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3,84

sur 67 notes
Un roman historique se passant lors de le révolution française, mais cette fois en Vendée. J'ai d'ailleurs apprécié parce que je suis plutôt habituée à voir la Révolution sous l'oeil Parisien.

Cette période de l'histoire surnommée la Terreur porte évidemment bien son nom. Les exactions, crimes en tout genre sont légions. Mais c'est aussi la périodes de l'histoire ou l'ont voit émerger des tonnes de tyrans. Les hommes sont avides de pouvoir et en abusent a outrance.

Le jeune Simon qui n'a plus rien a perdre suite au meurtre de son père et a l'emprisonnement de sa mère, se lance dans une vengeance implacable avec l'aide de deux complices.

Ce roman est noir, intriguant et palpitant.
L'écriture est agréable et assez addictive.
Le scénario est bien mené et très documenté.

J'ai apprécié la lecture de ce roman, mais surtout la découverte d'un jeune auteur talentueux a souhait. ( Après les chiens ne font pas des chats puisqu'il est le digne fils de Bernard Werber).

Je remercie Babelio et les éditions Robert Laffont pour cette formidable découverte.
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Je me suis régalé !
Roman historique qui se passe à Nantes  ; je remercie Babelio.
Décembre 1793. C'est l'horrible régime de la Terreur ! Les Bleus se battent contre les royalistes en Vendée. Simon est un soldat bleu, originaire De Nantes. Quand il revient à Nantes, chez son père, horloger, il trouve la maison dévastée. Il apprend que son père est mort, et que sa mère est en prison. D'ailleurs, les prisons débordent : mauvaise hygiène, poux, typhus, dysenterie, faim...prisonniers squelettiques, morts...odeur infecte......Quand il apprend que c'est le tout-puissant consul De Nantes, Jean-Baptiste Carrier, parachuté de Paris, qui est responsable de ces exactions et de bien d'autres, il n'a qu'un objectif : tuer Carrier.
Alors qu'il a le doigt sur la gâchette, un couteau sous la gorge et une clef de bras de Charlotte le dissuade d'exécuter son crime :
«  J'ai mieux à te proposer », lui suggère-t-elle....

Charlotte est-elle un agent double ?
« La dernière tue » : quel est le mystère de l'horloge ?
Quel secret rend Carrier intouchable ?
Pourquoi le général Moulin est-il condamné ?
Que contient le coffre de Carrier ?
.
Tout, ou presque tout, est vrai dans ce roman historique sur fond de guerre vendéenne. Jonathan Werber, fils de Bernard Werber qui m'a fasciné avec ses fourmis et « L'ultime secret », a hérité du don d'écriture de son père ! Ce ne sont qu'une cascade de rebondissements dans ce page turner, où technique horlogère, histoire de la Terreur, sauvagerie humaine et questions multiples s'enchaînent !

Le récit des gabarres est particulièrement émouvant ; la violence de Carrier, par Lamberty interposé, son homme de main, suggère que plein de petits Hitler exercent leur pouvoir dès qu'ils sont « débridés ». le manque de conscience des hommes, une fois de plus, m'horrifie.
Je suis souvent allé voir les biographies de tous les personnages évoqués.

Le duel judiciaire final, Philippes VS Carrier couronne la beauté lugubre du livre.
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Une belle couverture pour ce livre reçu lors d'une masse critique spéciale, lecture inhabituelle qui m'a permis de découvrir une époque où la "Terreur", les complots, les noyades en masse et les têtes tombaient allègrement en place de grève.

Tiré de faits réels en grande partie on découvre Nantes et ses terribles secrets.

Le Consul Carrier et sa véritable histoire.
Assistons à ses exactions, puis à son procès.
Va t'il tâter de la "Louisette" ?
(Louisette - surnom de la guillotine)
Vous avez envie de le découvrir ? Alors, lisez ce drame
historique de la Guerre de Vendée (1793-1800).

On accompagne tout au long de cette histoire deux personnages imaginés par l'auteur, Simon et Charlotte.

Simon qui s'emploiera à venger la mort de son père et à sauver de l'emprisonnement sa mère.

Charlotte, fille légère qui travaille au "Héron Jovial" sera un atout pour épauler Simon dans son entreprise visant à terrasser "l'homme à abattre" et rendre justice.

Un secret bien gardé dans un coffre dont l'ouverture recèle une énigme.

