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3,31

sur 264 notes
Ce roman, qui montre avec brio toute l'animalité dont est capable l'homme, ne plaira pas à tout le monde !
Tout en étant une ode à la nature et aux grands espaces, les scènes de chasse sont légion dans ce récit.
Certains passages sont d'ailleurs assez dures à supporter...
Les personnages sont très malsains et l'ambiance qui règne dans ce roman est assez malaisante.
J'attendais un peu d'action, un rebondissement percutant mais rien n'est venu...
Dommage ! Je ressors donc assez mitigée de cette lecture à la thématique trop peu fédératrice pour se suffir à elle-même.
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Je peux vous dire que j'ai hésité avant de commencer ce roman de David Vann, en, effet, j'avais vraiment beaucoup aimé Aquarium mais Sukkwan Island m'a tellement dérangé que j'y pense encore régulièrement. Je me suis donc lancé avec une pointe de crainte à petits pas en tâtonnant, histoire de ne pas me faire surprendre encore une fois par l'auteur.

Autant le dire de suite, ce roman est bien signé David Vann, aucun doute, cet homme à une plume tellement personnelle et je dirais tellement fascinante que cela devient vraiment perturbant. Il nous entraîne dans une sorte d'addiction malsaine dans sa folie, enfin dans la folie qu'il décrit, car oui, ici aussi, rien n'est net, c'est gore, ça pue mais là où nous avons tout le contraste avec Monsieur Vann c'est que c'est également très poétique, il arrive à nous décrire l'horreur avec des mots superbement choisis c'est un vrai art de poète.

C'est un roman avec un rythme extrêmement lent, avec une ambiance lourde et pesante, avec une puanteur certaine, des personnages froids qui ne sont , sauf un, jamais nommé donc on a dû mal à s'accrocher à eux. La magie de David Vann est de parsemer dans toute cette noirceur de magnifiques descriptions de la nature comme lui seul sait le faire, c'est juste sublime j'ai carrément voyagé à Goat Mountain.

Ce roman est par contre extrêmement tourné sur la religion, la bible et les mythologies, il y a à travers ces pages une sorte d'essai de justifier par la bible les actes et les événements présents. C'est en quelque sorte une réécriture entre autre de l'ancien testament, il faut vraiment oser, mais ici cela marche plutôt bien.

