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EAN : 9782370472359
424 pages
Editions Lajouanie (29/09/2023)
3.75/5   24 notes
Résumé :
Entre mars 1977 et janvier 1978, dans le massif des Vosges, un animal mystérieux s'attaqua aux troupeaux et créa une véritable psychose dans la population. Trois-cents têtes de bétail furent massacrées : des moutons, des taureaux et des vaches. Malgré de nombreuses battues, la " Bête des Vosges ", particulièrement rusée, resta introuvable et son identité zoologique ne put jamais être établie. Loup ? Chien errant ? Ours ? Rien de probant ne permit de privilégier une ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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Je remercie Masse Critique de m'avoir sélectionnée pour faire la critique de la Bête des Vosges.

Ce roman m'a fait passer par un bon paquet d'émotions et celle ayant tiré son épingle du jeu est sans conteste la déception.

Je m'attendais à une bonne petite enquête avec juste ce qu'il faut de suspicion de surnaturel pour me tenir en alerte.
Je m'attendais à des personnages sympathiques/antipathiques/mystérieux/malins/lâches/courageux... bref, à des personnages intéressants.
Je m'attendais à frissonner, à craindre pour lesdits personnages et à être satisfaite par la conclusion de l'enquête et la conclusion du roman.

Mes attentes n'ont pas du tout été comblées, c'est peu de le dire.

Suis-je trop exigeante? Je n'en ai pas pourtant pas l'impression. Je veux seulement ne pas être pris pour un lapin de six semaines à la fin de ma lecture. Je pense que ce n'est pas trop demander.

Et ce fut le cas, au moins pour la première moitié du roman.
Dès les premières pages, le cadre est posé. Une mystérieuse bête semble rôder près d'un paisible village dans les Vosges. Pour beaucoup, il ne s'agit que d'une légende urbaine, au même titre que sa grande cousine, la Bête du Gévaudan.
Jusqu'au premier meurtre. Jusqu'au premier témoignage décrivant la Bête.
Puis l'escalade. Les témoignages se multiplient, les morts s'enchainent.
Le pauvre major Hunebeau, le presque retraité chef de la brigade de gendarmerie, est dépassé par les événements et on ne peut que compatir à sa situation. Non seulement, il doit gérer les personnalités bien tranchées des habitants de son village et empêcher la propagation de la rumeur sur le retour de la Bête (à l'ère des réseaux sociaux, c'est perdu d'avance) mais il doit aussi obéir aux ordres d'un petit jeunot de la ville pensant tout savoir mieux que lui et le prenant de haut au prétexte qu'il est son supérieur hiérarchique.
Et pour couronner le Munster, voilà qu'on lui colle dans les pattes la zoologue Melisande, spécialiste des grands singes, chargée d'apporter un éclairage scientifique à toute cette histoire.

J'ai aimé l'approche scientifique du mystère de la Bête. Faire d'une zoologue l'un des personnages principaux était une très bonne idée. Enfin, elle l'aurait été... si Melisande n'était pas le pire personnage de ce roman. C'est simple, je n'ai ni réussi à la cerner ni réussi à éprouver une once d'empathie envers elle. Elle nous est d'abord présentée comme une femme indépendante et intelligente en proie à des déboires sentimentaux. Elle est suffisamment maligne pour orienter l'enquête sur une piste scientifique solide. Puis, elle se transforme en une... marionnette guidée par ses émotions. Ce n'est sans doute pas la bonne expression mais je ne trouve pas mieux pour décrire mon ressenti.
Cette femme censée être le moteur de l'histoire, celle par laquelle la vérité finirait pas éclater, a perdu toute sa consistance et sa raison d'être dans la seconde partie du roman.
Et s'il n'y avait que cette perte d'identité, j'aurais pu passer outre. Ce n'est pas la première fois (et ce ne sera pas la dernière) où l'un des personnages principaux me fait une crise identitaire avant la fin du roman.
Mais quand le roman lui-même nous fait sa crise d'adolescence, là je râle.