J'ai beaucoup aimé la trame de cette passionnante épopée et les descriptions où j'ai eu l'impression d'être dans un film, sentir et ressentir toute la noirceur des emprisonnements d'alors ; avec les maladies, les rats, l'humidité des geôles, les souffrances infligées à tant d'hommes, de femmes et d'enfants.

Terribles secrets et des dossiers qui remontent à la surface comme autant de cadavres flottants dans la Loire.

Intrigues et brutalités, l'auteur porte un regard lucide sur les pages noires de cette tranche d'histoire .

A découvrir !
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Aux termes de chacune de mes phases de lecture, je n'avais qu'une envie, celle de reprendre le cours de cette vengeance débutée dès les premiers chapitres aux côtés de Simon afin de venger son père assassiné par la révolution et poursuivre mon agréable addiction tel un mini Monte-Cristo de Dumas ou un simili Mathias Sandorf de Verne.

D'abord on se roule dans la boue, le sang et la fange des guerres de Vendée puis dans la vermine des prisons surchargées De Nantes. C'est la Terreur et en Vendée surement plus qu'ailleurs. Certainement une des guerres civiles les plus meurtrières de l'histoire de France.

Pour arriver à ses fins, Simon va endurer les pires périls en s'infiltrant au sein de la troupe Lamberty, un ramassis de margoulins à la solde de Carrier le consul De Nantes qui, sous couvert d'équité dépouillera tous les notables de la région pour s'attribuer leurs biens.
La révolution a créé des monstres tout aussi avides de s'enrichir personnellement que la royauté s'est évertuée à affamer tout un peuple.

« Au nom de la République qu'ils salissent, de la Révolution qu'ils fourvoient, de l'humanité qu'ils bafouent. Toi seul as la pouvoir d'arrêter l'engrenage infernal. »

Et pour mon plaisir de lecteur, Jonathan Werber par sa formation de scénariste a la faculté d'agrémenter son texte de scènes quasiment cinématographiques.
Les nombreux rebondissements de ce roman aux quelques cinq cent pages se dévorent aussi aisément que leur assimilation est rude tant les exactions abominables sont bien décrites.

Avec l'aide de ses acolytes Charlotte, Phelippes-Tronjolly président du tribunal De Nantes et le Général Moulin, Simon parviendra-t-il à faire « tomber » la tête de Carrier et de ses va-nu-pieds dans le panier de son ?
« Je sais que jamais je ne pourrai réparer les dérives de la Révolution, mais, pour l'instant, je veux juste emmener ces gens à Paris. »

A Paris justement pour un jugement où Fouquet-Tinville est l'accusateur public et où Robespierre vient de perdre la tête... « Ici, on ne se bat pas au sabre mais à la rhétorique, et la sentence reste la même pour les perdants : la mort. »

Grâce à de solides références historiques et une intrigue passionnante et parfaitement ficelée, l'auteur réussit un roman captivant où demeure tout de même des questionnements d'actualité que je partage avec un Simon accablé : « Il était assailli par des réquisitoires compliqués, des opinions complexes portées par des journaux qui déformaient tant la réalité qu'il lui semblait impossible de réellement savoir à quoi s'en tenir. »

Si la révolution avait pour objectif de rendre humanité, pouvoir et dignité à un tiers état méprisé, ce qu'elle a obtenu, elle n'a pourtant pas réussi à éradiquer la calomnie. Hihihi.

Merci à Babelio de m'avoir élu pour cette masse critique privilégiée et à Robert Laffont de m'avoir adressé ce roman à la si jolie couverture.

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Une période de l'histoire que je n'affectionne pas particulièrement, et que je connais finalement pas si bien que ça. J'avais quelques notions sur le soulèvement royaliste en Vendée et aussi grâce à une lecture de ma jeunesse avec « Les chouans » De Balzac.
La plume de l'auteur est fort sympathique et il a su restituer avec beaucoup de talent cette période chaotique et sanglante de notre Histoire avec un grand H. C'est en lisant la fin de ce livre où Jonathan Werber explique qu'à part les personnages principaux comme Simon et Charlotte, les autres personnages comme le député Carrier ont bel et bien existé. Et j'ai réalisé, une fois de plus, que cette période intitulée Terreur mérite vraiment bien son nom. Grace à des titres leur conférant une pseudo légitimité et surtout du pouvoir, des hommes en ont profité pour faire subir à la population et aux gens qui leur déplaisaient leur tyrannie dans ses aspects les plus sanglants.
Encore merci à Babelio et son opération Masse Critique ainsi qu'aux Editions Robert Laffont pour l'envoi de ce livre.
Bon, en conclusion, je me dois d'avouer que contrairement à beaucoup d'avis, perso, je n'ai pas du tout accroché avec la couverture. Comme quoi, les gouts et les couleurs, ce n'est pas qu'une légende…


