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4,39

sur 2476 notes
Lu dans la traduction de Boris de Schloezer, que j'ai trouvé parfaite (si tant est que je puisse en juger). C'est un livre absolument fascinant, de la première à la dernière page. La finesse et l'intelligence de la psychologie des personnages, masculins et féminins, sont prodigieux. Il n'y a pas une seule longueur dans ce livre, on ne s'ennuie jamais.
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Guerre et Paix de Tolstoï offre une fresque épique de la Russie pendant les guerres napoléoniennes. Avec une plume magistrale, Tolstoï entrelace les destins de ses personnages dans un récit captivant, offrant une profonde réflexion sur la condition humaine et la nature de la guerre.
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Voici un commentaire qui ne prétend nullement rendre raison de ce chef d'oeuvre colossale mais qui humblement essayera de mettre en mot le sentiment de fascination que je ressentis durant sa lecture.

Il existe un adjectif qui de toute évidence décrit mon sentiment primaire face à Guerre et Paix, grandiose.
Oui cet ouvrage ou plutôt ce monstre d'histoire, d'amour, d'intrigue et de philosophie est fondamentalement grandiose.
À la lecture de nombreuses de ses pages, je n'ai pu réprimer cette fascination béate qui s'emparait de moi.
Comment peut-on parvenir à rédiger un récit d'une telle envergure mais aussi d'une telle précision?
La réponse reste pour moi de l'ordre du mystique ou plus précisément du grandiose.

Je ne m'hasarderai pas à une description exhaustive de l'oeuvre, ce qui me paraît de toute façon impossible, mais j'aimerais exhorter le lecteur ou la lectrice dont l'hardiesse manque d'une simple chiquenaude pour découvrir les premières pages de cet ouvrage.
À toi je te dirais de ne pas entretenir de crainte quant à la taille de cet ouvrage car celle-ci participe grandement à sa saveur et peut-être bien encore à ce doux ballottement d'une lecture prolongée au confins de la nuit.
C'est dans ces moments d'égarement, où chacune des pages qui défilent devant tes yeux se perdent dans un remous incessant, que tu comprendras le grandiose de Tolstoï, la raison énigmatique qui rend sa lecture bouleversante.
Chacune de ses pages participent à former un univers foisonnant de détails où le médiocre rencontre le grandiose, où la grande histoire se confronte à la petite histoire, où l'amour se confronte à la petitesse vénale, où l'homme côtoie la transcendance.
S'aventurer dans cet univers, c'est s'oublier pour se retrouver face à l'histoire humaine.
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L'histoire de l'aristocratie russe pendant les guerres contre Napoléon à travers les histoires de, notamment, Pierre Bézoukhov, André et Marie Bolkonsky et Natacha Rostof.
Même si le grand nombre de personnages m'a joué des mauvais tours quelques fois, quel grand plaisir de lecture ! comment j'ai aimé suivre les aventures de tous ces personnages, leurs passions, leurs peurs, leurs problèmes, leurs joies ! Même les passages dédiés à la guerre tiennent le rythme et l'intérêt du lecteur.
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'ai toujours repoussé la lecture du chef d'oeuvre de Tolstoï. La peur de m'y perdre sans doute, de ne pas être à la hauteur sûrement.
Je suis heureux d'avoir surmonté mes craintes: la lecture est aisée et la force de ces pages est ma récompense.
C'est une de mes lectures qui fait date et me marque profondément.

Bien que Tolstoï s'en défende, il s'agit d'une fresque romanesque autour de trois hommes de la haute aristocratie de la Russie tsariste: Pierre Bézoukhov, Andreï Bolkonsky et Nicolas Rostov. Cette fresque a pour cadre des faits et personnages historiques réels, la campagne de Napoléon en Russie (1805 et 1812).
On retrouve cette dualité roman-roman historique tout au long du récit. Quand il s'agit d'évoquer la nature humaine à travers le caractère, le comportement, la logique et les actions de chacun des protagonistes, suit immanquablement une réflexion politique sur l'histoire, sur les faits historiques et leurs causes inconnues, multiples et non quantifiables.

