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EAN : 9782203148222
312 pages
Casterman (01/02/2017)
3.92/5   72 notes
Résumé :
De toute façon, Solomon n'avait jamais besoin de sortir de la maison. Il avait de la nourriture. Il avait de l'eau. Il pouvait voir les montagnes depuis la fenêtre de sa chambre. Ses parents étaient si occupés qu'il organisait sa vie à la maison à sa guise. Jason et Valérie Reed n'intervenaient pas, parce que finalement céder à leur fils était la seule solution pour qu'il aille mieux. À l'âge de seize ans, il n'avait pas quitté le domicile familial depuis trois eux ... >Voir plus
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> https://booksandrap.wordpress.com/2017/02/11/phobie-douce-john-corey-whaley/


Avis : J'ai adoré. J'ai vraiment adoré. C'est un livre jeunesse et pourtant ce thème des désordres mentaux, qui peut-être difficile à traiter est abordé de manière très juste sans jamais tomber dans le cliché ou dans le pathos. Et c'est ça qui fait que ce bouquin est une réussite.
L'auteur n'a pas du tout voulu qu'on plaigne Solomon, on nous expose seulement ses problèmes, différents d'ados lambda de son âge c'est certains. On nous permet d'apprendre à le connaitre, et sincèrement, on tombe sous le charme dès les premières minutes en sa compagnie.
Une chose que j'ai beaucoup aimé, c'est le fait que les bases sont posés doucement. L'histoire n'est ni enrobée de longueurs inutiles ni d'une rapidité excessive qui gâcherait toute la beauté du livre.
L'auteur prends son temps pour nous emmener là où il veut nous emmener. C'est simple mais tellement bien exécuté qu'on ne peut que se laisser bercer en attendant la suite.


Je ne pensais pas, en entament ce livre, que je l'aimerais autant.
J'accrochais bien à l'intrigue mais je trouvais la plume peut-être un peu trop simple et peut-être un peu ciblé jeunesse et pourtant quand je referme ce livre, je me rends compte que rien n'existait autant durant ma lecture. Impossible de le lâcher, impossible d'abandonner Solomon seul chez lui sans compagnie. « Phobie douce » m'a volé quelques heures de sommeil mais je ne regrette rien. Maintenant que j'ai terminé ce livre je peux vraiment vous dire que c'est une merveilleuse découverte, un petit coup de coeur, de ceux qui sont inattendus et terriblement dévastateur. Un joli récit plein de tendresse, écrit avec une justesse incroyable.


Le point fort de ce roman c'est définitivement l'humour.
On passe un excellent moment du début à la fin. Sol, Clark et Lisa forment un trio tant improbable que magnifique. Ils m'ont fait sourire, rire, ils m'ont aussi parfois énervés mais c'était toujours un vrai plaisir de les suivre. C'est un humour parfois noir, parfois mordant, parfois graveleux. Sol est vraiment un garçon pleins de surprises, un brin timide, sincère, qui n'a pas peur de se moquer de lui-même et ça j'ai vraiment apprécié. C'est une petite perle.
J'ai beaucoup d'attachement à ces personnages. Je les ai trouvés vraiment tous très touchant dans leur manière d'agir. Bien que j'ai parfois eu du mal avec le personnage de Lisa et ses motivations quant à son amitié avec Sol, mais elle à bon coeur et comprends ses erreurs même si parfois il est trop tard et que le mal est déjà fait, c'est une fille aveuglé parfois par sa trop grande estime de soi.
Gros gros coup de coeur pour les parents de Solomon par contre. Ils sont juste géniaux. Je rêverais d'être comme eux plus tard avec mes enfants, si détendus, drôle tout en gardant leur place de parents. Ils font tout pour que leur fils se sentent mieux. Comment ne pas craquer pour eux ?


Autre point qui m'a ravie : Il y'a beaucoup de rythme.
Bien qu'on soit dans un young-adult assez classique, on ne s'ennuie pas une seule seconde. On alterne à chaque chapitre entre le point de vue de Lisa et de Sol. Même si il n'y a pas énormément d'actions je dois le reconnaitre, le livre est un condensé d'émotions.
La plume de l'auteur est enivrante on se prends vraiment au jeu. On est complément immergé dans la vie de cet ado si particulier. Peut être que oui c'est vrai il ne s'y passe pas grand chose mais c'est en tout cas une histoire bien plus captivante que certains policier ou young-adult que j'ai pu déjà lire par le passé. Au fil des pages on a l'impression de les connaître je vous garantie que je n'avais aucune envie de les quitter. J'ai eu le coeur déchiré quand je voyais la fin se profilait, je n'avais pas envie de les laisser derrière moi.


Je suis à la fois triste de terminer cette histoire et heureuse d'avoir eu la chance de la découvrir.
Il est de ces romans qu'on aimerait, a peine terminé, recommencer du début et le redécouvrir en étant encore inconscient du petit chamboulement qu'il va nous apporter. « Phobie douce » était de ce genre là. Un roman sensible et pourtant ô combien percutant et douloureux par certains aspects.
C'est un très beau bouquin avec un message très important. Un hymne à la vie et au courage, criant qu'il faut du courage pour affronter ses Demons qu'ils soient grands ou petits. Une petite pépite dans la littérature ado que je vous recommande chaudement si vous avez adoré par exemple « Audrey retrouvée » de Sophie Kinsella. J'ai adoré la conclusion de ce livre, une fin ouverte mais pas si ouverte finalement, laissant imaginer au lecteur un futur plus radieux.
Je mentirais en disant que ce livre laisse indemne. On en ressort bouleversé, le sourire au lèvre mais aussi le coeur serré et rempli d'espoir.
C'est un livre poignant à la plume parfois un peu simple mais terriblement saisissante. Un régal qu'on aimerait qu'il dure plus. 300 pages puissante d'amitié, d'amour et de confiance que je recommande aux ados comme aux plus grands. Une diamant brut à se procurer d'urgence !!


Lien : https://booksandrap.wordpres..
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Après plusieurs lectures presque exclusivement en français, j'avais envie de reprendre mon rythme où j'alterne les livres en français et ceux en anglais. J'ai choisi ce roman young adult de John Corey Whaley, un auteur américain que je n'avais jamais lu auparavant. J'avais découvert ce livre il y a peu de temps sur Goodreads et le résumé m'avait tout de suite donné envie de le lire :

Sixteen-year-old Solomon has agoraphobia. He hasn't left his house in 3 years. Ambitious Lisa is desperate to get into a top-tier psychology program. And so when Lisa learns about Solomon, she decides to befriend him, cure him, and then write about it for her college application. To earn Solomon's trust, she introduces him to her boyfriend Clark, and starts to reveal her own secrets. But what started as an experiment leads to a real friendship, with all three growing close. But when the truth comes out, what erupts could destroy them all. Funny and heartwarming, Highly Illogical Behavior is a fascinating exploration of what makes us tick, and how the connections between us may be the most important things of all.

J'ai commencé à le lire ce week-end et j'ai adoré dès le début. Il était impossible pour moi de ne pas être attendri par le personnage de Solomon, un adolescent de seize ans souffrant d'agoraphobie et de crises de panique, dont l'une trois ans auparavant qui l'a poussé à plonger dans la fontaine devant son école où il n'a plus remis les pieds depuis. Pire, Solomon n'est plus sorti de chez lui depuis cet épisode. C'est un personnage évidemment tourmenté mais aussi plein d'humour et de vie.

Sa vie bien réglée, justement, va être bousculée par l'arrivée de Lisa, une lycéenne qui rêve d'être admise dans un département de psychologie à l'université et se donne pour mission de soigner Solomon, qui sera son sujet d'étude pour l'essai qu'elle doit rédiger pour son dossier de candidature.

Le troisième larron, c'est Clark, à la fois athlète, geek et petit-ami de Lisa. D'abord jaloux du temps que Lisa passe avec Solomon, il va lui aussi se rapprocher de l'adolescent reclus dans sa maison, jusqu'à éveiller les soupçons de Lisa quand il va finir par passer plus de temps avec son nouvel ami qu'avec elle.

It was the thing they had most in common—all they wanted was a quiet place to be invisible and pretend the world away. And that's exactly what they had before things got weird. Now, no matter what they told themselves or each other, it would always be different. After all, no first love goes away overnight, especially one that's always right in front of you, but just out of your reach.

