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EAN : 9782847208702
560 pages
Gaïa (05/09/2018)
4.29/5   64 notes
Résumé :
Exrême nord de la Norvège, 1890. La fougueuse Dina n'a pas survécu à ses blessures lors de l'incendie de Reinsnes.
L'église est bondée le jour de ses funérailles et, face à la foule, sa petite-fille Karna témoigne de sa confession: « Moi, Dina, j'ai de mes propres mains fait en sorte que le traîneau tombe dans le gouffre et provoque la mort de Jacob Grønelv. J'ai tiré un coup de fusil lapon sur le Russe Léo Zjukovsky et provoqué sa mort. Je me reconnais coup... >Voir plus
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La terre des mensonges par Ragde

Les Neshov

Anne B. Ragde

3.89★ (7997)

6 tomes

Critiques, Analyses et Avis (21) Voir plus Ajouter une critique
4,29

sur 64 notes
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Tout simplement merveilleux ! Je vais développer ;-) mais je suis tout bonnement émerveillée par ce roman qui m'a bouleversée comme m'avaient bouleversée les huit livres précédents de l'histoire de Dina, Benjamin et Karna. Des années après avoir écrit Les femmes si belles, Herbjørg Wassmo retrouve ses personnges avec une parfaite continuité dans l'histoire, dans l'ambiance, dans les couleurs qu'inspire son récit. J'ai été tenté de relire ces huit fantastiques romans avant d'aborder cette suite car le temps estompe les souvenirs de lecture, même les meilleurs, mais finalement tout m'est revenu très vite, intact. Les mêmes sentiments, ce même plaisir masochiste d'être avec les membres de cette famille au destin tragique. Pour celles et ceux qui ont aimé les livres précédents, lisez-le, vraiment ce n'est pas le livre de trop, ce n'est pas du réchauffé ; et je ne suis pas moi-même une amatrice de sagas à rallonge pourtant. Pour ceux, qui découvre Herbjørg Wassmo avec Ce testament de Dina, le roman peut certainement se suffire à lui-même mais il vaut mieux prendre votre courage à deux mains et reprendre à partir de Les limons vides, vous ne le regretterez pas !
Ce neuvième tome pourrait peut-être s'appelait le livre d'Anna. Contre toute attente, la sage Anna va porter l'étendard de la sensualité qui participait à la magie du personnage de Dina. Dans un genre bien différent, moins sauvage mais plus moderne que sa belle-mère, Anna va tenter de conquérir sa liberté professionnelle, sentimentale, sexuelle et corporelle. Une véritable ode au féminisme alors que l'histoire se déroule entre 1890 et 1892 et ce sans néanmoins être anachronique.
L'autre aspect de l'histoire c'est le traumatisme de Karna qui se réfugie dans un rôle de témoin du malheur, obligée de cohabiter avec les morts, surtout ceux qui entoure sa défunte grand-mère, en particulier l'amant de celle-ci, le Russe Leo, tué par amour. Pour ceux qui l'aime, son comportement relève de la psychiatrie et elle se retrouve dans un hôpital de Copenhague où son état évolue lentement. Comme souvent, ce sera l'amour sincère qui la fera sortir de l'hôpital pour aller vers son destin.
Le troisième personnage est bien sûr Benjamin, mari d'Anna et père de Karna, fidèle à lui même avec sa grande humanité qui le fait apprécier de tous, avec ses faiblesses qui vont l'éloigner de son épouse, avec sa solidité et son intelligence face aux épreuves que la vie lui impose. Mon seul regret est que le roman ne se termine pas avec lui ... à moins qu'Herbjørg Wassmo ait prévu un dixième volet !
Vraiment j'ai dû lire autre chose juste après pour me sortir de l'empathie qui me retenait dans ce roman. Comme c'est émouvant de redécouvrir à chaque livre apprécié ce que la littérature nous apporte !
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En voulant lire ce roman de Herbjorg Wassmo, je me suis rendue compte qu'il était la suite d'une saga et comme je voulais me plonger totalement dans cette oeuvre nordique et en découvrir les racines, j'ai d'abord lu les tomes 1, 2 et 3 du Livre de Dina dans lesquels j'ai fait la connaissance de cette femme à la volonté de fer, qui ne craint personne et que tout le monde respecte.

