Petit Jean

Je me suis fait avoir par ce livre. En effet, à cause de sa couverture, je pensais m'embarquer sur un drame, un thriller ou un truc beaucoup plus violent. En réalité, j'ai très vite découvert que j'étais parti sur une littérature du terroir. Conséquence : Agréable surprise à mes yeux au point de l'avoir littéralement dévoré. de plus, ayant pris du retard à cause de ma vie professionnelle, je me devais de le rattraper un peu et cette nouvelle vitesse de lecture est tombée au bon moment. Je ne pense pas pouvoir la mettre en place à chaque fois mais si je peux l'utiliser avant ma petite pause littéraire en 2023, je ne crache pas dessus. Bon, pour revenir à ce livre, j'ai su l'apprécier mais comme la plupart du temps, j'aurais beaucoup de choses à dire à son sujet. D'ailleurs, puisque j'aborde ce thème, j'estime qu'il est temps pour moi de passer à la rédaction de mes fameuses listes.

Points négatifs :

• Des répétitions.
• Marie. Malgré le nom du livre, l'histoire est surtout concentrée sur cette dernière et vous ne pouvez pas savoir à quel point elle m'a agacé par ses attitudes.
• Comme j'ai su le dire à la ligne plus haut, je regrette que le livre porte un nom mensonger. de ce fait, je trouve dommage que le fameux Petit Jean arrive tardivement dans le roman et que sa vie soit limite survolée, ce qui n'a pas été le cas pour Marie, sa mère.

Points positifs :

• La taille aléatoire des chapitres.
• Cette histoire est bien une littérature du terroir. Suffit juste de se concentrer sur le vocabulaire utilisé pour décrire la région et nous y sommes.
• Encore une fois, je vais évoquer un certain détail sur lequel j'ai déjà allongé quelques mots. La vitesse de lecture et donc, la plume de l'auteur. J'ai aimé trouvé quelques jargons liés au terroir concerné à l'intérieur des pages de ce bouquin. le style de l'auteur est vraiment agréable, fluide, au point que je risque d'y retourner dès que l'occasion s'y prêtera.
• Petit Jean. C'était pour lui que j'avais emprunté ce livre et je n'ai pas été déçu du petit garçon qu'il a été mais surtout, du jeune homme dont j'ai fait la connaissance. D'ailleurs, son arrivée a su provoquer quelques changements, et pas des moindres, chez un personnage qui se montre particulièrement désagréable dès le début de ce roman : son grand-père paternel. Pour revenir à Petit Jean, c'est un garçon curieux, courageux, respectueux et terriblement attachant.
• Enfin, j'ai pu me mettre facilement à la place de Marie lorsque cette dernière tombe amoureuse. Et là encore, j'ai pu réaliser la situation lorsqu'elle recroise l'homme de son coeur quelques années après, alors que ce dernier est littéralement détruit. J'arrive à un âge où je m'autorise parfois à retrouver quelques anciens compagnons pour savoir ce qu'ils sont devenus, si tout va bien pour eux, etc. Pour l'un d'entre eux, je suis très triste d'avoir découvert l'épave qu'il est devenu alors qu'à l'époque où l'on s'est connu, j'avais mille et une bonnes raisons de tomber amoureux de cet homme. Désormais, si je devais le croiser, il risque de ne provoquer aucun chamboulement intérieur. Comme quoi…

Nous sommes en Haute-Corrèze dans les années 1960. Marie, fille d'agriculteurs décide de quitter la ferme familiale et trouve un emploi dans une scierie. Elle mène une petite vie tranquille au sein de cette entreprise grâce à la solidarité qui unit les employés. C'est une belle jeune femme, rêveuse. Elle souhaite sortir de l'univers monotone de la voie conjugale de ses consoeurs, oublier les soucis financiers et les déboires provoqués par l'alcoolisme des hommes, trop souvent fréquents.
Son patron, Mr Danssault, propriétaire de la scierie la poursuit de ses assiduités. Il désire en faire sa maîtresse. Il l'invite même au restaurant. Elle ne cède pas à ses avances. Elle se moque de lui. elle tombe éperdument amoureuse du fils de ce dernier. Elle fait de nombreuses sorties en sa compagnie. Elle espère qu'il la demandera en mariage. Lorsqu'elle lui annonce sa grossesse, il disparait.
Lorsque l'enfant naît, son grand-père, Mr Danssault, assiste à la venue de ce petit garçon, prénommé Jean. Il prend à sa charge tous les frais inhérents à son éducation et à la vie de tous les jours. Marie revient à l'usine. Mais ses parents vieillissant, elle court de la scierie à la ferme. Jean grandit, il accompagne souvent son grand-père lors des achats de bois, des diverses tournées dans la campagne à la recherche de coupe de bois pour alimenter la scierie. Ce travail lui plaît. Il abandonne ses études et participe a la vie de la scierie. Jamais sa grand-mère, l'épouse de Mr Danssault ne le verra. Les années passent. Jean tombe amoureux d'une jeune fille et l'installe à la ferme de ses grands-parents maternels. Mariette devient vite indispensable. Elle est très active, conduit le tracteur, s'occupe aussi bien des travaux extérieurs que de la tenue du ménage et de la grand-mère malade. Marie voit sa vie perturbée par l"emprise de cette jeune femme sur son propre fils Elle en est jalouse. de plus Mr Danssault, intègre Jean à la gestion de l'usine Il veut la lui transmettre ...Mais l'ombre de son père plane sur le devenir du patrimoine...
Un roman de terroir qui décrit bien l'univers des campagnes profondes et la mentalité des personnages. D'un côté ceux qui possèdent les biens, et de lautre ceux qui sont exploités par les patrons. La vie des agriculteurs dans nos petites fermes de moyenne montagne, l'espoir des uns et les déceptions des autres. Cette vie rurale et la petite industrialisation sont le reflet de nombreux départements de la France. Ce sont eux qui maintiennent la vie de nos régions. Bonne étude psychologique des héros de cette saga .
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