Je ne vais pas dire que c'est de la grande littérature, on reste dans du young adult assez classique à la fois dans le style d'écriture et dans la construction narrative, mais c'est clairement un récit drôle et touchant, qui oscille entre le thème de la maladie mentale de Solomon et un triangle amical et amoureux entre les trois adolescents. Cela pourrait être un roman sympathique parmi d'autres, mais le personnage de Solomon et son parcours apportent une profondeur et une richesse particulières. J'ai beaucoup aimé lire ce roman, et j'ai bien envie de découvrir les deux autres romans de cet auteur, surtout s'il y aborde de la même façon des sujets aussi forts et intéressants.

I'll never forget that day at the fountain. The other kids laughed and whispered, even when the principal had gotten him out of the water and wrapped a jacket around him. They just kept laughing and pointing as he walked by, dripping wet and never looking up from the ground. Most everyone I knew heard some ridiculous gossip about him by the end of that day. But then, within weeks, it was like he'd never existed. And that's when I got the saddest. They never brought him up again. Like we belonged there and he belonged somewhere else. It's not too hard to disappear when no one's looking for you. That's what we do sometimes. We let people disappear. We want them to. If everyone just stays quiet and out of the way, then the rest of us can pretend everything's fine. But everything is not fine. Not as long as people like Solomon have to hide. We have to learn to share the world with them.
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Solomon ne quitte jamais sa maison. En proie à des crises de panique, il a choisi depuis trois ans de vivre chez ses parents sans jamais sortir.

C'était sans compter la persévérance et les certitudes de Lisa Praytor qui décide sans le lui dire de le prendre comme sujet du mémoire qui doit lui ouvrir les portes de l'université de psychologie qu'elle souhaite intégrer.

Pour cela le premier pas sera d'arriver à s'introduire chez lui et de réussir à devenir son ami...
Un roman qui traite d'un sujet peu traité, celui de la phobie qui touche un grand nombre d'adolescent.

Rester chez soi, ne plus se confronter au monde et à l'autre peut être une terrible tentation. Surtout quand tout le confort est à portée de main et que l'on s'imagine dans une vie bercée par les aventures de Star Trek.

Mais ensuite le récit glisse sur d'autres sujets comme la manipulation, l'amitié ou encore l'homosexualité. Dès lors les frontières s'estompent et chacun doit tenter de se révéler pour rester honnête avec soi-même.

Un récit original sur la comédie que sont nos vies.

Lien : http://www.nouveautes-jeunes..
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Un livre bien mené sur une pathologie psychiatrique souvent méprisée…

Nous suivons deux personnages dans cette histoire : Solomon et Lisa. Solomon est enfermé chez lui depuis 3 ans. Il est agoraphobe et se sent parfaitement rassuré chez lui avec ses petites habitudes. Il fait cependant de régulières crises d'angoisse. Lisa a décidé de le guérir pour pouvoir obtenir une bourse dans une bonne fac de psychologie…

Lorsque l'on m'a proposé ce livre, j'avoue avoir été de suite attirée car c'est un sujet que je connais de par mon métier. de plus, j'ai d'emblée apprécié le prénom du protagoniste. En effet, Solomon est en réalité un homme qui a fait des recherches sur la théorie d'exposition dans les phobies dans les années 50… Cela montrait que l'auteur avait fait des recherches pour l'écriture de son livre et j'ai été forcément tout de suite séduite !

J'ai beaucoup aimé le fait que l'on suive alternativement Solomon et Lisa. Cela permet une vision plus globale de la situation. Lisa sort avec Clark qui va lui aussi devenir un très bon ami de Solomon et l'aider.

Les parents de Solomon et en général la plupart des personnages secondaires sont adorables. Cependant, je n'ai pas vraiment aimé le personnage de Lisa que j'ai trouvé très narcissique, presque mégalomaniaque au départ. Ses motivations à aider Solomon sont plus que discutables et très égocentriques au début de l'histoire.

Lisa mène une sorte de thérapie par le jeu, par le lien social, pour sortir Solomon de chez lui. Au final, elle réalise sans le savoir (enfin, l'auteur devait le savoir), une sorte de “modeling” c'est-à-dire qu'elle montre bien à Solomon qu'il ne lui arrive rien lorsqu'elle va à l'extérieur. Finalement, Solomon subit comme une thérapie d'exposition avec cet extérieur qui se ramène chez lui.

