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Dick Sand, quinze ans, se retrouve, par un incroyable concours de circonstances, maître à bord d'un bateau, le Pilgrim.
Chargé de ramener le navire et ses passagers à bon port, Dick Sand est trompé par le cuisinier du bord et se retrouve finalement sur les côtes africaines.
Au-delà de l'aventure pittoresque, Jules Verne pose ici le problème de l'esclavage qu'il condamne et il nous offre, en plus d'un voyage extraordinaire, un plaidoyer pour la liberté.
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Ne vous y fiez pas, l'aventure sur mer n'est qu'une partie du roman. J'ai d'ailleurs été bien surprise lorsque je me suis retrouvée, à mi-lecture, sur le continent africain, celui des récits du 19ème siècle, sauvage, voire barbare.
Dick Sand est un bien jeune mais expérimenté matelot lorsque le bateau de pêche sur lequel il travaille accueille en son bord Mrs Weldon et son enfant. Les premiers jours de ce voyage de retour se passe alors sous les meilleurs auspices: le temps est ensoleillé, la mer limpide, et une bonne entente règne à bord, malgré le taciturne cuisinier Negoro, engagé à bord en Nouvelle-Zélande.
Mais une baleine qui passe par là éveille les sens du capitaine et de son équipage, voyant par cette pêche là une manière glorieuse de terminer cette longue expédition.
Je n'en dirai pas plus sur le récit qui, sans surprise, recèle de multiples aventures et pas mal de suspens.
j'ai trouvé cette lecture intéressante, au-delà du récit en lui-même, pour ce qu'il peut dénoter de l'époque où il a été écrit, c'est-à-dire peu après l'abolition de l'esclavage dans la majorité des pays mais en pleine colonisation. Jule Verne condamne fermement l'esclavage dans ce roman et milite pour la liberté des Noirs américains; mais le regard qu'il porte sur les Noirs africains s'avère moins ouvert er rien dans le récit ne montre une quelconque curiosité envers les cultures des "indigènes".
J'ai maintenant plusieurs lectures de Jules Verne à mon actif, je ne suis pas surprise de ce décalage entre son époque et la nôtre, mais cela finit par rendre ces lectures moins agréables.
Pour le reste, Jules Verne profite de ce récit pour nous donner quelques leçons d'entomologie et de géographie du continent africain, notamment en nous retraçant le parcours de Livingstone en Afrique australe.
Une lecture captivante et instructive donc, mais je pense m'arrêter là avec ma découverte de l'oeuvre de Jules Verne, au moins pour un certain temps!



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C'est toujours sympa de relire les bouquins qui nous ont plu étant enfants.
Je ne me rappelais pas que ce livre était un vibrant plaidoyer contre la traite des êtres humains !
Au delà de l'odyssée de Dick Sand et de Mrs Weldon, qui m'avait passionnée plus jeune, Jules Verne nous fait découvrir l'Afrique telle qu'on la connaissait en 1878, c'est à dire au travers des expéditions comme celle de Livingston par exemple.
C'est très prenant car on se demande si tout ce petit monde va s'en sortir ou non !
C'est très instructif aussi sur la traite des indigènes africains à l'époque, Jules Verne retrace bien toute cette partie sombre de l'histoire humaine, qui, quoi, comment.
Il serait sage de refaire lire ce livre dans les écoles pour comprendre le pourquoi de la vision "blanche" de l'humanité sur la population noire.
Livre profondément anti-raciste, éloge du courage, j'ai beaucoup aimé relire ce livre dans le cadre du challenge solidaire 2021.
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Encore une aventure de Jules Verne. Cette fois en mer.
Le jeune Dick Sand est mousse sur un brick-goélette, le bateau appartient à James W. Weldon, et son épouse, son jeune fils ainsi que le cousin Bénédict et une bonne noire y ont pris place en Australie pour rentrer en Amérique. Malheureusement le capitaine et son équipage se mettent en chasse d'une baleine sur le chemin du retour et se noient. Il ne reste plus sur le brick que le mousse, cinq noirs recueillis un peu plus tôt avec un chien mais ne connaissant rien à la mer et le cuisinier que l'on a recruté récemment.