Autant je peux accepter un roman trainant en longueur parce que l'auteur aime prendre son temps pour nous présenter les personnages, l'histoire et les arcs narratifs tant qu'il sait où il va et qu'il prend tout aussi son temps pour clore lesdits arcs narratifs.
Autant ici, j'ai du mal à encaisser une histoire s'intéressant plus aux états d'âme d'un personnage (Melisande pour ne pas la nommer) qu'à l'histoire en elle-même.
Un roman multipliant les arcs narratifs pour nous perdre dans un labyrinthe sans queue ni tête sans même nous aider à retrouver notre chemin.
Un roman étirant une enquête sur une longueur non nécessaire pour être résolue, au final, dans les vingt dernières pages grâce à un deus ex machina.
Un roman où je parviens à découvrir le qui/comment/pourquoi bien avant la fin du roman (et même dans la première partie du roman pour le pourquoi).
Cette dernière constatation est très subjective, je l'admets. J'aime les thrillers et romans policiers casse-tête. J'aime les fins à la Usual Suspect ou à la Saw. Une fin que personne ne pouvait voir venir.

Au final, je n'ai apprécié que trois choses dans cette Bête des Vosges.
- La partie scientifique. Si le roman avait été une étude de cas sur une mystérieuse apparition dans les Vosges, j'aurais mis un cinq étoiles sans hésiter.
- le major Hunebeau. le seul personnage tenant la route du début à la fin.
- La description du village et des alentours. J'adore pouvoir visualiser l'environnement dans lequel les personnages évoluent. Sur ce point, c'est un 10/10.

En résumé, un grand bravo pour l'attention apportée à l'aspect scientifique de l'histoire. Les sciences ont toujours ressemblé à du chinois pour moi (et je pense que je m'en sortirais bien mieux en chinois) donc réussir à me faire apprécier ce domaine et surtout à me le faire comprendre est un tour de force faisant toute mon admiration.


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Massif des Vosges - Entre 1977 et 1978, des centaines de têtes de bétail sont décimées par un animal introuvable. Chien, ours ou autre, l'énigme reste insondable.
De nos jours - La "bête" fait sa réapparition mais ne se contente plus de tuer des animaux mais des personnes.....
Hunebeau, flic proche de la retraite, va faire équipe avec une zoologue spécialiste des primates pour démêler les fils de l'écheveau.

Le point de départ de ce récit n'est pas sans rappeler la mythique bête du Gévaudan.
Danielle Thiéry et Mark Welinski plantent le décor dans une forêt sombre et installent ainsi une atmosphère inquiétante et mystérieuse.
Au fil des pages, on se demande si l'enquête va tendre vers le surnaturel ou le rationnel.
Malgré quelques longueurs, l'ambiance nous garde en alerte et l'on découvre que la vie en vase clos recèle de nombreux secrets, non-dits et jalousie.
Conclusion, un bon polar que je ne peux que vous recommander.
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Deuxième collaboration des deux auteurs (Danielle Thiery et Marc Welinski) pour un polar autour d'une légende du massif des Vosges, et qui vient frapper à nouveau. Les témoignages se multiplient , effrayant la population, semant la panique dans cette contrée où la vie peut être rude. La bête des Vosges, la bête tueuse des Vosges frappe violemment sans prévenir. Jadis elle ciblait les troupeaux, aujourd'hui elle s'attaque aux citoyens. Elle surgit la nuit par surprise et ses multiples apparitions font ressurgir les fantasmes et les tensions du passé. Des suspicions tournent autour du Chatelain local, Philippe La Guépie, également magnat industriel local, patron d'une cristallerie qui fait vivre nombre de famille dans le coin.
Le patron de la gendarmerie locale, le major Hunebeau et son équipe vont être à pied d'oeuvre pour mener l'enquête sur ces meurtres et éviter que la cité ne s'embrase. Il sera épaulé par un parachuté hiérarchique et une chercheuse du muséum d'histoire naturelles passionnée par les primates (Melissande Gentot).
Pourquoi la bête tue? Quelles sont ses motivations?
L'enquête nous fait découvrir les petits travers de la vie en mode clos dans un territoire difficile où tout le monde croit connaitre tout le monde, où les jalousies ont du mal à se taire, où les secrets sont hérités de génération en génération.
Une intrigue très bien ficelée avec des personnages aux caractères bien trempés ; des secrets, des non-dits et des vengeances. Beaucoup de sensibilité également et de tolérance partagée parfois entre les membres de cette communauté à l'endroit de la Bête.
Mais la plus grande férocité n'est-elle pas du côté des être humains?
Une intrigue dont on regrette de se séparer une fois le dénouement intervenu. Les personnages continuent de m'habiter avec affection.
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Aujourd'hui, je vous parle de « La bête des Vosges» de Danielle Thiéry et Marc Welinski et c'est aux Editions Lajouanie .
J'ai eu la chance de remporter ce livre dans le cadre de la masse critique mauvais genres de Babelio.com .
Les auteurs vous proposent un polar à l'atmosphère très singulière.
*****
Il va falloir vous accrocher car l'évolution de l'intrigue est plus qu'étonnante et originale. Passé mon étonnement, j'ai adoré l'idée développée ici.
L'atmosphère créée par les auteurs est particulière et vous savez à quel point je chéris ces histoires qui vous transportent dans un autre espace -temps
On démarre d'abord sur une enquête menée par Hunebeau, un gendarme proche de la retraite qui bénéficiera de l'assistance et l'expertise de Mélisande, une scientifique.
Ils auront la lourde tâche de stopper cette bête qui tue sauvagement les habitants.

