On parle de «dynasties» de charpentiers (les Coulomb toulonnais), de ministres (les Colbert rémois), de maîtres constructeurs (les Hubac brestois), d'archi- tectes (les Androuet Du Cerceau), de médecins (les d'Aquin), sans oublier «la» dynastie : les Bourbons ; au sein des compagnonnages, des confréries, des maisons religieuses, des élites municipales, la famille domine avec ses phénomènes de «clientèle», d'«appartenance», de recommandations, de protections : une même famille donne un conseiller au Parlement et son frère cadet, chef d'escadre ; ils appartiennent à des corps différents, mais à une seule famille, à une même région, car à la famille de sang, il faut encore ajouter la famille géographique, qui explique les complicités locales ou provinciales, les résistances bretonne ou provençale au centralisme unificateur parisien. Si la Révolution fut «un tout», la société d'avant le 4 août 1789 en fut un autre. Opposer les ordres, les classes, les corps serait à notre avis à la fois une erreur historique, non seulement sur le plan social et économique, mais aussi une incompréhension totale de ce qu'est une société, hier comme aujourd'hui, à savoir un ensemble où chacun participe à son échelle au succès du tout - par exemple la victoire militaire -, ou au contraire au désastre collectif - la défaite militaire, la fuite devant l'ennemi, la mutinerie, le déclin national, la ruine, la banqueroute.
Ésope déjà le disait dans L'Estomac et les Pieds : «Au temps où chez l'homme l'harmonie ne régnait pas, comme aujourd'hui, dans toutes les parties, mais où chaque membre avait sa volonté et son langage, les autres organes, mécontents de voir que par leur soin, par leur effort et leur ministère tout était assuré à l'estomac, que l'estomac était au milieu d'eux bien tranquille, n'ayant rien à faire que de jouir des plaisirs qu'ils lui procuraient, s'entendirent pour que les mains cessassent de porter les aliments à la bouche, la bouche de recevoir la nourriture donnée, les dents enfin de la broyer. Sous l'influence de cette colère, comme ils voulaient venir à bout de l'estomac par la faim, les membres à leur tour et le corps tout entier en vinrent eux aussi à un extrême dépérissement
La Roseraie des Cultures et des Arts - 8ème édition - Une histoire érotique de Versailles
En particulier : "Destinées singulières au Château de Versailles", par Michel VERGÉ-FRANCESCHI, Écrivain, historien, Professeur d?histoire moderne à l?Université de Tours.
Livre « Une histoire érotique de Versailles », aux Éditions Payot, 2015.
Versailles, lieu de pouvoir ? Oui, mais aussi lieu de plaisir, de désir et de débauche. du modeste pavillon de chasse de Louis XIII, le jeune Louis XIV fait une garçonnière pour y abriter ses premières amours avec la timide Louise de la Vallière, puis décide, au grand dam de Colbert, d'aménager le lupanar de ses jeunes années.
http://www.laroseraiedescultures.fr/edition2016/mb-en-particulier-2-Michel-Verge-Franceschi.html
Association "La Roseraie des Cultures et des Arts" le 3 septembre 2016 - Moulin de la Bièvre
Salon du Livre et des Arts de L'Haÿ-Les-Roses
http://www.laroseraiedescultures.fr
Réalisation : M.D'E
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