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Six versions tome 3 sur 4
EAN : 9791037508348
Les Arènes (12/10/2023)
4.03/5   114 notes
Résumé :
Un enfant disparu, une famille dans le déni. Six témoins, six versions, où est la vérité ?

Noël 1988. En pleine forêt du Wentshire, Sorrel Marsden arrête sa voiture pour découvrir l'origine d'un bruit inquiétant. Lorsqu'il rejoint l'habitacle, Alfie, son fils de sept ans, a disparu. L'enfant n'a jamais été retrouvé. Il a été officiellement déclaré mort en 1995.
2018. L'énigmatique journaliste Scott King, auteur du célèbre podcast Six Versions, ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (32) Voir plus Ajouter une critique
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Le 24 décembre 1988, Sorrel Marsden ramène chez lui son fils, Alfie, âgé de 7 ans, de chez son ex-compagne. Alors qu'il entend un bruit étrange dans le moteur, il s'arrête sur la route qui traverse la forêt du Wentshire, laissant son fils endormi dans le rehausseur. À 23h55, l'assistant de régulation du 999 reçoit un appel affolé. Alfie s'est, semble-t-il, volatilisé. Malgré des recherches et des battues, le gamin restera introuvable et sera déclaré mort en mars 1995. à la suite de ces événements, la majeure partie de la forêt, déjà témoin d'événements étranges et mystérieux, sera fermée au public. Des années plus tard, Scott King, auteur du podcast Six versions, reçoit une lettre lui suggérant de se pencher sur cette tragique histoire. Comme à son habitude, il fera témoigner six personnes, plus ou moins liées à cette disparition...

Célèbre pour ses podcasts qui ont pour but, comme il le dit lui-même, de « dépoussiérer les tombes », Scott King se penche cette fois sur l'histoire du disparu du Wentshire, Alfie Marsden. Si son émission n'a pas pour vocation de résoudre un mystère, elle tente, cependant, d'éclaircir les ombres l'entourant. À chaque auditeur, alors, de se faire son propre avis, en échafaudant ses propres théories, chacun en proie à ses doutes et ses convictions. Dans cet épisode, Scott King donnera, notamment, la parole à un ancien ami et une ex-copine de Sorrel ainsi qu'à ce dernier et Sonia, la mère d'Alfie. le procédé est, cette fois encore, parfaitement maîtrisé et Matt Wesolowski sait distiller, intelligemment et avec parcimonie, certaines révélations, ménageant ses effets et semant parfois le doute. Cet opus brille, notamment, par ses mystères, son ambiance angoissante aux allures de conte, ses thèmes abordés (l'emprise, les violences conjugales...) et son épilogue pour le moins surprenant et poignant. L'auteur renouvelle le genre du roman noir avec ce procédé narratif particulièrement captivant. L'on se réjouit, d'ailleurs, de savoir que deux épisodes vont bientôt être traduits en français.
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Matt Wesolowski tient un concept fort entre les mains. Arrivera-t 'il à tenir la distance sur plusieurs romans ?

Le disparu du Wentshire est le troisième roman à utiliser cette forme d'une retranscription d'un podcast à succès qui ressort un cold case de l'ombre. Non pas pour rechercher coûte que coûte le coupable, mais pour regarder l'affaire sous différents angles.

Six au total, six voix, six personnes qui apportent leurs visions des choses. Pour montrer à quel point rien n'est jamais évident, que la perception des événements peut grandement varier selon sa position et ce que l'on connaît de l'histoire.

Les deux premiers ont été de très belles réussites, l'auteur anglais trouvant l'angle et le ton pour une singularité de narration. Un vrai souffle d'air pur (et vicié) dans l'univers du thriller qui a bien besoin de renouvellement.

La recette est la même que pour Les orphelins du Mont Scarclaw et La tuerie Macleod, avec un sujet et une thématique sous-jacente différents pour que le principe ne tourne pas à vide. Cette troisième histoire parle encore d'un gamin disparu de longue date, mais avec un angle d'attaque différent.