Challenge A travers l'Histoire 2022
Challenge ABC 2022/2023
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Jonathan Werber, Werber... le nom vous dit forcément quelque chose. Eh bien le prénom mérite aussi l'attention. Ce 2ème roman est pour moi très réussi, et le fils a su mobiliser les conseils de son père "il maîtrise l'art de relance, quel que soit ce qui va se passer par la suite, il sait faire une histoire où on a envie de tourner les pages" tout en y mettant sa jeunesse et sa personnalité : "fais plus de conflits, plus d'adversité ; pour lui c'est le sel".

https://www.youtube.com/watch?v=ZfkTvl6CL1A

Merci à Babelio et aux éditions Robert Laffont pour l'envoi de cet ouvrage dans le cadre d'une opération Masse Critique. La composition du livre lui-même est très bien faite, entre le titre, la couverture, et les références.
Ce roman historique nous transporte au temps des guerres révolutionnaires en Vendée, le drame d'une guerre civile très dure, et plus précisément à Nantes puis à Paris , autour du sinistre personnage historique de Jean-Baptiste Carrier.

Bon sujet, très noir , que cet horrible passage de l'Histoire de France et De Nantes. Pour ma part je connaissais assez bien cette histoire, ainsi que les guerres de Vendée et la chouannerie et, ayant beaucoup aimé Quatrevingt-treize de Victor Hugo, et Les Chouans de Balzac, je m'attendais à lire quelque chose d 'assez moyen. Que nenni ! On ne s'ennuie pas une seconde. D'abord de par la qualité du "scénario" (Jonathan est scénariste de formation, et ça se voit) ; ensuite parce que le travail de broderie sur le contexte historique, bien respecté et retranscrit, est réussi ; enfin par ce que Les Enfants de la Discorde parvient à trouver son propre souffle, , son propre rythme, par dessus la grande Histoire.

Ce roman de 480 pages et donc un bon moment de lecture, assez léger, mais où l'on apprend tout de même des choses. C'est l'histoire d'un vengeance, et d'une recherche de justice, longuement poursuivie par Simon Delmotte, Charlotte, Phelippes, contre l'impitoyable Carrier, archétype des tyrans sanguinaires qu'un soubresaut historique de violence comme la Terreur est capable de faire émerger.

Cela reste un roman juvénile sur certains aspects : le rapport père-fils construit autour de l'amour de la chasse, en début et fin d'ouvrage, l'histoire du coffre à fleurs de lys, qui mériteraient un peu plus de subtilité, par exemple, et certains retournements de situations ; et les personnages secondaires comme Blaise, et même Charlotte, sont un peu caricaturaux ; mais cela ne gâche pas la fraîcheur et l'énergie générale du roman. Mention spéciale pour l'intelligence de compréhension de cette rude époque, que Jonathan Werber transmet au lecteur grâce à son travail préalable et à la qualité de sa plume.
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La première question que ce livre soulève n'a rien à voir avec la Révolution. Elle a à voir avec la génétique. L'auteur, Jonathan Werber, est le fils de Bernard, auteur des Fourmis, entre autres. La littérature est-elle donc codée quelque part dans nos gènes ? Probablement non, du moins je l'espère... Mais à défaut d'atavisme, il doit y avoir, comme pour les autres professions, une forme d'émulation, d'habitude, de désacralisation...

Chez Ô Grimoire, lorsque cette Masse critique privilégiée nous a été proposé, le simple fait que le livre parle de la Révolution et, qui plus est, en Vendée, était une raison suffisante pour que nous participions. Et nous avons eu le plaisir d'être retenus, ce dont, naturellement, nous remercions Babelio. Après, la fin d'année ayant été ce qu'elle a été, nous avons peiné pour tenter de tenir les délais impartis... et nous y avons finalement échoué.

