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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Lima, années 50.
Un chapitre sur deux est "autobiographiquement" narré par Mario, jeune journaliste de radio, étudiant à ses heures. Il rencontre et aime Julia, une parente éloignée et divorcée, au mépris des conventions familiales. D'autre part, Mario est fasciné par Pedro, auteur de nouvelles radiophoniques, bourreau de travail et gloire de la station de radio.
Les autres chapitres sont, justement, ces nouvelles radiophoniques, pleines de fantaisie mais également descriptives de la société péruvienne.
Le tout en errant d'un quartier à l'autre, à la découverte des rues de Lima.
Le titre est trompeur : la tante Julia n'est là que "pour faire joli", elle n'a ni personnalité ni centres d'intérêt qui lui soient propres ; elle n'intervient que pour apporter des rebondissements dans une narration somme toute totalement narcissique (alors que la véritable Julia était écrivaine, tout de même). Pedro le scribouillard, par contre, occupe beaucoup plus de pages, et du temps de cerveau de Mario.
L'auteur traite avec légèreté et pas mal de distance (du fait sans doute de ses origines bourgeoises ?) des problèmes sociaux au Pérou, de la place des religions et du sort des femmes - soit machines à enfanter, soit prostituées.
On ne va pas se mentir, la première moitié du livre je me suis ennuyée. Mon intérêt ne s'est éveillé qu'aux nouvelles radiophoniques, encore qu'elles soient inégales. La seconde moitié, je voulais tout de même savoir comment le roman se terminait (bien que la quatrième de couverture soit un résumé qui vous divulgâche la fin sans aucun scrupule, tout comme le "résumé éditeur" de Babelio).
Bref, je m'interroge encore sur ce que j'ai manqué dans cette oeuvre, qui reçoit tant d'avis élogieux.
Traduction pas toujours impeccable d'Albert Bensoussan.
Challenge Globe-Trotter (Pérou)
Challenge Nobel
LC thématique de novembre 2022 : "Videz vos PAL !"
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Lu dans le cadre du challenge Nobel 2013 / 2014.
Lecture 11/15.

Si on devait dessiner dans le temps la courbe de mon ressenti de la première à la dernière page, celle-ci ressemblerait à la pente descendante sinueuse et irrégulière de l'Everest.
Mon plaisir des premiers chapitres, né de cette ambiance des studios radio qui m'attire tant, s'est dilué petit à petit dans un mélange de confusion, de réalisme ennuyant et d'indifférence aux personnages centraux, Mario et Julia en l'occurrence.
Le réalisme, c'est bien cela que je reproche aux biographies. Elles sont trop teintées de vérité, de fatalité. le parcours de chacun des protagonistes, soi-disant romancé, est trop ‘commun' pour emporter le lecteur au-delà de la platitude de la vraie vie. Ce n'est pas que l'histoire de la vie de Don Mario Vargas Llosa m'indiffère, non, c'est que sa vie est relatée d'une manière plus proche de la biographie que du roman. Ceci n'est pas une biographie romancée à mon sens, du moins pas assez ...
Dans un roman où les destinées fictives peuvent prendre tous les chemins imaginables, Pedro Camacho, ce scribe surhumain si particulier, si original, si piquant (une perle de personnage !), n'aurait pas évolué de façon aussi morne. Il aurait fait un parfait anti-héros et son histoire personnelle, rehaussée à la place centrale d'un roman, m'aurait sans doute plus séduite que celle de Mario Vargas Llosa et sa tante Julia. Relation que je trouve d'ailleurs presque anodine, surtout à notre époque … Mais pourquoi le lire alors ? Parce que je suis curieuse de la vie des jeunes écrivains en devenir, attirée par le journalisme et par la culture latine, la chaleur des échanges et l'exotisme délicieux du milieu. L'intrigue m'indifférait car, même en replaçant cette liaison interdite dans son contexte et à son époque, elle me paraissait trop commune. Il a 18 ans, elle en a 33. Ils ont 15 ans d'écart. Et alors ?
Et d'ailleurs, qu'est-ce que cet écrivain en herbe qui rêve d'être publié au journal local et d'emménager dans une mansarde dans le quartier des artistes à Paris peut bien trouver à cette femme que lui-même décrit comme « entretenue » et très éloignée de toute forme de littérature quelle qu'elle soit ? Non, l'auteur ne nous fait pas aimer Julia. Et moi, je suis sensible à ça. Je sais que c'est purement subjectif et qu'un bouquin peut être bon sans personnages attachants. Mais quand l'intrigue centrale concerne un amour interdit et non un monde dystopique ou une tare sociale de taille (où le sujet est moins les personnages que la société elle-même), j'attend des personnages plus intéressants, une relation plus complexe qu'une amourette de lycée ...

