AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782266152907
598 pages
Pocket (06/12/2004)
3.96/5   203 notes
Résumé :
Elle voyage depuis l'origine du Temps.
Sous le sceau du secret, le Christ en a parlé à ses disciples.
De la Chine à l'Europe, elle a pesé sur le destin des empires.
Elle a élu domicile dans les milliards de mémoires connectées au Web.
Un seul être peut décider de sa survie ou de sa disparition. Il ne le sait pas, pourtant il la connaît mieux que quiconque. Il s'appelle Calvin, il n'a pas encore vingt ans.
Que lire après Le successeur de PierreVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (25) Voir plus Ajouter une critique
3,96

sur 203 notes
5
12 avis
4
4 avis
3
6 avis
2
0 avis
1
1 avis
Après une première tentative infructueuse, j'ai finalement repris courage et attaqué avec succès ce roman qui traînassait dans ma PAL depuis bien trop longtemps.
Effectivement, il m'en a fallu du courage, et je ne suis pas mécontent de ne pas avoir lâché une deuxième fois en cours de route. Comme souvent avec mes dernières lectures un peu décevantes, il y avait pourtant matière à faire un truc plutôt sympa.

Pas facile à résumer sans trop en dévoiler, précaution d'ailleurs inutile si vous avez déjà lu la description du livre de Babelio.
On démarre avec l'histoire d'un manuscrit inestimable, la Bulle de Pierre, au contenu potentiellement explosif, avant de se retrouver dans la partie principale du roman: dans un futur proche, après une pandémie dévastatrice, la population a été confinée (toute ressemblance ...) dans des gigantesques pyramides de containers individuels.

Voilà pour le décor. Sur le papier, ça a de la gueule. Je sens que je vais l'engloutir aussi, celui-là.
Raté.
Plus j'avançais, plus la lecture était compliquée. Mais il faut reconnaître que le début est lui même assez déroutant. En 70 pages, Truong nous fait suivre pêle-mêle Jésus et ses disciples, des moines nestoriens 600 ans plus tard, un ancien consul dans la Chine de l'entre-deux guerres, un dissident de la société dystopique citée un peu plus haut, une flopée d'inspecteurs confrontée à une série de meutres aussi étranges que macabres, et enfin notre personnage principal, Calvin, sa bande de potes virtuels et leurs palabres interminables...

J'ai accroché assez rapidement à quelques-uns de ces faux-départs, pour être aussitôt refroidi par une transition souvent improbable. Et la suite n'est, à mes yeux, guère mieux.
Les personnages, plus invraisemblables que mystérieux, ne parviennent pas à relever une intrigue pourtant prometteuse, mais qui, assez rapidement, va se révéler être tirée par les cheveux. Une plume quant à elle assez inégale, parfois très agréable, mais pouvant l'être également beaucoup moins.

Bien que le tout soit assez brouillon et laborieux, de nombreux axes de réflexion plutôt intéressants y sont développés. Comme dans nombre de dystopies et de romans post-apo, la psychologie et la sociologie occupent une place prépondérante. Les oppositions riches/pauvres, les réseaux sociaux et le Web en général (pour un bouquin de 98, il faut reconnaître que Truong a eu le nez creux), la guerre et les complots, la religion... autant de thème abordés sans fioritures par l'auteur.
Malheureusement, ca ne suffit pas à rattraper les carences de cet ouvrage, et ma seule satisfaction est d'avoir triomphé d'un des plus ancien vétéran de ma PAL.

Mauvaise pioche.
Commenter  J’apprécie          284
Une lecture complexe qui pourtant se lit d'une traite.
Une perspective futuriste qui fait frémir tant son côté fiction n'est pas si loin de notre réalité.
Un thriller historique qui commence au Ier siècle de notre ère, en Judée, et nous promène du bassin méditerranéen aux confins de la Chine impériale ; de Jésus au très Saint Père en passant par Gengis Khan.
Une analyse approfondie de notre monde présent où le libéralisme à tous vents et le matérialisme exacerbé ont creusé un fossé de plus en plus grand entre une poignée de personnes très très riches et une masse populaire, de plus en plus pauvre, de plus en plus précaire.
Une hypothèse des plus sensées mais des plus inhumaines pour circonvenir une épidémie dans un monde surpeuplé ; solution déjà en voie d'acceptation d'une certaine façon ; quelle horreur !
Une approche de la Vérité de Dieu qui nous présente deux faces, une rigide d'égoïsme glacé, l'autre chaleureuse d'amour partagé, deux visages aux finalités opposées.
Un conte incessamment répété sous sa forme première, dans sa logique scientifique, dans sa version accusatrice.
Une Éthique morale enfin qui seule peut mener à l'espoir, qui est la porte de la « revivance ».
Une plume riche et colorée qui bouscule le lecteur et l'oblige à mener une réflexion sur le sens de la vie.