Le cuisinier sur lequel le chien aboie à chaque fois qu'il le voit profite de l'inexpérience du jeune marin et casse les instruments de navigation, les voilà donc qui passent le Cap Horn et débarquent en Afrique.
L'occasion pour Verne de montrer que même après la fin de la traite atlantique, le commerce d'esclaves a perduré, c'est aussi l'occasion de parler des voyageurs blancs comme Livingstone et Stanley. Bref toujours un discours didactique y compris d'ailleurs sur les insectes, le cousin Bénédict étant un entomologiste que rien d'autre n'intéresse.
Le côté didactique se double cette fois d'une leçon sur l'intérêt du savoir car si Dick avait eu plus de connaissances, il aurait été plus difficile à tromper.

Bien que Verne ait voulu montrer l'horreur de l'esclavage, il a un discours de son époque, les Africains sont tout de même des sauvages…

Une lecture conforme à mes attentes.



Challenge ABC 2019-2020





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Dick Sand est novice à bord de la goélette "Pilgrim", au cours du retour après une mauvaise saison de pêche le commandant disparaît.
Le jeune mousse se retrouve seul maître à bord, avec Mistress Weldon, la femme de l'armateur, et son fils Jack qu'il doit ramener à bon port.
Negoro, le cuisinier du bord joue dans ce récit le rôle du perfide qui sèmera d'embûches le chemin du retour.
Il fausse, ainsi, la boussole du bord ; le navire s'égare et se dirige vers les côtes d'Afrique au lieu de rentrer aux États-Unis.
Jules Verne, au fil de ce récit, évoque la question de l'esclavage pour le condamner et fait souffler sur son récit un vent de liberté, il y souffle, aussi, le vent du large et les aventures du jeune Dick Sand sont passionnantes et idéales pour les vacances.
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A travers ce roman, Jules Verne nous transporte dans de nouvelles aventures palpitantes, comme il sait si bien le faire. L'auteur se sert habilement des descriptions des lieux pour nous faire voyager. Dick Sand, jeune mousse, héros du roman comme nous pouvons le deviner à la seule lecture du titre, a dû faire rêver de nombreux adolescents.
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Avec « Un Capitaine de quinze ans » (1878), c'est le Jules Verne « classique » que nous retrouvons : de l'aventure, un jeune héros confronté à des ennemis féroces et promu défenseur de la veuve et de l'orphelin, des aventures en mer, des aventures en terre, c'est « L'Ile au Trésor », le trésor en moins. Et la comparaison n'est pas tout-à-fait innocente, le méchant de l'histoire, c'est le cuisinier du bateau !
C'est un roman avec changements de trajectoires : ça part comme un roman d'aventures maritimes puis après un drame en mer, on échoue sur une côte, et là au lieu d'une robinsonnade dont l'ami Jules a le secret, on s'enfonce à l'intérieur des terres jusqu'au dénouement sur les rives du Zaïre.
Dick Sand, quinze ans, est mousse sur le Pilgrim, un brick goélette américain commandé par le capitaine Hull ? Parti de Nouvelle-Zélande, il ramène en Amérique Mrs Weldon, la femme de l'armateur, son fils Jack, et son cousin Benedict. En chemin on recueille une chaloupe contenant cinq noirs naufragés, dont le gigantesque Hercule, et un chien, Dingo. Une chasse à la baleine s'avère désastreuse et tout l'équipage, capitaine y compris, meurt dans les flots. Sur le navire ne reste plus que la famille Weldon, les cinq noirs et le chien, et bien sûr Dick Sand. Plus le maître-coq, Negoro, le seul qui ne semble pas attristé par la tragédie. Dick Sand, promu capitaine par Mrs Weldon, décide de diriger le bateau vers l'Amérique, mais Negoro, ayant trafiqué la boussole, le Pilgrim échoue sur la côte africaine.
