AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782379661457
250 pages
Les éditions L'Alchimiste (30/08/2022)
4.45/5   43 notes
Résumé :
Cinq femmes pour cinq destins croisés : mère, soignante, policière, assistance sociale et sans domicile fixe. Cinq femmes qui font face à la mort, la maladie, l'indifférence de la banlieue et se battent au quotidien pour s'en sortir.
Cinq femmes au coeur d'un drame tristement banal, celui d'une mère, Anna, plongée dans la violence d'un quotidien sans issues, qui tentera à tout prix de sortir de cet enfer, son fils, Gabriel.
Une histoire de choix, péril... >Voir plus
Que lire après Je cueillerai la vie et je te l'offriraiVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (31) Voir plus Ajouter une critique
4,45

sur 43 notes
5
23 avis
4
6 avis
3
2 avis
2
0 avis
1
0 avis
Derrière un titre un peu naïf pour ne pas dire niais, se cache un roman qui n'a rien de candide. Cinq portraits de femmes, dont les chemins se croiseront au hasard des événements de leur destin. Anna une jeune mère de famille maltraitée par son compagnon, un chef de bande du quartier qui utilise une partie de ce qu'il revend pour sa consommation personnelle, tente de protéger son petit garçon de ses colères. Alex, au commissariat, sait la difficulté pour ces femmes battues de porter plainte et confiera le soin de trouver un refuge pour Anna et son fils à Marie l'assistante sociale, qui croit encore à son métier, malgré les difficultés croissantes pour trouver des solutions rapides. C'est au cours d'une maraude que Marie fera la connaissance de Martha, qui vit dans sa voiture, et qui se verra confiée à Léa, l'infirmière urgentiste.

Chronique sociale d'une détresse urbaine bien contemporaine qui malmène les plus faibles, au gré des règles auto-proclamées loin des codes de la civilité et du respect de l'autre, le roman rend hommage au dévouement des acteurs impliqués dans la boucle et qui tentent, malgré les moyens insuffisants de trouver des solutions à ces situations toujours désespérées.

Le roman est court et c'est sans doute la raison pour laquelle il souffre d'un manque de nuance et de développement des personnages qui en sont réduits à une esquisse. Malgré les histoires d'amour ou les drames familiaux, qui se jouent en off de l'intrigue principale, on reste en superficie.

Avec une écriture simple et sans reproche, Florence Wells aborde dans ce premier roman des thématiques très actuelles, qui auraient mérité une analyse plus approfondie.


250 pages L'Alchimiste 30 Août 2022
Lien : https://kittylamouette.blogs..
Commenter  J’apprécie          480
Anna, vit dans un cité, et fait en sorte que son fils Gabriel soit protégé au mieux de l'environnement dans lequel ils vivent. Elle décide de quitter Brahim, le père de Gabriel et caïd de la cité, et celui-ci va lui « montrer » son désaccord. Elle va alors croiser la chemin d'Alex, policière, et Marie, assistante sociale.

Quand vous ouvrez ce roman, soyez prêt à ne pas le lâcher. L'autrice nous embarque dans la vie difficile d'Anna, mais aussi celle de quatre autres femmes, dont les chemins vont se croiser dans cette vie pas vraiment rose tous les jours. Marie est assistante sociale et bénévole au Samu social, en première ligne pour vivre la misère quotidienne de bon nombre d'entre nous. Alex est policière, aux premières loges pour constater que la délinquance touche les très jeunes. Léa, infirmière urgentiste, qui décide de retrouver du calme au service des grands coma. Et Martha, une sans abri, vivant dans sa voiture avec ses livres et son fidèle compagnon à quatre pattes.

La plume est très agréable, nous suivons le quotidien difficile de ses femmes, sans jamais tomber dans le pathos. Ça remue forcément, car ce qui nous est décrit est certes une fiction, mais nous gardons à l'esprit que certains vivent réellement ce genre de vie. Les thèmes abordés, tel que la violence, la maladie, la mort, ne peuvent pas nous laisser insensible. le combat mené par ses femmes, qui doivent faire face seule.

