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sur 430 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ce traité permet de voir les choses autrement. Je dois avouer que j'ai eu du mal au début, la longueur des phrases me rebutait fortement. Un certain contraste est présent dans ce petit livre : certains chapitres sont lents et ennuyeux, d'autres sont vifs et intéressants. L'argumentaire de Voltaire est beaucoup trop porté sur le côté historique et moins sur le côté philosophique dont j'attendais beaucoup. On peut trouver ce livre compliqué à lire par la richesse du vocabulaire, les phrases qui ne se terminent pas et le sujet qui n'est pas toujours facile à aborder. Je relirai ce livre dans quelques années pour peut-être changer de point de vue. Chacun de nous a besoin de la tolérance pour pouvoir vivre en communauté. le fanatisme est encore d'actualité, il faut le combattre pour vivre en paix.
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Une belle oeuvre de Voltaire que j'ai eu envie de lire pour mettre en parallèle son époque et la nôtre, qui résonne trop souvent de faits divers xénophobes ou antisémites. Son traité sur la tolérance fait écho à la condamnation à mort et à l'exécution d'un père de famille toulousain de soixante-huit ans, protestant, à qui, fut reproché l'assassinat de son fils de religion catholique. le sujet est si sensible alors en France, depuis la révocation de l'édit de Nantes, que Voltaire déploie son argumentation en prenant le soin de ne jamais attaquer frontalement ni le Roi ni l'Église catholique, brossant dans le sens du poil chaque fois que nécessaire, ces deux piliers du pouvoir de son temps. Une stratégie qui lui permet de plaider sa noble cause sans risquer la censure de sa publication ou l'excommunication.
En tournant la dernière page, l'impression qui demeura, c'est que son discours aurait toute sa place aujourd'hui. Et l'on pourrait s'étonner que près de 250 ans plus tard, rappeler l'importance de la tolérance soit si indispensable. Que la croyance de chacun soit encore un motif de haine et de fureur.
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Ce traité est un coup de gueule du philosophe en 1763 contre la justice toulousaine et les religions. Puis, c'est aussi un coup de gueule des Français quand, après les attentats du 13 novembre 2015, il y a une recrudescence des ventes de ce petit livre.
Aaah, Voltaire, c'est mon pote, lui aussi ! J'ai l'impression de l'avoir toujours connu. 
En 1762, poussés par le capitoul ( maire-magistrat ) et la rumeur de Toulouse-la-catholique, 8 magistrats sur 13 envoient Jean Calas, huguenot, au supplice de la roue jusqu'à ce que mort s'ensuive, parce que, disent ils, il a pendu son fils Marc-Antoine car il voulait se convertir au catholicisme ... Mais c'est faux !
Profondément touché par cette injustice révélée par maintes incohérences, en 1763, François-Marie Arouet publie un "Traité sur la Tolérance", empli de raison, éclairé par Les Lumières, mais aussi, comme d'habitude avec lui, plein d'ironie et même d'insolence pour le monde religieux outrancier. 

Quand Socrate a bu la ciguë, il avait hâte de pouvoir discuter avec Homère. Quand je partirai, je serai pressé de trouver, outre ma famille,  Voltaire ... et Socrate ! On peut toujours rêver. 
Ce livre m'a fait rire et pleurer. Il est à rapprocher du "Napoléon le petit" de Victor Hugo, ou du "J'accuse" de Zola. Quand un grand écrivain sort ses tripes au nom de l'éthique, il est sublime. 
Qu'y a t-il dans ce petit livre ? Il est trop dense, et toute la culture de Voltaire s'exprime, avec un nombre incalculable de témoignages, de références. Les Romains furent tolérants, pas les Juifs ni les Chrétiens : la plupart des histoires de saints sont des fadaises, des impostures, des mensonges, montre t-il. 
"Voyons si Jésus-Christ a institué tout ça !" (là, on se rapproche de « La religieuse » de Diderot ), écrit-il. Mais non, ses paraboles sont mal interprétées par les hommes, et autant d'occasions de persécuter les humains, nos frères. L'ironie est partout, pas forcément goûtée par la mentalité française, mais plus dans l'esprit anglais. Puis il cite de nombreux témoignages signifiant l'intolérance : st Augustin, st Hilaire, st Justin, Fénelon, de Thou, etc... 
Il invente ensuite le dialogue absurde entre un mourant et un fanatique lui ordonnant d'abjurer sa religion ; ... Ensuite, contre les outrances de l'intolérance, il invente une proposition "du pire" au jésuite le Tellier, confesseur de Louis XIV ; ... Puis il imagine une querelle idiote ( j'étais MDR) entre un jésuite et un janséniste en Chine ! 
... Et il fait un hommage à Dame Nature. 
En gros, Voltaire est contre les sophistes, les inquisiteurs, les jansénistes et les jésuites, l'évêque d'Hippone et autres extrémistes, les superstitions et les préjugés : "le droit à l'intolérance est barbare", dit-il, et Attila a fait moins de morts que toutes les religions, qui, estime t-il, jusqu'en 1763, ont fait cinquante millions de morts. Prend-t il en compte les indiens d'Amérique sacrifiés au catholicisme des conquérants espagnols ?

