Une maison d'habitation perdue près du lac Eyre, dans le nord-est de l'Australie méridionale, les voisins les plus proches habitent à environ cent soixante kilomètres … alors pour ses habitants il faut s'habituer à la solitude … vivre loin de tout, une petite communauté d'individus condamnés à se supporter, avec les aborigènes en partie assimilés pour accomplir les tâches quotidiennes mais toujours soumis à leurs traditions et aux rites liés à leur culture.
Bony va devoir ruser pour trouver la clé du mystère qui entoure un meurtre et une disparition.
Des descriptions méticuleuses d'une nature très particulière liée à l'histoire géologique de la région qui sont éblouissantes … c'est comme si on y était sauf que la boue ne nous atteint pas, de même que la frayeur liée à la présence de phénomènes qui semblent surnaturels reste purement littéraire … le détail des comportements des aborigènes est précis et nous aide à comprendre les actes qui sont issus d'une longue tradition.
Une fois de plus une lecture passionnante pour qui s'intéresse aux populations autochtones et à leurs traditions dans ce bout du monde.
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J'ai été très heureuse de retrouver Bony au cours de cette enquête. de prime abord, pourtant, tout semble simple, de l'identité de la victime à celle du coupable, qu'il suffirait de retrouver.
Sauf que, pour Bony, il ne faut surtout pas se fier aux apparences, surtout quand la vie d'une enfant est en jeu.
Bien construit, le récit nous permet aussi d'en savoir un peu plus sur la vie des aborigènes, et sur les lois qui les régissaient.
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Dans la propriété de Mont Eden ,Mme Bell a été assassiné et Linda , sa petite fille , a disparu. Bony part à la recherche du meurtrier et de la fillette disparue..La culpabilité d'un broussard nommé Lami York semble certaine. Mais dans cet immense espace qu'est-ce qui est vraiment certain ?
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La perte du trésor de leur tribu était désastreuse. Sans leurs pierres magiques, leur héritage précieux de cheveux, leurs antiques petits sacs, et les os à pointer à la magie toute-puissante, ils étaient dépossédés de leur famille, de leur tribu, de leur origine, presque de leur être.
Comme Bony l'avait dit, sans trésor à leur disposition, ils n'étaient presque plus rien. Il y avait assis là un policier des gars blancs. La mort regardait chacun d'eux, du canon de son pistolet, et maintenant, toute protection contre les lois blanche et noire leur avait été retirée. Ils étaient nus, sans défense contre leurs ennemis que des générations d'ancêtres avaient gardés à distance grâce à ce trésor accumulé.
Ces quelques instants se situaient entre les heures magiques du jour et les heures mystérieuses de la nuit, quand ce pays se révèle dans sa véritable perspective et, comme ce soir-là, avec une netteté stéréoscopique.
C'est une drôle de façon de s'amuser .j'ai vu un homme qui avait l'oreille presque arrachée.Et j'ai vu Sarah , notre cuisinière, en train de brandir une bûche aussi grosse qu'un arbre.
Si vous ne pouvez pas créer un arbre, plantez une graine.
Arthur Upfield :
crime au sommetOlivier BARROT se trouve toujours dans les Blue Mountains en Australie pour présenter son panorama des écrivains australiens. C'est depuis un promontoire qu'il présente aujourd'hui sa
chronique consacrée au romancier
Arthur UPFIELD et à son dernier
roman "
crime au sommet" paru dans la collection "10/18 grands
détectives".