Alors, soyons vigilant, soyons bien conscient que :
« Le Web ne relie pas, il disloque. Il ne rapproche pas, il démembre. Il n'unit pas, il isole. le Web, c'est le contraire de la vie. »
Et si, un jour, on vous propose une société ZéroContact, pour vous protéger, pour vous préserver, alors fuyez, c'est un mensonge !
Commenter  J’apprécie          250
Achevé d'écrire en 1998, il reste d'une grande actualité et tout à fait surprenant par sa description du monde. Côté technologique, c'est une débauche de découvertes et je ne vous révèle pas le futur qui nous a été promis par l'auteur. Un ou deux éléments sont dépassés mais ça ne pose pas de problème (on évoque des PABX - mini centraux téléphoniques - pour faire passer de l'Internet).

Je le répète : pour une époque à laquelle la majorité de la population Française n'avait jamais surfé sur le Web, c'est une prouesse.

Sur le plan humain il y a une énorme dénonciation de l'exploitation des foules par une minorité, que ce soit en Chine, en Amérique ou en Europe. Des considérations (un peu simplistes) sur l'économie et sur une pandémie comme moyen de disposer des libertés physiques des humains. Très fort sur ce point aussi. D'une actualité brûlante en ce moment.

La deuxième moitié commence à paraître longuette et les révélations, dont certaines cousues de fil blanc, n'impressionnent pas vraiment. Un peu comme lorsqu'on colle les dernières pièces dans un puzzle, satisfaction du lecteur mais l'émerveillement du début est retombé. On a parfois l'impression qu'il s'agit d'un livre un peu simpliste (easy-reading à la Da Vinci Code, voir plus bas).

Il y a plusieurs intermèdes scientifiques bien amenés et cohérents, faciles à comprendre. L'auteur sait évidemment de quoi il parle.
Les 100 dernières pages ouvrent de nouveaux horizons et il était temps (je pense qu'on pourrait dégraisser le livre de 100 pages.)

