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3,84

sur 67 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un roman historique se passant lors de le révolution française, mais cette fois en Vendée. J'ai d'ailleurs apprécié parce que je suis plutôt habituée à voir la Révolution sous l'oeil Parisien.

Cette période de l'histoire surnommée la Terreur porte évidemment bien son nom. Les exactions, crimes en tout genre sont légions. Mais c'est aussi la périodes de l'histoire ou l'ont voit émerger des tonnes de tyrans. Les hommes sont avides de pouvoir et en abusent a outrance.

Le jeune Simon qui n'a plus rien a perdre suite au meurtre de son père et a l'emprisonnement de sa mère, se lance dans une vengeance implacable avec l'aide de deux complices.

Ce roman est noir, intriguant et palpitant.
L'écriture est agréable et assez addictive.
Le scénario est bien mené et très documenté.

J'ai apprécié la lecture de ce roman, mais surtout la découverte d'un jeune auteur talentueux a souhait. ( Après les chiens ne font pas des chats puisqu'il est le digne fils de Bernard Werber).

Je remercie Babelio et les éditions Robert Laffont pour cette formidable découverte.
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Aux termes de chacune de mes phases de lecture, je n'avais qu'une envie, celle de reprendre le cours de cette vengeance débutée dès les premiers chapitres aux côtés de Simon afin de venger son père assassiné par la révolution et poursuivre mon agréable addiction tel un mini Monte-Cristo de Dumas ou un simili Mathias Sandorf de Verne.

D'abord on se roule dans la boue, le sang et la fange des guerres de Vendée puis dans la vermine des prisons surchargées De Nantes. C'est la Terreur et en Vendée surement plus qu'ailleurs. Certainement une des guerres civiles les plus meurtrières de l'histoire de France.

Pour arriver à ses fins, Simon va endurer les pires périls en s'infiltrant au sein de la troupe Lamberty, un ramassis de margoulins à la solde de Carrier le consul De Nantes qui, sous couvert d'équité dépouillera tous les notables de la région pour s'attribuer leurs biens.
La révolution a créé des monstres tout aussi avides de s'enrichir personnellement que la royauté s'est évertuée à affamer tout un peuple.

« Au nom de la République qu'ils salissent, de la Révolution qu'ils fourvoient, de l'humanité qu'ils bafouent. Toi seul as la pouvoir d'arrêter l'engrenage infernal. »

Et pour mon plaisir de lecteur, Jonathan Werber par sa formation de scénariste a la faculté d'agrémenter son texte de scènes quasiment cinématographiques.
Les nombreux rebondissements de ce roman aux quelques cinq cent pages se dévorent aussi aisément que leur assimilation est rude tant les exactions abominables sont bien décrites.

Avec l'aide de ses acolytes Charlotte, Phelippes-Tronjolly président du tribunal De Nantes et le Général Moulin, Simon parviendra-t-il à faire « tomber » la tête de Carrier et de ses va-nu-pieds dans le panier de son ?
« Je sais que jamais je ne pourrai réparer les dérives de la Révolution, mais, pour l'instant, je veux juste emmener ces gens à Paris. »

A Paris justement pour un jugement où Fouquet-Tinville est l'accusateur public et où Robespierre vient de perdre la tête... « Ici, on ne se bat pas au sabre mais à la rhétorique, et la sentence reste la même pour les perdants : la mort. »

Grâce à de solides références historiques et une intrigue passionnante et parfaitement ficelée, l'auteur réussit un roman captivant où demeure tout de même des questionnements d'actualité que je partage avec un Simon accablé : « Il était assailli par des réquisitoires compliqués, des opinions complexes portées par des journaux qui déformaient tant la réalité qu'il lui semblait impossible de réellement savoir à quoi s'en tenir. »

Si la révolution avait pour objectif de rendre humanité, pouvoir et dignité à un tiers état méprisé, ce qu'elle a obtenu, elle n'a pourtant pas réussi à éradiquer la calomnie. Hihihi.

Merci à Babelio de m'avoir élu pour cette masse critique privilégiée et à Robert Laffont de m'avoir adressé ce roman à la si jolie couverture.

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La première question que ce livre soulève n'a rien à voir avec la Révolution. Elle a à voir avec la génétique. L'auteur, Jonathan Werber, est le fils de Bernard, auteur des Fourmis, entre autres. La littérature est-elle donc codée quelque part dans nos gènes ? Probablement non, du moins je l'espère... Mais à défaut d'atavisme, il doit y avoir, comme pour les autres professions, une forme d'émulation, d'habitude, de désacralisation...

