AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Aude Vidal (Autre)
EAN : 9791091772334
95 pages
Le Monde à l'envers (13/01/2020)
3.62/5   4 notes
Résumé :
Revenu garanti, salaire à vie, revenu de base... Il est devenu commun dans divers courants politiques de revendiquer l'attribution à chaque citoyen d'un revenu inconditionnel, "notre société étant suffisamment riche pour se le permettre".
Ce livre, en s'interrogeant sur la notion de solidarité - peut-elle se réduire à un virement bancaire mensuel? -, invite à questionner les poncifs individualistes de l'époque déguisés en "réformes révolutionnaires". L'autric... >Voir plus
Que lire après Le revenu garanti : une utopie libéraleVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Après ÉGOLOGIE : Écologie, individualisme et course au bonheur, paru en 2017 chez le même éditeur, Aude Vidal poursuit son « analyse de l'imprégnation des idées libérales en milieu militant ». Elle s'attaque ici à la revendication de revenu garanti quelque soit sa forme et son intitulé (revenu de base, revenu d'autonomie, dotation inconditionnelle d'autonomie, revenu inconditionnel,…).
(...)
Bref et incisif, ce texte met les pieds dans le plat d'un débat servi à toutes les sauces. Efficace contribution évacuant les petits calculs d'apothicaires pour mieux prendre du recul et se concentrer sur les questions essentielles.

Article complet sur le blog :
Lien : http://bibliothequefahrenhei..
Commenter  J’apprécie          160
J'ai été intriguée par le titre provocateur de ce petit livre. Mais au final, j'ai trouvé le déroulé de l'argumentaire beaucoup moins provocateur, ou simplement édifiant.
A mon sens, Aude Vidal prend un biais surprenant : elle considère que la société n'est pas adaptée à un revenu universel. Je suis d'accord, mais croire que la société ne sera pas capable d'évoluer est un a priori pessimiste qui n'a rien d'intangible ou scientifique.
Ce que j'ai compris (ou cru comprendre), c'est que le revenu universel n'est pas une mauvaise idée, mais que ça ne doit pas cacher les autres combats ni empêcher l'évolution de la société. Refuser le RU au prétexte que les gouvernants ne sont pas les rois des philanthropes ou qu'il existe d'autres problème structuraux est plutôt radical.
Bref, j'étais prête au dialogue, mais je n'ai pas trouvé de quoi alimenter mes réflexions.
Commenter  J’apprécie          20

Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Les plates-formes commerciales de crowdfunding ou financement participatif ont depuis quelques années investi le marché français et introduit l'idée qu'il était possible de financer ensemble des initiatives bénéficiant à tout.tes. Ici et là, une belle com' attire les contributions pour la création d'une marque de chaussette bio colorée, un revue militante fait financer son premier numéro. Mais passé l'enthousiasme d'un nouveau concept importé des États-Unis, le financement participatif n'est pas devenu une évidence. Parfois un réseau de vieux anars continue à envoyer un bon chèque annuel à un lieu fréquenté par de plus jeunes et plus impécunieux mais plus souvent les caisses à prix libre se remplissent de pièces jaunes. Les richesses ne circulent guère dans les milieux engagés, malgré leur investissement par une petite bourgeoisie qui se définit justement par ses marges de manœuvre économiques, par cette liberté limitée qui permettrait d'aider un projet après l'autre, en espérant un jour tisser des liens assez forts pour nous permettre de ne pas dépendre de l’État. L’État-Providence, avec ses généreuses subventions, a contribué à nous rendre incapables d'assurer la subsistance de nos initiatives partagées. Ou palliait-il les limites de notre organisation collective? Sa disparition, déjà engagée, pourrait-elle donner lieu, nécessité faisant loi, à la réinvention de solidarités plus organiques? Est-il possible de faire marcher la solidarité sur deux pieds, l'un étatique et l'autre communautaire? Ou faut-il se résigner à l'organisation par l’État de filets de secours individuels, plus efficaces que notre auto-organisation? Sans idéaliser l'une ou l'autre option, il me semble nécessaire de poser ces questions - d'autant plus quand on ne se fait pas d'illusions sur le rôle de l’État.
Commenter  J’apprécie          31
Comment peut-on défendre le revenu garanti tout en étant anarchiste? C'est pourtant l'allégeance politique exprimée par des personnes qui y voient la réforme ultime, la "réforme révolutionnaire" qui mettra à mal le productivisme et les inégalités socioéconomiques - et pourquoi pas le dépérissement de l'Etat? Main gauche, main droite, ces "anarchistes"- là hésitent à refuser le confort de la première, voire le demande ou l'exigent. Ces deux mains appartiennent pourtant au même corps, garant d'un ordre social injuste et qui a pour volonté première d'assurer sa reproduction. Nous sommes bien content.es de la maire protection qu'offre l’État dans ce contexte et qui pourrait nous blâmer de porter plainte au commissariat pour une agression ou de recevoir un virement mensuel de la Caisse d'allocations familiales (CAF) qui verse les minima sociaux? Mais est-ce vraiment le monde dans lequel nous voulons vivre est-ce que l'automaticité du virement réglerait les problèmes que nous pose l'autorité qui organise nos vies? Il n'y a pas de honte à ne pas être anarchiste, mais être anarchiste c'est souhaiter le dépérissement de l’État, pas la réforme d'une telle machine en une institution où "l'humain" primerait. En mettant nos espoirs dans une réforme concédée par l’État et qui a plus de chances de se concrétiser sous une forme favorable à l'exploitation, ne désespérons-nous pas de pouvoir changer plus radicalement la vie?
Commenter  J’apprécie          41
Le revenu garanti renvoie chacun-e à ses désirs et ses calculs, à sa volonté propre de travailler pour gagner plus ou de se forger un destin singulier. Le revenu garanti permet même de vivre sobrement sans travailler, un choix de vie appréciable et écologique qui, de même que le robinet fermé pendant le lavage de dents, ne devrait pas constituer à lui seul une transition écologique de la société. 
Commenter  J’apprécie          70
Lutter contre l’exploitation pour travailler moins, mieux et autrement, dans une société qui soit riche du sens que nous y mettons, cela se fait… dans des collectifs de travail. Pas en fantasmant un système dans lequel un revenu garanti nous permettrait de nous épanouir individuellement pendant que migrant-es et robots trimeraient pour assurer notre intendance. 
Commenter  J’apprécie          40
Des économistes et des sociologues du travail font remarquer que la prime d’activité aujourd’hui et le revenu universel demain ne sont pas seulement une gestion désabusée des personnes devenues surnuméraires dans un marché de l’emploi saturé. Ils constituent également de belles subventions pour les entreprises qui rémunèrent mal leurs employé-es. S’il faut bien une prime pour compenser un petit salaire et reproduire correctement la force de travail, c’est que ces salaires sont indécents mais c’est l’État qui complète la rémunération, pas les belles âmes qui ont déjà l’amabilité de mettre un emploi sur le marché – comme si ces travailleurs n’étaient que des “charges“ et pas des créateurs de richesses.
Commenter  J’apprécie          10

Les plus populaires : Non-fiction Voir plus
Livres les plus populaires de la semaine Voir plus


Lecteurs (14) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3204 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *}