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EAN : 9782283035160
208 pages
Buchet-Chastel (04/03/2021)
4.07/5   7 notes
Résumé :
En 1799, la jeune République française s'engage dans une guerre contre les monarchies d'Europe. L'Italie du Nord sert alors de champ de bataille aux troupes républicaines commandées par Bonaparte qui entendent couper la route à leurs adversaires prêts à envahir le Midi de la France. A Marengo, par un spectaculaire retournement de situation, l'armée de Bonaparte est sauvée in extremis de la déroute grâce à l'intervention du général Desaix. Une victoire décisive qui n... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Un homme cohérent, égal et fidêle à lui-même, tel est Jean Tulard, qui ne change pas d'opinion et ne varie pas d'approche depuis Napoléon ou le mythe du Sauveur jusqu'à ce livre : Marengo ou l'étrange victoire de Bonaparte, publié en 2021, à l'occasion de l'ultime épisode du Bicentenaire, celui de la mort de Napoléon en 1821.
Nous sommes en 1800, année décisive pour Bonaparte, Premier Consul, qui revient en Italie trois ans après ses premiers grands exploits, ses premiers grands triomphes.
Mais si l'on oublie comment l'histoire a été revisitée par lui-même et par ceux qui ont cru à la légende, que se passa-t-il en réalité ?
Dès le franchissement des Alpes, au col du Grand Saint-Bernard, on voit un voyageur à dos de mule, accompagné par un guide qui lui évite la chute et peut-être la mort, et non pas un époustouflant général monté sur un fringant cheval, l'air assuré comme s'il contrôlait toute la situation, comme l'a dépeint le peintre David dans un célèbre tableau gravé en nos mémoires et censé représenter la réalité.
Tout va de travers d'entrée de jeu. Bonaparte est censé prêter la main à Masséna bloqué dans Gênes, mais Masséna a rendu la place sans attendre Bonaparte. Et puis, il y a le général autrichien Melas, qui va vouloir vaincre le général français dès le début. Et voici que la bataille qui va s'engager le 14 juin n'est pas le succès annoncé dans les premiers temps, mais pourrait déboucher sur une sévère défaite, à laquelle il va bien falloir se résouvre si la situation tourne à l'avantage de l'ennemi. Et c'est un fait que si Desaix n'était pas arrivé à temps, en se guidant au bruit du canon et si Kellermann n'avait pas lancé sa décisive charge de cavalerie, nul n'aurait pu dire ce qu'aurait été l'issue de la bataille et si Bonaparte n'aurait pas vu s'écrouler d'un seul coup ses rêves de gloire et de conquête.
Jean Tulard pointe les mensonges et les libertés prises avec la réalités par un Bonaparte soucieux de s'attribuer tous les mérites et de passer pour un génie militaire servi par une chance inouïe.
Ne nous Laissons pas abuser par tout ces artifices. Et disons-nous que Bonaparte a eu ce jour-là une veine de tous les diables.
En lisant ce magnifique petit livre vous en saurez plus sur le sacrifice de Desaix qui contribua à donner la victoire à Bonaparte, sur le fameux poulet Marengo, sur le lieu où se trouvait Stendhal le jour de la bataille, sur le rapport qu'il y a à établir entre ces événements et la création musicale de l'opéra Tosca de G. Puccini, inspirée par le retour des Français dans la péninsule italienne, entre autres questions traitées.

François Sarindar
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Un "petit" ouvrage rédigé par Jean Tulard très intéressant.

Marengo ? Cela vous dit quelque chose ? Ne me répondez-pas le poulet ou le veau Marengo !

Cette bataille (14 juin 1800) n'est pas dans les batailles de Napoléon celle que privilégient ses thuriféraires. D'abord défaite, puis victoire par surprise, non par un coup de génie du Premier Consul mais ...

- D'abord, suite au passage du Grand-Saint-Bernard (le général autrichien Melas se prépare à envahir le midi de la France quand Bonaparte surgit dans la vallée du Pô et l'oblige à rebrousser chemin pour l'affronter à Marengo) ; grâce à sa supériorité numérique, Melas se croit vainqueur et sûr de son succès, il part se reposer à Alexandrie, en Piémont quand....

- Surgit du côté français, Desaix et ses hommes dont l'arrivée transforme la défaite de Bonaparte en victoire ! Desaix y perdra la vie.

Pour mes romans historiques, je travaille sur le Directoire et le Consulat et notamment sur les batailles de Bonaparte ; et j'avoue j'ai du mal à comprendre la tactique militaire !

Mais cet ouvrage est plus qu'un décryptage d'une bataille, il analyse les conditions politiques préalables et postérieures et détruit une à une les légendes de cette bataille, dont le fameux poulet et le chien Moustache !

Après une introduction qui analyse aussi la situation tendue à Paris où Talleyrand et Fouché, les ministres les plus importants du gouvernement, avaient anticipé une défaite... Ce fut un bref moment de jouissance pour les deux compères car cette victoire renforce l'autorité de Bonaparte jusque-là incertaine et écarte la proclamation d'une république jacobine ou d'une restauration monarchique !

Suivent 9 chapitres sur la bataille, l'histoire officielle, les peintures, Desaix, le poulet (il est là !), les écrivains (Stendhal ,Balzac, Alexandre Dumas) le théâtre, l'affaire de l'enlèvement du sénateur de Ris, les mémoires des soldats, tous les supports ayant décrit cette bataille.

Monsieur Tulard sait nous mettre l'eau à la bouche et balayer les légendes et la propagande orchestrée pour la gloire de Bonaparte.

Cet essai se lit comme un roman et on tourne les pages avec précipitation et gourmandise afin de connaître la suite de l'histoire !

Le plus, des documents sur cette bataille de Marengo, une bibliographie et deux plans très clairs.

Enfin une bataille et des évènements compréhensibles ! Merci Monsieur Tulard !
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Dans une ténébreuse affaire, œuvre parue en janvier 1841, Balzac raconte l'enlèvement de Clément de Ris, appelé dans le roman Malin, propriétaire du château de Gondreville et donne dans le dernier chapitre, intitulé "Les ténèbres dissipées", la clé de cet enlèvement.
Il imagine, par une nuit de juin 1800, vers trois heures du matin, une rencontre entre Talleyrand et Fouché rejoints par Sieyès et Carnot. On envisage la défaite de Bonaparte et le sort du régime.
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La Révolution ouvrit la voie, exaltant les morts au combat de jeunes héros : ainsi Joseph Bara, adolescent volontaire tué lors de l'attaque de Jallais, près de Cholet, par les Vendéens, le 7 décembre 1793, à l'âge de 14 ans. L'adjudant-général Desmares rapporta son attitude courageuse au ministre de la Guerre, Robespierre vit là l'occasion d'exalter le patriotisme dans la jeunesse. La Convention déclara Bara "martyr de la liberté". Du même âge, Joseph Viala connut un sort identique le 8 juillet 1793 par les Marseillais.
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Avec ses pyramides, ses palmiers et ses mamelouks enturbannés, la campagne d'Egypte offre de nouveaux thèmes, mettant l'Orient à la mode.
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Videos de Jean Tulard (23) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jean Tulard
Portrait de Napoléon par Stendhal, un fervent admirateur.
Comme l'a si bien résumé Jean Tulard : « Pour Stendhal, le génie de Napoléon, c'est d'avoir été Bonaparte; l'échec de Bonaparte, c'est d'être devenu Napoléon. Quant au drame d'Henri Beyle, c'est d'avoir boudé Bonaparte et servi Napoléon. »
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