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Un roman de Jules Verne, c'est toujours distrayant et celui-ci ne fait pas exception. Godfrey, neveu d'un homme riche, rêve de parcourir le monde avant de se marier . Son oncle lui prépare un bateau, un équipage,des vivres et le voilà parti avec un singulier compagnon, son professeur de danse. Mais ils font naufrage et ils se retrouvent à deux à survivre sur une île ....Assez classique, beaucoup de déjà vu mais une fin originale, même si,avec les événements étranges qui surviennent sur l'île, j'avais deviné sans peine ! Dommage d'ailleurs car l'idée est surprenante . Les pages se tournent toutes seules, on en s'ennuie pas un seul moment ! Après c'est un auteur du XIX éme siècle et on a donc droit à quelques clichés sur les peuples "sauvages" et des propos qu'on jugerait raciste aujourd'hui. On peut voir ça comme un témoignage des mentalités de l'époque mais ça fait toujours un peu grincer des dents.
Une aventure plaisante,dommage qu'il n'y ai pas eu plus de suspens que ça.
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Un roman peu connu.
Faire naufrage sur une ile déserte et se débrouiller seul!
Voilà ce qui arrive à Godfrey Morgan , jeune homme riche qui menait une vie oisif.
Devenir Robinson Crusoé! sauf que ce naufrage est arrangé par son oncle pour donner à son neveu,un sens à sa vie.
Agréable à lire ... une aventure que beaucoup parmi nous , aimerions vivre!
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Comme le nom l'indique, « L'Ecole des robinsons » est une… robinsonnade. C'est dire que chez comme Daniel Defoe, on va trouver un naufrage, une île déserte, une colonisation laborieuse, des animaux sauvages, des anthropophages, peut-être même un Vendredi… Oui, tout ça on le connaît. Jules Verne nous l'a déjà raconté sous plusieurs formes : seul (Ayrton dans « Les Enfants du Capitaine Grant » et dans « L'Ile mystérieuse ») en petit groupe (les naufragés de la même « Ile mystérieuse »), parfois il s'agit d'enfants (« Deux ans de vacances ») ou même toute une société (« Les Naufragés du Jonathan »), il a même écrit une suite (« Seconde patrie ») aux « Robinsons suisses » de Johann David Wyss.
Que pouvait-il donc faire pour renouveler ce genre si bien examiné dans tous ses détails ? Eh bien oui, il y avait encore un angle qui n'avait pas encore été adopté : l'humour ! « L'Ecole des robinsons » est une robinsonnade… pour rire ! Voyez plutôt :
Godfrey Morgan est un jeune homme nonchalant qui a pourtant des envies de Tour du monde. Son oncle, le milliardaire William Kolderup, qui vient de se rendre acquéreur d'une île déserte, décide de lui forger le caractère. Il lui fabrique un faux naufrage, le fait débarquer sur son île, où le jeune homme, stimulé par l'aventure, se transforme en Robinson, avec son ami T. Artelett, dit Tartelett, ci-devant professeur de maintien. Ils repoussent l'attaque de cannibales qui les trouvaient très appétissants, à croquer même, et recueillent un « Vendredi » qui s'appelle Caréfinotu (attention contrepèterie : permutez le C et le T… sacré Jules Verne !). Ils ne savent pas bien sûr que tout est combiné d'avance, que Vendredi est un employé de Tonton, ni que les armes et les vivres arrivent en douce par Phina la fiancée de Godfrey. le grain de sable dans toute cette mise en scène, ce sont les bêtes sauvages introduites sur l'île par Taskinar un rival du milliardaire. Mais tout est bien qui finit bien : au moment où nos héros sont sur le point de succomber, ils sont sauvés par l'arrivée de Tonton et de ses marins. On découvre alors qu'il y avait un autre robinson sur l'île, un vrai cette fois, un Chinois nommé Seng-vou…
On sent bien que Jules Verne s'est fait plaisir en écrivant cette pochade. le roman s'inscrit entre « La Jangada », un très beau roman d'aventure et de voyages dans la grande tradition vernienne, et « le rayon vert », un roman plutôt romantique et poétique. Comme si l'écrivain s'essayait successivement à plusieurs genres (avec succès, reconnaissons-le).
C'est l'un des agréments de Jules Verne : il nous surprend toujours. Il peut être comique ou tragique, il peut nous faire voyager aux quatre coins de l'univers tout en restant dans notre fauteuil, il peut aussi bien nous faire réfléchir sur la nature, sur l'écologie (bien avant que ce sujet soit aussi brûlant qu'aujourd'hui), sur la science et son devenir, et bien sûr sur la nature humaine. Ici, ces grands thèmes ne sont pas exploités, vu le contexte, mais ce roman nous montre une face, peu montrée généralement, de notre écrivain : le farceur (il faut dire qu'en 1882 il était encore dans sa période optimiste !) Pour autant il reste fidèle à la philosophie de l'oeuvre définie avec son éditeur : « je me tiendrai toujours et le plus possible dans le « géographique » et le « scientifique » puisque c'est le but de l'oeuvre entière ; mais [...] je tends à « corser » le plus possible ce qui me reste à faire de romans » (lettre rédigée en 1883).
Pari réussi. Jules Verne, grâce à cette faculté de multiplier les genres, les thèmes, les modes de narration, grâce aussi à cette empathie avec le public, qui ne s'est jamais démentie, est un auteur complet, où l'on trouve toujours ce que l'on est venu chercher (dépaysement, aventure, romance) et souvent bien d'autres choses encore.
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Je vote "apprécié", sans plus. J'ai bien aimé la lecture, comme j'apprécie à chaque fois Jules Verne, mais j'aime plus son univers et la richesse de son imagination que ses intrigues. C'est un des rares auteurs classiques dont j'aime notamment les décors, les descriptions.