J'ai été agréablement surprise par le côté psychologique du livre plutôt bien mené par l'auteur. Les angoisses ressenties par Solomon sont réelles et pas trop clichées. Les réflexions ne sont pas empreintes de préjugés. Je n'ai juste pas aimé le fait que ses parents l'aient laissé abandonner son suivi psychiatrique et psychologique en croyant à un miracle. Alors oui, c'est légèrement l'objet de ce livre mais cela se passe heureusement rarement comme ça !

Il me semble que Solomon a aussi quelques tocs même si l'accent n'est pas mis dessus. C'est très réaliste, parfois les deux sont en effet présents.

J'ai bien aimé cette petite histoire sympathique qui aborde des thèmes importants comme la confiance en soi, la relation entre les autres et soi, l'homosexualité, les études et ambitions de chacun et surtout cette période charnière qu'est l'adolescence.

Cependant, j'ai été un peu déçue par la fin qui ne répond pas vraiment à toutes mes questions.

J'ai beaucoup aimé ce roman young-adult basé sur un thème dont on parle peu et qui peut dédramatiser les choses pour des adolescents en proie aux phobies, aux tocs. Ce sont des maux connus chez les adolescents qui sont, à mon plus grand regret, trop peu abordés. À mettre entre toutes les mains, malade ou non, pour plus de compréhension et donc de tolérance.


Lien : http://vibrationlitteraire.c..
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Lisa est la jeune américaine type : bonne élève, investie dans son lycée, en couple avec le plus beau garçon du lycée, sportif bien évidemment. Mais Lisa veut plus que tout quitter la trop petite ville où elle vit, et brigue la meilleure fac de psycho du pays. Pour être admise, elle doit rédiger un mémoire sur un cas particulier et faire preuve de ses talents de psychologue. Elle choisit Solomon comme objet d'étude, ce garçon qui, il y a trois ans, s'est laissé tomber dans la fontaine du lycée, et que personne n'a revu depuis.
Car Solomon s'est enfermé chez lui. C'est la seule solution qu'il a trouvé pour ne plus ressentir les crises de paniques qui le terrassaient quand il s'obligeait à vivre au milieu du monde. Il est heureux comme ça ! Il continue ses études par correspondance et met un point d'honneur à avoir terminé ses devoirs avant que ses parents rentrent du travail. Il peut passer ses journées en caleçon. Il a même transformé le garage en holodeck, comme dans sa série préférée.
Alors quand Lisa le contacte pour lui proposer d'être son ami, bien sûr sans lui donner la vraie raison, il va quand même hésiter, Solomon.
Je n'en dirais pas plus. Je pensais lire un roman sur le thème de la phobie scolaire, ce n'est pas tout à fait ça. Solomon est carrément incapable de vivre au milieu des autres sans céder à la panique.
Bien sûr, l'histoire est parfois un peu téléphonée. Mais on passe un bon moment, c'est un roman idéal pour l'été, pour nos ados.
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Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
« Il allait devoir le lui dire. Et ce serait la première fois qu’il prononcerait ces mots. Solomon était gay et en avait pris conscience depuis l’âge de douze ans. Oh, ça n’avait pas été bien compliqué : un jour, il avait tout bonnement constaté qu’il préférait les garçons. À cet âge-là, c’était aussi simple que ça. Il ne se préoccupait pas du jugement qu’on pouvait porter sur lui: vu qu’il n’avait aucune intention de quitter la maison, il n’aurait jamais à évoquer publiquement sa préférence. »
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« Je crois que nous faisons tous ça, de temps à autre. Nous laissons certaines personnes disparaître parce qu’elles sont différentes et soulèvent des questions auxquelles nous ne trouvons pas de réponse. »
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Parfois la vie est un triste verre d’eau du robinet,
Parfois c’est une grande limonade servie dans un verre givré avec une rondelle de citron vert
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"Hélas, il n'eut pas le temps de se réjouir : il sentit aussitôt l'oxygène lui manquer et son rythme cardiaque piquer une pointe alarmante. Il se tourna sur le ventre, étreignit l'oreiller, y enfouit le visage et tâcha de respirer profondément."

J'ai choisi ce passage car Solomon nous décrit ce qu'il subit souvent et nous fait comprendre que ce qu'il vit est extrêmement compliqué.

MN
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 Malgré toute l'intelligence que je m'attribuais, j'ai dû attendre ma rencontre avec un garçon agoraphobe pour comprendre que l'endroit où nous vivons n'a aucune importance. Tout ce qui compte, ce sont ceux qui nous entourent.  (p.302-303)
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