Quant à l'histoire à la "Da Vinci Code" dans laquelle nous sommes immergés au début, qui revient par flashs un peu légers, on se demande longtemps quelle est son utilité. L'exposé d'un mystère au sein de l'Eglise et plus particulièrement concernant le Christ est passionnant mais dérive à l'étalage historique. le soufflé retombe, pour enfin revenir, gonflé de modernisme, à la fin du roman, qui tient promesse et justifie la bonne note finale : enfin le passé et le futur dystopique se rejoignent et je ne peux qu'aimer, lorsque religion et technologie se rejoignent !
Lien : https://www.patricedefreminv..
Commenter  J’apprécie          221
Encore une fois Jean-Michel Truong décrit un monde "post apocalyptique" angoissant au possible.
L'histoire commence bien loin dans le passé. L'église catholique telle que nous la connaissons aujourd'hui est en train d'apparaître au profit d'autres théories chrétiennes qui sont, parfois par la force, détruites ou cachées… Des hommes se sacrifient pour des manuscrits appelés « la bulle de Pierre », mais que contiennent-ils ? Il s'agirait des derniers mots que Jésus aurait dits à son disciple Pierre : ce serait la réponse faite par Jésus à l'affirmation du "prince des Apôtres" : "Tu es le Christ, le fils du Dieu vivant". Cette Bulle remettrait en cause de par sa nature et son contenu l'autorité de l'Église de Rome, et expliquerait les grands événements ayant influencé l'histoire des humaine...
Le temps a passé, nous nous retrouvons en 2032, le monde a bien changé, il (surtout l'Europe et l'Amérique) a subit une vague d'attaques terroristes sous forme de virus, des accidents nucléaires, sans oublier la pollution. Une partie de la population en est morte. Les dirigeants de ces pays ont alors pris la décision de s'isoler, ce fut le début de la loi « Zéro contact ». Tout le monde vit dans une sorte de « capsule » de quelques mètres carrés, la reproduction se fait « in vitro » et l'enfant vit ses premières années avec sa mère, puis dès qu'il est considéré comme autonome, il est séparée d'elle pour ne plus jamais la revoir (du moins physiquement). Internet a ici une grande importance, puisqu'il est devenu le seul moyen pour les personnes de communiquer entre elles. Les gens se créent des espaces privés et s'invitent (par l'intermédiaire d'avatars) comme nous le faisons aujourd'hui « ‘chez toi / chez moi) mais « virtuellement ».
Nous suivons ici les aventures d'un jeune génie en informatique, Calvin, nous découvrons sa manière de vivre, ses 5 amis (internautes comme lui, et dispersés sur plusieurs continents), qui vont l'aider à résoudre le mystère qui semble entourer sa mère et celui encore plus important de la bulle de Pierre et de la créature dont elle parle... Je ne vous en dirai pas beaucoup plus. Nous apprenons également que la loi « Zéro contact » a été très controversée et que beaucoup de personnes se sont cachées afin de ne pas être obligées de vivre enfermées. Malheureusement elles sont depuis considérées comme des insectes nuisibles à exterminer…
Au tout début, j'avoue, j'ai eu du mal à accrocher, je ne comprenais pas ce que venait faire ce prologue avec le reste de l'histoire. J'avais du mal à croire à cette histoire de « Zéro contact » à cette civilisation tellement inhumaine, et froide. Ce roman fut le plus dur à suivre des 3 que j'ai lu de cet auteur. Mais à mesure que j'avançais dans la lecture des chapitres, la tension montait, le malaise aussi… en effet en plus d'être totalement isolés physiquement, nous avons également une société de l'argent et du profit avec un complot des élites politiques et financières (Imbus) visant à éliminer une bonne partie de la population (les larves). En effet seules un certain nombre de larves sont utiles à la production et à la vie des Imbus. le reste est inutile….
Les « imbus » veulent également obliger les rares pays n'ayant pas suivi le « Zéro contact » à commercer avec eux… et ce par tous les moyens…
Un monde franchement angoissant, ou la démocratie comme nous l'entendons n'existe plus, et plus personne ne s'en aperçoit. Où les gens peuvent être tués « légalement » car ils ne sont plus productifs (normal on ne leur donne plus de travail) sans que personne ne s'en aperçoive (le droit au suicide a été légalisé et l'Etat « aide » les personnes à mourir…).
Et puis cet espoir à la fin, espoir ténu certes, mais espoir tout de même sur l'évolution de l'être humain et le fait que peut-être il ne disparaitrait pas…
Nous avons ici un roman non seulement d'anticipation, mais aussi de philosophie, philosophie religieuse, sociale, et même virtuelle…
Cette histoire a été tout de même la plus difficile à lire et surtout à comprendre.
Commenter  J’apprécie          80
Notre cerveau n'est-il pas sans le savoir en train de déménager sa boutique de données sur un nouveau support matière constitué d'une mosaïque destinée à ne garnir qu'une seule entité?

Chaque fois que l'on écrit un programme destiné à n'importe quel élément de notre quotidien on entretient sans le savoir le développement d'un esprit machine dont le but est d'emmagasiner dans tous ses registres l'intégralité de ses possibilités.

Une sorte de fosse de Babel dont la source n'est qu'un seul visage projetant sa diaspora tout azimut.

Une créature sécurisante ou intolérante dont le but est de dérouler dans un soft monocorde l'intégralité de la disparité de ses instructions.

Le basculement de nos neurones vers un byte insensible que nous avons nous mêmes crée avec comme conséquence l'entretien d'un système ne fonctionnant plus que par la procédure.

Un nouveau pouvoir capable de maîtriser un environnement humain devenu le combustible de la sécurité, de l'avertissement, de la relance et de la sanction numérisée.