Le jeune Godfrey, neveu du riche homme d'affaires William W. Kolderup, qui l'a adopté, ainsi qu'une autre jeune (lointaine) cousine, Phina, s'apprête à partir en voyage autour du monde, alors que Phina et lui sont fiancés. Il pense que les voyages forment la jeunesse, qu'il en a besoin, et la jeune fille comprend et ne veut pas le retenir. Mais qui sera son compagnon de voyage, pour veiller sur lui ? le choix se porte sur leur professeur de danse et de maintien, Tartelett, et tous deux embarquent pour Shanghai, sur le steamer du capitaine Turcotte...

La traversée de l'océan Pacifique n'est pas le moins du monde pacifique, et malheureusement, le steamer chavire, mais par une chance inouïe, Godfrey et Tartelett sont sauvés et se réveillent sur une île... apparemment déserte. Ils commencent à s'installer, montant leur camp au creux d'un sequoia géant, Will Tree - ils ont même retrouvé les animaux familiers du steamer (poules, moutons...), qui les suivent partout. En même temps, Godfrey, qui est un jeune homme pratique, à l'esprit positif, explore l'île, et remarque certains curieux détails (mystérieuse fumée).

Un nouveau compagnon les rejoint quelque temps après, qu'ils ont sauvé de "sauvages" cannibales ; celui-ci est noir, et se trouve opportunément relégué à la place d'un serviteur. Disons qu'on est au XIXe siècle, et que ça s'arrange un peu après... Jules Verne n'est pas originaire de Nantes, plateforme du commerce triangulaire, pour rien ! Leur nouveau compagnon se nomme Carèfinotu, et rendra à Godfrey de précieux services, notamment lorsque des fauves commencent à apparaître, là encore, bien mystérieusement. Il faut prendre son parti et se défendre, ou bien chercher à rentrer, mais comment ?