Autre petit bémol : Les protagonistes sont très nombreux du fait de l'alternance entre les feuilletons radio de Pedro Camacho et la biographie de l'auteur. Si on rajoute à ce fait que les prénoms sont très souvent composés, que les derniers chapitres-feuilletons mélangent les personnages et leurs sorts et confondent les noms initialement attribués, il peut devenir assez ardu de s'y retrouver. Et puis ces feuilletons connaissent la même régression : ils déclinent sérieusement au 3ème tiers, multipliant les métaphores et analogies comme jamais je ne l'ai vu dans mon histoire de lectrice.

Bref, je sors assez mitigée de cette lecture, mitigée sans être totalement déçue, car l'humour subtil de l'auteur rend les chapitres de sa jeunesse plus digestes. C'est un humour distillé un peu partout dans ses descriptions de Pedro Camacho, Javier, Pascual et Pablito, un humour chargé d'affection mais aussi de nostalgie tendre pour ses camarades et galères de jeunesse.

Mais est-ce que je le recommande ? Non ...
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Mario Vargas Llosa nous livre à travers ce roman une oeuvre double. Une partie autobiographique : sa relations amoureuse avec sa tante Julia, femme de 14 ans son aînée et divorcée, soeur de la femme de son oncle Lucho et une partie imaginaire se composant de nouvelles représentant les feuilletons écrits par l'excentrique Pedro Camacho, le Scribouillard.
L'auteur nous dépeint avec justesse la société péruvienne des années 50, le catholicisme très marqué, la sévérité de l'éducation qu'il a reçu. Il met en lumière la pauvreté des campagnes, la corruption, les relations compliquées avec l'autorité paternelle la bienveillante du reste de la famille malgré le scandale provoqué par son couple avec Julia.
J'ai été emportée par l'histoire d'amour forte et passionnée de Mario et Julia, tenue en haleine car le chemin qui aboutit à l'union des amants est pavé d'embûches mais avec une grande volonté, les obstacles sont franchis les uns après les autres.
En revanche, les chapitres dédiés aux feuilletons m'ont un peu perdue. La loufoquerie de ces passages est de plus en plus poussée au fil de la lecture, reflet de la perte de raison de Pedro Camacho qui mélange les histoires et les noms des personnages.
Les thèmes sont souvent récurrents : religion, relation contre nature, violences, catastrophes et mort… Si je les ai trouvé intéressants au début j'ai fini par me lasser.
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Livre baroque ,un peu délirant ,joyeux,très différent des autres ouvrages de ce grand écrivain!
J'ai beaucoup aimé ! Lu il y a longtemps!
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On s'y perd un peu, mais j'ai passé un bon moment aux côtés d'une histoire farfelue écrite avec beaucoup de talent !
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Belle oeuvre de Mario Vargas Llosa
Ludovic
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Deux livres pour le prix d'un ! En fait vous avez les amours de Tante Julia avec Varguitas (celui qui est le héros du livre) et entre chaque chapitre les histoires du scribouillard Pedro Camacho qui écrit histoire sur histoire avant de s'emmêler les pinceaux entre ses personnages.

Et bien, je préfère les histoires de Pedro à l'autre partie du livre.

Un livre globalement plaisant et agréable à lire, même si la romance Varguitas / Julia est un peu classique. ,
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