D'autres aventures attendent nos héros : Negoro est un négrier, trafiquant d'esclaves. Dick et ses amis sont faits prisonniers mais délivrés par Hercule. Ils découvrent les restes d'un explorateur qui se révèle être le maître de Dingo, tué par Negoro (on comprend mieux l'animosité du chien pour le maître-coq). Dingo venge son maître en égorgeant Negoro et tout est bien qui finit bien.
De ce passionnant roman d'aventures, deux thèmes émergent particulièrement : le voyage initiatique de Dick Sand : comment on passe de l'enfance à l'âge adulte. C'est ici qu'on pense à Stevenson (et on a fichtrement tort car l'Ile au Trésor ne paraîtra qu'en 1882, soit quatre ans plus tard). L'autre grand thème est l'esclavage. Jules Verne, esprit éclairé, s'est à maintes reprises déclaré contre l'esclavage (notamment dans ses romans « africains » comme « Cinq semaines en ballon », « Aventures de trois russes et de trois Anglais », mais aussi dans « Nord et Sud »), sans doute par conviction personnelle, mais peut-être aussi que le Nantais qu'il était avait à coeur de restaurer un peu le blason de sa ville natale, tristement célèbre pour son rôle dans la traite des Noirs entre l'Europe et les Antilles (c'est mon idée, elle est je crois plausible, mais j'ignore si Jules Verne s'en est exprimé dans ses écrits). Pour être totalement objectif il faut souligner que Jules Verne pouvait être également raciste et antisémite, comme on l'était généralement à son époque (ce qui, Dieu merci, n'est plus le cas aujourd'hui, mais peut-être me trompe-je). Mais pas, en tous cas, dans ce livre-ci.
De ce fait ce très beau roman d'aventures se double d'un roman engagé, très réaliste (scènes de violence et même de cannibalisme), et finalement poignant et émouvant. Jules Verne reste un enchanteur, dont le récit nous emmène loin de chez nous, nous fait rêver et nous fait réfléchir.
De 7 à 77 ans et même après (j'imagine)


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J'ai lu "Un capitaine de quinze ans" de Jules Verne. J'avoue que je ne connaissais pas cette oeuvre de Jules Verne. Celui-ci nous emmène en mer et nous fait vivre d'agréables instants de dépaysement. Avec un léger goût d'aventure, on se laisse facilement voyager. Mais comme à son habitude, cet auteur nous confronte à beaucoup de détails en tout genre, parfois même des mots inconnus (pour ma part en tout cas).. sans oublier les unités de mesure différentes des usuelles. Un joli moment de lecture.
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Dick Sand est un jeune orphelin américain. Aujourd'hui âgé de quinze ans, il est mousse sur le brick-goélette nommé « Pilgrim » au côté du capitaine Hull et de son équipage puis depuis Auckland de Mme Weldon, son fils de 5 ans Jack et le cousin Bénédict un entomologiste un peu farfelu.
Nous sommes en 1873, le voilier revient des terres australes chargé d'huile de baleines, sa prochaine destination est son retour au bercail à San Francisco avec deux escales, une à Auckland en Nouvelle Zélande pour faire accoster l'équipage de renfort et l'autre à Valparaiso au Chili pour décharger sa marchandise.
Au cours de route, ils repêchent, en bien mauvaise posture, quatre hommes noirs américains et un chien nommé Dingo mais de fâcheuses circonstances font faire du jeune mousse le nouveau capitaine et lui et les quelques survivants vont accostés en Afrique, un pays sauvage et dangereux où la traite des noirs sévit encore.
Comme à l'accoutumée, de lire un roman de Jules Verne est toujours un voyage fascinant et extraordinaire. de l'aventure à outrance avec des situations rocambolesques pour un dépaysement garanti mais bon il est vrai avec beaucoup de descriptions mais les thèmes abordés sont toujours très bien documentés.