Il serait criminel de trop en dire, mais il est question de manipulation. Ça tombe bien, l'écrivain est passé maître dans cet art, pas étonnant donc que ses personnages soient victimes ou coupables d'influence. Pour le pire, évidemment.

Tout tourne autour de la psychologie des protagonistes. Peu d'action pour ce genre d'intrigue, ce sont bien les ressentis qui priment, mais avec de sacrées surprises et révélations à la clé.

Même si la chute de ce troisième roman est plus prévisible et que je l'ai trouvée un ton en dessous des deux autres, la recette fonctionne toujours et le roman est prenant.

Le format est relativement court, 270 pages, parfait pour ce genre de récit. Et pourtant, l'analyse psychologique est fouillée, profonde. C'est la grande force de cette série qu'on peut lire dans n'importe quel ordre, les histoires étant indépendantes.

Derrière la disparition, qui n'est presque qu'un prétexte, se cache un sujet de société très actuel, amené de manière sobre, sensible et avec beaucoup d'ingéniosité.

Avec Cette fois-ci, l'auteur appuie davantage sur l'ambiance, rendant ces forêts du Wentshire particulièrement étranges. Une atmosphère qui flirte avec le fantastique pour rajouter encore de la tension et du frisson.

Avec le disparu du Wentshire, Matt Wesolowski montre qu'il en a sous le pied, et que son concept original n'est pas usé. Chacun de ses romans dégage un climat singulier, et sa manière de fouiller la psychologie force le respect. Venez vous faire manipuler !
Lien : https://gruznamur.com/2023/1..
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Troisième volume de la série Six versions, le disparu du Wentshire reprend le même cadre et la même grille de construction narrative que les deux volumes précédents : six interviews de six protagonistes d'une affaire classée depuis plusieurs années avec le journaliste Scott King en maître de cérémonie. Les deux premiers, Les orphelins du mont Scarclaw et La tuerie Macleod, rafraîchissaient le thriller, celui-ci va plus loin.

Dès les premières pages on est saisi par le talent de Matt Wesolowski pour nous captiver, ou plutôt nous attraper par le col, faire naître et monter en puissance les sensations d'angoisse, de peur, d'effroi en les alternant avec des propos plus rationnels. le chaud puis le froid, en permanence, avec le frisson en prime.
Tout ce qu'il écrit est utile pour l'histoire, ce qui semble relever du superflu ou de la fioriture n'en est jamais. Un détail sur une page résonnera sur une autre plus tard.

"Bienvenue à Six Versions, je suis Scott King.
Durant six semaines nous reviendrons sur la disparition d'Alfie Marsden, le soir de Noël 1988. Six manières de voir les choses, six versions différentes."

Avec ce volume il s'attaque à ce qu'il y a de pire pour des parents : Alfie Marsden, sept ans, disparaît dans une forêt galloise le 24 décembre peu avant minuit.
S. King, auteur d'un podcast à succès, s'adresse souvent directement à nous. Ou alors il nous livre des d'extraits d'archives des médias, comme dès le début du premier épisode avec l'appel au secours du père au moment de la disparition, et qui, de suite fait monter une boule dans la gorge.
Avec ses témoins, ses interviews, ses archives et ses questionnements, S. King tourne autour de son sujet, d'Alfie Marsden, de ses parents Sonia et Sorrel, cherchant les anfractuosités dans lesquelles se dissimuleraient un filament de vérité. On apprend au fur et à mesure des éléments de biographies, des bouts d'histoire de ce qui c'est passé avant, etc.

Matt Wesolowski développe également le personnage de S. King, on comprend qu'entre les épisodes de ses podcasts des événements notables ont eu lieu, et qu'il a dû enduré quelques épreuves, des fragilités apparaissent, et Six Versions se transforme : ce n'est plus seulement des retranscriptions de podcasts. L'histoire de Scott King prend une place inédite jusqu'alors.