A la fin du livre, Voltaire se loue de la clémence de Paris qui a contré l'arrêt de Toulouse, libéré les filles de la veuve Calas, Louis XV le bien-aimé accordant à celle-ci une indemnité pécuniaire. 

Voltaire, par ses paroles incisives et ses pamphlets, me fait penser à  « Blanqui l'insurgé » (excellente biographie d'Alain Decaux ), un siècle plus tard : celui-ci fiut hors d'état de "nuire" la moitié de sa vie, pour cause de troubles et de provocations. Celui-là se réfugia en Angleterre et en Suisse.

Voltaire convainc très bien  : je suis devenu déiste grâce à lui, grâce à cette phrase : 

"L'univers m'embarrasse, et je ne puis songer 
Que cette horloge existe et n'ait point d'horloger."
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Ce traité est un coup de gueule du philosophe en 1763 contre la justice toulousaine et les religions. Puis, c'est aussi un coup de gueule des Français quand, après les attentats du 13 novembre 2015, il y a une recrudescence des ventes de ce petit livre.
Aaah, Voltaire, c'est mon pote, lui aussi ! J'ai l'impression de l'avoir toujours connu.
En 1762, poussés par le capitoul ( maire-magistrat ) et la rumeur de Toulouse-la-catholique, 8 magistrats sur 13 envoient Jean Calas, huguenot, au supplice de la roue jusqu'à ce que mort s'ensuive, parce que, disent ils, il a pendu son fils Marc-Antoine car il voulait se convertir au catholicisme ... Mais c'est faux !
Profondément touché par cette injustice révélée par maintes incohérences, en 1763, François-Marie Arouet publie un "Traité sur la Tolérance", empli de raison, éclairé par Les Lumières, mais aussi, comme d'habitude avec lui, plein d'ironie et même d'insolence pour le monde religieux outrancier.
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Quand Socrate a bu la ciguë, il avait hâte de pouvoir discuter avec Homère. Quand je partirai, je serai pressé de trouver, outre ma famille, Voltaire ... et Socrate ! On peut toujours rêver.
Ce livre m'a fait rire et pleurer. Il est à rapprocher du "Napoléon le petit" de Victor Hugo, ou du "J'accuse" de Zola. Quand un grand écrivain sort ses tripes au nom de l'éthique, il est sublime.
Qu'y a t-il dans ce petit livre ? Il est trop dense, et toute la culture De Voltaire s'exprime, avec un nombre incalculable de témoignages, de références. Les Romains furent tolérants, pas les Juifs ni les Chrétiens : la plupart des histoires de saints sont des fadaises, des impostures, des mensonges, montre t-il.
"Voyons si Jésus-Christ a institué tout ça !" (là, on se rapproche de « La religieuse » de Diderot ), écrit-il. Mais non, ses paraboles sont mal interprétées par les hommes, et autant d'occasions de persécuter les humains, nos frères. L'ironie est partout, pas forcément goûtée par la mentalité française, mais plus dans l'esprit anglais. Puis il cite de nombreux témoignages signifiant l'intolérance : st Augustin, st Hilaire, st Justin, Fénelon, de Thou, etc...
Il invente ensuite le dialogue absurde entre un mourant et un fanatique lui ordonnant d'abjurer sa religion ; ... Ensuite, contre les outrances de l'intolérance, il invente une proposition "du pire" au jésuite le Tellier, confesseur de Louis XIV ; ... Puis il imagine une querelle idiote ( j'étais MDR) entre un jésuite et un janséniste en Chine !
... Et il fait un hommage à Dame Nature.
En gros, Voltaire est contre les sophistes, les inquisiteurs, les jansénistes et les jésuites, l'évêque d'Hippone et autres extrémistes, les superstitions et les préjugés : "le droit à l'intolérance est barbare", dit-il, et Attila a fait moins de morts que toutes les religions, qui, estime t-il, jusqu'en 1763, ont fait cinquante millions de morts. Prend-t il en compte les indiens d'Amérique sacrifiés au catholicisme des conquérants espagnols ?
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A la fin du livre, Voltaire se loue de la clémence de Paris qui a contré l'arrêt de Toulouse, libéré les filles de la veuve Calas, Louis XV le bien-aimé accordant à celle-ci une indemnité pécuniaire.
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Voltaire, par ses paroles incisives et ses pamphlets, me fait penser à « Blanqui l'insurgé » (excellente biographie d'Alain Decaux ), un siècle plus tard : celui-ci fiut hors d'état de "nuire" la moitié de sa vie, pour cause de troubles et de provocations. Celui-là se réfugia en Angleterre et en Suisse.
Voltaire convainc très bien : je suis devenu déiste grâce à lui, grâce à cette phrase :
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"L'univers m'embarrasse, et je ne puis songer
Que cette horloge existe et n'ait point d'horloger."
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Voltaire revient sur l'affaire Jean Calas, exécuté en 1762 et prend la défense de ce père de famille injustement condamné à mort, pour dénoncer le fanatisme religieux et l'intolérance des catholiques envers les protestants qui persiste deux siècles après le massacre de la St Barthélemy. Il démontre que la famille Calas est victime et non pas bourreau, que les juges ont cédé au fanatisme du peuple. Suite à son livre, le procès a été rejugé et Calas réhabilité.

