AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,1

sur 1215 notes
Le silence de la mer est écrit par Vercors. le livre est publié clandestinement en 1941. L'auteur, Vercors fonde avec son ami de Lescure les éditions de Minuit. Son nom est Jean Bruller. Il prend comme nom d'écrivain Vercors à la sortie du livre. Vercors est de ceux que révulse le Nazisme. Il sera résistant sous le régime de maréchal Pétain.

L'histoire est celle d'un capitaine allemand qui réquisitionne une chambre de la maison d'un vieil homme qui y vit avec sa nièce. Cette maison est située au nord-ouest de Paris.

Il se présente Werner von Ebrennac. Il demande qu'on lui montre sa chambre. Lorsqu'il rentre tous les soirs c'est comme un rituel. Il s'arrête devant la porte de la pièce ou séjourne le vieil homme et sa nièce. Il parle pour demander des draps, dire que si le passage à son retour du soir dérange il entrera par la cuisine, il demande de pouvoir se réchauffer au feu ouvert où brûle des buches, il admire les livres dans la bibliothèque, se dit musicien et aimer la France. Ses paroles se termine immanquablement par : « Je vous souhaite une bonne nuit ».

Il ne trouve aucune réponse à son expression et s'en contente. le vieil homme et sa nièce expriment leur patriotisme par le silence.

Le narrateur est le vieil homme.

Au départ je me suis demandé si la maison était à proximité de la mer. Ensuite, je me suis dit que ce silence de la mer n'était qu'une image.

Si je reconnais à Vercors des talents d'écriture, je me suis étonné qu'une telle histoire littéraire ai rencontré un si grand succès. Mon appréciation, ma réflexion doit être issue du fait qu'en littérature, j'aime les histoires qui bouges, pleines de rebondissements, qui tiennent en éveil et qui aboutissent à des effets de surprises.

J'ai vu le téléfilm de 2004 avec :
Thomas Jouanet : Capitaine Werner von Ebrennac
Julie Delarme : La nièce
Michal Galabru : le vieil homme.

J'ai plus aimé le téléfilm que le livre.

Le réalisateur est : Pierre Boutron. Celui qui écrit le synopsis ne s'est pas contenté de se limiter au contenu du livre. C'est souvent le cas au cinéma. Parfois cela apporte un plus, d'autrefois un moins à l'histoire visualisée.

Dans le contexte de la guerre, les paroles très positives de l'officier à l'égard de ses hôtes et concernant la France étaient-elles tenables ?

Commenter  J’apprécie          170
Excellent récit de quelques pages sur les rapports tendus entre un officier allemand et ses hôtes. le silence que gardent les hôtes est une forme de résistance à l'oppression. Il n'y a pas forcément besoin de parler pour échanger des émotions, nous le savons tous. A travers cette situation, nous comprenons que l'oppression n'agit pas seulement sur les hôtes et qu'il n'y a pas de frontière nette entre bourreau et victime.
Commenter  J’apprécie          170
Jean Bruller est un auteur qui a su combattre par les mots l'occupation allemande et les exactions nazies et collaborationnistes. Peut-être que ce nom ne vous dit rien. Peut-être le connaissez-vous mieux sous le pseudonyme de Vercors.

"Le Silence de la mer" est un texte qu'on ne présente plus. Les autres nouvelles par contre sont beaucoup moins connues mais pas moins intéressantes. L'auteur raconte l'occupation allemande, la collaboration, la confiance aveugle de certains envers le Maréchal Pétain, le patriotisme, la discrimination, les assassinats, etc. Ce recueil de nouvelles est une vraie mine d'or historique de tranches de vie. Vercors écrit très bien. Sa verve est envoutante.

On sent que cet homme a souffert dès le début de l'occupation. Il appelle les Français à se regarder en face. Combien sont-ils à s'être accommodés de la situation ou à avoir tracé leur route en baissant les yeux sur ce qu'il se passait ? Vercors est un moralisateur. C'est honorable mais peut-être un peu trop tranché. Il en faut du courage et de la volonté pour s'opposer de front à la haine et à la violence gratuite. Tout le monde n'a pas la chance d'en être doté.
Commenter  J’apprécie          162
une oeuvre magistrale autant que ses personnages. l'un produit un monologue plein de rage, d'impuissance et de désespoir et l'autre muré dans son silence donne une grande leçon de resistance et gagne son propre combat. La seconde nouvelle qui fait partie du livre est également une très bonne surprise littéraire.
Commenter  J’apprécie          154
Vercors, éminent résistant, fonde sa maison d'édition clandestine en 1941 : les Editions de Minuit, et y publie cette nouvelle en 1942... Déjà, les à prioris sur le texte sont bons. Merci à Kaouther Adimi, qui m'a donnée envie de lire cet ouvrage dans Nos richesses. Quelle profondeur cela donne aux mots d'avoir le contexte de sa parution ! Avec un style irréprochable, l'auteur nous fait voir un jour nouveau de l'occupation. Les personnages sont profonds, le lecteur s'identifie, et beaucoup de préjugés sont remis en question. Bref, c'est un texte fort, et rapide à lire, alors n'hesitez plus, et prenez quelques instants pour vous replonger dans cette période sombre de notre histoire.
Commenter  J’apprécie          150
Lors de la guerre 40-45, nombre de français ont été obligé d'héberger des officiers allemands. Ce n'était pas toujours facile, pas pour l'hôte bien entendu, mais pas non plus pour l'officier allemand qui ne se trouvait plus tellement en présence d'un ennemi, mais en présence d'une personne. Les hôtes décident de ne pas parler à cet invité malvenu alors que l'officier fait tout pour rompre ce mutisme.

