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4,39

sur 2504 notes
Une magnifique saga, qui n'a pas perdu une ride.
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Dur dur, de lire Tolstoï ....
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Je ne peux pas me prononcer sur cette traduction car j'ai lu Guerre et paix en italien, à un moment où j'avais beaucoup de temps et où je pensais m'attaquer à un énorme plat de résistance.
C'est le cas, mais il se mange sans faim... ou l'appétit vient en mangeant? C'est un livre qui démontre avec éclat ce qu'est un chef d'oeuvre! des personnages passionnants, une intrigue touffue, la peinture de toute une société, des histoires dans L Histoire, un pays lointain raconté de l'intérieur... tout ça tenu par un vrai souffle épique.
J'envie ceux qui ne l'ont pas encore lu.
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Véritable chef-d'œuvre! Véritable régal! Une structure vivante, colossalement exquise, ça en vaut la peine de parcourir ses 1500 pages! On entame la lecture avec une certitude a priori de ne s'enfoncer que dans des interminables batailles , dans des ruses de stratégie sur la paix ou la guerre...enfin l'homme en plein dans sa nature sauvage, quand bien même ça soit le cas avec l'ère napoléonienne qui s'abat comme une cyclone mettant en ébullition toute l'Europe, on y sort avec une infime paix à l'intérieur de soi, un équilibre salutaire d'une lectrice acharnée qui vient de côtoyer un Pierre Bezoukhov, un personnage instable dans son intérieur, en quête perpétuelle d'une philosophie de la vie...
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Aaaah, « Guerre et paix » ! L'un des grands échecs de mon adolescence. J'étais motivée, j'y croyais à mort, j'avais même acheté les deux tomes d'un seul coup… J'avais terminé les neuf dixièmes du roman quand celui-ci m'est tombé des mains. Ce n'était pas chiant, ni mal écrit, au contraire, mais les personnages m'agaçaient monstrueusement ! J'avais envie de tous les baffer ou de les secouer comme des pruniers jusqu'à que leurs dents s'entrechoquent, particulièrement cet arrogant cul serré de Prince André et cet ahuri de Pierre. C'est, je crois, le seul bouquin que j'ai abandonné parce qu'il m'énervait trop.

Mais je n'aime pas rester sur une défaite et, alléchée par des critiques lues récemment, je me suis décidée à tenter de nouveau l'aventure. Quinze ans plus tard et un peu de plomb dans la cervelle en plus, je porte un regard plus indulgent et presque affectueux sur le bon gros Pierre. Certes, le bonhomme, constamment englué dans l'indécision et l'hésitation, peut taper sur les nerfs mais il est si dépourvu de toute vanité ou malveillance, si franc et si ouvert, qu'il force la sympathie. On apprécie Pierre comme on apprécierait un bon gros cousin, affable et toujours à l'écoute malgré ses défauts. Quant à Natacha – charmante, insouciante, fantasque Natacha ! – ce n'est qu'une enfant que les autres ont la sottise de traiter en adulte. Il ne faut pas lui en vouloir si elle n'est pas à la hauteur de leurs attentes, si elle commet des erreurs, des bêtises. Les enfants sont ainsi et on ne peut rien y faire. André, c'est une autre affaire… Je persiste et je signe, ce type est un connard arrogant, toujours à toiser son entourage du haut de sa vertu outragé, donneur de leçon insupportable et qui mérite à mes yeux ses propres malheurs. Agaçants, déraisonnables, têtes à vent, tous trois en sont d'autant plus humains et leur caractérisation est impeccable.

Agaçants et humains, les personnages qui gravitent autour d'eux. Agaçant et humain, le monde qui les entoure, un monde sur le déclin que la tempête napoléonienne menace de ravager. Ce monde-là c'est celui de l'aristocratie russe du début du XIXe siècle dont Tolstoï excelle à raconter les tares, les hésitations et les vanités. Pour ceux que la comédie de moeurs lasserait d'avance, rassurez-vous ! Si la plume de Tolstoï est vive et habile quand il s'agit d'épingler ses compatriotes, elle n'est pas moins brillante pour décrire des scènes de la vie militaire, batailles épiques et affrontements dantesques compris. Pour qui s'intéresse un tant soit peu aux guerres napoléoniennes, la lecture de « Guerre et paix » est incontournable : rarement la démence belliciste aura été peinte avec autant de panache et de sens de la tragédie !