Chez Ô Grimoire, lorsque cette Masse critique privilégiée nous a été proposé, le simple fait que le livre parle de la Révolution et, qui plus est, en Vendée, était une raison suffisante pour que nous participions. Et nous avons eu le plaisir d'être retenus, ce dont, naturellement, nous remercions Babelio. Après, la fin d'année ayant été ce qu'elle a été, nous avons peiné pour tenter de tenir les délais impartis... et nous y avons finalement échoué.

Mais venons-en à ce livre. Beaucoup des protagonistes de cette histoire ont véritablement existé, l'auteur ayant fait un travail très sérieux de repérage et de préparation. Parmi les personnages principaux, seuls les deux héros, Simon et Charlotte, sont issus de l'imagination de l'auteur. Simon le soldat, qui, de retour chez lui, découvre la boutique de son père, horloger, dévastée. Son père a été tué, sa mère faite prisonnière. Et le coupable ne fait pas de doute : Jean-Baptiste Carrier, l'odieux consul De Nantes, envoyé à Nantes pour y faire régner la Terreur. Et Dieu que cette phase de la Révolution porte bien son nom ! Simon veut tuer Carrier, mais il en est d'abord empêché par Charlotte, jeune femme aux moeurs légères. Elle a autre chose à lui proposer. Mais qui est-elle exactement ? Et où tout cela va-t-il les emmener ?

Ce qui est très habile, dans ce livre, c'est d'avoir choisi, pour cette histoire pleine d'énigmes, cette période de l'Histoire de France. le chaos est générateur d'opportunité, on le sait. Et du chaos, il yen a, alors. Et tous ceux qui ont l'audace d'essayer d'en tirer profit ont leur chance... s'il parviennent à passer entre les mailles du filet. C'est d'ailleurs un des intérêts de ce livre que de nous montrer comment l'opportunité peut rapidement provoquer l'opportunisme, et l'opportunisme conduire aux pires excès. Rappel loin d'être inutile et particulièrement pertinent de nos jours, non ?

Complots, décapitations à la chaîne, prisons insalubres qui débordent, saleté et violence, sont au rendez-vous. Et c'est d'autant plus frappant que l'on n'est pas surpris d'apprendre que l'auteur est d'abord scénariste : certaines scènes semblent avoir été conçues pour être portées à l'écran. Ce gros pavé, riche en rebondissements, se lit très bien, tout en nous replongeant dans une période agitée et palpitante.
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Un grand merci à Babelio et aux Editions Robert Laffont pour m'avoir permis de découvrir cet auteur.

Avec sa plume fluide et ses chapitres assez courts, il donne du rythme à son roman. Il a su me faire remonter le temps pour arriver en 1793 dans une période trouble : la Révolution, en pleine Terreur .
C'est dans cette ambiance sombre et violente que l'on fait la connaissance d'un jeune soldat de la République : Simon.

Réservé mais très doué au tir, Simon revient, après plusieurs mois de guerre, dans sa ville natale, Nantes, pour y découvrir que son père a été assassiné et sa mère emprisonnée. C'est la rage au ventre et au coeur qu'il va alors se promettre de leurs rendre justice.
Mais en ces temps de révolte où la méfiance et les doubles jeux sont rois, en qui peut-il vraiment avoir confiance ? Jusqu'où est-il prêt à aller pour assouvir ses envies de vengeance ?


C'est une plongée dans L Histoire que nous propose Jonathan Werber. A travers le personnage de Simon, nous revivons les faits tragiques d'une époque tourmentée où toutes les exactions peuvent être tolérées sous prétexte d'être justifiées par de grands principes égalitaires. Une période où la peur et le pouvoir sont les maîtres des lieux.
Ce jeune républicain d'apparence fragile qui se bat pour ses convictions et ses idéologies va devoir faire face à la cruauté et au chagrin et par la force des choses va évoluer psychologiquement et s'endurcir.
Avec beaucoup de courage, de patience et de détermination, il va mettre de côté ses envies de revanche et laisser la justice agir : après tout, la vengeance n' est-elle pas un plat qui se mange froid ...

A travers ce roman, l'auteur traite d'un pan de l'Histoire assez peu souvent exploité : les Chouans, la Guerre de Vendée, la Bataille du Mans ... de plus, la dimension historique est loin d'être indigeste, au contraire ! J'ai beaucoup appris sur cette sinistre période.