Une créature capable d'exécuter sa thématique sans jamais s'en lasser mais surtout de raisonner, de se percevoir et d'améliorer ses circuits en communiquant avec ses différents partenaires le tout ne devenant plus qu'un seul réseau.

L'individu devient l'esclave de sa propre progéniture dont la numérisation de plus en plus consciente de ses opportunités n'est plus qu'un verbe synthétique répétant inlassablement dans la froideur la plus extrême ce que nous lui avons appris tout en prenant de l'envergure.
Commenter  J’apprécie          120

Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Dans la solitude de leurs cocons, si intense était leur soif de contact que pour rien au monde ils n'auraient loupé l'occasion d'en découdre. Ces joutes oratoires leur était aussi nécessaires que les sports violents aux enfants hyperactifs. (...) Ces controverses sans objet ni limite étaient les succédanés des empoignades fraternelles d'antan: quand elles cessaient, nulle cicatrice à l'amitié. Leur seul véritable ennemi, c'était l'unanimité.
Commenter  J’apprécie          102
La tentation du développement séparé a de tous temps hanté les civilisations riches. Que ce soit par l'institution de ghettos, de quartiers périphériques, de "villes nouvelles" ou par la fermeture de frontières aux indésirables, les nantis ont toujours souhaité tenir les gueux à distance. Cet idéal, la Grande Peste allait leur fournir l'occasion de le porter à son comble.
Par les coupes claires qu'il pratiqua dans la population, le fléau dilacéra le tissu social et disloqua les anciennes solidarités au point d’annihiler toute résistance. A de rares exceptions - comme l'émeute de 2011 à Paris - les Imbus n'eurent aucune peine à convaincre les rescapés, sous prétexte de protection bactériologique, de s'enfermer dans les pyramides pour y pratiquer avec dévotion la nouvelle religion : Zéro Contact.
Commenter  J’apprécie          40
Qui s'émeut d'une misère ordinaire? Seules vous touchent la détresse des dieux, l'infortune des reines, la déchéance des rois. La mort de mille bébés noirs vous laisse de marbre, celle d'une princesse vous plonge en un deuil hystérique.
Commenter  J’apprécie          130
En ce temps-là, on lui donnait du "monsieur le Consul" - bien qu'il ne fût que vice et qu'il y eût en lui davantage de vice que de consul - et de l' "Excellence" bien qu'il n'excellât que dans la magouille et les combines sans gloire.
Commenter  J’apprécie          120
En ce temps-là, on lui donnait du "monsieur le Consul" - bien qu'il ne fût que vice et qu'il y eût en lui davantage de vice que de consul - et de l'"Excellence" bien qu'il n'excellât que dans les magouilles et les combines sans gloire.
Commenter  J’apprécie          110

Videos de Jean-Michel Truong (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jean-Michel Truong
Jean-Michel Truong - Reproduction interdite .A l'occasion du festival "Les imaginales d'Épinal", rencontre avec Jean-Michel Truong autour de son ouvrage "Reproduction interdite" aux éditions Gallimard. Retrouvez le livre : http://www.mollat.com/livres/truong-jean-michel-reproduction-interdite-9782070461400.html Notes de Musique : Black Twig Pickers and Steve Gunn - Old Strange. Free Music Archive. Retrouvez la librairie Mollat sur les réseaux sociaux : Facebook : https://www.facebook.com/Librairie.mollat?ref=ts Twitter : https://twitter.com/LibrairieMollat You Tube : https://www.youtube.com/user/LibrairieMollat Dailymotion : http://www.dailymotion.com/user/Librairie_Mollat/1 Vimeo : https://vimeo.com/mollat Instagram : https://instagram.com/librairie_mollat/ Pinterest : https://www.pinterest.com/librairiemollat/ Tumblr : http://mollat-bordeaux.tumblr.com/ Soundcloud: https://soundcloud.com/librairie-mollat Blogs : http://blogs.mollat.com/
+ Lire la suite
autres livres classés : science-fictionVoir plus
Les plus populaires : Imaginaire Voir plus


Lecteurs (554) Voir plus



Quiz Voir plus

Les plus grands classiques de la science-fiction

Qui a écrit 1984

George Orwell
Aldous Huxley
H.G. Wells
Pierre Boulle

10 questions
4878 lecteurs ont répondu
Thèmes : science-fictionCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..