Mademoiselle Bonsoir - La Reine des garces

Deux "comédies musicales" de Boris Vian: "Mademoiselle Bonsoir" et "La reine des garces". Je ne les connaissais pas et je me demande si elles ont déjà été montées un jour... ou si elles le seront. Les deux comédies regorgent de situations abracabrantes et fourmillent d'allusions à des personnages ou à des événements de l'époque où elles ont été écrites (1952). Mais l'immense talent de l'auteur parvient à gommer ce handicap et les deux pièces nous intéressent toujours aujourd'hui. D'ailleurs les sujets traités s'apparentent à ldes scènes de a téléréalité pour Mademoiselle Bonsoir et aux avatars des "régimes" alimentaires pour La reine des garces. Et au final, on se retrouve devant un pamphlet contre l'envahissement du consumrisme à tout crin. Que peut-on rêver de plus actuel.?

Vian renoue ici avec le vaudeville du 18eme siècle qui alliait chansons populaires, ballet et comédie. Evidemment ce théâtre de foire, ancêtre du music-hall américain, gagne à être vu et écouté en représentation plutôt que d'être lu. "la reine des garces" a été mise en scène par Anthony Rivoire il y a quelques années sur Paris et mériterait d'être produite à nouveau.

Lassés de travailler à la rédaction du courrier du coeur d'un magazine, le responsable de la rubrique et sa secrétaire saisissent au vol le besoin d'un de leurs correspondants trop laid et trop timide pour trouver l'âme soeur, et décident de monter avec ce dernier, une entreprise peu banale. Il s'agit de proposer les services d'une demoiselle qui vient chez vous, le soir, pour vous chanter une berceuse, vous embrasser sur le front et vous permettre ainsi de vous endormir. On suit avec sympathie les ruses du monsieur trop laid pour arriver, lui aussi, à se faire embrasser.

Si le thème est des plus simples, en revanche, il ne faut pas moins de 14 tableaux et 53 personnages pour en développer toute la saveur. la suite sur
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