Je recommande ce savoureux mélange de fiction et de faits historiques aux amoureux d'histoire et aux curieux d'en apprendre un peu plus sur cette période.
Et pour ne rien gâcher, la couverture est attirante. Elle reprend tous les éléments du livre en un clin d'oeil avec les grands symboles de la Révolution et les rouages de horlogerie.

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Le thème de ce roman historique - pas tout à fait un polar, plutôt une affaire politique et justiciable - est sacrément intéressant !
En 1793, Simon, un jeune soldat républicain, reconnu pour son esprit de camaraderie ainsi que pour la rapidité et l'efficacité de son tir, revient très éprouvé de la guerre de Vendée ; il a beaucoup tué, de ses balles davantage que de sa baïonnette.
Dans ces années de diablerie extrême, il était bon ton de renverser, d'écorcher et d'égorger tout ceux qui se rassemblait autour des drapeaux blancs royalistes. Les idées progressistes de la Révolution, « Liberté, Égalité, Fraternité » et tout le toutim, n'avaient pas encore séduit l'ensemble de la population française et la jeune république avait fort à faire pour conserver son unité et son intégrité tandis que la Prusse et l'Angleterre lorgnait déjà d'un oeil gourmand par-dessus nos frontières…
De retour à Nantes, sa ville natale, il constate que le Consul en place à outrepassé les pouvoirs qui lui avaient été conférés par la République. le mal qu'il a semé a gangréné la ville ; la bourgeoisie a été mise aux fers, ses biens ont été subtilisés et détournés pour une grande part pour son profit personnel. Les mois qui suivirent seront chargés de tant d'atrocités qu'ils n'auront rien à envier au Troisième Reich. Quand il s'agit de tuer des gens par milliers, certains savent se montrer très créatifs… et malheureusement l'histoire sait se répéter.

Les parents de Simon étaient horlogers ; son père a été assassiné et sa mère est depuis incarcérée dans une prison sordide. Enfin, de l'horlogerie il ne reste rien car elle a été réquisitionnée pour loger des proches du consul. Simon emprunte alors la voie de la vengeance, qui n'est certes jamais la meilleure mais c'était alors la seule qu'il pouvait envisager...

Les époques sombres ont la fâcheuse tendance à favoriser l'émergence de tyrans qui se montrent très habiles à manipuler les foules, à provoquer des atrocités, et à absorber tout le pouvoir au détriment de la multitude comme le ferait une tumeur cancéreuse. Simon arrivera-t-il à faire rendre la justice ?
Si le thème est passionnant, le scénario manque par moment de réalisme. On voudrait y croire mais c'est un peu tiré par les cheveux.
Pourtant le sentiment reste favorable. On apprend beaucoup.

Merci à Babelio de m'avoir sélectionné pour cette masse critique privilégiée et aux éditions Robert Laffont de m'avoir adressé ce roman à la couverture si intrigante.
Effectivement, la couverture et la quatrième de couv' sont particulièrement réussies ; elles sont de la talentueuse illustratrice, graphiste et directrice artistique Marion Tigréat qui oeuvre sur les couvertures de nombreuses maisons d'éditions ; son travail permet à des livres de gagner quelques bonnes places à la foire d'empoigne de « j'ai été vu d'abord & je suscite votre intérêt ! ». C'est donc pour ce roman un atout considérable !
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Le prologue ouvre ce roman historique sur Théo qui apprend à son fils Simon à chasser, celui-ci tuant son premier gibier. Mais avant tout, c'est la précision du tir, le maniement de l'arme et quelques précieux conseils que le père, horloger, transmet à son fils, et qui lui seront bien utiles par la suite.

Le temps a passé. On retrouve Simon, 24 ans, en décembre 1793. Après avoir combattu auprès des Républicains contre les insurgés vendéens, il retrouve Nantes, sa ville. En peu de temps, beaucoup de choses ont changé. Notamment, l'arrivée du proconsul Jean-Baptiste Carrier, parachuté de Paris à Nantes, qui fait régner la terreur en despote sanguinaire. Depuis que Simon a appris le meurtre de son père et l'emprisonnement de sa mère, il n'a plus qu'une idée en tête, se venger de Carrier. Et pour cela, il va devoir côtoyer le pire du pire.

