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Claudine Vincenot (Préfacier, etc.)
EAN : 9782843370304
287 pages
Anne Carrière (08/10/1997)
4.3/5   32 notes
Résumé :

Celui qui deviendra auprès du public le célèbre " grand-père bourguignon " en gilet à fleurs, révélé en 1978 lors de la parution de La Billebaude, n'est encore, dans les années 30, qu'un jeune homme d'une vingtaine d'années, fougueux et idéaliste. Très attaché aux valeurs de sa province et de son enfance, épris de liberté, amoureux des grands espaces et de la vie sauvage, le jeune Henri Vincenot écrit déjà beaucoup. Dans ces nouvelles et courts romans ay... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Récits des friches et des bois, ce sont de purs récits du terroir. Rédigés par un auteur amoureux de sa région, de sa campagne bourguignonne, érudit et artiste (l'écriture n'était pas son seul média pour exprimer ses idées), ces récits nous entraînent en Bourgogne, dans cette région d'antan, où les gens vivaient avec la nature, se nourrissait de ses fruits, chassaient etc.
On découvre une galerie de portraits, plus ou moins frustes, plus ou moins rustiques, mais tous fleurant bon le terroir. Certains textes sont sombres, d'autres légers et lumineux. Certains happent, d'autres ennuient - j'avoue avoir sauté quelques pages, ici et là.
Mais l'auteur, dans certains passages, sait décrire avec brio la nature, la forêt, les animaux, les plantes, avec des mots qui font appel à tous les sens et nous transportent là-bas, en Bourgogne.
Des récits inégaux, peut-être, mais qui recèlent quelques pépites d'écriture en ce qui concerne les descriptions de la nature. Rien que pour ça, ça vaut de picorer quelques phrases.
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Par monts et par vaux

Si les abeilles viennent bourdonner au creux de vos oreilles, que vos cheveux en épis comme les blés frisent sous la rosée des sous bois, que votre esprit se désaltère à la source jaillissante entre deux roches, que les empreintes des renards, lièvres et sarcelles impriment votre rétine, que vos muscles sont courbaturés d'avoir franchis vallons et combes.
Que le gel dessine sur les vitres de votre masure des constellations d'étoiles gelées,et que l'âtre vous réchauffe les os.
Que l'engourdissement de votre être par le vin tiré, et bu à la fin des vendanges, vous transporte en Bourgogne, que le doux tintamare des pétoires de braconniers vous étourdissent les tympans, que vos guêtres sont griffées par les ronciers,que des paroles sages et pleines de bon sens vous montrent le chemin, enfin que le doux murmure de la nature vous révèle les plus grand secrets, ne vous inquiétez pas d'avoir été ensorcelé, vous êtes simplement en train de lire Récits des friches et des bois.
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Ces nouvelles de Henri Vincenot ont été écrites entre 1936 et 1939. Elles mettent en scène les thèmes de la nature et de la vie simple comme les aime l'auteur, bourguignon fidèle à ses racines.
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Je relis avec plaisir ces nouvelles dont l'écriture est belle et très précise. mais je n'arrive pas en ce moment à entrer dans l'univers de Vincenot. Je reprendrai plus tard, lorsque mon humeur sera plus contemplative.
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Citations et extraits (47) Voir plus Ajouter une citation
Je me réveillai sous le ciel laiteux de l'aurore, dans un de ces terrains que je prends plaisir à décrire dans chacun de ces récits : dans une friche. Au ciel, on voyait encore des étoiles, un brouillard montait, par bouffées, par les failles boisées ; le froid du matin m'avait degrisé et j'étais été du en travers d'une de ces petites venelles, un de ces mille petits sentiers que les bêtes sauvages tracent assidûment dans les hautes herbes, à force d'y piétiner.

La paulée
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Chez nous. (...), on riait on discutait et surtout on agissait. Il y avait toujours beaucoup "de pain sur la planche" et l'on s'en réglait d'avance. Tout était aventure. Pour ouvrir une fenêtre, il nous fallait e jamber les manuscrits de Papa. Pour mettre le couvert, nous nous livrons à des contorsions spectaculaires afin de ne pas bousculer le chevalet où séchait une toi'e récente, et nous apprenions nos leçons dans le parfum de la soupe aux légumes, pendant que mon père chantait et jouait du piano.

