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EAN : 9782702168523
464 pages
KERO (27/10/2022)
4.66/5   19 notes
Résumé :
Greta Thunberg a aidé à réveiller les consciences par ses discours.
Avec Le Livre du climat elle propose un ouvrage essentiel pour tous ceux qui veulent agir et lutter face à l’urgence climatique.
« C’est le sujet le plus important au monde, et il doit être porté par un maximum de voix, pour toucher le plus de personnes possible. » Greta Thunberg
Plus de cent experts, écrivains, activistes et scientifiques internationaux, dont Naomi Klein, Marga... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Un ouvrage collectif impressionnant et ce d'autant plus quand on sait que l'instigatrice avait à peine 19 ans quand elle l'a réalisé.
Un document doté d'une couverture (4ème, puis 1ère, livre ouvert et retourné) constituée d'une série de bandes verticales de couleurs, une par année de 1600 jusqu'en 2021, illustrant l'augmentation de la température moyenne de la planète. Tout au bout à droite, le rouge clair, qui devient rapidement sombre. Une image saisissante !
Moins de 450 pages et, pourtant, j'ai rarement éprouvé autant de difficultés à progresser dans une lecture, réellement accablante psychologiquement. Tant de cupidité, de soif de pouvoir, de déni et de stratégies de désinformation qui pénalisent nos vies à tous, nous le vivant, humains, animaux et végétaux, et plus encore celles de nos successeurs sur Terre !

Cet ouvrage rassemble les données les plus récentes (en 2022) sur le climat sous tous ses aspects, en cinq grandes parties ; son fonctionnement, les changements violents actuels, l'impact sur l'humanité, ce que nous (n') avons (pas) fait jusqu'à présent, ce qu'il faut faire dès maintenant.
Greta Thunberg a rédigé elle-même les pages d'introduction de tous les chapitres des cinq parties du livre, mais elle a laissé la parole à de nombreux contributeurs :
- des enseignants en écologie et biologie évolutive, en climatologie, en sciences de la Terre, en analyse des systèmes climatiques, en énergie et changement climatique, en écologie végétale et systèmes terrestres, en écophysiologie intégrative, en biogéochimie, en sciences de l'atmosphère, en météorologie, en politiques de développement durable, en politiques énergétiques et climatiques, en psychologie environnementale, en justice climatique, etc.
- des chercheurs issus de CICERO, du centre de recherche climatique Woodwell, de l'Institut de recherche de Postdam, de l'agence géologique GNS, du musée d'histoire naturelle de Londres, de l'Institut de recherche Grantham, des universités de Leeds, Manchester, Oxford, Harvard, Sanford
- des médecins épidémiologistes
- des journalistes scientifiques ou d'investigation
- des géographes et des hydrologues
- des rédacteurs au GIEC
- le directeur général de l'OMS
- des militants auprès de Greenpeace, Fridays for Future, Pacto X el Clima, Unite for Climate Action, Fossil Free University
- des politistes
- des écrivains.

Ces témoignages et ces synthèses de recherches émanent de nombreuses nations du globe, Etats-Unis, Canada, Jamaïque, Brésil, Argentine, Colombie, Allemagne, Autriche, Norvège, Suède, Royaume-Uni, France, Espagne, Ethiopie, Tchad, Namibie, Ouganda, Kenya, Afrique du Sud, Japon, Inde, Bangladesh, Philippines, Nouvelle-Zélande, Australie.