Nous avons donc quatre personnages dans ce roman, quatre personnages et un mort, et c'est un peu comme si nous avions les quatre disciples du mort. C'est une image qui m'est venue vers la fin de ma lecture, mais plus j'y pense et plus c'est réellement cela. le narrateur est l'un deux, le plus jeune qui nous raconte ce passage de sa vie plusieurs années après, combien ? On ne le sait pas. Qu'est-ce qu'il lui est arrivé ? On ne le sait pas. A la fin, pourtant tout s'accélère et se fini comme ça avec un point final, sans savoir … Frustrant … Mais au fond était ce vraiment important de savoir ?
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J'avais beaucoup aimé Désolations ou Sukkwan Island, mais je n'ai pas du tout apprécié ce roman, pourtant bâti comme les deux autres autour d'un père et son fils qui se retrouvent dans des situations impossibles, et qui finissent par se déchirer. Mais cette histoire n'en est pas une, il ne se passe rien après l'évènement des premières pages qui pourtant me laissait espérer quelque chose de bien. Tout le livre n'est qu'une succession de réflexions autour de la vie et de la mort, les personnages sont détestables (le grand-père notamment), l'auteur use et abuse des phrases sans verbe, avec ce fameux gérondif qui les rend lourdes. Quelle mouche a donc piqué David VANN ?
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Chaque année les trois hommes de la famille partent chasser près de Goat Mountain avec un ami. Cette année, le fils qui vient d'avoir douze ans aura le droit de tirer son premier cerf. En arrivant près de la cabane familiale, les hommes aperçoivent un braconnier qui a élu domicile sur la propriété et en regardant cet homme de loin dans la lunette du fusil, l'irréparable se produit. Commence alors une autre histoire celle de la culpabilité et du sort réservé à un meurtrier que son père veut remettre dans le droit chemin sans le livrer à la justice pour lui donner une deuxième chance. Mais tout le monde n'est pas de cet avis dans le groupe. Un récit très sombre où la loyauté familiale est explorée ainsi que les rapports entre les membres d'une même famille et leur place au sein de cette famille.
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Un jeune garçon de 11 ans accompagne son père et son grand-père à la chasse. Tom un ami de la famille se joint à eux. le chemin pour arriver à leurs terres est périlleux mais l'aventure ne fait pas peur à l'enfant.
Depuis plusieurs années il n'a pas eu le droit de tenir un fusil. Mais cette année, le jeune garçon aura enfin le droit de tirer et il compte bien pendant ces quelques jours, abattre seul son premier cerf et le dépecer sans aide, car c'est le rite de passage obligatoire pour devenir enfin un homme.
Mais alors que son père surveille un braconnier avec son fusil à lunettes et invite le jeune garçon à regarder dans le viseur, celui-ci appuie sur la détente et tue l'homme sur le coup.
Et ce qui est terrible c'est que le lecteur comprend immédiatement qu'il a aimé ça...
Ce qui devait être une simple aventure "entre hommes", bascule dans l'horreur !
Que vont-ils faire du cadavre ?
C'est à peine croyable mais vrai : ils emmènent le cadavre avec eux et installent le campement comme si de rien n'était. Ils enveloppent son corps dans un sac et le suspendent là où les cerfs sont suspendus habituellement.
Mais, même s'ils sont taiseux, la tension entre eux est tout de suite palpable.
Chacun a sa propre idée de ce "qu'il faut faire".
Tom veut redescendre voir le shérif et dénoncer l'enfant.
Le père le protège...
Il menace même d'accuser Tom pour le pousser à se taire.
Le grand-père, lui, se contente de citer les règles d'antan dont personne ne se souvient...et menace de faire justice lui-même en tuant son petit-fils, ce qu'il n'arrive pas à faire, puis en lui faisant durement payer son acte...

C'est un roman qui m'a plusieurs fois échappé des mains. Je ne voulais pas le finir, puis je l'ai repris et j'ai même prolongé le prêt à la médiathèque. J'étais à la fois tentée de survoler certains passages quasi insoutenables tout en étant fascinée par l'écriture de l'auteur, par l'ambiance qu'il réussit à créer entre les personnages, par la façon dont il amène les événements...
C'est un récit très sombre que l'enfant devenu adulte nous raconte. Un passage initiatique brutal en plein coeur d'une nature sauvage où la violence des sentiments et des rancoeurs familiales et humaines est exacerbée et atteint son paroxysme.
En effet, la sauvagerie des personnages va crescendo...d'autant plus qu'ils poursuivent leurs journées de chasse comme si rien n'était arrivé et que la suspicion entre eux n'arrange pas l'ambiance...
Le narrateur, devenu adulte, se livre à une véritable réflexion sur les instincts primitifs des hommes tout en étudiant la naissance de la culpabilité dans les textes fondateurs.
Il est difficile pour le lecteur de rester à l'état de simple spectateur : c'est en cela que c'est un roman dérangeant et très dur.L'atmosphère est oppressante et certaines scènes, d'une très grande violence.
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Après Sukkwan Island, la lecture de Goat Mountain ne déçoit pas. David van mène le lecteur dans une visite torturée de ses personnages. Une puissante violence domine. Ici la violence est celle des armes, de la chasse et de la culture familiale construite autour de cette pratique. Ici encore, on sent la nécessité d'une fin, véritable soulagement pour le lecteur de pouvoir refermer le roman, et souffler un peu.
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Surement le plus mauvais roman de David Vann auteur que j"' aime beaucoup.
On ne retrouve pas la "tension" qui caractérise ses autres livres, je ne suis jamais vraiment rentré dans cette histoire laborieuse teintée de références bibliques, bref un raté.
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Tu seras un homme mon fils, l'adage semble s'être transmis de génération en génération, semant son injonction à la violence, offrant une légitimité au sang répandu.
L'enfant a tué. Et son indifférence, ou plutôt sa sidération, le rend suspect aux yeux des adultes. Et pourtant le tir était beau. L'enfant le sait. Il sait que s'il avait fini sa trajectoire dans le flanc d'un cerf on l'aurait loué pour ça. Alors ?
Cette histoire, c'est celle d'un jeune garçon qui apprend la vie et à qui on n'a pas pris le temps d'expliquer les codes, d'ajuster les curseurs encore moins.
" Né dans cet univers de boucherie, un enfant accueillera cette boucherie à bras ouverts, il la trouvera normale."

