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EAN : 9782265155169
336 pages
Fleuve Editions (19/08/2021)
3.8/5   161 notes
Résumé :
« Je ne raconte ce rêve à personne alors il reviendra.
Ainsi vont les songes qui ne se laissent pas découdre. »

Restée mutique suite à un traumatisme dont elle n’a aucun souvenir, Rosanie vit à l’abri du monde depuis vingt ans, enfermée dans son univers feutré, protégée par son sauveur devenu son mari. Un jour, attirée par les thermes de la ville — elle qui craint pourtant l’eau — elle rencontre Félice, une femme sportive et volontaire, brisée ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (81) Voir plus Ajouter une critique
3,8

sur 161 notes
Voilà une lecture qui n'a pas, mais pas du tout, répondu à mes attentes ! l'histoire commençait bien, pourtant, avec une héroïne enfermée dans son mutisme depuis qu'elle a traversé une épreuve traumatique.
Arrachée à la mort par un ingénieur devenu bûcheron, la belle Rosanie se laisse aimer et épouser par son sauveur. Alors qu'elle se rend aux thermes de Bagnères de Luchon (Ville où se déroule l'essentiel de l'intrigue) elle rencontre Félice, amputée des deux jambes. Les deux femmes vont se lier d'amitié et Félice va insuffler sa force et sa volonté de vivre à Rosanie emmurée dans son silence et son secret. Elles vont avancer de concert pour surmonter leur handicap. Une troisième femme, énigmatique et fragile, va croiser le trio : Estelle, jeune mère célibataire, qui semble avoir fui son passé avec son petit garçon. On suit l'histoire de ces trois femmes qui cherchent à guérir de leurs traumatismes jusqu'au happy end, trop prévisible.
Il y avait une belle idée de départ dans cette histoire qui fait quelques emprunts aux contes. On y trouve des héroïnes mystérieuses aux prénoms surannés, et des épreuves à surmonter pour dépasser leur handicap, leur traumatisme. Hélas ! rien d'envoûtant dans cette intrigue mal ficelée, mais de l'ennui, de l'ennui, de l'ennui (Oui, trois fois comme ces mots répétés par Solen le petit garçon !)
Les personnages manquent cruellement d'épaisseur avec leur description physique détaillée qui prend le pas sur leur psychologie trop superficielle et convenue.
Le style, mièvre et sans envergure, plombe l'intrigue qui m'a très vite lassée. L'histoire aurait pu être émouvante, mais l'autrice se perd dans les méandres de son récit avec moult détails fort superflus.
Alors oui, cette histoire cousue de fil blanc écrite à points grossiers se pare d'une belle jaquette bleue illustrée d'une naïade. (Et ce livre, mis en avant dans ma médiathèque, m'a attiré l'oeil, j'en conviens) Mais, comme l'habit ne fait pas le moine, la couverture ne fait pas la littérature.

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Marjorie Tixier offre par son deuxième roman un livre sur la résilience mais aussi sur le courage de femmes qui – au travers de leurs faiblesses – en font des forces. Écrit avec beaucoup de douceur, son style envoûtant permet une lecture, tout en fluidité, comme la pluie s'écoulant un chaud soir d'été.

« Un autre bleu que le tien » est l'histoire de la rencontre d'êtres blessés. Tout d'abord, il y a Rosanie, devenue muette à la suite d'un terrible traumatisme qui ne lui a laissé aucun souvenir. Ensuite, il y a Félice, amputée des deux jambes après un accident de montagne. Et pour finir, il y a Estelle, jeune mère célibataire dont le père de son fils a disparu du jour au lendemain. Après ces tragiques coups du sort, il y a la reconstruction nécessaire à la reprise de la vie. Ces êtres que tout oppose vont se trouver et pouvoir enfin voir la lumière au bout du tunnel.

La délicatesse de la plume de Marjorie Tixier procure un livre, malgré sa thématique difficile, tout en lumière et solaire. C'est avec beaucoup de justesse qu'elle trace le chemin de ces héroïnes principales, blessées mais qui ne cherchent que la petite étincelle pour renaître.

Aucune phrase inutile, aucun passage vain, l'auteure a réfléchi à chacun de ses mots pour en écrire un roman poétique où le lecteur en ressort grandi comme les héroïnes, avec le coeur serein. Une fois la dernière page tournée, c'est avec le coeur serré que j'ai dû dire au revoir à Rosanie, Félice et Estelle, un bleu à l'âme. Une plume à découvrir et à suivre…

