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J'ai commencé à lire l'oeuvre de Kessel en 2018, il n'est jamais trop tard pour bien faire, et c'est avec bonheur que j'ai reçu ce livre sur ce personnage atypique, impressionnant, tel un lion avec sa chevelure, sa carrure. Il en impose, c'est le moins que l'on puisse dire.
J'ai beaucoup aimé découvrir ce personnage, cet amoureux des chats, des mots, des voyages. Un dernier hommage à Jef, par son ami Georges, qui a su nous dévoiler un peu plus ce personnage, sa famille, sa femme Michèle, ses demeures et son chat : Moustafa le plus beau matou de Paris. Aussi atypique que son maître, ça va de soi.
Une très belle écriture, si belle qu'elle nous porte tel un fleuve sur les rives du plaisir.
Une très belle découverte qui me permet d'imaginer mieux cet auteur et de découvrir encore ses livres. Sans doute, je pourrai les aborder différemment.
Si vous appréciez Kessel, ce livre vous ravira sans aucun doute.
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Grande admiratrice de l'oeuvre de ce géant Joseph Kessel je ne pouvais pas ignorer ce récit.
Plus qu'un récit, d'une plume inspirée, c'est pour moi la dernière lettre d'une amitié passionnée.

Georges Walter, nous livre les dernières années d'un homme qui a tout vécu intensément et qui ne pouvait se résoudre à écrire le livre, que tout écrivain voudrait écrire, celui sur sa mère. Avec l'exemple de celui de Gorki et d'Albert Cohen voir celui de son ami Romain Gary «la promesse de l'aube».
Le début peut paraître lent, mais c'est plutôt l'empreinte d'une belle émotion à livrer ce témoignage d'une amitié virile et exaltante.
Puis éclos, comme une fleur s'ouvre aux premiers rayons du soleil, encore enveloppée de rosée, le portrait d'un Joseph Kessel, intime sans voyeurisme.

Un homme vieillissant, fatigué, et en filigrane Michèle sa femme depuis trente ans, en but aux démons d'un alcoolisme quasi-génétique, grand amour de l'écrivain même si cela ne plaisait pas à certains de son entourage.
D'autres ont formé un noyau dur d'une amitié indéfectible et se sont relayés, épaulés, pour les entourer jusqu'au dernier souffle.

Le mystère reste le Livre, celui qu'il n'arrive pas à écrire, celui qui le tourmente...Le lecteur averti n'a pas besoin de consulter la bibliographie du «lion» pour savoir qu'il n'a pas été écrit.
Ce qui est attachant, ce sont toutes les anecdotes d'une vie normale, même pour quelqu'un comme l'écrivain, reconnaissant mais pas dupe, des manigances de ses amis, pour lui faciliter ces dernières années.

Personnellement j'ai été ému de le retrouver, dans ce quotidien, fait de petits bonheurs à saisir, de difficultés, de cet attachement aux vraies valeurs.
Cet homme était capable d'admiration et surtout son humilité réchauffe le coeur à une période où les sans talent font la une de tous les médias existants, sont partout tout le temps.
Kessel était attentifs aux autres, jamais pontifiants...

Cela m'a rappelé mes heures de lectures à rêver ces pays lointains, ces hommes et ces femmes et ces histoires si luxuriantes et sauvages. le tout fait de vraies valeurs.

La musique de ce récit est celle d'une voix étranglée par l'émotion de celui qui raconte, pour ensuite enfler sur des notes plus cocasses, et personnelles pour finir en sanglots car perdre un tel ami, pas facile.
C'est avec émotion que je referme ce livre en préparant mentalement les livres de Kessel que je vais relire.
Ce beau témoignage de Georges Walter nous aura redonner vie à son ami, tellement aimé et aura réhabilité sa femme Michèle disparue elle aussi en 1979, quelque mois après son Jeff.
Un beau complément à la magnifique biographie d'Yves Courrière.