Voltaire s'appuie sur l'esprit de tolérance des anciens, des Grecs, des Romains, des Juifs, de Jésus Christ, pour dénoncer la superstition, les horreurs faites au nom de la religion, l'Inquisition, les massacres, la haine fratricide qu'ont nourri les Jésuites, persuadés d'avoir toujours raison. Même ceux que l'on appelle les Barbares l'ont moins été que les Chrétiens. Il défend les progrès de la raison et la possibilité pour tous de vivre sa religion dans la paix et le respect des autres. Un grand texte, tout à fait d'actualité.
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Sans doute une des oeuvres les plus connues de Voltaire. Ce n'est pas un livre facile mais d'une grande richesse de réflexion. Il fait partie de ces oeuvres qu'il est opportun de relire tous les dix ans afin d'en saisir, à chaque fois un peu plus, toute l'essence.
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Il y a un nombre incalculable de passages du Traité sur la Tolérance que j'aurais aimé partager.

L'intelligence et la grande érudition de Voltaire, couplées à un profond humanisme et une grande bonté, font de ce traité un écrit fort convaincant. Du moins pour moi qui suis déjà tout à fait convaincue.

Le serait-il pour quelqu'un d'autre ? La lecture du Traité sur la Tolérance pourrait-il convaincre les plus intolérants ? Je suis tentée de répondre non. Car pour moi l'intolérance est fortement liée à un sentiment de supériorité inapproprié et une grande bêtise. Aussi je doute fort que ce type de personnes puissent lire des essais philosophiques avec un esprit critique et ouvert.

L'on retrouve dans cet essai l'ironie mordante qui caractérise si bien son auteur. Il met ici sa plume (une plume qui sait se mettre à la portée de tous) au service de la famille Calas qui, après avoir perdu un fils (par suicide), voit périr le père (sur le jugement bâclé de juges anti-protestants).

Voltaire prend l'exemple des Anciens (Grecs, Romains et Juifs) et cherche à démontrer que l'intolérance n'est ni un droit naturel, ni un droit humain, ni même un droit divin. Il n'hésite pas à remettre en cause toute la "mythologie biblique" : les martyrs, les saints, les miracles ne sont que des fables, des superstitions que la raison doit combattre afin d'anéantir tout fanatisme religieux, et donc toute forme d'intolérance.