L'erreur fréquente du grand public est de confondre météo et climat. Si une augmentation de 2° de la météo locale est bénigne, une élévation globale du climat de 2° provoquera des catastrophes :
- des phénomènes extrêmes tels que sécheresses et désertifications, inondations, ouragans, canicules, incendies, problèmes sur le cycle de l'eau
- l'intensification de la 3ème vague d'extinction d'espèces, avec la mort des coraux, de beaucoup d'espèces d'arbres, d'innombrables insectes (dont les pollinisateurs si indispensables à l'alimentation humaine) et oiseaux et une perte générale considérable de la biodiversité
- la fonte des calottes polaires et l'élévation du niveau des mers de plusieurs mètres (la hausse des températures dans l'Arctique est deux à trois fois plus rapide que la moyenne mondiale), l'inondation des ports et d'une partie des villes côtières, la disparition partielle ou totale d'îles
- des risques sanitaires dramatiques, car de vastes zones du globe vont devenir inhabitables en raison d'une température létale, des pandémies, des famines, une pollution exacerbée, un accès de plus en plus problématique à l'eau potable
- des problèmes sociaux et politiques, avec la migration climatique de plusieurs milliards d'humains (en 2020, déjà 30 millions de personnes déplacées pour des raisons climatiques) et un effondrement probable des démocraties.
Or, nous en sommes déjà à un réchauffement global de 1,1°. Une climatologue anglaise, rédactrice du rapport du GIEC, énumère les perturbations qu'entraînerait un réchauffement à 1,5°, à 2° et à 4°.

Certains des participants à cette oeuvre sont bien pessimistes, face à l'hypocrisie de nos dirigeants et aux mauvais choix dans lesquels ils s'entêtent :
- ce professeur d'énergie et de changement climatique anglais qui fait le bilan scandalisé de ses participations aux COP et de l'idéologie du déni qui y règne, en des termes incisifs
- cette journaliste suédoise qui découvre les mensonges de son pays, pourtant considéré comme à la pointe de la stratégie climatique, sur la réalité (habilement réduite) de ses émissions
- cet Autrichien, rédacteur principal au GIEC, enseignant chercheur sur l'usage des terres émergées, qui dénonce l'usage actuel du bois comme biomasse
- ce responsable allemand d'un institut de recherches sur le changement climatique et ces experts anglais en systèmes alimentaires, devant l'utilisation déraisonnable des terres, les systèmes de production alimentaire étant la première cause de dégradation environnementale
- ce professeur et cette chercheuse, Anglais, qui dénoncent une cartographie mensongère des émissions de CO2, les pays les plus consommateurs ayant délocalisé leur production industrielle dans les pays émergents
- ce journaliste indépendant norvégien qui dévoile les mensonges de l'industrie, celle-ci assurant toujours maîtriser prochainement le captage et le stockage du CO2, alors que les solutions technologiques sont inexistantes
- l'énorme problème des transports, de la surconsommation, des emballages et des déchets, le mythe du recyclage des plastiques,…

Une éthique commune de transition juste est pourtant possible, qui donnerait des réponses adaptées aux crises que nous vivons actuellement : abandonner les énergies fossiles aussi vite qu'il est humainement possible de le faire ; réparer les préjudices climatiques causés en aidant les nations les plus pauvres à franchir l'étape des combustibles fossiles pour accéder directement aux énergies renouvelables ; faire des investissements massifs dans une reconversion des emplois, qui seraient axés sur le soin, la restauration des terres endommagées, une production alimentaire saine, les transports publics ; appliquer le principe du pollueur payeur. L'argent nécessaire est bien là, quand on l'estime indispensable, comme pendant la pandémie de Covid-19. Certaines villes dans le monde montrent un exemple concret durable de prises de décisions démocratiques, sans la mainmise autoritaire des entreprises privées qui font pression sur les dirigeants.
Une stratégie égalitaire implique aussi que les riches doivent faire le maximum pour réduire leurs émissions et que les pauvres doivent être aidés à s'adapter à un réchauffement compris entre 1,5° et 2°, alors que, actuellement, les quelques mesures prises par les dirigeants des pays riches ne requièrent aucun effort de la part des plus aisés mais pénalisent les plus pauvres de leurs concitoyens.
Il faudrait une refonte du système lui-même, une redistribution de l'argent et du pouvoir politique, pour aboutir à une «reconstruction du monde». Ce monde issu du système planétaire de domination économique, établi par les Européens sur la conquête coloniale et l'esclavage, amorcé dès le début du XVIème siècle, qui a produit la révolution industrielle et la crise climatique. Schématiquement, le Nord détient les richesses, le pouvoir et pollue, tandis que le Sud, aux populations autochtones et racisées, concentre la pauvreté, reçoit la pollution des riches et subit la crise climatique en première ligne. «Le colonialisme d'hier revient sous de nouveaux oripeaux, trouve de nouveaux arguments, prend de nouvelles formes».