Lecture dans le cadre du Grand Prix des Lecteurs de L'Actu Littéraire.
Lien : https://www.musemaniasbooks...
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Rosanie est muette depuis un traumatisme dont elle ne se souvient pas. Elle se rend chaque matin aux thermes pour y retrouver Felice, une femme handicapée dont elle ignore tout au départ. le coté battante de cette femme va donner envie à Rosanie de se sortir de sa situation.
Ce roman parle du handicap visible ou non, de l'envie de se battre pour surmonter celui-ci. Une très belle histoire même si l'on arrive très rapidement à deviner la fin.
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Rosanie est le premier personnage féminin de ce roman. Vingt ans plus tôt, elle a subi un traumatisme qui l'a laissée muette. Depuis, elle vit à l'écart de la foule, dans les Pyrénées, avec son mari, l'homme qui l'a sauvée physiquement et psychologiquement. C'est ensuite au tour de Félice de nous être présentée. Elle porte elle aussi les stigmates d'un passé douloureux. Amputée des deux jambes à la suite d'un accident d'escalade, elle tente de se reconstruire et fréquente quotidiennement les thermes où elle fait la rencontre de Rosanie. Malgré le mutisme de cette dernière, s'engage entre les deux femmes une discussion, qui sera un premier pas vers une affection profonde, faite de respect et de compréhension. Enfin, Estelle fait son apparition, une jeune femme que l'on sent un peu paumée, une mère célibataire qui cherche à retrouver la pièce manquante de son passé. Ces trois destins seront liés à jamais.
Disons le tout de suite, je ne me serais jamais dirigée vers ce roman s'il ne m'avait pas été envoyé par l'éditeur, tout simplement parce que je connais bien mes goûts : j'ai pressenti à la lecture de la quatrième de couverture une tonalité feel-good que je fuis en général. Je ne dénigre rien, il en faut pour tous les goûts, mais ce n'est absolument pas ce que j'aime. Bref, dans la catégorie « la vie est dure mais elle est belle et tout est bien qui finit bien », je demande Un autre bleu que le tien. Si j'ai trouvé certains passages assez intéressants, je regrette le très relatif effort concernant le suspense car il est évident que l'on devine tout très rapidement, j'en suis même venue à la conclusion que c'était voulu. Tout va très vite dans cette histoire où les éléments se dénouent en un rien de temps – je suis d'ailleurs incapable de dire si c'est plausible ou pas – et en même temps, cela m'a semblé très lent, pour la simple et bonne raison que je n'y ai pas pris de plaisir. Je n'ai pas grand-chose à dire sur le style, c'est plutôt bien écrit, avec quelques jolies tournures poétiques, mais rien de complètement bluffant. le problème majeur reste que je n'ai rien ressenti au fil de ces 330 pages. Il y a des histoires qui nous touchent profondément, d'autres qui nous échappent. Celle-ci m'a échappé, sans regrets.

Lien : http://aperto-libro.over-blo..
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Très beau moment de lecture que ce roman qui nous offre trois magnifiques portraits de femme blessées physiquement ou moralement, dont le passé est douloureux et traumatique, qu'elles ont fui au lieu de l'affronter.
Rosanie, a voulu se noyer 23 ans auparavant alors qu'elle avait 18 ans après avoir subi un grave traumatisme; mutique depuis lors, n'ayant aucun souvenir de ce qui l'a conduite à un tel geste, elle a été sauvée par Antonin qui l'a emmenée avec lui dans la montagne au-dessus de Bagnères-de-Luchon, l'a épousée et la protège avec amour du mieux qu'il peut.
Felice a été amputée des deux jambes suite à une chute alors qu'elle escaladait une paroi avec son compagnon qui en est décédé. Elle a décidé de se battre mais hésite à accepter les prothèses.
Estelle est arrivée à Bagnères-de-Luchon 5 ans auparavant, alors qu'elle avait 18 ans et était enceinte; elle vit seule avec son fils Solen qu'elle a du mal à aimer.
Ces trois femmes perdues, originaires de Dinard, qui ont peur d'être rejetées à cause de leur différence, qui essaient d'oublier leur passé pour pouvoir survivre au présent vont se rencontrer et vont pouvoir envisager un avenir grâce aux liens qu'elles établissent entre elles, grâce à l'aide qu'elles s'apportent mutuellement pour pouvoir affronter leurs failles.
Nous découvrons petit à petit le passé des trois femmes dont les mystères se dévoilent au fil de la lecture.
Le thème de l'eau comme renaissance, retour à soi est très présent dans ce roman que ce soit celle des thermes où se rencontrent Felice et Rosanie, celle du lac où le petit Solen a failli tomber ou celle, indomptée, de l'océan où se baignaient les trois femmes quand elles vivaient en Bretagne.
Ce beau roman est servi par une belle écriture pleine de sensibilité et de poésie qui nous porte comme si on se laissait aller au fil de l'eau entre douceur et violence.
Ce livre m'a, par ailleurs, permis de découvrir Aimee Mullins, souvent citée par l'auteure, qui a été amputée des deux jambes en dessous du genou à l'âge d'un an; devenue athlète handisport, mannequin et actrice, elle est le symbole d'un combat réussi contre l'adversité et a fait de son handicap un étendard auquel peuvent se raccrocher et y trouver un espoir celles et ceux souffrant d'un handicap .
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Citations et extraits (49) Voir plus Ajouter une citation
Un moment tout doux, hors du temps, en compagnie de trois femmes que la vie a écorchées : une femme muette amnésique, une ancienne sportive amputée des jambes et une jeune mère célibataire partie sur les traces de sa maman présumée morte, noyée dans la mer lors de sa naissance.