Même si je n'ai pas lu les romans qui se situent entre le livre de Dina (tomes 1,2 et 3) et celui-ci (Fils de la providence et l'héritage de Karna) je n'ai eu aucun mal à découvrir celui-ci tellement l'auteure relate habilement le passé et situe chaque personnage. Mais il est préférable, comme je l'ai fait, de connaître le passé et surtout Dina qui marquera définitivement chacun.

Cette saga est axée principalement sur des parcours de femmes. Les deux personnages principaux de celui-ci sont Karna, la petite fille de Dina et Anna, sa belle-mère, deux héroïnes au tempérament fort de manière différente.

En effet, suite à la confession de Dina lue pendant ses obsèques par Karna, celle-ci perd l'usage de la parole, comme sa grand-mère dans le passé, et sombre dans la folie. Comme Dina elle ressent la présence de fantômes et sera internée en hôpital psychiatrique. Ses parents Benjamin et Anna décident de tout abandonner pour rester auprès d'elle. Ce déménagement va entraîner un bouleversement dans le couple, Anna, sa belle-mère se découvrant une soif d'indépendance, de désir et d'interrogations au contact de Joakim Klim, médecin aux méthodes peu orthodoxes pour l'époque à l'asile d'aliénés.

C'est l'occasion également pour Herbjorg Wassmo d'évoquer les traitements appliqués dans ces asiles, la souffrance mais aussi les conditions de travail du personnel.

Dans le Livre de Dina soufflait déjà un vent de folie avec Dina, cette femme capable du pire quand on lui résistait, mais les générations suivantes, que ce soit Anna, avec sa soif d'émancipation, d'indépendance ou Karna, dans le monde qu'elle imagine et dans lequel elle vit, fait de silence mais aussi de crises d'épilepsie violentes, le rythme ne retombe pas.

On embarque très vite, dès les premières lignes, dans les générations suivantes, avec Anna, qui vivait dans l'ombre de son mari et qui veut dormais s'affranchir et faire ses propres choix (pas toujours évidents même pour elle) : plus d'autonomie, d'indépendance, de décision sur son devenir, sur le choix de travailler, d'assumer ses désirs. La femme moderne, à travers elle, apparaît. Elle fait décide, hésite, tergiverse. Elle s'affirme également face aux hommes dans sa vie professionnelle.

La présence d'un médecin Joakim Klim, aux méthodes révolutionnaires dans l'hôpital où est soignée Karma, va jeter le trouble dans son esprit, mais il va imaginer une autre façon de soigner Karna, d'analyser les causes pour mieux soigner en dehors de tout traitement abrutissant, par l'écoute et la patience.

Herbjorg Wassmo aborde tous ces thèmes avec une écriture puissante, rebondissant sur les événements et la valse des hésitations, les changements qui s'opèrent chez chacun mais aussi dans la société. Il y règne une ambiance qui alterne entre le froid du pays nordique, de sa nature et de sa rudesse et la chaleur des émotions et la violence des sentiments.

En se glissant dans les différents personnages et en adoptant entre autre leur façon de parler (très poétique et fantasmagorique de Karna, ou à la troisième personne dans les dialogues entre confrères du monde médical ….. assez surprenant cet emploi du il ou elle quand on est face à son interlocuteur (trice)), la façon dont Anna « ose », « se libère » : c'est une autre femme qui apparaît que ses parents et son mari auront bien du mal à accepter.

A part une ou deux exceptions, tous les personnages sont attachants, ni tout blanc ni tout noir : Benjamin par sa douceur, son humanité mais faible et manquant d'assurance, Anna par sa volonté farouche de vivre pleinement ses désirs mais indécise, Peder, l'amoureux patient, resté au pays à attendre la guérison de Karna, son unique amour qui oscille entre vie et mort, entre au-delà et réalité et Joakim, énigmatique, troublant et chaleureux.

C'est une fresque romanesque, parfaitement maîtrisée par son auteure, qui nous déconnecte et nous fait voyager dans un paysage fait d'aventures, d'amour, d'amitié (parfois là où on ne l'attend pas), mais aussi un regard sur une société qui change, qui évolue, où la femme tient une place de plus en plus affirmée. Jusqu'aux dernières pages elle nous raconte l'histoire d'une famille nordique marquée par le destin.
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D'abord merci à Babelio et aux Editions Gaïa pour l'envoi du livre d'Herbjorg Wassmo dans le cadre de la masse critique du mois de Septembre.