Nous sommes ici dans le style "roman d'aventures" et non anticipation ; c'est sympathique, mais pas très original. Jules Verne reconnaît lui-même, non sans humour, qu'il emprunte à Daniel Defoe. le ton du reste ne manque pas d'humour, et j'ai plutôt apprécié les mésaventures du jeune homme, et le duo comique qu'il forme avec Tartelett, l'homme le plus inutile qui ait jamais existé. Il est toutefois vrai que la psychologie des personnages n'est pas vraiment ce qui préoccupe Jules Verne, qui s'accommode assez bien de types, voire de clichés. Malgré tout, le thème des Robinsons passe bien, les péripéties sont bien amenées, bien dosées, et les descriptions intéressantes. C'est un bon classique plutôt divertissant.
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Roman peu connu, probablement vite écrit tant l'intrigue est attendue et le dénouement prévisible. Mais Jules Verne visait probablement autre chose qu'un récit bien ficelé en écrivant cette fausse robinsonnade; les deux Robinsons ignorent que leur aventure n'est pas une aventure mais une sorte plaisanterie cosmique à caractère initiatique.
Ils échouent sur une île qu'ils ignorent être la propriété de leur oncle et employeur. Ils croient leur navire sombré corps et biens et n'ont pu le voir repartir vers la Californie. le neveu de l'oncle richissime voulait courir le monde pour se frotter à la vie. Pour accélerer les choses, l'oncle richissime lui offre une robinsonnade montée de toutes pièces.
Le lecteur n'est pas sensé savoir tout cela; il ne sait rien des plans de l'oncle et il peut se croire au même niveau d'information que les héros; comme eux il ignore le caractère provoqué de l'aventure. Cependant, il ne lui est pas demandé beaucoup de perspicacité pour le deviner; le narrateur l'y a bien préparé - jusque dans le titre du roman, l'École des Robinsons.
Derrière cette intrigue cousue de fil blanc se cache - peut-être - un propos plus subtil qui engagerait le mythe du bon sauvage. En effet, tout Robinson a son Vendredi. Si l'on analyse le discours de Jules Verne lorsqu'il parle du sauvage, de l'étranger, du non occidental notre intérêt s'éveille. Deux figures illustrent cette autre humanité; d'abord, le passager clandestin chinois, figure positive dont le dénouement final nous apprendra qu'il séjourna lui aussi sur l'île (mais contre les plans de l'oncle propriétaire de l'île); mais s'il ne s'est pas joint aux deux autres naufragés c'est parce que "un chinois aime à vivre seul. Il se suffit à lui même et n'a besoin de personne!" - c'est lui-même qui le déclare. Il est d'ailleurs le seul des naufragés a être suffisament dégourdi pour faire du feu par ses propres moyens (les deux occidentaux y échouèrent): "Voilà de quel bois sont fait les vrais robinsons! s'écrie l'oncle milliardaire au dénouement. La seconde figure de l'autre est le Noir Carèfinotu. Il est décrit par un narrateur très ambigu comme particulièrement doué de sa personne; mais son organe phonatoire semble semble inapte à la prononciation de l'anglais. Et l'on apprend au dénouement que ce personnage est un faux sauvage, un noir américain parlant parfaitement l'anglais qui a su jouer à merveille son rôle de Vendredi sauvé d'un sacrifice canibale.
Les descriptions de ces personnages (qu'on peut lire en citation ci dessous) ont toutes les caractéristiques du discours raciste ordinaire du temps de Jules Verne. A côté de cela, le récit par sa construction ressemble à une entreprise de démenti de ces préjugés. Pourtant, aucun discours antiraciste direct; l'antiracisme - s'il y a - n'est inscrit que dans l'organisation narrative; par leurs actes ces personnages font preuve d'une certaine supériorité sur l'européen bien que le narrateur les présente en usant d'une phraséologie méprisante qui serait inacceptable aujourd'hui..
La personnalité des deux Robinsons semble même confirmer cette entreprise; un jeune américain pragmatique emblème de l'ouverture à l'autre (c'est lui qui sauve le clandestin chinois du lynchage par des considérations rationnelles) et un professeur de danse et de maintient qui est l'emblème d'un certain conformisme étriqué, fermé à l'inconnu; personnage ridicule, élément comique du récit.
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Parmi tous les romans de Jules Verne que j'avais lus dans ma prime jeunesse, je découvre celui-ci que je n'avais pas ouvert pour une raison que j'ignore. C'est une lecture que j'ai donc entreprise à l'occasion du défi solidaire lancé sur Babelio, qui tombe à point nommé.
Ce roman est surprenant dans la bibliographie de l'écrivain prolifique en roman d'aventures principalement axés sur le progrès technologique, pas que celui-ci ne soit pas éclairant sur ce thème, ni sur le fait qu'il ne soit pas initiatique du point de vue humain, mais parce qu'il est tout de même assez différent.
Lire plus sur http://anne.vacquant.free.fr/av/index.php/2021/11/29/jules-verne-lecole-des-robinsons/
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Se laisse lire

L'avantage avec Jules Verne c'est qu'il pourrait être au menu du challenge solidaire chaque année, on continuerait à faire des découvertes. Les titres sont tellement nombreux que l'on n'a que l'embarras du choix.
J'ai donc jeté mon dévolu sur L'école des Robinsons, un peu par hasard. Pas ma meilleure pioche dans la bibliographie de l'auteur que j'aime tant mais ce petit roman se laisse lire.