Mais venons-en à ce livre. Beaucoup des protagonistes de cette histoire ont véritablement existé, l'auteur ayant fait un travail très sérieux de repérage et de préparation. Parmi les personnages principaux, seuls les deux héros, Simon et Charlotte, sont issus de l'imagination de l'auteur. Simon le soldat, qui, de retour chez lui, découvre la boutique de son père, horloger, dévastée. Son père a été tué, sa mère faite prisonnière. Et le coupable ne fait pas de doute : Jean-Baptiste Carrier, l'odieux consul De Nantes, envoyé à Nantes pour y faire régner la Terreur. Et Dieu que cette phase de la Révolution porte bien son nom ! Simon veut tuer Carrier, mais il en est d'abord empêché par Charlotte, jeune femme aux moeurs légères. Elle a autre chose à lui proposer. Mais qui est-elle exactement ? Et où tout cela va-t-il les emmener ?

Ce qui est très habile, dans ce livre, c'est d'avoir choisi, pour cette histoire pleine d'énigmes, cette période de l'Histoire de France. le chaos est générateur d'opportunité, on le sait. Et du chaos, il yen a, alors. Et tous ceux qui ont l'audace d'essayer d'en tirer profit ont leur chance... s'il parviennent à passer entre les mailles du filet. C'est d'ailleurs un des intérêts de ce livre que de nous montrer comment l'opportunité peut rapidement provoquer l'opportunisme, et l'opportunisme conduire aux pires excès. Rappel loin d'être inutile et particulièrement pertinent de nos jours, non ?

Complots, décapitations à la chaîne, prisons insalubres qui débordent, saleté et violence, sont au rendez-vous. Et c'est d'autant plus frappant que l'on n'est pas surpris d'apprendre que l'auteur est d'abord scénariste : certaines scènes semblent avoir été conçues pour être portées à l'écran. Ce gros pavé, riche en rebondissements, se lit très bien, tout en nous replongeant dans une période agitée et palpitante.
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Un grand merci à Babelio et aux Editions Robert Laffont pour m'avoir permis de découvrir cet auteur.

Avec sa plume fluide et ses chapitres assez courts, il donne du rythme à son roman. Il a su me faire remonter le temps pour arriver en 1793 dans une période trouble : la Révolution, en pleine Terreur .
C'est dans cette ambiance sombre et violente que l'on fait la connaissance d'un jeune soldat de la République : Simon.

Réservé mais très doué au tir, Simon revient, après plusieurs mois de guerre, dans sa ville natale, Nantes, pour y découvrir que son père a été assassiné et sa mère emprisonnée. C'est la rage au ventre et au coeur qu'il va alors se promettre de leurs rendre justice.
Mais en ces temps de révolte où la méfiance et les doubles jeux sont rois, en qui peut-il vraiment avoir confiance ? Jusqu'où est-il prêt à aller pour assouvir ses envies de vengeance ?


C'est une plongée dans L Histoire que nous propose Jonathan Werber. A travers le personnage de Simon, nous revivons les faits tragiques d'une époque tourmentée où toutes les exactions peuvent être tolérées sous prétexte d'être justifiées par de grands principes égalitaires. Une période où la peur et le pouvoir sont les maîtres des lieux.
Ce jeune républicain d'apparence fragile qui se bat pour ses convictions et ses idéologies va devoir faire face à la cruauté et au chagrin et par la force des choses va évoluer psychologiquement et s'endurcir.
Avec beaucoup de courage, de patience et de détermination, il va mettre de côté ses envies de revanche et laisser la justice agir : après tout, la vengeance n' est-elle pas un plat qui se mange froid ...

A travers ce roman, l'auteur traite d'un pan de l'Histoire assez peu souvent exploité : les Chouans, la Guerre de Vendée, la Bataille du Mans ... de plus, la dimension historique est loin d'être indigeste, au contraire ! J'ai beaucoup appris sur cette sinistre période.

Je recommande ce savoureux mélange de fiction et de faits historiques aux amoureux d'histoire et aux curieux d'en apprendre un peu plus sur cette période.
Et pour ne rien gâcher, la couverture est attirante. Elle reprend tous les éléments du livre en un clin d'oeil avec les grands symboles de la Révolution et les rouages de horlogerie.

