Le Chien des Baskerville aura toujours une saveur particulière pour moi…
En effet, c'est avec ce roman, acheté juste parce qu'il portait la mention "chien" dans son titre, que je suis entrée de plain-pied dans le monde des romans policiers, des romans d'adulte et celui de Sherlock Holmes. J'avais 13 ans.
Alors, si mon roman fétiche est reconstitué à l'aide des scènes et décors entièrement réalisés en Playmobil, les jouets de mon enfance, ce ne pouvait qu'être une bonne idée de me le faire offrir.
Premières impressions ? Bonnes, très bonnes… Merveilleux, même. Dès la première page, l'auteur, photographe de profession, nous présente les protagonistes de cette aventure dans une mise en page des plus soignée et foisonnante d'accessoires.
Aucun détail n'est laissé de côté et l'auteur nous propose un mélange entre des personnages Playmobil et d'autres accessoires plus réalistes, tel une plume pour écrire, un sceau, des notes manuscrites, des photos, le dossier "confidential" de Holmes que Scotland Yard possède sur lui…
Juste une chose m'a titillé : l'auteur, dans la fiche de Holmes, note qu'il a les yeux "bruns" tout comme ses cheveux. Heu ? Holmes a les yeux gris et les cheveux noirs…
Bon sang, mais c'est bien sûr ! Nous sommes dans l'univers des Playmobil, ils ont tous la même couleur d'yeux. Par contre, Holmes ne jouait pas aux échecs… C'était juste un point de détail que je soulèverai.
Rien à redire sur la mise en scène des personnages et des intérieurs ; génial ! Sans oublier un plan de Londres sur lequel j'ai passé mon temps à relever tous les petits détails, dont 4 types qui traversent un passage pour piétons à Abbey Road.
La mise en scène est parfaitement réalisée et photographiée, la reconstitution de l'aventure est parfaite, mêlant des scènes de vie à Baker Street, de la rue, de l'enquête sur la lande, avec des scènes qui nous donneront des frissons !
Puisque rien n'est laissé au hasard et que le travail est soigné, l'auteur nous offre en prime quelques doubles-pages que l'on peut admirer les scènes playmobilesque durant un temps indéfini, cherchant toutes les petites choses insérées.
Il a même poussé le sens de la mise en scène en incluant l'article relatant la mort de Sir Charles Baskerville au milieu d'autres coupures de presse du journal. Nous avons un article sur la mort de deux prostituées de Whitechapel, sur l'essor des grands magasins et j'ai appris que Harrods avait brûlé en 1883.
Qui dit "adaptation" de la très célèbre affaire du chien des Baskerville dit "petits changements".
Je ne les relèverai pas ici, ils sont nombreux, mais c'est naturel, il en fut de même à chaque adaptation du roman pour le théâtre, la télé ou le cinéma. Ces petits changements étaient nécessaires pour alléger le récit.
Cet album, en plus de me ravir de par sa formidable adaptation, m'a refait plonger dans une partie de mon enfance puisque Baskerville Hall a été reconstitué avec des pièces du château-fort que je possédais, enfant. J'ai même reconnu la charrette dans la ferme de Merripit.
Bref, l'extase totale. Un travail de titan, un résultat à la hauteur de mes espérances, un magnifique rendu sur papier des décors avec les petits bonshommes, un souci du détail poussé à l'extrême, tout ça donnant un album époustouflant qui est là pour plaire aux jeunes et à leurs parents, qu'ils soient holmésiens ou pas.
"En avant les histoires" est le slogan de Playmobil, ma foi, on s'amuserait bien encore un peu avec…
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