Et pourtant, l'espoir est toujours là. La philosophie environnementale autochtone, notamment, est une leçon de vie et d'avenir.
«La nature est notre supermarché, notre pharmacie, notre hôpital, notre école».
«Ceux qui se soucient le plus de notre planète, de nos forêts, de nos sources d'eau douce, sont ceux qui sont le plus touchés par sa destruction. C'est un fait indéniable, confirmé par de nombreuses institutions scientifiques : les véritables gardiens des forêts, de la planète, sont les peuples autochtones».
Changer de vision du monde, pour aller vers un monde intègre et apaisé. Il suffirait d'être suffisamment nombreux, informés et conscients de la réalité de notre situation, et à décider d'agir, pour que le point de bascule soit là...
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Relative déception pour le grand livre du climat, quand on le compare à l'atlas de l'anthropocène par exemple : beaucoup de textes, trop peu d'infographies présentant des données percutantes.
Il y a beaucoup de sujets abordés, mais souvent de façon assez succincte et ça laisse sur sa faim. Ce n'est pas le cas de tous les articles, par exemple, l'article sur les points de bascule du climat est très complet et bien illustré.
Mais il a le mérite d'aborder de nombreux sujets, sur plus de 440 pages :
* le climat bien sur,
* les changements de la planète liés à l'activité humaine,
* les impacts pour l'humanité : ici les sujets sur la santé sont notamment trop succincts, trois pages seulement. La pollution, trop court. La résistance aux antibiotiques : ok elle apparait plus vite dans les climats chauds, mais elle est surtout due aux abus d'antibiotiques. Les pénuries d'eau : 2 pages! Les conflits climatiques : 3 pages seulement!
* Qu'avons nous fait jusqu'ici? Là on a des textes beaucoup plus étoffés avec le temps de bien développer les sujets, mais on n'est pas au niveau du Shift project.

"Ils disent que nous devons être capables de compromis. Comme si l'accord de Paris n'était pas déjà le plus gros compromis du monde. Un compromis qui a déjà acté des quantités inimaginables de souffrances pour les personnes et les régions les plus affectées."

On reprend après cette nécessaire citation :
* ce qu'il faut faire maintenant : avec pas mal d'interventions de Greta, de bonnes idées sur le changement de culture, un beau texte de Naomi Klein. Et des actions à faire en tant que citoyen et en tant qu'individu.

