Le silence de Dieu
Livre de philosophie ayant pour thème le mal et
le silence de Dieu devant ce mal.
Bertrand Vergely passe en revue les explications dont la plus connue : Dieu a fait l'homme libre. Dès lors, l'être humain reste libre de faire le bien ou le mal. A ce thème récurrent autant chez les philosophes de métier que chez les écrivains, l'auteur s'emploie à démonter toutes les explications philosophiques et théologiques. Il en déduit qu'il n'y a pas d'explication à
la souffrance mais un sens à la vie. Pour cela, il s'appuie sur plusieurs écrits dont ceux de
Dostoïevski, écrivain de confession orthodoxe comme
Vergely lui-même. Ce dernier répond-il vraiment à la question et mieux que les théologiens classiques ? Sa réponse : « le mal trouve dès lors son éclairage. Il existe quand Dieu n'existe plus ». Ce serait, en quelque sorte, les différentes formes d'athéisme y compris celle qui fait de Dieu une idole temporaire (islamisme, intolérance, inquisition, idolâtrie, sacrifices rituels d'êtres humains et plus particulièrement d'enfants ou de jeunes vierges, etc.) qui seraient responsables du mal. Seule l'adhésion à un Dieu de vie serait donc la solution ? Mais comment vivre cette adhésion ? La vie des saints est-elle en mesure de nous éclairer ? le livre fermé, même s'il nous a enrichit sur bien des sujets, la question reste posée. Il en demeure des mises au point intéressantes et judicieuses.
Nietzsche, le philosophe d'une prétendue surpuissance obtenue par la négation de Dieu est remis à sa place c'est à dire un penseur néfaste inspirateur des régimes totalitaires (et pas seulement le nazisme, le transhumanisme actuel faisant parti du lot), tandis que
J.J. Rousseau se trouve enfin réhabilité lui qui n'a eu de cesse (et contrairement à une légende qui voudrait en faire un utopiste) que d'alerter l'opinion sur les dérives d'une démocratie niant la transcendance et rejetant les minorités.