Lien : http://chantal-lafon-12.skyr..
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Voilà une douce lecture pour une soirée d'hiver au coin du feu.
Le portrait que dresse Georges Walter de son idole et ami Joseph Kessel est extrêmement attachant. D'abord, parce qu'il jette une lumière totalement nouvelle sur l'artiste, en livrant les dernières années d'un écrivain qui ne veut plus prendre la plume pour raconter sa mère, malgré les invitations pressantes qu'il reçoit. C'est aussi l'homme qui est raconté, ses faiblesses mais surtout sa force, celle de son amour pour sa femme et la force que tente de lui transmettre Kessel alors qu'elle a sombré dans l'alcoolisme.
Mais c'est aussi la plume de Walter qui est terriblement douce, oscillant entre l'admiration, l'amitié, une certaine colère aussi, celle de l'impuissance à changer la vie de cet ami-idole avant qu'il ne soit trop tard.
Je recommande cette lecture qui m'a enchanté quelques heures.
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Trois critiques de ce livre à ce jour et trois avis bien contrastés. Oui, il y a de la distance par rapport au lecteur, une distance à laquelle nous sommes peu habitués, mais Georges Walter arrache ce récit aux derniers instants de sa vie puisque sa relation d'amitié avec le grand Jef semble avoir tout arrêté autour de lui. Ce sont des jours et parfois des semaines de repli sur l'écriture et en alerte de la présence et des réactions de Kessel qui sont notés ici. Même décrit au plus près de sa souffrance et de ses manques, le grand reporter apparaît souvent transfiguré avec sa crinière léonine ou dans son peignoir à la lumière d'une lampe dans la bibliothèque. Cette distance semble dire l'insaisissable du personnage qui ne peut plus agir, guerroyer, voler, ni même écrire.
Cependant, l'attirance pour ce livre, difficile à qualifier, même si le terme de biographie autobiographique semble assez juste, est sans doute motivée par la difficulté de l'entreprise : faire écrire un écrivain qui ne veut plus écrire.
"- Ma main ne veut pas écrire. C'est le signe fatal.
- Mais Jef... il vous suffirait de dicter!
Jef eut le sourire indulgent qu'on a pour un petit enfant :
-Je n'ai jamais dicté que mon courrier administratif. C'est la main, la main seule qui peut écrire." P108
Ce livre est avant tout un hommage excessivement respectueux pour un incroyable écrivain qui n'a vécu vraiment que par et avec l'excès comme nous le montre la citation de Mauriac à l'entête du dernier chapitre. Sans cette énergie, l'écriture s'interrompt et rompt le flux de vie qui tenait l'écrivain, Joseph Kessel, et dans le même temps, son ami Georges Walter. Mais comment ne pas apprécier cette notation du dernier instant : « - Regarde ça, Georges. le monde est merveilleux… »P193
Une amitié flamboyante et un constat en forme d'espoir, que l'actualité contredit malheureusement, mais qui demeure comme une ligne d'horizon pour les futurs voyageurs, les futurs écrivains, les lecteurs.
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Livre reçu dans le cadre de la Masse Critique. le résumé proposé avait attisé ma curiosité notamment la question de cette impossibilité pour J.Kessel d'écrire sur sa mère.
Malheureusement, j'y ai trouvé toute autre chose : G.Walter aime à se raconter dans la belle amitié qui l'a uni jusqu'à la fin à celui qu'on surnomme le Lion. Ainsi, plus qu"une véritable analyse sur la personnalité de Kessel, j'ai eu l'impression qu'il s'agissait davantage d'une mise en avant de l'auteur sur un mode presque égocentré et prétentieux.
Nous entrons certes dans la vie privée du héros, par une petite porte interdite qui m'a mise presque mal à l'aise car il s'agit de détails de vie très personnels sans intérêt n'apportant aucune épaisseur au thème initial du livre.
Certains passages sont longs et ennuyeux, notamment des descriptions à n'en plus finir où l'auteur ne parvient à nous faire partager son engouement, son entreprise étant avant tout personnelle. La notion de partage auteur/lecteur n'opère pas.
"Le livre interdit" n'est selon moi pas le fil rouge de cet ouvrage, s'il s'était appelé "histoire d'une amitié" ou quelquechose dans le genre, peut-être l'aurais-je abordé autrement et donc mieux apprécié...
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Le Livre interdit de G.WALTER m'a fait passer un moment de lecture très agréable ! Je ne connaissais que peu Joseph Kessel... L'auteur du très beau roman le Lion que j'aime beaucoup. Mais maintenant, après ce texte, il m'est presque familier. Ce livre se dévore et j'ai apprécié tous les thèmes qui y sont subtilement abordés : les relations dans le couple après tant d'années partagées, l'alcoolisme, l'amitié à toutes épreuves et bien sûr l'écriture, la création littéraire. On y fréquente des personnes superbes de force, de modestie et du pudeur. Cela m'a donné envie de lire du Kessel !
Sans la masse critique, je n'aurais pas découvert ce texte alors merci !
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Biographie autobiographique puisqu'en fin de compte l'auteur parle un peu de lui dans cet ouvrage même si tout est tourné vers Joseph Kessel.
Pas convaincu ? Bon OK…
Je ne connaissais pas Georges Walter, je connaissais Joseph Kessel de nom et avais déjà eu l'occasion de l'étudier (pas lui, mais ses écrits) lors de ma scolarité.
J'ai eu très peur quand j'ai commencé. Peur d'un manque de fluidité, peur d'être bassiné par mille et une périphrases et un style désuet. Peur de manquer d'intérêt du fait de mon ignorance.
Heureusement, cette appréhension s'est vite dissipée et même si je n'ai pas été transcendé par la plume, celle-ci m'a profondément touché.
Sans tomber dans le sentimentalisme, cette biographie est en effet émouvante. Pleine de sobriété, mais touchante tout de même.
De quoi parle-t-elle ?
Elle retrace les dernières années de Kessel et son impossibilité à rédiger son dernier livre : la biographie de sa mère. Celui qui aurait pu être considéré être son Grand Livre.
Ce qui est assez troublant, c'est que Georges Walter décédera à peine avoir couché la dernière phrase de ce livre.
Comme si ce livre interdit avait été son propre livre interdit.
Vous suivez ?
Georges Walter fut un compagnon des derniers moments du grand Joseph Kessel. Plus qu'un ami, il fut un pilier pour ce dernier. Sa mission fut aussi de l'encourager à écrire ce fameux livre sachant que Kessel était condamné par son aorte et que le temps lui manquait.
Ce livre n'est pas profondément intimiste, il reste du point de vue de Walter qui à sa manière dresse un portrait singulier. Ce n'est pas une mise à nue. Encore une fois, c'est très modéré.
Il est aussi question d'amour puisqu'il revient sur l'amour entre le vieux lion et Michèle O'Brien.
J'ai aussi appris certaines choses grâce à ce bouquin, notamment sur l'origine des Alcooliques Anonymes en France.
C'est donc un récit incontournable pour les personnes qui ont aimé Joseph Kessel et Georges Walter.
Un témoignage unique, touchant et sincère.