Un très bon premier roman de Florence Wells, qui a été récompensé par le prix littéraire des Murmures Littéraires 2021.

Je remercie L'Alchimiste éditions de m'avoir permis cette belle découverte et pour leur confiance.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          260
Malgré un titre accrocheur ,c'est une histoire banale ,avec quand même tout ce qu'il y a de morbide et sordide dans certains quartiers de non droit pour la police,ou les bandes se partagent le marché de la drogue.
Voilà, le décor est posé :
Comment cinq femmes différentes, ne se connaissant pas vont voir se croiser leur destin autour d'une seule femme : Anna et son petit bonhomme de 10 ans,Gabriel .
Cinq destins croisés oui,le début m'a beaucoup plu et puis au fur et à mesure que j'avançais,j'ai émis quelques doutes: je m'explique : Ayant été immergée 30 ans par mon mari dans la maison " Poulagua" ( n'y voyez aucune vulgarité de ma part),j'ai trouvé quelques situations "dures à avaler" ,à partir de la moitié de l'histoire peut-être est - ce chez moi une déformation, non, professionnelle bien sûr, mais ayant été en contact avec le monde policier,c'est ce que j'ai ressenti.Certaines situations que je ne vous dévoilerai pas au risque de spoilier l'histoire m'ont parues invraisemblables,et c'est drôle à certains moments ,j'ai pensé à l'auteure : Solène Bakowski.
Si au début du récit,c'est noir,violent ,après cela relève du conte,je sais qu'en ces temps moroses nous avons besoin d'évasion et de rêves, mais là ,pour moi la fin est un peu trop " à l'eau de roses".La philanthropie de certains personnages : Alex et Martha ,est " poussée" à l'extrême,c'est ce qui m'a dérangée.
Autant le début est angoissant,brutal ,dépeint bien la réalité ,autant la fin est selon moi trop " Guimauve" .et m'a fait sourire.Si ça devait se passer comme cela ,nous devrions nous réconcilier avec le genre humain .Un bon moment de détente malgré tout, même si mon ressenti à la fin est plus que mitigé. ⭐⭐⭐
Commenter  J’apprécie          171
Voilà typiquement le genre de roman que je fuis comme la peste : de la litté « sociale », avec un ancrage solide dans le réel, celui des travailleurs sociaux, des flics, des soignants, des SDF, des femmes battues et des dealers de cité... L'immersion dans le quotidien gris-bitume d'une ville anonyme, tout ça sans la moindre goutte de surnaturel ou de mystère. Autant dire que je redoutais cette lecture ! Mais finalement, elle m'a surpris. Pourquoi ?

