Jardin d'été

Pour Jean médecin généraliste, trente-neuf ans, le temps s'est figé au soir de la disparition de sa mère Anne. Un soir d'été lors d'une fête chez les voisins elle est partie avec un inconnu . Il n'avait que cinq ans, elle n'est jamais rentrée ......

Une prose simple sans fioritures, où pourtant tout est exprimé, sentiments et sensations. Une structure en quatre parties, la première, chorale qui met en place les coulisses de la disparition, la deuxième où Jean reprend la parole pour raconter son deuil de cette disparition, une troisième un journal tenu par une amie d'Anne, qui éclaire le passé et la dernière, l'épilogue qui clos l'histoire. le tout un récit bien ficelé, une lecture très agréable. C'est léger, court, bien écrit.

Un joli et court roman qui m'a beaucoup plu. L'histoire est pourtant difficile. Jean, 5 ans et ses parents se sont rendus à une fête donnée par un voisin en Provence pendant l'été 1976. Mais un drame se passe en fin de soirée. Anne, la mère de Jean, s'enfuit avec un autre homme Gilles. Elle ne reverra jamais son mari ni son enfant. Pendant les sept années qui suivirent, Anne envoie une carte de pays différents sans jamais laissé d'adresse. Jean à grandi sans revoir sa mère, c'est un véritable traumatisme pour lui et son père.
L'autrice à traité cet événement sous forme de roman choral. Puis par la suite, comme une enquête policière. Beaucoup d'émotions et de ressenti pour Jean devenu grand. Cette fuite peu à peu se clarifie mais des zones d'ombres subsistent.
Magnifique premier roman que je vous conseille, très bien écrit et agréable à lire malgré le sujet.

« jardin d'été » est le premier roman d'Hélène Veyssier et c'est pour moi, un coup de coeur. La plume est très belle, pleine de sensibilité, de sensualité et de justesse.
L'histoire est celle d'Anne, jeune et belle femme mariée à Antoine qui s'enfuit avec un homme marié, lors d'une fête et laisse alors Antoine complétement démuni et transi de douleur, et son jeune fils de 5 ans , Jean, hébété et en plein désarroi devant cette fuite.
Ce roman choral est extrêmement touchant car il est d'une part , écrit avec beaucoup de sensibilité comme je l'ai déjà dit mais aussi car l'on sent à travers chaque mot, le ressenti de chacun. le manque, l'incompréhension, la douleur sont palpables et tout cela décrit avec une grande pudeur.
Les descriptions sont ciselées à tel point que j'ai eu l'impression que la maison et le jardin où se déroule la fête m'étaient un environnement familier. Je m'y suis projetée sans aucun effort, et même encore maintenant, en écrivant ces quelques lignes, j'ai la sensation de me trouver dans le jardin auprès des bougainvilliers.
C'est un roman qui mérite d'être connu et d'avoir sa place au côté des plus grands.

Merci, Idil, de m'avoir donné envie de lire ce court premier roman! J'aime beaucoup les éditions arléa qui m'ont fait découvrir Hélène Gestern. Et je suis heureuse d'avoir rencontré cette autre Hélène. Depuis, elle a écrit un deuxième livre, que je me procurerai sûrement.

Plusieurs voix se confient ici, celle surtout de Jean, qui, à 39 ans , est toujours traumatisé par une scène dramatique de son enfance.

Il a cinq ans , c'est l'été. Dans un village du Sud où il passe des vacances avec ses parents, une soirée est organisée par des voisins. Un des invités, Gilles, s'enfuira avec sa mère. Il ne la reverra pas. Il gardera le souvenir obsessionnel de la petite Louise, avec qui il a joué alors.

D'autres personnages vont donner un éclairage différent à l'événement du passé. Laure, la femme de Gilles, Françoise, dont Antoine, le mari d'Anne était le premier amour, Antonia, la bonne ayant servi lors de cette soirée. Et le journal d'une amie de la mère disparue viendra conclure, ainsi que le témoignage d'un invité, cette quête intime d'un petit garçon perdu.

L'écriture sobre, délicate, sensible de l'auteure s'accorde parfaitement avec les fragments épars de la vie d'une femme dérangeante, évanescente, fantasque.

J'ai été très touchée par le désarroi, le vide de Jean, enfant puis adulte, qui n'arrive pas à se construire une vie affective. Cette absence maternelle inexpliquée l'en empêche. Combien de coeurs d'enfants ont été meurtris par ces chagrins inconsolables ...

Lors d'une soirée d'été lorsqu'il était enfant, Jean a rencontré une fillette, mais sa mémoire a-t-elle inventé certaines scènes ou ses souvenirs sont-ils si justes. Des souvenirs pour se raccrocher à la vie alors que sa mère a choisi de fuir durant cette même soirée et qu'il ne l'a jamais revue.

Dans ce roman choral, Hélène Veyssier nous parle admirablement de l'absence, de ce trou abyssal qui remplit toute la vie de ceux qui restent, de ces enfants devenus grands qui ne se défont jamais de leur fardeau et cherchent en vain la réponse à leurs questions. Jamais des mots si pudiques n'ont décrit avec autant de précision le mal être d'un homme.