de l'ancien locataire et les croyances de la vielle Dooley concernant une petite fée à laquelle Denis est particulièrement attachée. Cette histoire passe en second plan et ce qui aurait pu être un bon fil conducteur pour le livre passe totalement à la trappe. Une fois que j'ai fait le deuil de l'enquête sur la disparition et l'assassinat de la fillette c'est un livre qui m'a fait fulminer. Bobby m'a mise en rage une bonne partie du livre. La mère m'a fait pitié mais m'a également mise en colère par sa faiblesse et Denis m'a vraiment peinée. Tout au long de la lecture, je me suis demandée comment je gèrerai si mes enfants prenaient le même chemin. Ca ne m'empêchera jamais de les aimer et d'essayer de les sortir des ennuis s'il le faut et ça m'a de manière effrayante rapproché de la mère. Cette impuissance face à son enfant qui dérive de façon incontrôlable et ingérable. Difficile mission que d'être parent. J'espère qu'ils s'en rendront compte un jour.
Le livre se termine cependant de manière très optimiste. Bobby retrouve une voie plus raisonnable. J'ai beaucoup apprécié l'homme qu'il est devenu.
Lien : http://majanissa.over-blog.c..
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Robert, le narrateur de l'histoire, a 14 ans. Avec sa mère et son demi-frère, ils s'installent à la campagne dans le comté de Clare. Les voisins racontent des histoires sur le précédent locataire et sur la présence d'une fée qu'il faudrait nourrir de lait et biscuits. Mais Robert n'a aucune envie de rester là, il veut plutôt retrouver ses amis à Dublin.

Je n'ai pas aimé cet adolescent qui a un comportement horrible surtout avec sa mère. Et il n'écoute rien, il vole, il ment... Un vrai petit délinquant. J'ai trouvé un peu trop répétitif à mon goût : les allers-retours à Dublin, les actes de vol etc En fait, c'est plus un roman social qu'un roman fantastique mais il y a quand même du mieux dans la seconde partie même si j'ai souvent trouvé Robert insupportable. La partie fantastique du roman n'a pas été assez développée à mon goût. Je m'attendais à des révélations qui n'ont pas eu lieu. Un peu déçue par ce roman mais j'ai aimé retrouver le côté Irlande.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
"Le temps peut jouer des tours, quand on est fracassé."
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"- il y a des gens qui ne retiennent jamais les leçons -"
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"Je savais qu'il n'y avait pas qu'à elle que c'était arrivé, sur terre. J'avais entendu l'histoire d'une fille qui avait eu un gosse à quatorze ans, et deux autres qui les avaient eus à quinze. Mais c'était justement ça, le truc. Si on en entendait parler, c'était parce que ce n'était pas habituel, c'était terrible, et ça bousillait leur vie."
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"S'il y avait autant de tueurs en série que de films sur les tueurs en série, on serait tous morts avant la fin de l'année."
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"Hallucinant, comme les gens sont naïfs.'
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« Je lui ai bien dit, à ma mère, que je ne voulais pas rester là-bas. Dès qu'elle ouvrait la bouche, je disais : "Je reste pas là-bas. Tu peux pas me forcer. » Il va lui en faire baver, à sa mère, de l'emmener dans un trou aussi perdu. Soi-disant parce que les potes ont une mauvaise influence... Mais pourquoi là-bas ? Pourquoi dans une maison que l'ancien locataire a désertée du jour au lendemain ? Dans une bicoque en rase compagne où une petite fille a été assassinée bien des années plus tôt ? Quant à cette consigne idiote de laisser chaque soir un bol de lait et des biscuits pour une improbable petite fée... c'est du délire Quoique...
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