Au fur et à mesure de l'avancée de l'histoire, les auteurs vont centrer l'intrigue autour de certains personnages et l'ambiance va changer indubitablement. J'ai vraiment eu le sentiment de flirter avec la légende de la bête des Vosges.
L'atmosphère est lourde, moite, le brouillard est dense. Nul doute que nous sommes au bon endroit pour éclaircir ce mystère. Un lieu qui n'a de cesse de vous faire frémir lorsque la nuit tombe.
Et puis, il y a pas mal de choses qui me surprennent car l'histoire prend (à nouveau) une direction très intéressante. le jeu de pistes est plus complexe qu'il n'y parait et les secrets ont la peau dure.
Les auteurs s'amusent à isoler le lecteur, à le sortir de sa zone de confort et vous ne saurez plus si vous êtes en danger ou en sécurité. C'est une sensation déstabilisante.

J'arrive au bout de ma lecture et il me tarde d'avoir enfin toutes les explications que j'attends et ce sera le cas après que le suspense ait été entretenu de façon implacable.
Seul l'épilogue me semble superflu après toutes ces émotions, bien qu'il génère, malgré tout, un sentiment de victoire.

Au final, une histoire très particulière et très réussie.
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Livre reçu dans le cadre d'une masse critique, je remercie les éditions Lajouanie et Babelio.

La bête des Vosges est écrit par un duo, Danielle Thiery, première femme commissaire de police divisionnaire et Marc Welinski.

Les témoignages concernant la bête des Vosges se multiplient en cet hiver rigoureux de l'est de la France.
Cette bête qui a sévi par le passé en d'attaquant aux animaux des locaux, s'attaque aujourd'hui aux humains.
Créature fantastique ? Monstre ? Ours ? Primate ? Qui est cet animal ?

Le major Hunebeau, bientôt jeune retraité et Mélisande Gendot, spécialiste des primates au Muséum d'histoire naturelle de Paris vont enquêter.
Les personnages sont dans l'ensemble bien décrits mais personnellement pas de coup de coeur pour eux.

Néanmoins, n'étant pas une grande fan des romans fictions , je dois avouer que le mélange de surnaturel et d'enquête policière a su me tenir en haleine dans la première partie.
La seconde partie a été plus laborieuse à lire et le final ne m'a pas du tout plu.

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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Revenu tant bien que mal jusquà la grille fermée du château de La Guépie en, roulant sur sa jante au risque de se retrouver dans le décor, Damien Kermeur se mit à klaxonner avec frénésie. Après ce qui lui sembla une éternité, et sans pouvoir s'empêcher de regarder derrière lui au cas où il aurait été poursuivi, il aperçut une ombre de l'autre côté du portail monumental. Il reconnut Jean Gaucher, l'intendant du marquis.
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Quand la science n’est plus sous contrôle, elle devient une calamité. Science sans conscience n’est que ruine de l’âme…
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