"Je ne suis ni enquêteur, ni expert. Mon émission s'apparente davantage à l'exploration d'une ancienne scène de crime. Je dépoussière les tombes."

Pas de violence, pas de sang ni de coups et encore moins de morts. Alors ? Un scénario et une écriture qui nous plongent dans la peur couplée à un incommensurable plaisir de lecture. Mais pas seulement.
Sous couvert d'une histoire terrifiante où une petite dose de surnaturel vient pimenter la lecture, M. Wesolowski nous parle d'une terrible situation d'emprise, d'un individu faisant preuve d'une infinie perversion, d'une machine à broyer les autres, une enflure de première catégorie. Là encore, comme dans la disparition d'Alfie, ni sangs, ni coups, ni morts.
On pense ouvrir un thriller un peu original dans sa forme, l'auteur nous balade avec une histoire à faire dresser les cheveux sur la tête, c'est très bien conçu, et c'est surtout bien mieux que ça, c'est bien un thriller, un thriller époustouflant !
Maintenant, il reste une question : trois volumes sont parus, trois autres vont suivre*, comment Matt Wesolowski va s'en sortir pour dépasser ce troisième volume ?


C'est publié par Equinox-Les Arènes et traduit de l'anglais par Antoine Chainas.

* La série complète est déjà disponible en anglais.
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Troisième tome de la série « Six Versions », « le disparu du Wentshire » est tout aussi réussi que les précédents. le principe reste le même, celui d'un podcast en six épisodes traitant d'un cold case et animé par Scott King. Chaque épisode donne la parole à un témoin différent, chacun donnant sa version des faits.

« le disparu du Wentshire » c'est Alfie Marsden. Il a disparu le soir de noël 1988 dans la forêt du Wentshire, un lieu connu pour ses nombreuses légendes de sorcières, de fées et de lutins.

« Alfie Marsden. Un nom que tu connais, comme beaucoup de gens. Même ceux qui sont nés après le drame ont entendu parler de lui. le petit garçon qui s‘est volatilisée en pleine forêt. »

Ceux qui ont déjà lu les deux premiers tomes de la série ne seront donc pas perdus avec celui-ci. La trame du récit est similaire aux précédentes, l'intrigue qui semble d'abord insoluble connait progressivement des révélations et des avancées au fil des différents témoignages. On perd donc l'effet de surprise du premier tome mais l'auteur arrive pourtant à capter l'attention du lecteur grâce au dynamisme du récit fait d'interviews entrecoupées des commentaires de Scott King. Toujours aussi efficace et prenant.

Le format du podcast et des témoignages permet à l'auteur de travailler sur la psychologie de ses personnages puisqu'une grande partie de la résolution de l'intrigue repose sur les éléments que ceux-ci finissent par dévoiler petit à petit. C'est évidemment parfois un peu prévisible mais je préfère les énigmes qui se résolvent logiquement sans coup de théâtre de dernière minute, genre « Ah ah… Vous ne l'aviez pas vu venir celle-là !! ».

« La tuerie Macleod » installait une atmosphère inquiétante et mystérieuse, c'est de nouveau le cas ici grâce à cette forêt du Wentshire, terre de contes et de légendes. Les esprits qui semblent habiter ces lieux auraient-ils un lien avec la disparition d'Alfie ?

« Chez nous, ces créatures ont pas mal de noms : púca, sidhe, gobelins, fées, lutins… Au pays de Galles, puisque c'est l'affaire qui t'intéresse, on les nomme Tylwyth Teg, le « petit peuple ». Quel que soit le terme, on les considère comme des esprits ayant élu domicile dans la nature. Les déranger se paye au prix fort. »