Presque tout est vrai dans ce roman où sont glissés quelques personnages principaux fictifs, comme entre autre Simon ; une façon plus digeste de pénétrer L Histoire.
Nous sommes au coeur de la Convention et de toutes ses exactions commises au nom de la République. Les victimes d'hier deviennent les bourreaux d'aujourd'hui. Une tyrannie en chasse une autre. L'auteur rend bien compte de cette France égarée dans les dérives de la Révolution. Une grande instabilité règne, rien n'est jamais garanti, tout peut basculer du jour au lendemain. "Etre du mauvais côté au mauvais moment signifie la mort".

Jonathan Weber s'est bien documenté sur ces années là et ce personnage ignoble de Carrier qui n'a pas hésité à faire de la Loire le cercueil de beaucoup de malheureux. Cet épisode de la Terreur, les noyades ayant eu lieu de novembre 1793 à février 1794, aurait fait des milliers de victimes.

Malgré quelques longueurs qui ralentissent le rythme et le fait que j'ai mis un peu de temps à rentrer dans l'histoire, car il faut digérer la mise en place de tous les protagonistes, j'ai apprécié, au final, ce roman qui traite d'une période assez méconnue de l'histoire nantaise, du moins pour moi, et m'a permis d'apprendre certaines choses et d'en revisiter d'autres.

Je remercie Babelio pour cette opération masse critique privilégiée et les éditions Robert Laffont pour cette parenthèse dans le 18ème siècle.
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Simon Delmotte rentre chez lui après la guerre de Vendée, nous sommes près De Nantes en 1793 et la Révolution approche mais pour une fois nous n'allons pas la vivre d'un point de vue parisien et c'est ce qui m'a tout de suite plus dans ce roman. En second je dirais tout le travail de recherche de l'auteur pour rendre au plus juste l'Histoire, c'est franchement passionnant à lire, il y a du suspens et de l'action, car ça reste un roman avant tout, mais sans trop précipiter les évènements. La lecture en devient vite addictive et les personnages attachants, que ce soit Simon, Phelippes ou encore Charlotte, ils sont tous unique en leur genre et chacun apporte sa contribution à l'intrigue. J'ai aussi trouvé qu'il y avait de la profondeur dans le récit, notamment avec notre personnage principal, Simon, qui franchi plusieurs fois la limite du légal, même en temps de guerre, et c'est ce que j'ai trouvé très intéressant, c'est ce qui donne selon moi tout le sel de l'histoire, sinon ça aurait été plutôt banal.
On a une belle originalité dans la façon de traiter la Révolution française, dans les personnages mais aussi dans la plume de Jonathan Werber qui ne se repose pas sur son nom de famille pour faire vendre (c'est le fils de Bernard Werber). le roman est très difficile à lâcher, l'action commence tout de suite avec les malheurs de notre protagoniste préféré, pour moi c'est une grande réussite en tout point. Je tiens à remercier les éditions Robert Laffont pour l'envoi du roman en échange d'une critique, et merci à Babelio qui a rendu tout cela possible et offre toujours des romans coup de coeur ! Même le méchant du roman, Carrier, est très réussi, il est détestable au possible, le genre de charogne que fait naître la guerre, un consul qui abuse de son statut pour se mettre à l'aise et en oublie les valeurs de partage, d'entraide et de fraternité.
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En décembre, en Vendée, après ce que l'histoire appelle couramment les guerres de Vendée, le héros, Simon Delmotte, revient chez lui espérant retrouver sa famille et son quotidien. Malheureusement, il n'en est rien son père a été assassiné et sa mère emprisonnée. Quand il apprend le nom du responsable, le consul Jean-Baptiste Carrier, Simon n'a plus qu'une idée en tête, se venger.
Ce livre est dans la veine des romans historiques, où se mêle la réalité des événements et la fiction. Nous avons tous plus ou moins entendu parler des guerres de Vendée, pour ma part j'ai découvert un peu plus l'horreur humaine, les dessous de la révolution française qui prouvent une nouvelle fois que tout changement de régime ne peut se faire que dans le sang et les larmes, laissant les êtres humains s'entretuer et souvent sans rapport avec le but principal.
Ce livre relate bien ces faits à travers les mailles d'une vengeance, pas uniquement personnelle. C'est un véritable page turner, nous sommes emmenés par le héros, en particulier, et par tous les protagonistes en général dans cette quête d'une bien sombre vérité et dans la découverte des exactions dues à un seul homme qui laissent deviner que ce n'était pas le seul à cette époque, qui porte bien son nom, de la Terreur.
Simon sous la houlette du juge Phelippes, arrivera t'il à ses fins, je vous encourage à lire ce livre pour les diverses raisons évoquées, addictif, intéressant, les personnages nous emmènent, l'écriture est fluide.
Je remercie de tout coeur Babelio, pas uniquement pour ce livre, mais pour ce concept de Masse Critique qui nous permet de découvrir des livres auxquels nous n'aurions peut-être pas été enclin à regarder et parfois à sortir de notre zone de confort, de notre univers habituel.
Très bonne lecture à tous en cette période qui invite à la cordialité et heureuses fêtes de fin d'année .
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Depuis septembre 1792, la Convention nationale règne sur la France. Les députés sont devenus les seuls représentants du peuple sous le nouveau régime appelé « République ». Au nom de la Révolution, des guerres sont menées contre les Catholiques et contre la monarchie. Plusieurs régions se sont révoltées ; la Vendée, royaliste et catholique, combat férocement les soldats républicains. Cette guerre est meurtrière et les prisonniers sont nombreux dans le clan des Vendéens.