Avec le livre d'Herbjorg Wassmo , je suis devant une page blanche.
Je n'ai jamais lu ses livres , ni lu des livres de littérature scandinave.
La seule chose que je sais c'est qu'Herbjorg Wassmo a créé le personnage de Dina il y a plus de 20 ans et que huit à neuf livres lui ont été consacrée.
Autant le dire tout de suite , la non connaissance des livres précédents n'altère en rien la lecture de le Testament de Dina.

C'est un grand livre , ardent, douloureux romanesque. La part belle est donnée aux personnages féminins et à leur émancipation. Plus qu'un roman c'est une fresque.
Le roman se situe entre les années 1890 et 1892. Nous sommes tout au nord de la Norvège dans le Nordland et plus précisément à Reinsnes.
Dina vient de mourir dans l'incendie du domaine.
Le jour de son enterrement, sa petite fille Karna, âgée de 17 ans lit au milieu de l'église la confession de sa grand mère. En quelques mots Karna révéle que Dina à tué son mari Jacob et un russe du nom de Leo Zjukasky.
Dina demande que son corps repose en mer.
Stupeur dans l'assemblée et Karna suite à ces révélations se mure dans le silence.
Inquiet de la santé de sa fille Karna , Benjamin accepte qu'Anna, sa femme et belle mère de Karna l'emmène à Copenhaque afin qu'elle soit hospitalisée dans une unité pscychiatrique. Benjamin reste dans le Nordland où il continue d'être médecin et maire .
C'est un roman des émotions , des vibrations de l'âme. C'est un roman poignant et tragique.
C'est le roman de l'émancipation d'Anna , de la conquête de sa liberté de femme.
c'est le roman de l'enfermement de Karna mais aussi de ces médecins qui explore la folie des êtres.
Mais c'est aussi le roman de Benjamin , de ses faiblesses mais surtout de son humanité.
Quelque soit les personnages , principaux ou secondaires , ils insufflent une grandeur d'âme qui est au diapason de ses terres du nord de la Norvège.
Le souffle de l'écriture de Herbjorg Wassmo est magnifique.
Par des phrases courtes , dés fois un mot , des répétitions elles nous emmènent avec elles et surtout avec Anna -Karna et Benjamin.
A ce titre les premières lignes du roman pour décrire l'église et l'enterrement sont admirables.
Et que dire des chapitres où nous sommes dans la peau et le coeur de Karna ,présent dans sa maladie mentale.
Il est difficile de laisser ces personnages au terme de ce roman, car nous avons partagé bien plus qu'un roman. Nous avons partagé avec eux des émotions , des moments poignants et tragiques qui sont universels.
Avec son livre le testament de Dina , Herbjorg Wassmo nous entraîne loin , dans les recoins de l'âme humaine , mais toujours avec grandeur et bienveillance pour ces personnages.
Une grande découverte que ce livre .