Un troisième tome que j'ai de nouveau lu avec intérêt d'autant qu'il laisse entrevoir un peu de la personnalité de Scott King qui jusqu'ici était restée très secrète. le quatrième est déjà sorti en France, je pense le lire prochainement.
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Scott King déterre des cold cases et tente de les résoudre en six épisodes, qu'il podcaste.
Dans cette troisième saison de son podcast très suivi, il revient sur la disparition d'Alfie: son père s'est arrêté en pleine forêt pour regarder le moteur de sa voiture et pendant ce cours laps de temps son fils a disparu de son siège auto. Les recherches s'en trouvent compliquées par le fait que cette forêt est à l'origine de légendes persistantes et assez flippantes. Ce qui ne décourage pas le détective amateur, qui retrouve un à un tous les protagonistes de l'histoire.
Polar plus que passionnant, vraiment je crois que c'est le meilleur des trois tomes! Palpitant de bout en bout (il est court du coup ça dure pas longtemps hélas), on suit l'évolution de l'histoire, les personnages qui prennent corps, le mystère qui se densifie mais d'une manière différente de ce que les premiers chapitres laissaient accroire, les ramifications complexes, les mensonges et faux semblants qui se dévoilent au compte goutte mais s'imbriquent magnifiquement au bon moment et une fin définitivement … que dire… WAOU! - à un moment au milieu du livre je l'avais devinée mais l'indice était tellement ténu que j'ai cru que je m'étais trompée -.
Avec ce troisième titre, l'auteur a pris là véritablement son envol.
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critiques presse (1)
Telerama
21 novembre 2023
Le dispositif est parfaitement maîtrisé et renouvelle brillamment le genre. En mêlant son écriture avec les codes du podcast, Wesolowski revient à l’un des fondamentaux du travail de l’écrivain : raconter une histoire.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Que sont donc les instants décisifs, les concours de circonstances, les occasions matérialisées dans le chaos infini ? Ne nous frayons-nous pas un chemin dans un vaste désordre ? N'en frayons-nous pas pour les autres, consciemment ou non ?
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Certaines puissances en ce monde sont tenaces, quels que soient nos efforts pour nous en libérer.
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À cet instant précis, je contemple un petit garçon perdu. J’ai envie de le prendre dans mes bras, de le caresser. Mais c’est hors de question : j’aurai des problèmes si on me surprend. Je me contente donc de sortir mon flacon de bulles de savon. Je les appelle « les bulles de secours ». D’un souffle, je projette un chapelet de sphères translucides entre l’enfant et moi. Il rit, il adore ça. Les bulles éclatent sous ses doigts, aussi vite que je les forme.

Moi aussi, je m’amuse. Bientôt, nos rires éclipsent les chansons dans le couloir. Soudain il me dévisage et ses traits se plissent. Le garçon perdu se volatilise. Enfin, presque. Je le devine encore au fond de ses yeux.

« Madame Rice ? » dit-il. Je lui adresse un large sourire et il reprend : « Madame Rice ? Je peux vous appeler maman ? »
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Je n’avais pas touché un verre durant ma grossesse. Mais dès que j’ai su qu’Alfie ne risquait plus rien… j’ai juste… les journées passaient plus vite comme ça. Quand vous êtes isolée avec un enfant en bas âge, c’est dur. Alfie était tellement exigeant, la moindre étape de son évolution s’effectuait au ralenti : la marche, la parole… En tant que mère, je ne me sentais pas à la hauteur. En tant que compagne non plus. Personne ne vous avertit et personne ne parle de l’ennui mortel qui vous tombe dessus lorsque vous vous retrouvez entre quatre murs, en tête à tête avec un gosse. Les heures interminables à nettoyer, à changer les couches, à surveiller la sieste, à donner la becquée. J’abrégeais le supplice avec l’alcool.
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Video de Matt Wesolowski (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Matt Wesolowski
À l'occasion de la 19ème édition des quais du polar à Lyon, Matt Wesolowski vous présente son ouvrage "Six versions. La tuerie Macleod" aux éditions Les Arènes.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2703484/matt-wesolowski-six-versions-la-tuerie-macleod
Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube.
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