C'est peut être parce que je suis bien informé que je suis déçu. J'attendais plus d'un gros bouquin qui compile les idées d'experts internationaux. En tous cas, Greta a fait un excellent job pour rassembler toutes ces personnalités dans un bouquin et je comprends qu'il faut tout faire tenir sur 400 pages.
Finalement, la lecture est moins déprimante que l'atlas de l'anthropocène qui était assez implacable sur l'impact humain sur l'environnement. le grand livre du climat est un bon ouvrage de sensibilisation qui a le mérite de proposer des idées pour le changement. Alors les abrutis vont continuer à clore le débat en prétendant que c'est un problème d'écolos-bobos. En attendant, pas mal de gens se mettent à bouger et à donner l'exemple. Et puis les abrutis rigoleront de moins en moins quand ça va tenir intenable (la chaleur, les dégats des événements climatiques extrêmes) et il finiront par accuser les écolos-bobos de pas les avoir prévenus à temps, ou de ne pas avoir agi à temps.
Le grand livre du climat ne cherche pas, lui, de boucs émissaires, il énonce des faits, chacun peut s'y reconnaitre, et il énonce des moyens d'agir. A nous de nous en emparer.
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5 étoiles même si ce n'est pas parfait.
5 étoiles parce qu'il y a des priorités...
pour le travail considérable effectué...
pour le mérite de nous montrer les choses telles qu'elles sont au travers d'un panel varié d'intervenants.
5 parties pour comprendre le climat, connaître les faits scientifiques, les changements à l'oeuvre, les impacts, les défis, l'état des lieux des mesures prises, le déni, la manipulation, les limites planétaires (largement dépassées), les actions à mener...
C'est riche, pas très joyeux et pourtant ça a déjà pris un an dans la vue facile. Un an sans voir de réelles avancées sur les mesures systémiques à mettre en oeuvre.
Un livre de 400 pages pour afficher, démontrer, dire et redire l'urgence et malgré tout il reste tellement de choses à exprimer, à enrichir, à montrer.
5 étoiles parce qu'il faut lire ce bouquin.
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Les thématiques de cet ouvrage documentaire sont centrées sur le dérèglement climatique et de la protection du climat. Souvent, en présentant des ouvrages, on dit "ouvrage indispensable", "incontournable", "à lire absolument et sans attendre". Même si on sait que l'impact de la prescription sera faible.
C'est pourtant ce qu'on doit dire : "Si vous ne pouvez pas lire les rapports du GIEC, lisez ce livre" qui est le fruit de la collaboration de plus de cent experts, chercheurs et journalistes scientifiques de renommée internationale. Ces contributions sont réparties dans cinq sections introduites par Greta Thunberg : le fonctionnement du climat et le changement de la planète ; comment cela nous affecte ; en quoi les évolutions de la planète relèvent de nos actes ; qu'avons-nous fait pour les produire ; maintenant, que devons-nous faire pour éviter la catastrophe.
Comprendre la crise climatique est complexe. En ressentir tous les effets est impossible, sauf peut-être pour de grands et incessants voyageurs. La lecture de la presse ne peut qu'offrir des éclairages ponctuels. le mérite de l'ouvrage est de balayer tout le champ scientifique de l'environnement  : la géophysique, l'histoire du climat, la météorologie , la biologie, l'hydrologie, et aussi les mathématiques, l'économie, la sociologie, la politique.
La lecture de l'ouvrage montre, s'il en est besoin, qu'il ne suffira pas de trier ses déchets et de circuler à vélo pour faire une action climatique efficace. Il existe plein de domaines où nous devons réduire les émissions de CO², habitants d'un pays riche et développé, nous devrons les réduire plus que d'autres. Il nous faut admettre l'injustice climatique qui fait que les pays les plus pauvres et les moins polluants subissent les effets d'une crise due aux progrès techniques que nous avons mis en oeuvre et au confort que nous exigeons.
Alors que faire ? Il n'y a pas de recette magique. Les auteurs insistent sur l'information scientifique que chacun doit acquérir, avec l'aide des médias qui ne doivent pas raconter n'importe quoi, pour savoir vers quoi se dirige l'humanité. Sur une vision globale du monde, car la crise climatique ne peut être résolue sans régler aussi les crises économiques, de l'emploi, de l'usage des ressources naturelles, sans pratiquer la justice climatique et énergétique avec les peuples les plus pauvres qui ont le moins contribué à la pollution de l'atmosphère. Sur l'obligation "de détacher les combustibles fossiles de notre énergie, notre agriculture, nos moyens de transports aussi rapidement qu'il est humainement possible".
Au terme de ces 448 pages, on aura mieux compris ce qu'est la crise climatique et l'ampleur du défi à relever, un défi trop sous-estimé et méconnu. Greta Thunberg et les experts de ce livre didactique nous rappellent notre responsabilité dans la lutte climatique, car "On ne pourra pas dire qu'on ne savait pas"...