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L'auteure norvégienne à 75 ans, ancienne institutrice, elle vit dans une petite île du cercle polaire. Elle a une oeuvre considérable et est très populaire en Scandinavie. En Europe elle est surtout célèbre pour la trilogie de Dina qui comporte en fait 8 livres.
Ce roman s'ouvre sur les funérailles de Dina, l'héroïne d'une saga dont la parution a commencé en 1994. Je ne les ai pas tous lu mais j'ai beaucoup aimé ceux que j'ai lu.
Cet ouvrage qui contient en fait 3 livres dont je ne sais pas si la version originale paraît découpée, en tout cas la version française regroupe toujours plusieurs livres. Cela se passe dans l'extrême nord de la Norvège à la fin du XIXe siècle. le roman s'ouvre sur la petite fille de Dina, Karna qui a 18 ans le jour des funérailles de Dina, morte dans l'incendie de sa grande maison. Karna sombre dans la folie ce jour funeste et est menée quelques semaines plus tard à Copenhague dans un asile d'aliénée. On la suit tout le long du livre, son délire, sa souffrance et son évolution grâce à un jeune psychiatre qui expérimente sur elle, les nouvelles méthodes du Dr Charcot dont il suit, par périodes, les cours à Paris.
Rentre en scène la belle-mère de Karna, Anna qui l'a conduite et est restée dans la capitale pour être auprès de sa belle-fille. Les parents d'Anna vivent dans cette ville mais elle veut être indépendante et trouve une pièce à louer chez une logeuse. Elle se sépare de son mari, Benjamin, le père de Karna et le fils de Dina, ne sachant si ce sera une rupture définitive car elle a appris que son mari l'avait trompé avec une jeune patiente, tuée par un mari, violent et alcoolique.
Benjamin est le médecin de cette île battue par les vents et les vagues. Il culpabilise de na pas avoir pu venir en aide à sa fille et d'avoir trompé sa femme adorée. Il les voit partir avec angoisse le coeur gros. Il est aussi le responsable de la seule entreprise de cette île perdue que sa mère Dina dirigeait d'une poigne de fer. Il est également le maire de ce village perdu. Toutes ces responsabilités l'écrasent. Il est dans l'indécision au début du livre quant à la suite qu'il donnera à sa vie. Il songe à faire une spécialité médicale, à démissionner de la mairie et hésite à laisser son cabinet pour rejoindre épouse et fille. Ses projets mettront quelques temps à se concrétiser.
Il y a aussi Peder, le fiancé de Karna qui lui aussi vit temporairement à Copenhague pour y suivre une formation subventionnée par Dina afin de prendre sa suite comme responsable de la fabrique. Et puis le frère de ce garçon, le violent alcoolique qui effraie tant son frère car Peder sait qu'il battait sa femme comme plâtre jusqu'à provoquer sa mort.
Mais le sujet principal de ce roman foisonnant de personnages tous aussi touchants et intéressants, c'est Anna et son lent cheminement vers l'émancipation. Intellectuel, sexuel, familial, professionnel et amoureux.
Elle a près de 40 ans quand le roman démarre, son rôle était celui de la femme du médecin et maire de l'île. Elle le soutenait et l'aidait dans ses taches. Elle a élevé l'enfant de son mari dont la mère est morte en couches, Karna, mais ils n'ont pas eu d'autre enfant, à leur grande tristesse.
La vie dans la capitale au début, pleine d'angoisse et de préoccupation concernant sa belle-fille qu'elle n'a pas le droit de voir durant plusieurs mois. Petit à petit elle se tourne vers l'extérieur, elle veut reprendre le piano, car elle a rêvé jeune fille de devenir concertiste et se met à jouer dans une salle de l'hôpital où elle se rend tous les jours pour être près de Karna. Puis elle propose ses services comme secrétaire du Médecin chef de l'hôpital afin de subvenir à ses besoins et ne pas réclamer plus d'argent à Benjamin. Elle fait la connaissance de Joakim, le jeune médecin psychiatre qui prend en charge le traitement de sa belle-fille, il est délicat, fascinant et ils tombent éperdument amoureux comme de juste. Mais nous sommes à la fin du XIXe siècle, ce n'est pas simple pour elle de trahir son mari, elle est tentée de rompre avec celui-ci définitivement pour vivre cette passion naissante qui l'envahit. Mais Benjamin qui sent le danger d'une trop longue séparation à ce moment, décide de quitter son île lui aussi et de commencer une spécialité de chirurgie, encouragé en cela par son beau-père dont c'est le métier.
Nous assistons aux atermoiements du trio amoureux et à la métamorphose d'Anna qui finira par choisir son mari et d'entamer des études d'infirmière, d'avorter de l'enfant de Joakim qu'elle portait. de mener la vie d'une femme du XXe siècle en fait. Pourtant le roman se referme sur la mort accidentelle de Karna qui s'approche trop du bord de la falaise pour réaliser la photo idéale de la mer et dont on retrouvera le corps au bas de celle-ci. Et le rapprochement d'Anna et de Joakim qui se retrouvent, toujours épris l'un de l'autre et débarrassés de Benjamin qui a choisi de rester auprès de ses concitoyens où il se sent plus utile. Il propose dans une longue lettre à Anna de divorcer si elle le désire. Anna apprend donc le même jour la mort de sa belle-fille et sa liberté retrouvée….