Voltaire ne fait rien moins que souhaiter une réforme de la Justice (voir citation) fondée sur la preuve de la culpabilité, l'abolition de la torture et des peines proportionnelles aux crimes.

L'on se rend compte, à la lecture du Traité sur la Tolérance, que le chemin est encore long, que même si plus de 250 ans nous séparent de cet opus, il n'en est pas moins toujours d'actualité (l'un des passages m'a fait immédiatement penser à la polémique du burkini - voir citation).

Un (petit) livre à lire, à relire, à offrir, à partager.
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Voici un livre qui me semblait prometteur, de par son titre, et parce que Voltaire l'a rédigé pour dénoncer le jugement prononcé dans l'affaire Callas, pour laquelle le Père est exécuté et un des fils banni, car l'autre fils s'est pendu et les prévenus sont accusés de l'avoir assassiné. Tout cela pour une affaire de religion, la famille étant protestante et le fils souhaitait devenir catholique.
La réhabilitation de cette famille et la recherche de la vérité étaient une excellente initiative, d'autant que Voltaire plaide pour la tolérance.
Le sujet est toujours d'actualité au XXI ème siècle...
Oui, mais voilà, Voltaire s'englue dans de trop longues dissertations sur la religion et fait le procès d'ordres religieux. Il met en doute les persécutions des premiers chrétiens pendant l'Antiquité Romaine... C'est remonter bien loin dans le temps pour dénoncer le jugement de l'Affaire Callas.
Bien sûr certains paragraphes sont un bon enseignement, mais je trouve que l'auteur aurait pu se restreindre à écrire un traité moins étoffé, car il y a des redites. J'avoue que je me suis ennuyée et que le travail De Voltaire est un coup d'épée dans l'eau car l'intolérance a encore de beaux jours devant elle et ce livre ne pourra éveiller aucune conscience... Qui se soucie encore de cette affaire judiciaire à notre époque?
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Dans mon édition, cherchée avec son ISBN, et je retombe ici, il n'y a pas que le "Traité sur la tolérance" mais aussi des considérations sur diverses affaires, que je résume.
Compte rendu de l'affaire Calas avec en plus, mention de celle d'Elisabeth Canning, qui est allé accoucher quelque part et a fait croire qu'elle avait été enlevée et fait accuser plusieurs personnes. La justice anglaise a tout arrangé.
L'affaire du chevalier de la barre.
Celui-ci a été condamné pour une sombre histoire de procession qu'il aurait vue avec son chapeau au lieu de sans, le tout à Abbeville.
L'affaire Sirven
Elizabeth Sirven, faible d'esprit, fille d'une famille protestante, est retrouvée morte dans un puits. Elle voulait se convertir au catholicisme : les parents sont accusés de son meurtre.
L'affaire Lally
L'officier commandant Pondichéry capitule, forcé par le conseil de la ville, devant les Anglais. Impopulaire il est condamné, emprisonné puis exécuté de retour en France.
Sommairement, tout cela nous montre que Voltaire n'était pas que philosophe mais a aussi pratiqué. Il est utile de se rappeler qui a été avocat et qu'aujourd'hui, Gilbert Collard n'est pas le pire. Penser à : Nicolas Sarkozy, Georges Kiejman, Arno Klarsfeld, Marine le Pen, Arnaud Montebourg, Olivier Metzner. Pour ainsi dire l'élite. Néanmoins, vous ne risquez pas d'y trouver un Voltaire. Aucune chance.
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Traité sur la Tolérance – Voltaire

Voltaire nous donne dans ce traité une véritable ode à la tolérance. Il nous démontre que l'intolérance est l'apanage des imbéciles et des fanatiques qui sont bien souvent les mêmes. Ce qui est dommage c'est qu'il parlait d'individus vivants il y a 250 ans et qu'aujourd'hui s'il revenait il pourrait écrire la même chose.

Petit traité que chacun devrait possédé dans sa bibliothèque.
Je pense que ceux qui l'ont lu ou qui le possèdent sont forcément des gens tolérants, les autres ne savent sûrement même pas qu'il existe
On pourrait peut-être leur faire lire de force mais où serait la tolérance alors ?...
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