Pourquoi seulement un petit quatre étoiles sur cinq alors ? Eh bien, parce que, avec tout le respect considérable que je lui dois, je n'adhère pas complétement aux thèses historiques de Tolstoï, ni à sa ferveur patriotarde un peu trop poussée à mon goût. Cette ferveur patriotarde pousse Tolstoï à reprendre en partie la propagande de son pays, notamment en attribuant aux français l'incendie de Moscou et en présentant la bataille de Borodino comme une victoire russe. Loin de moi l'envie d'attirer sur ma tête les foudres des fans du roman, mais quand une armée perd davantage d'hommes que son adversaire et lui abandonne le terrain, c'est une défaite – bien que l'on puisse parler plutôt de massacre pour les deux camps dans ce cas précis. Quant à la vision de l'Histoire de Tolstoï, elle est trop entachée de déterminisme chrétien pour convaincre l'athée que je suis et me rappelle celle de Victor Hugo – qui ne m'avait guère convaincue non plus.

Qu'on ne m'accuse pas de cracher dans la soupe : malgré ces quelques bémols très personnels, je ne dénie pas à « Guerre et paix » le titre de chef d'oeuvre. On peut apprécier énormément une oeuvre sans adhérer sur tous les points aux opinions de l'auteur et j'ai sacrément pris mon pied en lisant celle-ci ! Un livre grandiose assurément et dont je ne regrette pas la lecture. Prochaine étape : « Anna Karénine » ! (mais pas tout de suite, car il est très ventripotent également et j'ai besoin de souffler un peu)
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La conception de Guerre et Paix (1863-1869) coïncide avec le cinquantenaire de la victoire contre Napoléon. Les guerres napoléoniennes sont une simple toile de fond de la première partie du roman, mais la guerre de 1812 devient en troisième partie le sujet véritable et centrale, transformant le roman en une épopée, en un traité historique et philosophique.

Tolstoï introduit dans l'action les personnes historiques de Napoléon, d'Alexandre Ier, du maréchal Koutouzov, et conteste les interprétations des historiens.

Pour lui, la Grande Armée, dans sa victoire à Borodino en en fait été frappée à mort : elle ne trouvera à Moscou, qu'un piège qu'elle devra fuir en toute hâte ; les paysans qui ont fait le désert devant elle vont la harceler dans sa fuite.

L'inaction de Koutouzov provient d'une intuition très sûre de la réalité, tandis que Napoléon, comédien odieux et pitoyable, victime de son propre jeu, croit diriger les événements alors qu'il n'en est que l'instrument.

Ainsi se trouve démonté de manière brutale le mythe du « grand homme » et la conception que l'histoire est faite par ces grands hommes. Tolstoï voit dans les instincts sombres de la masse humaine le ressort ultime et impénétrable de l'histoire et qui attribue par conséquent au peuple, fidèle à ses instincts, et non à la noblesse, trop consciente pour être efficace, un rôle déterminant dans le processus historique et en particulier dans la victoire russe contre Napoléon.

Tolstoï se projette à mon sens, dans deux personnages du roman : le prince André, homme d'action énergique et ambitieux qui, blessé à Austerlitz, lit dans le grand ciel bleu qui domine le champ de bataille la vanité de la gloire terrestre et la petitesse de Napoléon, et le rêveur Pierre, faible tourmenté, insipide qui, cherche dans la franc-maçonnerie une réponse à ses inquiétudes spirituelles, et finis par la trouve auprès d'un camarade de captivité, un paysan, qui lui enseigne l'acceptation de la vie, l'amour d'autrui et la non-résistance au mal.

Ses personnages ne sont ni décrits ni analysés, mais représentés dans des scènes concrètes, où les situations, à travers les attitudes, les gestes, les intonations que perçoivent leurs interlocuteurs, les révèlent par-delà les masques sociaux, dans leur plus intime vérité.

Et à la fin, on saisit qu'on ne peut pas réduire la vie à la raison uniquement. La vie possède une force qui est plus que nos simples petits calcule de rentiers bourgeois qui rêve d'amasser encore plus d'avoir, encore plus de loisir, encore plus de distraction, encore plus de voyage.

Bon que dire d'un chef d'oeuvre de cet acabit ! On ne put que le lire, le relire et le re-relire ! Il y a tant a trouver, méditer et lustrer son âme avec, qu'il est impossible d'en sortir sans transformation !