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Le thème de ce roman historique - pas tout à fait un polar, plutôt une affaire politique et justiciable - est sacrément intéressant !
En 1793, Simon, un jeune soldat républicain, reconnu pour son esprit de camaraderie ainsi que pour la rapidité et l'efficacité de son tir, revient très éprouvé de la guerre de Vendée ; il a beaucoup tué, de ses balles davantage que de sa baïonnette.
Dans ces années de diablerie extrême, il était bon ton de renverser, d'écorcher et d'égorger tout ceux qui se rassemblait autour des drapeaux blancs royalistes. Les idées progressistes de la Révolution, « Liberté, Égalité, Fraternité » et tout le toutim, n'avaient pas encore séduit l'ensemble de la population française et la jeune république avait fort à faire pour conserver son unité et son intégrité tandis que la Prusse et l'Angleterre lorgnait déjà d'un oeil gourmand par-dessus nos frontières…
De retour à Nantes, sa ville natale, il constate que le Consul en place à outrepassé les pouvoirs qui lui avaient été conférés par la République. le mal qu'il a semé a gangréné la ville ; la bourgeoisie a été mise aux fers, ses biens ont été subtilisés et détournés pour une grande part pour son profit personnel. Les mois qui suivirent seront chargés de tant d'atrocités qu'ils n'auront rien à envier au Troisième Reich. Quand il s'agit de tuer des gens par milliers, certains savent se montrer très créatifs… et malheureusement l'histoire sait se répéter.

Les parents de Simon étaient horlogers ; son père a été assassiné et sa mère est depuis incarcérée dans une prison sordide. Enfin, de l'horlogerie il ne reste rien car elle a été réquisitionnée pour loger des proches du consul. Simon emprunte alors la voie de la vengeance, qui n'est certes jamais la meilleure mais c'était alors la seule qu'il pouvait envisager...

Les époques sombres ont la fâcheuse tendance à favoriser l'émergence de tyrans qui se montrent très habiles à manipuler les foules, à provoquer des atrocités, et à absorber tout le pouvoir au détriment de la multitude comme le ferait une tumeur cancéreuse. Simon arrivera-t-il à faire rendre la justice ?
Si le thème est passionnant, le scénario manque par moment de réalisme. On voudrait y croire mais c'est un peu tiré par les cheveux.
Pourtant le sentiment reste favorable. On apprend beaucoup.

Merci à Babelio de m'avoir sélectionné pour cette masse critique privilégiée et aux éditions Robert Laffont de m'avoir adressé ce roman à la couverture si intrigante.
Effectivement, la couverture et la quatrième de couv' sont particulièrement réussies ; elles sont de la talentueuse illustratrice, graphiste et directrice artistique Marion Tigréat qui oeuvre sur les couvertures de nombreuses maisons d'éditions ; son travail permet à des livres de gagner quelques bonnes places à la foire d'empoigne de « j'ai été vu d'abord & je suscite votre intérêt ! ». C'est donc pour ce roman un atout considérable !
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En voilà un bon roman historique ! Romanesque à souhait car il est question d'une vengeance d'un fils et solide d'un point de vue historique.
Quand Simon, un jeune soldat républicain revient à Nantes et découvre que son père a été lâchement assassiné, sa mère emprisonnée et sa famille spoliée de ses biens, en particulier de l'atelier d'horlogerie qui faisait sa fierté et était son gagne-pain, rien ne va plus compter pour lui que de punir celui par qui ses malheurs sont arrivés, le sanguinaire et impitoyable consul Jean-Baptiste Carrier.
Après Là où les esprits ne dorment jamais, qui avait pour thème le spiritisme au 19eme siècle, jonathan Werber, 28 ans et passionné d'Histoire, a choisi de situer son intrigue à Nantes quand cette ville était aux mains du sombre Jean-Baptiste Carrier, l'un des acteurs les plus zélés et féroces de la Terreur, malheureusement célèbre pour y avoir délibérément fait périr par noyade des milliers de prisonniers, majoritairement des vendéens.
Les enfants de la discorde a tous les codes d'un roman historique distrayant mettant en scène à la fois les personnages réels de cette période, et des personnages fictifs. Simon est un héros attachant, déchiré entre sa mission de vengeance et ses convictions, la belle Charlotte est une héroine comparable à la mystérieuse Milady de Winter.
Bon sang ne saurait mentir, dit-on, Jonathan Werber a réussi à se faire un prénom !
Merci à la Masse Critique privilégiée et aux éditions Robert Laffont pour cette savoureuse découverte.
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