Aaahh !!! C'était une épreuve ce roman : plein de bonnes idées, mais mal ou pas exploitées. Des promesses jamais tenues, des twists qui sortent de nulles part. La fin est un calvaire, sauf la dernière page.
C'est vrai, il y a de bonnes idées dans ce roman comme le monde qui s'invertit, le voyage interstellaire à travers des failles quantiques par recorporation sous forme d'autres espèces, justement des spéciations inédites comme un esprit qui possède plusieurs corps. Mais c'est mal ou pas exploiter.
Aucune explication un peu élaboré ou qui soit l'objet d'un enjeu sur "l'invertissement" ou le voyage par faille. L'explication du moment l'invertissement se résume par : "ça arrive quand on regarde trop l'espace". C'est étrange et en contradiction avec le principe de localité physique (cf. wikipédia ;-). Bon, sur ce point je peux encore suspendre ma crédulité, mais j'aimerai être embarqué dans ce monde étrange. J'ai raté le ferry semble t'il.
Les planètes visitées, les espèces rencontrées sont à peine décrites. Aucune réelle plongé dans ses écosystèmes étranges. le premier contact est expédié vite fait à la fin du livre sur un coup de bluff. Les protagonistes et le lecteur restera sur des premières impressions et une triste banalité.
Banalité, ennuie, exaspération sur les histoires terriennes du héros principal, Novak, l'histoire de sa famille, la disparition de sa mère, à priori enlevé par des extra-terrestres, la folie douce de son père, les problèmes psychologiques, la crise d'ado classique, la rupture familiale, la recherche et la confrontation avec sa mère, peut-être meurtrière. Ça n'apporte rien, ou alors je n'ai pas compris.
Soudainement Novak découvre que sa petite amie, Porsche (sic), est une extra-terrestre, qu'elle est liée avec les insondables disques noires qui sont apparus partout sur Terre. Mais comment est-il arrivé à cette conclusion ? Mystère. Alors qu'a contrario on le suit presque minute par minute la recherche de sa mère, et c'est long...
La fin est un calvaire, des pages et des pages qui ne servent à rien ou presque, des pages à voir Novak, son père, Porshe tourné en voiture à droite, à gauche, se perdre et j'en passe. Novak déclare qu'il va révèler le secret et le complot au monde, et bien on ne saura pas comment. Porsche révèle à Novak quelque-chose "d'évident" à propos des disques noires, ça fait le rire, on ne saura pas pourquoi. Dans l'ouverture final de la porte d'intrication, il paraît qu'il y a une issue de secours, vers quoi, vers où, pourquoi, on n'en saura rien. A l'extrême fin, il y a juste cette belle image de toutes les portes qui brillent sur le Monde invertit, seul moment où je me sentais vraiment dans l'histoire, une demi-page seulement.
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Ce que Cornelle préférait, c'était le trajet en voiture, ce mouvement régulier tandis qu'il regardait la campagne défiler par la vitre malpropre. Ils empruntaient le plus souvent de petites nationales et même de ces pistes revêtues de gravillons blancs, et traversaient des paysages de champs et d'interminables haies en brise-vent, de mares boueuses et de fermes clairsemées - une grange à demie effondrée peut-être, des silos d'aluminium rutilants, des garages pour les gigantesques machines agricoles, et une habitation au milieu.