Plus que le fond de l'histoire, pour une fois, c'est la forme de ce roman qui m'a accroché.
La narration, à partir d'un seul personnage, s'ouvre en étoile sur le quotidien de personnages qui se croisent, sur un espace et un temps donné. Loin de s'arrêter à Anna qui sert un peu de détonateur à cette histoire (ce sera également avec elle qu'on fermera le livre), le roman nous fait emboiter le pas de la personne qu'elle vient juste de croiser : la travailleuse sociale, qui finit sa journée par une maraude (ce qui nous permet ensuite de suivre les pas d'une SDF, puis d'une interne, ce qui nous ramène à Alex qui se trouve à l'hôpital, etc.). Cette construction originale, qui m'a rappelé celle de la pierre et le sabre d'Eiji Yoshikawa, a la mérite de nous plonger dans le maillage serré et les réseaux d'interrelations de toute une société. En nous faisant sauter naturellement d'un personnage à un autre, rend la lecture vraiment agréable et intéressante. On s'attache à ces gens, on a envie de savoir ce qui leur arrive, pourquoi ça leur arrive et comment ça va se terminer. Il y a également un sentiment d'immédiateté dans l'écriture qui rend ce roman très dynamique, presque « explosif ». On est dans l'ici et maintenant, et les choses s'enchainent à toute vitesse, comme dans un grand huit qui s'emballe. le final, pourtant assez prévisible, nous fait l'effet d'un coup de poing dans le ventre, avec sa résolution douce-amère, qui marque à la fois la fin d'une possibilité et l'ouverture d'une autre. Il m'a fait penser à celui de la Route, de Cormac MacCarthy. Enfin bref, pour se plonger dans ce livre, autant être bien accroché... c'est un peu ce que je craignais, et pourtant, ça s'est bien passé. Il y a une espèce de douceur, de gouaille un peu conte, avec ses personnages légèrement stéréotypés (le grand méchant dealer — qui est vraiment ignoble —, les bénévoles « anges gardiens », les soignants surbookés et souvent maladroits, la flic qui s'en laisse pas compter, la SDF au grand-coeur...), qui fait passer les choses et nous empêche de sombrer dans le désespoir. le titre, que je trouvais un peu cruche au début (il a même été cité dans les pires titres de l'année dans la rubrique littéraire du Figaro, à côté de « Zizi Cabane » de Bérengère Cournut et de prestigieux auteurs galligrasseuil, excusez du peu !), trouve sa justification dans le poème qui est récité par l'un des personnages tout à la fin. À bien y réfléchir, je n'aurais pas trouvé mieux !
Il faut dire que ce roman est vraiment porté par son écriture. le sujet en lui-même n'est pas vraiment folichon, ni même original. C'est la façon dont il est traité « formellement » qui l'est. L'écriture est très efficace et entrainante : il ne m'a fallu que quatre heures, avec beaucoup d'interruptions, pour le lire d'une traite. J'avais déjà remarqué cela dans d'autres écrits de l'autrice, que je suis sur les plateformes d'écriture (elle a gagné les Wattys en 2021 dans la catégorie SF avec Hydrogène et le concours des Murmures Littéraires 2022 en littérature générale avec ce roman, édité depuis chez l'Alchimiste). Même si Florence Wells, de son propre aveu, n'écrit que depuis peu, on sent déjà une voix très personnelle, un « style » qui se démarque. À suivre, donc, car nul doute que ce premier roman sera suivi par de nombreux autres !
Commenter  J’apprécie          70
Un premier roman à découvrir, même si il n'est pas facile d'abord. Non pas pour son écriture, très agréable, mais pour la vie qu'il nous décrit, ou plutôt les vies, de plusieurs femmes dans leur vie de banlieue, difficile, âpre, violente par moments (quelques pages difficiles à lire d'ailleurs). On n'est pas dans le feel-good, mais plus dans la vraie vie: ne pas s'attendre à passer un bon moment de détente, même si des lueurs d'espoir éclairent un peu parfois. Un très bon premier roman.
Commenter  J’apprécie          140

Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
- Il était flic,votre frangin ,pas vrai? Comme vous?
-- Il est TOUJOURS flic,corrige Alex,sur le champ,qui considère son frère comme encore dans la profession.Il n'est pas mort.
Il faut qu'elle se concentre sur chaque mot,chaque information du jeune délinquant.Une piste ,enfin,après des mois d'errance,un indice possible sur l'affaire de Damien.
--Ouaip, peut-être, mais j'ai cru comprendre qu'il était plus très frais,ricane Kévin.
Alex ne le reprend pas,serre les poings.Il ne faut pas le braquer,perdre le fil qui peut dérouler toute la pelote.Kévin se tait quelques secondes,qui paraissent une éternité.
--Tu sais quoi,exactement ? finit-elle par demander.
--C'était pas un accident banal lâche le gosse.Mais si vous voulez en savoir plus sur ce qui s'est vraiment passé,c'est la bande à Brahim qu'il faudra interroger.Eux ils savent .
Kévin sourit jusqu'aux oreilles. Il voit la tête de la jeune lieutenant perdre des couleurs.Il a largué la bombe et il en est fier.C'est un truc énorme,nucléaire ,prêt à exploser. Il ne lui reste plus qu'à appuyer sur le détonateur. En voyant l'air intéressé d'Alex,la lueur de fureur qui brille au fond de ses prunelles,il sait que c'est elle qui appuiera sur le détonateur et qu'elle n'hésitera pas une seconde tant son corps crie vengeance.Il a frappé fort. Il a frappé juste.Il savoure ce moment où elle reste interloquée ,pendue à ses lèvres. Il est maître du jeu ,un court instant,et,en plus, il vient de balancer la bande de son rival.Ce n'est qu'un retour de monnaie.La bande de Brahim leur à piqué deux gros marchés juteux ces derniers mois, sur la cité voisine des Groseilles, alors fini l'omerta ,il lance l'offensive......(Page85/86).
Commenter  J’apprécie          40
Anna saute sur le marchepied du bus et s’agrippe à la poignée de la porte. Il est bondé, comme toujours. C’est l’heure de pointe mais elle n’a pas le choix. Elle pousse un peu les autres, se met de côté pour se glisser entre deux corps et laisse filer son sac à ses chevilles. Les deux portes se referment, lui broient l ‘épaule gauche, puis se rouvrent dans un bruit de métal contrarié.
Commenter  J’apprécie          81
Anna saute sur le marchepied du bus et s'agrippe à la poignée de la porte.Il est bondé ,comme toujours.C'est l'heure de pointe,mais Elle n'a pas le choix.Elle poussé un peu les autres ,se met de côté pour se glissercentre deux corps etclaisse filer son sac jusqu'à ses chevilles .Les deux portes se referment ,lui broient l'épaule gauche,puis se rouvrent dans un bruit de métal contrarié.
--Tassez-vous un peu au fond où descendez pour prendre le prochain ,je ne peux pas démarrer,gueule le chauffeur.( Page 5).
Commenter  J’apprécie          50
"𝘈𝘯𝘯𝘢, 𝘎𝘢𝘣𝘳𝘪𝘦𝘭 𝘦𝘵 𝘈𝘭𝘦𝘹 𝘰𝘯𝘵 𝘭𝘢 𝘴𝘢𝘨𝘦𝘴𝘴𝘦 𝘥𝘦𝘴 â𝘮𝘦𝘴 𝘮𝘦𝘶𝘳𝘵𝘳𝘪𝘦𝘴, 𝘭'𝘢𝘱𝘱é𝘵𝘪𝘵 𝘧é𝘳𝘰𝘤𝘦 𝘱𝘰𝘶𝘳 𝘭𝘢 𝘷𝘪𝘦 𝘥𝘦𝘴 𝘲𝘶𝘰𝘵𝘪𝘥𝘪𝘦𝘯𝘴 𝘲𝘶𝘪 𝘰𝘯𝘵 é𝘵é 𝘱𝘢𝘵𝘪𝘯é𝘴 𝘥𝘦 𝘵𝘳𝘪𝘴𝘵𝘦𝘴𝘴𝘦."
Commenter  J’apprécie          20
Anna regarde son fils.Elle sourit à la vie ,à l'amour,à l'avenir.
Gabriel l'entoure de ses bras dans un geste d'affection spontané et lui glisse à l'oreille les mots qui changent tout:
--Maman,je t'aime!
Anna le serre fort ,contre elle ,pour ne plus jamais le perdre.Elle se baigne dans le bonheur de ces quatre mots qui construisent ,quatre mots qui gagnent ,quatre mots qui portent l'avenir.
Elle embrasse son fils ,lui rappelle qu'il'est le petit garçon le plus doué et le plus beau du monde.Anna est une simple mère,semblable à toutes les autres mères, émerveillée devant leur progéniture.
Juste une mère.
Une mère avant tout autre chose.
Anna regarde devant elle ,devant eux.
L'espoir est là immense ,tenace et il les englobe de toute sa bienveillance. Elle comprend ,à cet instant.
Leur vie ne fait que commencer.(Page 180).
Commenter  J’apprécie          12

autres livres classés : banlieueVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (81) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (2 - littérature francophone )

Françoise Sagan : "Le miroir ***"

brisé
fendu
égaré
perdu

20 questions
3673 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , littérature française , littérature francophoneCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..