Lien : http://jldragon.over-blog.co..
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Georges Walter raconte avec talent , les dernières années de son ami Joseph Kessel.

Beaucoup d'amitié , de sourires et d'émotion .

Un vrai plaisir de lecture.
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Livre hommage d'un auteur de talent sur l'un des plus grand auteurs français du XX ième siècle. Ce sont les dernières années du vieux lion Joseph Kessel raconté par son dernier disciple Georges Walter qui essayera jusqu'au bout de lui faire écrire le livre sur sa mère. On rentre dans l'intimité de l'auteur, on découvre ses difficultés a écrire lui qui était si prolifique. On découvre aussi son intimité et son histoire d'amour compliquée avec sa femme Michèle O'Brien, personne brillante mais dont l'alcoolisme atavique rendait la gestion en public difficile. Un livre qui permet de connaitre un peu plus l'homme qui se cachait derrière l'auteur et qui a travers les anecdotes racontées nous le rend plus humain et attachant. Une fois la lecture du livre achevée, on a plus qu'une envie : se replonger dans les livres de Kessel que ce soit "Le lion", "La passante du sans-souci", "L'armée des ombres", "Les cavaliers", "Les mains du miracle" et j'en passe tellement il a écrit d'excellents romans mais aussi des reportages passionnants.
Lien : http://desgoutsetdeslivres.o..
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Bien que je connaisse peu l'oeuvre de Joseph Kessel ce fut un véritable coup de foudre pour ce témoignage subtil, reflet d'une amitié puissante entre deux écrivains. Georges Walter témoin des dernières années de la vie du géant Kessel, reste dans l'ombre et nous éclaire sur la personnalité de l'écrivain. Ce n'est ni une biographie ni une "enquête" sur Kessel... Je n'aurais probablement pas autant apprécié si cela avait été le cas.
Voici ce que l'auteur livrait à Jérôme Garcin qui lui a consacré une magnifique double-page : "Ma grande chance est de l'avoir connu à la fin de sa vie et non pas à l'époque de ses frasques où, du reste, je n'aurais pas été en mesure de le suivre. Car c'est au déclin de son existence que la lumière de cet homme est la plus belle - peut-être la lumière de la vérité."
Il y a aussi l'histoire de ce "livre interdit", livre que Kessel se refuse à écrire sur sa propre mère.
Un ouvrage inspiré, drôle, porté de bout en bout par une écriture talentueuse.

Cela m'a donné envie de lire Kessel et Georges Water, prix Interallié pour Des vols de Vanessa et connu pour être l'auteur du Palanquin des Larmes (en collaboration avec Chow Ching Lie).




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