Lorsque Simon revient à Nantes, après six mois passés de lutte, il apprend que son père a été tué pour avoir résisté à son arrestation et que sa mère a été arrêtée. Cette nuit-là, plus de cent trente notables ont connu le même sort qu'elle. le fils de l'horloger comprend que l'ordre a été donné par le consul Carrier.


Alors qu'il s'apprête à assassiner celui qui fait régner la Terreur dans la ville De Nantes, son geste est arrêté par Charlotte, une courtisane. Elle le convainc que son plan est mauvais, qu'il va condamner sa mère à mort. Elle lui propose de s'allier au juge Phelippes-Tronjolly et à elle. Tous les trois élaborent une vengeance pour sauver des vies. le rôle de Simon est déterminant, mais pour cela, il doit renier ses valeurs. Il est forcé d'accomplir des actes horribles.


L'auteur s'est attaché à décrire la période trouble de la guerre de la Vendée et de la Terreur. Il montre les dérives de la République et les exactions commises en son nom. Charlotte, Simon et son compagnon Blaise sont les seuls personnages imaginaires. Tous les autres ont existé. Certains, tel Jean-Baptiste Carrier, étaient des êtres abjects, responsables de la mort d'un nombre considérable de personnes, dans des conditions atroces.


Je considère que c'est une époque difficile à comprendre. En effet, la Révolution de 1789 est synonyme de liberté, mais elle a été, hélas, suivie, en 1793, par des actes horribles de certains révolutionnaires. Jonathan Werber décrit la dualité de cette période et rend hommage aux paysans sacrifiés parce qu'ils n'acceptaient pas la tyrannie. Les personnages fictifs apportent un décryptage passionnant des faits. L'auteur m'a permis de comprendre des faits historiques, qui, pour moi, étaient obscurs et sur lesquels, j'avais des difficultés à me positionner. Grâce aux émotions exprimées par des personnages de différents milieux, il m'a offert les clés pour analyser l'Histoire, la comprendre et m'interroger sur le contexte. J'ai apprécié cette vulgarisation des évènements. J'ai aimé aussi le dynamisme de l'écriture : il entretient le suspense.


J'ai bien aimé Les enfants de la discorde.


Je remercie sincèrement Babelio et les Éditions Robert Laffont pour cette Masse Critique privilégiée.


Lien : https://valmyvoyoulit.com/20..
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Simon, un jeune soldat républicain, revient de la guerre de Vendée pour y découvrir le meutre de son père et l'emprisonnement de sa mère par le consul en place.
Une seule idée en tête: les venger. Pour cela, il sera prêt à tout, jusqu'à se rapprocher de son ennemi et pouvoir l'atteindre de près.

Je connais peu cette période de l'Histoire puisque les enseignements scolaires restent toujours autour de la Capitale. Grâce à ce roman et au travail de recherches historiques de l'auteur, j'en sais à présent beaucoup plus sur cette période terrible où la province est au centre de l'Histoire.

Au-delà de cette approche historique, l'auteur sait maintenir son lecteur en haleine, tel Alexandre Dumas et ses romans avec soif de vengeance. La lecture est très accessible et addictive

Merci Babélio et robert Laffont pour cette masse critique privilégiée qui m'a fait découvrir cet auteur.
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