Si seulement nous pouvions considérer la chose avec nos deux yeux! Mais la majorité des yeux ne peuvent pas distinguer des étoiles qui sont séparées par moins de quatre minutes d'arc.
Moins nous en savons, plus nous sommes libres de conceptualiser. (Orwell: "L'ignorance c'est la force.") Un écrivain de science-fiction des années 50 amoureux d'exactitude se sentait tout à fait libre d'imaginer Vénus comme un monde de marécages et de jungles; nous ne savions pas à quel point il y faisait chaud. n'ayant pas conscience de l'existence de Neptune, et encore moins de la vitesse des vents équatoriaux sur cette planète, Ptolémée avait toute la liberté de parvenir à une conclusion incorrecte à propos de la rotation atmosphérique de la Terre fondée sur des preuves non pertinentes tirées de l'observation. Un scientifique des années 1550 était tout aussi libre de choisir entre l'héliocentrisme de Copernic et le géocentrisme de Ptolémée. Chacun de ces systèmes est allée très loin pour "sauver les apparences". Les divers échecs et incomplétudes de Copernic, sans parler de la préface modestement rassurante que lui avait imposée Osiander ("Laissons donc à ces nouvelles hypothèses le droit de se faire connaître de concert avec les anciennes, sans qu'elles soient en rien plus vraisemblables que ces dernières"), ont dissimulé en grande partie la menace que la théorie Copernicienne allait sans doute faire peser sur un univers littéraliste tiré des Saintes Ecritures; Pourquoi ne pas croire en même temps à l'héliocentrisme et au Trône de Dieu?
"Le Monde n'existe pas", un polar publié chez Gallimard où fiction et réalité se rejoignent. Fabrice Humbert, son auteur, nous en parle. Après "Autoportraits en noir et blanc" (Plon, 2001), "Avant la chute" (Passage, 2012) ou encore "Eden Utopie" (Gallimard, coll. "Blanche", 2015), ce troisième roman se situant entièrement ou en partie aux États Unis. le journaliste Adam Vollmann voit s'afficher un soir sur les écrans de Times Square le portrait d'un homme recherché qu'il reconnaît : il s'agit d'Ethan Shaw, le bel Ethan, celui-là même qui, qui vingt ans auparavant, était la star du lycée, et son seul ami. Il est désormais accusé d'avoir violé et tué une jeune Mexicaine. Refusant de croire à sa culpabilité, Adam retourne à Drysden, où ils se sont connus, pour mener l'enquête. Un polar, forme à laquelle l'auteur est très attaché, qui aborde la thématique de l'identité, la question des vies possibles, des choix déterminants de l'existence, du bien et du mal... autant de thèmes que l'on retrouve tout au long de son oeuvre.
La Grande table Culture d'Olivia Gesbert – émission du 23 janvier 2020
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