Ce qui est lu est vu, à tâtons en est perçu, au point d'en ressentir l'émoi du moment, la sentir l'odeur insipide des fours, des camps. C'est sur fond de fiction mais nappé d'une généreuse couche de détails, de réalisme, que
Scott Turow nous transporte avec «
Le silence des héros » au coeur de la WWII, des Ardennes, sous les ordres de Patton, alternant passé et présent pour que Stewart Dubinsky, fils de vétéran, tente de démystifier avec ses hauts et relents l'énigme que représentait son père à ses yeux d'enfant, ou comme lui-même dira si bien: « Si je désirais tant explorer les failles de mon père, c'était avant tout pour excuser les miennes. »
Aux adeptes de romans historiques, vous serez agréablement servis avec celui-ci !