On est transporté à Moscou, Saint Pétersbourg dans les salons et réceptions de la haute aristocratie, dans leurs domaines de campagne, pour suivre les destins amoureux, les destins militaires, les choix de vie qui s'imposent à Pierre Bézoukhov, Andreï Bolkonsky et Nicolas Rostov.
Ce qui vaut pour les personnages de fiction vaut pour les personnages historiques: Kotouzov, Napoléon…On n'échappe pas à son destin.
Les actions, les volontés et comportements de chacun n'entravent en rien la marche du destin: c'est une constante du récit. Les exemples sont multiples: l'engrenage d'Austerlitz, la fatalité du duel entre Pierre et Dolokhov, la fatalité encore dans la concordance des causes de la guerre de 1812 et de la déroute française qui suivit.

Autre constante du récit est l'analyse des facettes, bonnes ou mauvaises, de la nature humaine: l'intelligence, la faiblesse et crédulité de Pierre; la naïveté et l'innocence de Natacha, la cupidité et la bassesse du clan Kouraguine; la quête d'absolu d'André; l'abnégation de Marie; la droiture de Nicolas Rostov.

Les tourments existentiels de Pierre et son parcours sont l'occasion pour Tolstoï de nous présenter le sens de la vie comme la recherche de Dieu en toute chose, en tout homme.

Avec le sens de la vie, le sens de la guerre (à travers la campagne de 1812) nous est expliqué et surtout démythifié.
Expliqué ou plutôt nié: la guerre n'a aucun sens que ce soit pour les hommes du peuple ou leurs dirigeants, si ce n'est pour leur propre intérêt personnel. Seule la défense de la patrie fait sens.
Démythifié: il n'y a pas de génie, ni de héros. Les conditions et circonstances de la guerre sont multiples, infinitésimales et inconnues. Comme en algèbre, un système à trop d'inconnues ne peut être résolu ou avoir une solution unique.
Contrairement à ce qui nous est rapporté par les historiens, il n'y a pas par conséquent de science de la guerre ni de génie militaire.
Les individus sont les instruments inconscients de l'histoire, le hasard et le moral des troupes étant les facteurs déterminants.
Voilà ce que nous expose TolstoÏ. “Tout s'est produit fortuitement” -La déroute de la Moskova.

Enfin, le sens et le goût du sacrifice font-ils partie de l'âme russe? Les exemples sont nombreux aussi bien collectivement (Moscou incendié, Bataille de Borodino…) qu'individuellement. Tous les personnages principaux (Pierre, André, Nicolas, Natacha, Sonia et Marie) , à un moment donné de leur vie, de leur parcours, embrassent le sacrifice mais restent fiers.

J'ai trouvé étranges les deux épilogues distincts, venant conclure les deux thématiques principales et imbriquées (fresque romanesque et fresque historique): l'harmonie de la vie en famille et la politique ou la façon d'appréhender l'histoire.
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Superbe oeuvre de Tolstoï incontestablement.
Ce récit nous emmène dans la Russie du XIXème siècle pendant les batailles Napoléoniennes et ceci à travers la vie de plusieurs familles russes et à travers les grands personnages de l'histoire, russes et français.
Certes très long à lire mais passionnant, que ce soit pour la vie russe au moment de la paix avec ses réceptions, bals, cérémonies dans un faste sans nom ou au moment de la guerre avec les attitudes de chacun ou que ce soit pour la vie militaire durant les batailles, vu à chaque niveau, du soldat ou commandant en chef, du côté russe et français.
Tolstoî tend à démonter les analyses historiennes et même si son analyse devient parfois trop philosophique, il s'avère qu'il n'a pas tout à fait tort sur de nombreux point...
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Grosse déception sur cette édition où il est nul fait mention que sa fin est totalement différente de l'oeuvre finale. Chez Points, Andrei et Petia vivent et de fait, après 1238 pages subsistent une immense et profonde déception. le reste a été beau quoique différent d'Anna Karenine. Ce qui me gênait durant la lecture a trouvé sa réponse sur internet: en effet, l'éditeur français a pris des libertés quant à la traduction et se base sur le premier jet de Tolstoi. Si vous souhaitez apprécier cet oeuvre à sa juste valeur, orientez vous vers la pléiade.
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Les mots vont certainement me manquer pour parler de cette merveille littéraire , du roman qui m'a incontestablement le plus marqué, celui qui m'a fait transporter et rêver pendant des mois, dont les personnages m'ont tellement inspiré et touché qu'ils sont toujours des guides et des modèles de vie pour moi.

Ce pavé de 2000 pages dépeint avec réalisme les salons aristocratiques russes de Saint Pétersbourg au début du 19ème siècle, les us et coutumes de cette société raffinée, la fascination pour la France, et le rapport alambiqué et ambivalent à Napoléon avant et après la campagne de Russie. On y retrouve également un large spectre d'opinions sur les questions politiques et sociales de l'époque: la condition paysanne, le servage, la religion, le régime du Tsar, la guerre ainsi que la question du mariage et de la famille.

