XIII, tome 7 : La Nuit du 3 août

Suite du tome six qui permet d'en apprendre toujours plus sur XIII, et sur une certaine Amérique celle du racisme, de la haine ordinaire et toujours cette paranoïa qui ne quitte pas les protagonistes. Un tome sept réjouissant où la mangouste est arrêtée....

Avec ce septième album, on arrive à une sorte de conclusion, au moins partielle, de l'intrigue majeure: qui est réellement XIII? On sait enfin lui attribuer une histoire, une origine même si Jason Fly n'est finalement pas sa véritable identité… (Qui l'eût cru?)
L'Amérique de l'après-guerre celle du maccarthisme, y est décrite au passage, dans sa version originale dont a souffert la génération d'avant XIII et dans es relents modernes dont peut souffrir encore notre beau major Jones. Les paysages de neige sont magnifiquement rendus par le dessinateur et même si je ne comprends pas toujours le miracle qui permet à nos héros de ce sortir des situations les plus périlleuses, je finis par m'habituer à ces invraisemblances… Nul doute que je vais poursuivre ma lecture. Après tout, je ne suis pas encore rendue à la moitié, ne serait-ce que du premier cycle…

Ce septième tome est la suite immédiate du dossier Jason Fly et clot ce cycle dans la série.
Alors que l'album précédent faisait penser à un tome de transition, on en apprend ici beaucoup sur le passé de XIII avec la terrible histoire de la mort de son père journaliste. Les scènes la décrivant sont bouleversantes.
J'ai beaucoup aimé le scénario de cet album toujours aussi rythmé, mais avec aussi des sentiments (Jones volant une nouvelle fois au secours de XIII) et des personnages secondaires attachants malgré leurs failles comme Judith Warner et Zeke Hathaway.
Reste à découvrir qui est le numéro I, avec déjà une première étape puisque la mangouste a été arrêtée.

Avec l'aide du Major Jones, mais avec toute la bourgade de Greenfalls (qui ne compte plus les 2872 âmes annoncées en première planche du tome 6) à leurs trousses, XIII va remonter le passé. Les heures sombres de la chasse aux sorcières des années 60 remontent, nauséabondes et abjectes avec le regain de vigueur du KKK.

Encore un tome mené tambour battant par un tandem d'exception. Van Hamme manie l'action, mais pratique aussi l'humour "pince-sans-rire" dans les situations les plus tendues... comme avec le Major Jones lynchée dans une cellule de prison par quelques nostalgiques du "bon vieux temps de l'esclavage". Un tome assez amer aussi, qui se clôture sur des adieux dans la grisaille d'une fin d'hiver brumeux.

Je suis fan de ces tomes des aventures de XIII. On est dans un film thriller, action. Les cadrages sont efficaces. le dessin sert magnifiquement le récit, qui lui-même bénéficie de la technique de Vance. A ce niveau-là, c'est juste du bonheur.

XIII élucide la mort de son père, mort pour ses idées (de gauche, ce qui -à l'époque- n'était pas très "fashionable") et il gagne un nouveau patronyme...

7ème tome de la série, qui est déjà une clotûre d'un arc narratif ouvert avec le tome précédent. Pas mal de réponses dans ce tome, qui ouvre un grand pan du passé du héros. Des réponses plus définitives que dans les précédents qui fait se demander l'axe qui va être choisi dans la suite.

L'action est là encore très bien menée, un final un peu capilo-tracté, un peu à la James Bond dans les incohérences.

Le tout se lit en tout cas de façon très agréable, et les équipées de Jones en nuisette dans la neige... sont également très agréables !