Avant-lire
Claudine vincenot
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Oh ! Remonter là-haut, dans mon domaine pur ! Aspirer un air plus vif qui m'eût désintoxiqué, me semblait-il ! M'étendre, face contre terre, dans l'herbe haute et froide de la nuit, me baigner dans l'obscurité fraîche et me purifier dans le premier ruisseau, au milieu des menthes, pour reconquérir le bien-être, la carte des idées, la légèreté du corps, la souplesse fidèle de mes muscles ! Il me semblait que je n'avais qu'un pas à faire, un pas dans la direction des espaces silencieux !

La paulée
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Pour chacun d'entre nous, l'univers est formé de mondes et âgés, dont le centre commun est la maison à ancestrale. On apprend à les connaître graduellement, au fur et à mesure que l'on s'enhardit à s'éloigner un peu plus du sanctuaire familial. On est heureux tant que, aussi loin qu'on soit, on conserve ses attachés avec lui.

L'expédition de Vif-Argent
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Je m'étonne que cela se passe dans un rel silence, le silence blanc des vapeurs qui s'envolent, le silence pur des évaporation, le silence lent de ces grands mouvements atmosphériques qui se déroulent, jamais semblables, toujours souples, sans cesse grandioses. Il fait être sur la montagne pour assister à ce spectacle. Il fait pouvoir s'immobilise longuement, sans arrière pensée, en un mot il faut être berger, avoir le loisir de prendre des points de repère : (...).

Récit pour servir de prèface
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Videos de Henri Vincenot (6) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Henri Vincenot
23 juin 1989 1125 vues 01h 22min 21s
Pour cette 676 ème émission, Bernard Pivot a choisi sept invités pour nous inciter à lire quelques romans français et étrangers pendant la période des grandes vacances: - romans anglais, avec Frédéric FERNEY (journaliste, proposant "Le négociateur" de Frédéric Forsythe), et Auberon WAUGH (fils du romancier britannique Evelyn Waugh et romancier lui même, pour "La fin d'une époque" d'Evelyn Waugh et "Bagages enregistrés" d'Aauberon Waugh) - un roman espagnol, avec Olivier ROLIN (pour "La joyeuse bande d'Afzavara" de Manuel Vasquez Montalban) - romans des Etats Unis, avec Philippe LABRO (qui présentent "Dalva" de Jim Morrison et "Privilège" d'Eduard Stenard) et Michaël Korda (pour son roman "La succession Bannerman") - -et des romans français, avec Félicien MARCEAU (pour son dernier titre "Un oiseau dans le ciel") et Claudine VINCENOT-GUIHENEUF (fille d'Henri Vincenot qui a préfacé un ouvrage inédit de son père "Le livre de raison de Claude Bourguignon" et qui conseille la biographie de Jean Louis Pierre intitulée "Vincenot") - Claudine Vincenot-Guiheneuf parle longuement de son père (avec un extrait d' Apostrophes de 1978, où Henri Vincenot parle de son roman "La billebaude"), Philippe LABRO évoque la biographie de Jackie Kennedy Onassis, Michaël Korda (auteur et éditeur) que Bernard Pivot présente comme l'observateur privilégié de la jet society new yorkaise, raconte le sujet de son livre (la vie et la mort d'un milliardaire américain) et exprime son plaisir d'écrire, lui qui est éditeur depuis plus de trente ans; Frédéric Forney présente Frederic FORSYTHE, auteur de best sellers qui adore "fabriquer des histoires" ("Le négociateur" se passe dans un futur proche au cours d'une crise pétrolière menaçant les grandes puissances), tandis que Philippe Labro vante deux écrivains américains mal connus en Europe. Puis Bernard Pivot laisse la parole à Auberon WAUGH en lui confiant: "Après Shakespeare, c'est votre père que j'aurais aimé interviewé" (l'écrivain britannique en profite pour raconter de nombreuses anecdotes sur son père qu'il admirait et redoutait) , puis c'est au tour de Félicien MARCEAU d' expliquer le sujet de son dernier livre, et enfin à Olivier Rolin de disserter sur le roman de Montalban.
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