Lien : https://lecturesdereves.word..
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Le Grand Livre du Climat, Greta Thunberg | KERO (editionskero.com) - En librairie depuis ce 27 octobre 2022 :

«C'est le sujet le plus important au monde, et il doit être porté par un maximum de voix, pour toucher le plus de personnes possible».
Greta Thunberg

Plus de cent experts, écrivains, activistes et scientifiques internationaux, dont Naomi Klein, Margaret Atwood et Thomas Piketty, nous permettent de comprendre tous les enjeux de la crise écologique.
Un livre référence, qui donne les clés pour agir ensemble, maintenant.

Née à : Stockholm, le 03/01/2003, Greta Thunberg est une adolescente suédoise, militante pour le climat. Elle a notamment initié la Skolstrejk för klimatet («grève étudiante pour le climat») et donné un discours à la conférence de Katowice de 2018 sur les changements climatiques.

Reçu hier en service presse, je l'ai commencé de suite. Un ouvrage qu'il faut absolument lire. Il nous aide à comprendre ce que nous vivons aujourd'hui. Très bien documenté. Un livre à lire absolument, à offrir, à faire découvrir autour de nous. Se lit très facilement.

Bonne lecture à vous toutes et à vous tous.
Lien : http://binchy.canalblog.com/..
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Les connaissances traditionnelles des peuples autochtones ne nous donnent pas seulement des mots pour décrire la pluie, elles nous offrent les outils pour lutter contre le changement climatique. Pour avoir vécu pendant des siècles en harmonie avec la nature, à observer les nuages, les oiseaux migrateurs, la direction du vent, le comportement des insectes et de nos vaches, nous sommes armés pour résister.
Nous n'avons peut-être pas eu la chance d'aller à l'école, mais nos aînés ont des maîtrises et des doctorats en protection de la nature et ils sont en passe de devenir des experts de l'adaptation climatique.
Nous ne voulons pas être de simples victimes du changement climatique. Nous ferons notre part. Nous la faisons déjà. Notre mode de vie est climatiquement neutre.
Nous sommes la preuve vivante qu'il est possible de préserver les forêts et les savanes et d'accroître les stocks de carbone de la nature tout en produisant de la nourri-ture. Dans la plupart des pays industrialisés, l'agriculture est une source majeure d'émissions. Dans ma communauté, c'est un puits de carbone. Nous prenons soin de la nature depuis longtemps, non seulement pour nous mais aussi pour les sept générations à venir. C'est ce qui guide la façon dont les choses se décident dans ma communauté. Avant de prendre la moindre décision importante, nous devons nous demander ce que les sept dernières générations auraient fait à notre place, et réfléchir à l'impact de cette décision pour les sept générations à venir. C'est une façon de mettre l'équité intergénérationnelle au cœur de chaque décision importante.
Le temps est maintenant venu pour la communauté mondiale d'écouter mon peuple et de l'aider. Pendant trop longtemps, les peuples autochtones ont été considérés comme des représentants de l'histoire de notre Terre. Mais nous n'appartenons pas au passé : nous représentons l'avenir.
C'est le cas des communautés autochtones du monde entier. La biodiversité est notre meilleur partenaire. Parce que nous ne considérons pas la nature comme un outil, comme une chose que l'on peut posséder, utiliser et détruire à volonté.
La nature est notre supermarché, notre pharmacie, notre hôpital, notre école. Et pour de nombreuses communautés autochtones, c'est encore plus que cela: c'est l'essence de notre vie spirituelle, de notre culture, la source de notre langue. C'est notre identité.
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Début décembre 2019, quelques semaines après que 2 millions de grévistes pour le climat se sont unis partout dans le monde contre la relative indifférence autour du début de la conférence de la COP 25, à Madrid, le premier cas humain de SARS.
CoV-2 faisait son apparition à Wuhan. En janvier, alors que le Forum économique mondial de Davos tentait de se donner des airs de « conférence climatique », les pre miers décès étaient enregistrés. En février, tandis que la communauté internationale en dehors de la Chine commençait à paniquer à cause du « nouveau coronavirus » et des menaces qu'il faisait peser sur les vies de millions de personnes, 2 718 décès causés par cette maladie étaient comptabilisés dans le monde. Ce même mois, c'était environ 800 000 personnes qui mouraient, à l'échelle de la planète, des effets de la pollution de l'air produite par la combustion des énergies fossiles.
