Elle avait fait un choix, en devenant sibylle. C’était une vie rude, une vie de nomade, passée à voyager d’île en île, à délivrer la sagesse de la Dame à ceux qui avaient besoin d’elle, à trouver et former celles et ceux qui, après elle, guiderait une nouvelle génération d’Étésiens. On disait que c’était « la mort de tuer une sibylle, d’aimer une sibylle, d’être une sibylle… ». Rares étaient les hommes qui, s’ils n’étaient eux-mêmes devins, osaient en épouser une.