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3,85

sur 1055 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Que dire de plus ou de moins sur cet essentiel récit de vie, sur cette apaisante autobiographie , sur ce témoignage vital et revitalisant ?
Walden ou La vie dans les bois fait partie de ces quelques dolmen littéraires profondément ancrés dans votre esprit.
S'affranchissant de l'étiquette du genre, nous pouvons cependant percevoir cet écrit majeur d'Henry David Thoreau à la fois comme un témoignage , un récit philosophique ou encore un pamphlet ( bien que cela soit , à mon avis, relativement mineur) . Difficile de résumer Walden en quelques mots, c'est tout simplement une oeuvre qui apporte de l'espoir et du baume au coeur. Personnellement j'y ai vu un témoignage reposant, une parcelle de vie apaisante. Ce livre est d'autant plus moderne aujourd'hui. Il se dresse face aux effluves superficielles imposés par les diktat du paraître, du conformisme, de ce désir imposable et imposé de réussite et d'argent. Henry David Thoreau nous montre combien il est facile d'être heureux avec peu en nous dévoilant ce vécu de deux années au sein de la contrée de Walden. Ce témoignage est un fabuleux condensé de rêveries épicuriennes. Mais il est tellement bien plus...
Walden ou la vie dans les bois est un récit savoureux et réfléchi dont on ressort avec l'esprit en ébullition et le sentiment d'avoir découvert de nouvelles perspectives.
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cinq étoiles c'est le minimum, j'ai découvert cet ouvrage en vente dans un château comble de la Renaissance à Puyguilhem dans le Périgord vert en contraste avec la cabane de Thoreau comble du dépouillement, l'écriture est dense à tel point q'une ligne écrite correspond à 3 lignes dans la tête avec un tel fourmillement on ralentit la lecture arrêtant parfois pour reprendre son souffle.....posez vous au bord d'un lac pour lire Walden mais attention comme dit Jim Harrison dans la préface "ses mots sont beaux, mais dangereux pour l'esprit" en effet une fois lu vous ne retournerez plus au bureau le lendemain...... ( avec le même état d'esprit)....., merci au traducteur Brice Matthieussent qui nous fait chanter Thoreau avec brio
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Pour les adeptes du minimalisme extrême et du retour à l'essentiel
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Le hasard fait bien les choses, ce livre a été d'un grand réconfort. Au chevet de ma défunte mère, un long mois dans un hôpital tunisien où mon manque de maîtrise de ma langue maternelle m'a isolé de la population locale. Ce livre a été une bulle d'air et gardera à mes yeux, une place à part.
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S'attaquer à Walden s'apparente à une cure de détox : pas évident, mais profitable.

Disons-le clairement, s'emmener au bout de ce texte demande de la persévérance. Il faut surmonter le regard mordant que braque sur nous Thoreau, lorsqu'il décortique avec intransigeance les travers de ses contemporains ; leurs faiblesses qui sont encore les nôtres près de 150 ans après la parution de Walden.

Le bonhomme ne prend pas de pincettes pour opposer son rigorisme, dépouillé de tout matérialisme, à nos vies encombrées et captives.

Parvenus à un degré de mortification quasi létal, c'est avec bonheur que nous voyons soudain se dessiner des tableaux vivaces, rythmés par les battements d'ailes d'oiseaux ou le clapotis des vagues du fameux lac Walden. Dès lors, le texte embaume l'humus et la résine de conifère. Revigorés, on adhère au propos de Thoreau. La solitude n'est plus, alors, qu'une vue de l'esprit, tandis que la liberté se révèle à portée de bon sens.
Il faut cependant, digérer certains passages fastidieux consacrés, par exemple, au détail économique de son séjour dans les bois, ou bien à l'étude approfondie de la formation des couches de glace en surface du lac Walden.

La dernière page tournée, on éprouve à la fois du soulagement, et le sentiment d'avoir ouvert quelques pistes de réflexions pour poursuivre au mieux notre chemin.

Pour ma part, je vous souhaite d'orienter le vôtre vers une librairie et d'y satisfaire votre voracité livresque, en dépit du regard réprobateur du sieur Thoreau.
Lien : https://avoslivreschroniques..
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Livre qui remet en question notre manière de vivre, de consommer, d'interagir avec les autres. Nous questionnes sur la valeur que nous accordons à la vie, au temps et à ce que nous disons.
Ceux qui s'intéresse au minimalisme trouveront là une source d'inspiration et de motivation.
Attention cependant l'auteur ce laisse parfois aller à des description longues, la lecture n'est pas toujours simple.
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Livre magnifique grâce à la capacité de l'auteur à saisir, à décrire et à s'émerveiller des petits détails de la nature. Voici un court extrait que j'ai personnellement adoré et relu des dizaines de fois :