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Le redressement de certaines populations animales pourrait radicalement modifier l'équilibre carbone. Par exemple, les éléphants et les rhinocéros de la forêt en Afrique et Asie et les tapirs au Brésil sont des gardes forestiers naturels, ils entre tiennent et développent leur habitat en avalant les graines d'arbres qu'ils diffusent ensuite parfois des kilomètres plus loin dans leurs déjections. Si les loups étaient autorisés à retrouver leur population naturelle en Amérique du Nord, selon une étude, leur régulation des populations herbivores permettrait de conserver chaque année une quantité de carbone équivalant à la production de 30 à 70 millions de voitures. Les populations saines de crabes prédateurs et de poissons protègent le carbone dans les marais salants, empêchant les crabes herbivores et les escargots de détruire les plantes qui maintiennent les marais en place. Protéger et réensauvager les systèmes vivants du monde n'est pas seulement une merveilleuse perspective.
C'est une stratégie de survie essentielle.
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Pour moi, l'espoir ne nous est pas donné, c'est une chose que l'on doit gagner, créer. Il ne peut être acquis passivement, en restant là à attendre que quelqu'un d'autre agisse. L'espoir, c'est agir. C'est sortir de sa zone de confort. Et si une bande de lycéens bizarres a été capable de pousser des millions de personnes à changer de vie, imaginez ce dont nous serions capables, tous ensemble, si nous essayions vraiment.
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Lorsque la situation s'aggravera - et elle s'aggravera -, nous verrons certai nement apparaître de plus en plus de politiciens autoritaires prêts à offrir des solutions simplistes et des boucs émissaires en réponse à des questions de plus en plus complexes. C'est en général à ce moment-là que le fascisme survient et prend de l'ampleur. Nous en voyons déjà les signes partout dans le monde. C'est la somme de toutes les inégalités que nous avons laissées s'emballer au fil des siècles. Et à moins que nous ne nous attaquions aux racines de ces problèmes, que nous ne commencions à bâtir des mouvements forts, démocratiques, citoyens qui traversent toutes nos sociétés - des mouvements comme ceux que nous venons de découvrir, des mouvements qui n'abandonnent personne en route -, alors toutes les belles choses, les choses signifiantes que l'humanité a pu créer pourraient bien être perdues - littéralement - à jamais.
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Videos de Greta Thunberg (13) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Greta Thunberg
Greta Thunberg, Vanessa Nakate, Sophie Binet... Mediapart organise une soirée spéciale climat, alors que le gouvernement a prononcé la dissolution des Soulèvements de la Terre. Avec Attac et 350.org, des figures de l'activisme climatique mondial et du syndicalisme sont réunies. Comment concilier impératif écologique et social dans le monde ? Comment éviter que la transition écologique ne creuse encore les inégalités ?
Nos invité·es :
1) Fin du monde, fin du mois : comment lutter ensemble ?
Greta Thunberg, initialement programmée dans l'émission, nous a fait savoir à la dernière minute qu'elle ne pouvait être présente. Vanessa Nakate, Rise Up Climate Movement ; Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT ; Clémence Dubois, directrice de campagnes, 350.org ; Léna Lazare, Youth for Climate, membre des Soulèvements de la Terre.
2) Réinventer la solidarité Nord-Sud autour du climat
Diana Nabiruma, Africa Institute for Energy Governance, défenseuse des droits humains et de l'environnement en Ouganda ; Youlie Yamamoto, porte-parole d'Attac ; Simon Duteil, co-délegué général du syndicat Solidaires ; Benoît Teste, secrétaire général de la Fédération syndicale unitaire ; Disha Ravi, Fridays For Future MAPA (Most Affected People and Areas) ; Luisa Neubauer, Fridays for Future Allemagne.
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