Et c'est ainsi que ce qui ne devait être qu'une simple partie de chasse sombre dans l'horreur.

David Vann nous fait entrer dans ce clan masculiniste, violent, fasciné par la traque, galvanisé par l'acte de tuer. Un clan qui étreint autant de règles que d'absurdités. Au coeur de cette bande mutine et primaire, on apprend le poids des mots lorsqu'ils ne sont jamais prononcés, on observe une virilité morbide brandie en étendard, la loi du plus fort, aussi. Ce qui distingue l'homme de l'animal ? La violence consentie de l'espèce avec un fusil. On se sent englué dans ce huis clos malsain, pris dans un piège qui tait son ambition.
Goat Mountain est un véritable roman d'apprentissage, un conte philosophique s'il en est, où la noirceur offre un relief inquiétant à cette nature souillée par le crime.
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David Vann est un auteur que j'ai déjà eu l'occasion de lire notamment avec "Sukkwan Island", un roman terriblement marquant. Il m'avait d'ailleurs fallu du temps pour me remettre de cette sombre histoire.

Avec "Goat Mountain", je me retrouve dans le même état. Ce roman de "Nature writing" entraîne le lecteur dans l'insouciance des années 1970, dans l'ouest américain au coeur de ses montagnes et ses dangers. Embarquant à bord d'un pick-up avec trois adultes, un garçon va passer quelques jours à camper en pleine nature, et à chasser le gibier. Dès leur arrivée, ils ne perdent pas de temps. La chasse commence. Tout le matériel est prêt. On se sert des viseurs des carabines pour observer les cerfs et cibler sa proie. Sauf que ce jour-là, un homme se trouve dans les parages. Il ressemble à un braconnier. Il faut attendre qu'il s'éloigne. le père et l'enfant le surveille, de loin, discrètement. Mais, le jeune tire, blessant mortellement l'homme. Tout le monde est sous le choc. Ce n'est pas un accident. Pourquoi ce geste ?

Le garçon n'a aucun remord. Il a tué de sang froid, ne faisant aucune distinction entre un animal et un être humain.

Tout au long du périple, les trois adultes s'interrogent. Que faire du corps ? Que faire du garçon, de ce fils, petit-fils qui a tué sans regrets ? Quel est le sens de son acte ? David Vann, connu pour être farouchement contre le culte des armes dans son pays, dresse ici le portrait d'une pure famille américaine confrontée à l'acte inouï d'un des siens et aux conséquences qui en découlent, tentant d'y faire face tout en se protégeant.

"Goat Mountain" est un roman très sombre et percutant. La violence est présente. Certains passages m'ont dérangés, notamment la bestialité et la perversion d'un si jeune garçon. Je ne saurait dire si j'ai ou non aimé ce roman. Dans tout les cas, je l'ai lu très vite, voulant à tout prix connaître le dénouement. Comme les autres livres de l'auteur, celui-ci me restera en mémoire !

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Un enfant de 11 ans part à la chasse au cerf avec son père, son grand père et un ami de la famille. Ca semble être un rituel dans la famille et une genre d'initiation pour un jeune garçon. Dès le début un événement tragique survient. le livre est bâti autour de cet événement L.auteur fait beaucoup appel à l'Ancien Testament pour faire un parallèle avec ce qui est arrivé et la Genèse. le roman m'a semblé long, beaucoup de descriptions et surtout, toute cette violence!!! Mais on est aux Etats-Unis et le pouvoir des armes est vraiment attractif, surtout pour les enfants. On plaint ce jeune garçon pour tout ce qu.il vit dans cette chasse.
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