Mr Kolderup est un riche homme d'affaires de San Francisco. A une vente au enchères, il acquiert, un peu par caprice, une île déserte dont les États-Unis veulent se débarrasser.
Son neveu Godfrey doit se marier prochainement avec la jolie Phina mais le jeune homme ne se sent pas encore prêt. Il veut découvrir le monde avant de se passer la corde au cou.
Kolderup accepte donc que Godfrey embarque, aux côtés de son professeur de danse et de maintien Tartelett, sur un navire qui lui fera découvrir le monde. Mais le navire chavire et Godfrey et Tartelett échouent sur une île où ils devront survivre à la Robinson.

Une robinsonnade donc mais on comprend très vite qu'elle est montée de toutes pièces, que l'oncle voit là une occasion de donner une bonne leçon à son neveu un peu ingrat.
Les deux compères n'en vivent pas moins des aventures palpitantes sur leur petite île. Certes la vie est moins difficile quand de prodigieuses malles tombent du ciel (ou de la mer) mais la leçon initiatique n'est en pas moins bonne.

Il y a tout de même des passages, des mots, des considérations franchement racistes qui m'ont fait grincer des dents. le contexte historique n'excuse pas tout...

Dans le genre robinsonnade chez Verne j'ai nettement préféré Deux ans de vacances ou L'île mystérieuse. Même s'il y a de l'humour, L'école des Robinsons ne restera pas dans mes titres favoris de l'auteur.
Il se laisse tout de même lire avec plaisir.
Lien : https://demoisellesdechatill..
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Étant fan de Jules Verne depuis le tour premier roman que j'ai lu de ma vie, en l'occurrence, le tour du monde en 80 jours, c'est toujours avec grand plaisir que je découvre d'autres oeuvres de l'un de mes auteurs préférés.
Dans cette histoire qui est en quelque sorte une nouvelle réécriture de Robinson Crusoé. En effet, nous suivons les aventures du jeune Godfrey qui mène une vie assez aisée chez son oncle mais sa soif d'aventures l'emmène dans un bateau vers la Nouvelle Zélande. Cependant, le bateau sombre en mer et seuls Godfrey et son accompagnateur Tartelett échouent sur une île déserte après le naufrage. Commence alors une adaptation difficile et une découverte de l'inconnu dans une île pleine de surprises.
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Les livres de Jules Vernd sont kntemporels,les annees passent et leur charme demeure gracf au douffld d'aventure qui est present dans chacun d'entre eux.Ici encore ce recit court et rythmé est sans temps mort et vous fera voyager avec les heros dans cette aventure et si le theme est tres classique,le rendu est original et vuvant.Pas levplus connu de l'auteur mais un tres bon livre tout de même.
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Petite déception que ce Jules Verne! Il est cousu de fil blanc. Dès le départ, le lecteur comprend ce qui est en train de se tramer. A moins que seul le lecteur adulte ne cerne ce mystère?

Il s'agit d'un récit typique de Robinsons. le jeune Godfrey veut connaître un peu le monde avant de s'enchaîner dans le mariage, il a soif d'aventures. Son oncle et sa promise accèdent donc à sa requête, de peur que le regret ne le ronge. Evidemment, le navire fait naufrage, un naufrage bien étrange d'ailleurs, qui ne compte que deux survivants, plein de bétail, mais aucun cadavre, ni même une petite épave. Mais soit! Qu'il en soit ainsi! Godfrey y croit et lutte pour assurer sa survie, redoublant d'ingéniosité et de courage, pendant que Tartelette, bien inutile professeur, se lamente sur leur situation. Faire du feu n'est pas aussi simple qu'il n'y paraît: d'ailleurs, ils n'y arriveront jamais, et devront compter sur la faveur d'un orage pour enfin manger des aliments cuits. Leur sort serait resté relativement misérable sans l'arrivée d'une unique malle providentielle, contenant des vêtements, des outils, et des fusils. Eh bah tiens donc. Il ne leur manquait plus qu'une bonne connexion internet.

Il y a donc un peu de survie, de découverte et d'exotisme, quelques sauvages, un chinois, et fort peu de dangers. Quelques animaux féroces, tout de même, à la fin. Voilà, voilà, voilà.

Je n'en garderai pas un souvenir impérissable, et je suis certaine qu'il existe de par le monde, notamment dans la bibliographie de Jules Verne, des tas d'histoires de Robinsons bien plus intéressantes que celui-là!
Lien : http://cequejenlis.canalblog..
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