Ici dans un premier temps, j'ai vogué sur le Pilgrim où la navigation y est décrite avec moult précisions et eu droit à une démonstration de la chasse à la baleine plus précisément à la jubarte (baleine à bosse). J. Verne aime la mer et la navigation et cela se ressent !
Puis dans un 2nd temps, j'ai accosté en Angola en Afrique. Là encore beaucoup de détails ; la faune, la flore et même les us et coutumes des tribus africaines ou bien encore le récit des explorateurs de ce pays (Livingstone, Cameron ou encore Stanley) y sont très détaillés. Mais surtout dans cette partie et ce jusqu'au dénouement, il est question de la traite des noirs qui y sévit encore. L'auteur d'ailleurs condamne l'esclave avec beaucoup de ferveur.
Et pour finir, ce roman est aussi un parcours initiatique pour le jeune Dick Sand de part les décisions qu'il prend en mer dignes d'un capitaine et d'autre part par les embûches et les épreuves qui jalonnent son voyage en Afrique.
Bref, passionnant !
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Parti de Nouvelle-Zélande, le baleinier « le Pilgrim » embarque à son bord une dame et son fils, Mrs Weldon et son petit garçon Jack, respectivement femme et fils de l'armateur qui possède le bateau, James W. Weldon, ainsi qu'un jeune homme de quinze ans, Dick Sand, novice dans la marine et qui apprend le métier. La mer est belle et tout se passe bien jusqu'au moment où une baleine intéresse le capitaine Hull et son équipage et c'est le début des ennuis…
Pourquoi lit-on Jules Verne ? D'abord pour les aventures avec moult rebondissements et aussi parce qu'il y a comme un goût d'enfance. le propos est naïf et le racisme inconscient mais prégnant du XIXe siècle doit être mis sur le côté, tout comme cette empreinte de la religion qui apparaît à tout bout de champ. On trouve « de braves Noirs » mais les mauvais sont vite comparés à des singes -deux fois dans le roman – et l'on s'en remet à Dieu qui peut tout. Hormis toutes ces assertions d'un autre temps, Jules Verne n'en reste pas moins un des plus éclairés quand il s'agit de dénoncer l'esclavagisme que des Portugais mal attentionnés avaient organisé en Angola, de décrire la faune et la flore de l'Afrique équatoriale ainsi que les moeurs des indigènes et le système des factoreries des marchands d'esclaves.
Et puis ils y a les personnages hauts en couleurs, comme ce cousin des Weldon, Benedict, personnage éthéré et rêveur dont la seule préoccupation est la collecte d'insectes rares pourvu qu'ils soient des « hexapodes », les cinq Noirs sauvés d'un naufrage par le « Pilgrim » sous la houlette d'Hercule, brave et très fort comme son nom l'indique, ce jeune homme, un peu à la Tintin qui mène le bateau presque comme un adulte parmi les tumultes d'une tempête et bien sûr le traître qu'on repère dès le début par son air taciturne et asocial et qui fait tout basculer dans l'horreur.
Bien sûr, on sait que nos héros s'en sortiront malgré les épreuves grâce à la force d'Hercule, le flair du chien récupéré du naufrage avec les Noirs, la ruse et l'intelligence vive de Dick Sand et évidemment grâce à Dieu ! Malgré tout, on se laisse une nouvelle fois emporter par la narration de Jules Verne, par son savoir encyclopédique car, destiné souvent aux jeunes gens, ses romans sont aussi là pour instruire bien qu'on ressente souvent des longueurs dans ses descriptions de plantes, d'insectes mais c'est moins ennuyeux que les poissons de Vingt mille lieues sous les mers. On apprend aussi un peu de l'histoire du commerce des esclaves contre lequel les institutions internationales commençaient à s'élever et il va de soi que Jules Verne est du côté progressiste par ses références aux expéditions de Cameron, de Stanley et bien sûr de Livingstone à qui un chapitre entier est consacré.
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