C'est un livre qui se lit lentement. Il est bourré de monologues et on se demande à quoi il va mener. Je me suis sentie très mal à l'aise à la fin du livre. Je ne sais pas trop pourquoi... Sans doute parce que derrière l'ennemi il y avait un homme qui était complètement rejeté...
Commenter  J’apprécie          150
J'ai lu ce texte dans le recueil de nouvelles du même nom.

Je ne sais pas vraiment quoi dire à part que j'ai été assez déçu par cette nouvelle, que sa réputation avait précédé. M'attendant donc à un chef d'oeuvre magistral, quelle ne fut pas ma surprise de découvrir une histoire étrange et mystérieuse dans un huis-clos comme je les aime mais qui ne parvient pas à se détacher de la situation initiale, du point de départ et qui m'a donc ennuyé. Je dirai que cette histoire, cette situation aurait dû à un moment "s'envoler", "décoller", et l'écriture de Vercors avec. Écriture que je trouve d'ailleurs presque mauvaise à certains passages. Pas sur, donc, que je lise les autres nouvelles de ce recueil...
Commenter  J’apprécie          140
Puissant ce petit bouquin (en taille), là aussi issu d'un carton de reliures du XXe emporté aux enchères. Tout le monde en a entendu parlé mais maintenant, je sais quoi mettre derrière, pas spécialement la mer, non, mais le silence, oh oui, et un silence pesant parfois, celui d'un père et sa nièce en charge de recevoir un officier allemand. On est en 1941 (d'après la fin du livre, octobre 1941) et on comprend vite qu'ils n'ont rien choisi de la situation, ils se font occuper par l'occupant, jusque dans leur maison et le silence va s'installer, l'Allemand va le respecter et, avec ou sans son costume militaire, il se livrera plus ou moins, n'attendant pas de réponses, il a compris la fierté de ces deux-là. Et pourtant des liens se tissent, des manques arrivent quand un retard est là, mais garder toujours cette froideur. Très très beau livre, la guerre vue de l'intérieur sans défilé et flon flon, un long monologue, presque. Et moins d'une centaine de pages, n'hésitez pas et comme moi, cela deviendra autre chose qu'un titre ou un auteur connu.
Commenter  J’apprécie          133
Ce texte écrit après la défaite française de 1940 est un acte de résistance en lui même, mais exprime aussi une façon de combattre l'ennemi.
Pas de sauvagerie, pas de revanche immédiate, non la résistance dans cette ferme c'est le silence. La non coopération avec l'ennemi et cette conviction qu'il faut rester digne et ne pas déroger à ses valeurs, même si l'ennemi s'est installé chez nous.
L'Allemand, certes vainqueur se retrouve seul dans sa vie et dans ses monologues ... quelqu'un l'écoute-t-il ? Personne, même le lecteur ne le sais.
C'est un texte brut, qui parle de la dignité, de résistance, de l'espoir mais aussi de la résignation (passagère).
Le silence de la mer, ou sa variante Se méfier de l'eau qui dort.
Commenter  J’apprécie          130
J'ai beaucoup aimé ce court roman qui ressemble à une pièce de théâtre qui n'aurait qu'un seul décor, la maison d'un vieil homme et de sa nièce occupée par un officier allemand pendant la 2ème guerre mondiale.
Trois personnages donc occupent la scène: Werner von Ebrennac, rejeton de l'aristocratie allemande, cultivé, amoureux de la France, idéaliste, et ses deux "hôtes". Tous deux opposent au militaire allemand un silence farouche et fier. Alors même que celui-ci chaque soir, en homme bien élevé, leur parle, il ne reçoit jamais de réponse..... jusqu'au dernier soir lorsqu'il sera invité à entrer dans la pièce. Il parlera plus que d'habitude, il expliquera sa décision, car il vient de prendre celle de s'engager dans un régiment en partance vers le front de l'Est. Une sorte de fuite en avant qui s'explique par sa soudaine prise de conscience de la réalité du nazisme et de l'Occupation. Cette dernière scène est magistralement décrite, la même sobriété dans le décor, les mêmes acteurs, le même silence des français , la même mer apparemment calme. Sous la plume de Vercors, le lecteur découvre alors la profondeur d'une vie "sous-marine", bien cachée jusque là. La jeune femme, pour la 1ère fois prononcera alors ce simple mot " Adieu".
Commenter  J’apprécie          133




Lecteurs (4172) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (2 - littérature francophone )

Françoise Sagan : "Le miroir ***"

brisé
fendu
égaré
perdu

20 questions
3671 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , littérature française , littérature francophoneCréer un quiz sur ce livre

{* *}