Les profils psychologiques des nombreux personnages sont fascinants. C'est une immense part de l'humanité qui est décrite avec tant de justesse et de finesse. La spiritualité, l'intellect, la quête du sens, les passions tristes, les obsessions, l'engagement, le dévouement, la loyauté, bref tout un éventail intemporel de ce qui définit l'Homme.

En particulier, les deux personnages du Prince André et de Pierre Bézoukhov sont ceux qui m'ont le plus inspiré. Deux amis et deux philosophies de vie opposées: André est un idéaliste, guidé par le sentiment du devoir et par le modèle paternel, un insatisfait qui questionne le sens de sa vie, un austère et un intellectuel dont le coeur aride sera complètement transformé par les épreuves de l'amour et du pardon.
Pierre lui est un homme d'action, un sensible et un enthousiaste qui va vite se désintéresser des mondanités de son milieu pour aider ses proches et améliorer la condition de ses paysans.

Le grand Tolstoï développe également une vision fortement déterministe, limite fataliste de l'Histoire. Une théorie qui se voit appliquer à la campagne russe pour relativiser voir annihiler l'idée du génie militaire de Napoléon.

Un chef d'oeuvre absolu, un classique incontournable à lire et à relire pour honorer ce sublime héritage littéraire que l'humanité a reçu.




















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Il y a longtemps qu'un roman ne m'a pas fait battre autant mon coeur. « Guerre et Paix » n'est pas un coup de coeur … il est plus que cela ! Ce livre m'a extasié.

J'avais vu la version avec Audrey Hepburn que je n'avais pas aimé, par conséquent le roman ne m'intéressais pas. Il aura donc fallut que je regarde récemment la série de la BBC pour me décider enfin de le lire et c'était une excellente décision. Comme quoi il ne faut jamais rester sur un à priori.

« Guerre et Paix » est une grande fresque historique dépeignant la Russie lors des guerres napoléoniennes. Ainsi, nous sommes plongés dans le monde militaire. Ces derniers donnent leurs impressions sur Napoléon qui est craint par certains et admiré par d'autres. En réalité, les militaires se rêvent en Napoléon (d'où cette detestation ou fascination). D'autre part, nous déambulons dans les palais moscovites et petersbourgeois. Nous suivons les intrigues, les passions, le quotidien de l'aristocratie qui se trouve loin des considérations de la guerre.

Mais le titre « Guerre et Paix » ne fait pas seulement référence à l'image factuelle qu'elle renvoie. Elle apparaît également dans les sentiments des personnages qui sont en conflit intérieur. Ex : Natacha qui vit différentes tribulations du coeur. Pierre qui se bat entre l'oisiveté et la religion, désirant être un être sans tache. Ou bien le Prince André qui recherche la gloire des hommes tout en les évitant et les méprisant.

Mes personnages préférés sont le Prince André Bolkonsky et le comte Pierre Bézhoukov. Toutefois j'admet avoir un certain faible pour le Prince André. En réalité, j'aime tous les personnages même les « méchants » car ils sont tous bien traités. Évidemment, la Russie est un personnage à part entière du roman. Les personnages battent pour la Russie.

Un des passages m'ayant le plus plu est la discussion entre Pierre et André sur la vie d'un point de vue philosophique/théologique.

En conclusion, je ne pensais pas que je pouvais aimé plus « Guerre et Paix » que l'excellent et pas des moindres « Anna Karénine ». Malheureusement, je n'ai plus de place sur mon île déserte mais « Guerre et Paix » y figure désormais. Maintenant, je vais faire une pause avant de me lancer dans le deuxième volume que j'espère être aussi formidable que le premier.

Suis-je plutôt Dostoyevsky ou Tolstoy ? Et bien Professeur Steiner, je suis décidément Tolstoy. George Steiner : https://www.youtube.com/watch?v=zBB2bWubhak
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Traumatisme de classe de seconde et pourtant Dieu sait combien j'aime la lecture. Quel est l'idiot de l'Education Nationale qui a pu sincèrement imaginer que des gamins de 15 ans pouvaient manger cette série de pavés sans sourciller? Cela dit, il faudra le relire... Lorsque nous aurons le temps, à la retraite, à 77 ans ?!..
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