Tout cela conté par Herbjorg Wassmo d'une écriture magistrale. C'est un livre que l'on peine à quitter dont on n'a pas besoin de connaître les épisodes précédents, qui nous donne envie de reprendre tous ceux qui précèdent et dont les inconditionnels de Wassmo vont se délecter.
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Dans ce dernier volet du" cycle de Dina", Herbjorg Wassmo clôt la vaste fresque familiale des Gronelv qui se situe dans la 2ème partie du XIXème siècle, une période où des changements commencent à apparaître dans la marche des affaires, dans les mentalités et les moeurs.
"Le testament de Dina" s'ouvre en 1890 lorsque disparaît Dina Gronelv, morte accidentellement dans l'incendie du domaine maritime de Reinsnes, dont elle était propriétaire sur la côte septentrionale de la Norvège. Cette disparition s'accompagne du très lourd héritage que la maîtresse des lieux fait porter à sa petite-fille Karna, âgée seulement de 16 ans et fragilisée par une maladie neurologique depuis l'enfance.
Dans ce dernier volume, l'auteure convoque à nouveau, même épisodiquement, les principaux acteurs de cette saga, afin que le puzzle s'emboîte parfaitement et que chacun y ait bien sa place dans l'esprit du lecteur. le projecteur est toutefois mis sur deux personnages en particulier: d'abord, la jeune Karna, détentrice du testament de sa grand-mère, dont le mutisme nourri d'hallucinations obligent ses proches à la faire hospitaliser dans une clinique de Copenhague. Accompagnée d'Anna Gronelv, la femme de son père, elle va passer deux ans dans la capitale danoise, avant son retour définitif dans le Nordland. C'est ensuite sur Anna que l'auteure met la lumière, une femme attachante, partagée entre ses rêves de liberté et ses devoirs, confrontée à ses doutes, ses incertitudes, ses problèmes de femme et d'épouse. C'est une personne courageuse qui finit par trouver, semble t'il, le bon cap à donner à sa vie.
Mais Herbjorg Wassmo a un talent certain pour toujours évoquer derrière la lumière apparente, les ombres qui s'y projettent. Judicieusement elle introduit dans le dernier tome de cette histoire familiale l'ombre de deux absentes "de poids", Hanna, l'amie d'enfance de Benjamin Gronelv, dont il ne parvient à oublier ni le charme ni le destin tragique, et Dina, l'incontestable héroïne de ce cycle remarquable.
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Citations et extraits (23) Voir plus Ajouter une citation
La nourriture et la chaleur étaient le remède à tous les maux.
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Quelques personnes avisées, notamment Mantegazza, affirment que l’art, la lecture et une enfance trop protégée peuvent avoir des répercussions négatives. Comme la lecture de romans et de poésie farcis de sentiments par exemple. Je ne partage pas cet avis. Nous voyons ici quotidiennement le plaisir que des patients retirent de l’art et la culture, certains pratiquant eux-mêmes une activité. Malheureusement nous n’avons pas encore réussi à obtenir de votre fille qu’elle use de son talent pour la musique et le chant. Nous devons nous montrer patients. Une de nos autres difficultés est de réussir à la faire manger régulièrement.
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Le vent, lui, venait des confins de celui-ci. Il était le seul bruit éternel. Le premier dont elle se souvenait à être à la fois extérieur et intérieur. Il l'avait emmenée à travers et par-delà les mers. Il agitait tout ce qu'il effleurait, à croire que c'était plus fort que lui. Sans le savoir, sans le vouloir, elle-même se laissait effleurer et emporter. D'un coté, elle n'était personne. De l'autre, elle comprenait tout. Peut-être en était-il ainsi, peut-être fallait-il s'abandonner et renoncer à être soi pour tout savoir.
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Je n’y ai jamais cru. A l’amour. La passion. J’y voyais une sorte de bouée de sauvetage sentimentale. Une chose à laquelle se raccrocher un moment pour ne pas se noyer sans le vide. Le tour de passe-passe de la nature pour faire de nous des esclaves sans volonté au service de la reproduction. La très vieille propension des femmes à rechercher la protection et la dépendance. La sotte propension des hommes à vouloir montrer leur force. A moins que ce ne soit une manière d’aider l’être humain à supporter la vanité de ce monde, la vacuité, l’idée qu’il n’ait qu’une seule vie.
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Tous les gens autour d’elle souffraient grandement. Pas elle, elle avait de la chance. Certains appelaient le nom d’une personne à la rescousse. Demandaient à ce qu’elle vienne les chercher. Celles qui provenaient d’en bas étaient de grosses voix éraillées, telles de vieilles grues désœuvrées. D’autres, stridentes et proches, donnaient l’impression d’être dans la même pièce. Elles souhaitaient qu’elle les étreigne. Mais elle n’était pas là pour les étreindre, elle était là pour témoigner.
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Videos de Herbjørg Wassmo (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Herbjørg Wassmo

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Payot - Marque Page - Herbjorg Wassmo - Ces instants-là.
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