"Le vingt-neuf avril, comme je pêchais au bord de la rivière près du pont de l'Angle-de-Neuf-Acres, debout sur l'herbe et les racines de saule tremblantes, où guettent les rats musqués, j'entendis un cliquetis singulier, un peu comme celui des bâtons que les gamins font jouer avec leurs doigts, quand, regardant en l'air, j'observai un faucon, tout fluet et gracieux, l'air d'un engoulevent, en train tour à tour de s'élever tel une ride et de dégringoler d'une verge ou deux, en montrant le dessous de ses ailes, qui luisait comme un ruban de satin au soleil, ou comme l'intérieur nacré d'un coquillage. Ce spectacle me rappela la fauconnerie avec ce qu'il y a de noblesse et de poésie associées à cette chasse. le merlin, me parut-il qu'on eût pu l'appeler, mais peu m'importe son nom. Il s'agissait du vol le plus éthéré que j'eusse jamais contemplé. Il ne voltigeait pas simplement comme un papillon, ni ne planait comme les buses, mais folâtrait avec une orgueilleuse confiance dans les plaines de l'air ; montant et encore avec son rire étrange, il répétait sa libre et superbe chute, en roulant sur lui-même tel un cerf-volant, pour se relever de son orgueilleuse culbute comme si jamais il n'eût posé la patte sur la terra firma. Il semblait qu'il fût sans compagnon dans l'univers – à s'amuser là tout seul – et n'en demander d'autres que le matin et l'éther avec quoi il jouait. Il n'était pas solitaire, mais faisait solitaire toute la terre au-dessous de lui. Où était la mère qui l'avait couvé, sa famille, et son père dans les cieux ? Habitant de l'air, on l'eût dit rattaché à la terre par quelque oeuf couvé un jour en la fente d'un rocher ; à moins que le nid de sa naissance n'eût été fait à l'angle d'un nuage, tressé de bordures d'arc-en-ciel et de soleil couchant, garni de quelque douillet brouillard de la Saint-Jean dérobé à la terre ? Son aire aujourd'hui quelque nuage escarpé."
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Henry David Thoreau ne vous dit pas comment penser. Il se contente de vous raconter son expérience, certes enrichie de ses réflexions. Il ne vous donne pas de chemin à suivre, mais lorsque vous levez les yeux de votre lecture, le paysage qui vous entoure n'a pas tout à fait la même couleur qu'avant, ni les mêmes sons et les mêmes odeurs. Tentez l'expérience! Je l'ai trouvée très enrichissante.
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2 ans, 2 mois et 2 jours, seul dans les bois. Voilà l'audacieuse expérience vécue au milieu du XIXème siècle par Henry David Thoreau, le premier des "nature writters", qui nous livre ici un témoignage d'une profondeur exceptionnelle !

Certes, ces 400 pages touffues ne sont pas toujours facile d'accès, et il faut un peu de patience et de persévérance pour se frayer un chemin dans cette prose dense (et sa traduction originale de 1922), mais l'effort sera largement récompensé. Un tel bijou se mérite !
Le texte est magnifique, et les descriptions des forêts du Massachusetts ou des rives paisibles de l'étang de Walden ("le plus beau et le plus expressif des paysages, l'oeil de la terre où le spectateur, en y plongeant le sien, sonde la profondeur de sa propre nature") ont quelque chose d'envoûtant.

Mais bien sûr ce qui marque par dessus tout - durablement ! - ce sont les valeurs éthiques véhiculées par le narrateur, son ode à la nature, à la simplicité et au dépouillement, son approche aussi radicale que novatrice de l'écologie.
Thoreau abhorre la notion même de confort ("le luxe, en général, et beaucoup du soi-disant bien-être, non seulement ne sont pas indispensables, mais sont un obstacle positif à l'ascension de l'espèce humaine"), et cherche le bonheur dans la vérité la plus nue, la plus proche de la terre nourricière.
Sa condition de naufragé volontaire est propice à la méditation, mais aussi à une critique virulente de la société, de la consommation des masses, du travail rémunéré, des excès ou futilités en tous genres, de l'argent qui altére le monde, des effets de mode, et même de la machine à vapeur...
Il entend démontrer, chiffres à l'appui, qu'un quotidien spartiate est tout à fait viable, et qu'il permet en outre de "vivre abondamment", de "sucer toute la moelle de la vie", et en se tenant toujours plus éveillé, de revenir sans cesse à l'essentiel.
L'austérité apparente de ses raisonnements cache message résolument positif "pusiqu'il ne peut être de mélancolie tout à fait noire pour qui vit au milieu de la Nature et possède encore ses sens". Leçon de zen et de contemplation.
En véritable "scribe de la nature", Thoreau se montre capable d'écrire 30 pages sur le combat épique entre une fourmi noire et deux fourmis rouges, et d'en remplir le double sur les enseignements que l'on peut tirer de la culture des haricots...
Contre toute attente cette lecture m'a fait le plus grand bien !

Walden ou la vie dans les bois est donc un récit philosophique hors du commun, qui se lit au calme avec application et invite, peut-être, à "chercher au fond de soi l'instinct d'une vie plus élevée".
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Un texte fort mais aussi d'une extrême beauté, délicatesse et poésie.
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