1852 – Caroline du Nord
Sambo est un jeune esclave de 24 ans, enfin, c'est ce qu'on lui a dit. Il ne sait pas vraiment. Il ne possède rien, même pas son nom. Dernièrement, la plantation de coton dans laquelle il trime vient d'être vendue. Il s'appellera désormais
Sambo Hamilton, du patronyme de son nouveau maître Willard Hamilton.
Les contremaîtres, quant à eux, restent, hélas. Hicks n'a de cesse de les humilier, lui et ses compagnons, de les battre, de leur faire accélérer la cadence sous un soleil de plomb. Mais un espoir les fait tenir. Il tient en un mot : Liberté.
Ils échafaudent alors un plan pour s'échapper, mais qui n'est pas sans danger. Celui-ci sera peut-être facilité par les nouvelles missions de
Sambo. le maître Hamilton a décidé qu'il s'occupera de ses chevaux à mi-temps. Pourquoi lui et pas un autre ?
Les journées passent. le dialogue, toujours empreint de soumission, s'instaure, au grand étonnement de
Sambo. Hamilton – Willard – n'agit pas avec lui comme avec un esclave, enfin pas tout à fait car il faut sauver les apparences. Une connivence se crée et, au fil des après-midis au bord de la rivière, elle se transforme peu à peu en quelque chose de plus fort, en quelque chose d'interdit de bien des façons.
Dès les premières lignes, nous faisons un bond dans le temps qui nous transporte au temps de l'esclavagisme aux Etats-Unis. Et pas avec n'importe qui.
L'auteure a créé
Sambo. Il prend vie sous sa plume passionnée et à travers ses yeux, son corps, nous imaginons ses souffrances insoutenables mais nous vivons aussi ses espoirs de liberté, cet amour interdit. Willard, quant à lui, est l'inaccessible et pourtant, toutes les règles vont être brisées. On tremble avec eux, la peur de se faire découvrir. La malveillance et l'obscurantisme bien enracinés dans les mentalités locales. Qu'adviendra-t-il ?
Mais l'espoir porte
Sambo, malgré tout. Ce don que lui a donné Quasheba, une vieille esclave recluse dans la forêt, va faire de lui un homme encore plus particulier. Comme beaucoup, ce pouvoir me fascine, un doux rêve que je fais parfois, même éveillée ! Willard, lui, essaie de voir clair en
Sambo. Ses sentiments sont-ils sincères ou dictés par une soumission à son maître ?
Et jusqu'au bout, j'ai douté.
Sambo aura-t-il son happy-end tant mérité ou la vie se chargera-t-elle de lui rappeler sa condition ?
J'ai été transportée par cette histoire d'amour et d'espoir avec cette dose de magie qui rend le récit encore plus addictif. L'auteure m'a ouvert une fenêtre vers une part de l'histoire que je connais peu et vers laquelle je vais me tourner pour en apprendre plus.