Une belle leçon de vie, de force et de courage. Un peu lent, contemplatif mais le tout raconté grâce à une magnifique plume!


Au départ, l'histoire est rapidement prenante, même si le rythme est plutôt lent. Un choix qui colle finalement parfaitement à l'intrigue. On a l'impression de vivre un moment suspendu hors du temps tout en découvrant le quotidien de ces trois femmes : Félice, Estelle (et son petit garçon Solen) et Rosanie (et son mari Antonin).


Le côté "spécial" et "magique" du roman est accentué par les paysages enneigés de la montagne en plein hiver, les vagues de la mer bretonne ou encore les vapeurs de l'eau bouillante des thermes.


Une histoire touchante sur la résilience avec trois destins qui se rejoignent pour former une fin magnifique !


Un roman pour prendre conscience que rien n'est perdu... et que la rencontre de certaines personnes dans notre vie peut nous aider à surpasser le plus grave des traumatismes.


Un petit bonbon de douceur et d'optimisme !
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La mer est puissante, épaisse de sel et d'iode mêlés. Rosanie s'y glisse pas à pas. Elle s'attend à ce que les souvenirs resurgissent au contact de l'eau, mais rien, rien que la voix de Félice pour l'inciter à la rejoindre vite et profiter de la baignade.
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- Arrête de te focaliser sur ce que tu appelles un handicap. Je ne veux pas le nier, évidemment, mais les mots que tu emploies t’enferment dans une vision négative. Tes jambes seront belles. Plus belles qu’avant. Des jambes de statue qui marche. Tu te souviens que tu les trouvais trop épaisses ? Tu disais que c’était à cause du sport. Eh bien, je te les ferai fines et galbées comme tu les aimes. L’art est capable, sinon de guérir, du moins de donner d’autres couleurs à l’existence. On peut s’en servir pour remplacer ce que tu as perdu, sous une nouvelle forme.
- - Sans doute, mais sache que tu me prives par là d’une bonne raison de ma plaindre !
- Agnès verse le thé et pose la tasse brûlante devant Félice.
- - Au lieu de te dénigrer, parle-moi plutôt de ton petit protégé, dit-elle avec curiosité.
- Félice souffle sur sa tasse et fait pivoter son fauteuil pour se rapprocher d’Agnès.
- - Il était fidèle au poste ! Il s’est jeté sur mes genoux pour récupérer ses brindilles. Heureusement que j’avais la couverture !
- Les enfants n’ont pas peur de la différence.
- Ils posent des questions embarrassantes.
- Il suffit de leur répondre sans embarras.
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On appelle « noyade blanche » ce qui aurait pu lui coûter la vie si Antonin n’avais pas nagé jusqu’à elle. Son corp s’était brusquement refroidi et elle avait perdu connaissance, comme si la mort avait voulu l’approcher sans qu’elle s’en rende compte. Elle ne s’était pas débattue, avait pas impulsé le mouvement du bouchon qui crie à l’aide. Elle s’était laissée aller. Ses artères avait dû se rétracter et elle avait dérivé dans l’inconscience tranquille de l’esprit en sommeil. Antonin avait lutté contre la mariée pour la ramener sur la plage. Elle serait partie vite, très vite s’il avait attendu, il le savait. De l’eau était sortie de sa bouche, il avait fait ce qu’il fallait. Du nez aussi. Grande douleur à cet endroit là. Elle avait toussé, s’était étranglée, son corps s’était recroquevillé, animé par un réflexe sans doute. Elle avait toussé encore à s’en arracher les côtes et les poumons, puis elle avait ouvert les yeux.
Qu’avait-elle à fuir en plein cœur de la nuit pour avoir chercher la mort dans l’océan ?
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Le passé lui fait oublier la femme qui, pareille aux statues, ne bouge pas. Quand Félice lève la main pour demander qu’on actionne le siège élévateur, elle sent ses pieds remuer et croit les voir s’ébattre comme des poissons volants à la surface de l’eau. C’est une illusion, une image inventée de toutes pièces, mais bien réelle pour elle. Ce qui est perdu peut encore vibrer à travers son corps comme avant, grâce à son esprit, et c’est peut-être une consolation. Pour éviter qu’on ne voie ses cicatrices, elle pose ses mains sur ses moignons tandis qu’on la soulève dans un harnais suspendu à un timon en acier. Le siège élévateur monté sur trois roues en caoutchouc lui fait l’effet de ces grues tentaculaires qui élèvent les conteneurs pour les charger sur les cargos. Fixée à cet engin, Félice se prend pour une chrysalide suspendue à une branche. Elle regarde droit devant elle en souriant afin de forcer les baigneurs à se concentrer sur son sourire plutôt que sur ses jambes.
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