J'aime cette vision que les peuples avancent en créant par leur force inconsciente leur propre tyran, ou leur propre sauveur. Napoléon vs Koutousov !

Je retrouve ce sens de l'épopée dans le cycle de Dune de Franck Herbert.

Lien : https://tsuvadra.blog/2021/0..
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Dès qu'on entame ce premier tome, le livre est d'ores et déjà vivant! Les personnages apparaissent à tour de rôle dans une atmosphère vivace et verveuse pour nous tenir en haleine assez longtemps. De même que deux informations ultimes envahissent la Russie comme une trainée de poudre entrainant une panique de part et d'autre: la mort imminente d'une grosse fortune de la Russie et la guerre qui se pointe à l'horizon contre les Français. De même que deux personnages constituent le point focal de ce premier tome. Il s'agit du comte Besoukhow, qui se meurt, et, dont la question testamentaire agite tout le monde, et de Napoléon Bonaparte dont le simple nom sème le pays dans une totale psychose. Du premier dépend la survie de plusieurs personnages, du deuxième dépendra l'avenir de tout un pays.
On découvre en même des personnages illustres comme Pierre, un jeune tout innocent, enfant bâtard du vieux comte, que tout le monde boude étant le présumé héritier faute d'absence d'enfants légitimes. Le prince André marié à une bourgeoise dont les mœurs légères de la vanité lui fait aigrir la vie conjugale, et qui trouve la seule issue pour s'en échapper est de s'engager dans la guerre contre Napoléon. Puis Tolsoi nous transporte avec brio dans le champs de bataille où on se rend compte que gagner la guerre est n'est pas qu'une question de force mais aussi , et peut-être même plus, une question d'intelligence ...
Avec toute cette délectation, il y a de quoi s'engager sur le deuxième tome!
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Quand des destinées singulières se mêlent à la grande Histoire...
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Un excellent livre si il en est jamais ennuyé malgré les nombreux dezoom sur nos personnages pour nous offrir un tableau xde L Histoire plutôt que des histoires qui la font.

Sauf peut-être en vérité dans la longue dissertation de l'épilogue, car pour être honnête je ne me sentais plus trop "dedans" surtout que la lecture en italique est une peine pour les yeux.

Mais sinon splendide, mêlant la joie, la tristesse avec délicatesse, nous dressant des portraits si plein de vie qu'il me semble pouvoir voir sortir Natacha des pages du livre. Et non seulement plein de vie mais aussi plein de finesse, encore une fois comme dans Anna Karennine, Tolstoï démontre d'une vraie connaissance de la nature humaine. Et aussi lorsque l'un d'entre eux doit nous quitter se sont des flots de larmes qui coulent, et une poignante compassion lorsque le malheur les frappent.

Le style est fluide, rien à redire à son niveau.

Or les digression d'historien de fin de livre mon seul reproche serait le côté très pro empereur et anti-napoléon qui perce assez souvent, Tolstoï n'étant absolument pas neutre ni prétendant à vrai dire l'être. Ce ne sont plus quelques pointes aiguisée mais une véritable mitraille contre ce général français impudent. ;)
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«Guerre et paix» est de ces romans qui m'ont toujours attirée, mais dont la longueur m'a fait reculer. Aujourd'hui, les éditions Sixtrid ayant fait enregistrer ce monument par un comédien qui, à mes yeux, est un grand, je ne pouvais pas laisser passer l'occasion de m'y plonger.

J'ai d'abord aimé le style à la fois vivant et recherché. Je suis toujours friande d'un vocabulaire riche et précis, décrivant avec minutie des situations, des personnages, ce qui rend l'analyse plus complexe et donc plus intéressante. Ici, c'est le cas. On n'a aucun mal à s'imaginer au milieu des personnages. Certains ne sont pas très discrets, comme Natacha Rostov, qui, très jeune, a un caractère impétueux, et ne se prive pas de le montrer. Sa fougue, son énergie et sa candeur m'ont plu, même si je trouvais qu'elle en faisait parfois un peu trop.
Anna Mikhaïlovna m'a déplu, mais j'ai également souri de son audace. Dès le départ, elle intrigue pour que son fils puisse obtenir ceci et cela... mais elle ne s'arrête pas là.
[...]
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