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4,14

sur 14166 notes
Il est toujours très compliqué d'émettre une critique sur un livre culte déjà maintes fois épluché avec des centaines voir des milliers d'avis. On se demande à quoi bon, à quoi pourrait servir ma critique puisque tout a déjà été dit sans aucun doute.
Le nombre d'étoile que je lui donne parle de lui même.
Alors j'irai, mais comme la plupart du temps direz-vous, de mon propre ressenti en tant que lecteur récent de classique de la littérature.
Ce livre renferme un mine de réflexions sur la vie en général, le narcissisme et insiste sur la différence entre la recherche du plaisir et le bonheur.
La dimension fantastique pour exprimer ces notions sublime cette oeuvre.
Néanmoins, le caractère ampoulé de certains passages, mais qui est très classique des oeuvres de cette époque, m'empêche de lui accorder la 5ème étoile...ceci est effectivement très personnel je le conçois.
Toutefois je reconnais là un chef d'oeuvre qui mérite amplement tout le bien qu'on pense de lui depuis des décennies.
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Cette oeuvre est un bijou, malgré tous les aphorismes qu'elle détient entres ses pages, elle restera mon premier roman fantastique lu (une première fois lorsque j'avais 14 ans), le style est superbe, l'histoire parfaitement narrée, c'est Oscar Wilde, ne l'oublions pas.
On y suit un esprit brillant et cultivé, un Narcisse dont la déchéance et les instincts les plus vils ne se lisent que sur un portrait peint, reflet de son âme,et de son âge car Dorian ne prend pas une seule ride... J'ai trouvé quelque chose de Faust dans ce roman, entre Lord Henry et Dorian Gray. Lord Henry, l'incitateur, et Dorian la "victime consentante".
La plume De Wilde est ciselée, élégante, parfois un peu trop descriptive, mais tellement captivante !
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Ce classique de la littérature demeurait sur ma pile en position basse. Maintes fois, d'autres livres moins réputés, d'auteurs n'ayant pas encore marqué leur époque le cantonnèrent à sa place. Il a fini par atterrir sur ma table de chevet et s'est laissé feuilleté sans regimber. Une amie critique d'un quotidien régional m'en avait dit tellement de bien, que longtemps au cours de la lecture, ses mots résonnèrent et orientèrent favorablement mon opinion. Puis, arrivèrent des passages ennuyeux étirés en longueur sans raison évidente, si bien que le goût du Portrait de Dorian Gray s'affadit de concert. Le ressenti dominant qui subsiste tient à L Histoire et à l'accueil que reçut Oscar Wilde à la publication. J'ai cherché longtemps matière à scandale, certes avec une curiosité toute contemporaine, mais n'ai trouvé que de la suggestion et de l'évocation subreptice. Et dire qu'en son temps, il lui valut l'opprobre ! Finalement, aujourd'hui n'est peut-être pas si mal...
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Paru en 1890, "Dorian Gray" est un grand roman riche en aphorismes, en dialogues.
En le lisant, on entend parler les personnages. Les autres scènes dans Londres nous plongent dans le 19ème siècle : on s'y croirait.
Les personnages de Dorian, de lord Henry et de Basil Hallward sont très profondément analysés.
Je n'ai pas pu m'empêcher de penser à la trame du roman De Balzac "Peau de chagrin" ou à "La damnation de Faust".
Oscar Wilde est un génie de la littérature.
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Tout a sûrement été dit sur ce monument, j'aurai peu à ajouter. Juste que j'y vois le mythe revisité de Faust, la peur non pas vieillir mais de l'impact du temps sur l'apparence. Tout faire pour la sauvegarder mais il y a un revers. Si l'image est sauve, l'âme est corrompue. Alors vient la peur et la fuite. Une superbe parabole a peine dissimulée de ce que la morale victorienne pleine d' puritanisme protestant de façade réprouve. Être ou Paraître, la question reste très actuelle.
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Le club de lecture de Babelio m'avait fait découvrir Jack London le mois dernier. 

Ce mois-ci, je me suis replongée dans le portrait de Dorian Gray que j'avais déjà lu il y a une bonne quarantaine d'années.

Et malgré quelques longueurs, j'ai bien apprécié cette relecture.

Ce roman sur l'éternelle jeunesse démarre avec le peintre Basil Hallward qui porte les dernières touches au portrait du jeune Dorian Gray.

Ce jeune éphèbe est d'une telle beauté que le peintre n'a pas résisté à le prendre pour modèle et considère ce portrait comme sa plus belle oeuvre. Lord Henry, ami du peintre fait la connaissance du jeune homme, et, sur le ton d'une boutade, lui dit qu'une fois le portrait terminé, seul celui-ci gardera à jamais cette beauté tandis que Dorian vieillira peu à peu.

Le jeune homme déclare alors qu'il donnerait son âme pour que ce portrait vieillisse à sa place.

Quelques jours plus tard, Dorian rompt brutalement avec la jeune actrice dont il était épris. celle-ci se suicide. Dorian ne s'en sent pas responsable mais lorsqu'il revoit le tableau, les lèvres peintes semblent porter une petite crispation ...

Dorian riche à souhaits, épris de belles choses, collectionneur compulsif mène une vie de plaisirs, plus ou moins coupables, de soirées en beuveries, d'essais de substances déjà illicites.

Je me suis interrogée sur la relation entre Sir Henry et Dorian me demandant, si Sir Henry n'était pas un être maléfique, machiavélique incitant Dorian à pousser toujours plus loin des limites, que lui même se gardait bien de franchir.

Entre l'artiste et le mondain, Dorian choisira la facilité tout en gardant son jeune visage ... jusqu'à l'atroce scène finale.

Je me suis régalée du style d'Oscar Wilde, multipliant les 'bons mots', sources de tant de citations 

Je n'avais pas perçu sa misogynie lors de ma première lecture, mais les femmes n'ont pas le beau rôle, décrites tour à tour comme laides et sottes. 

Un roman bien ancré dans son époque où les riches dandys profitaient encore d'une vie oisive. La vie des paysans n'avait que peu d'importance et celle des ouvriers n'est qu'à peine évoquée lors q'une visite dans les bas-fonds à la recherche d'une fumerie d'opium ... 
Lien : http://les.lectures.de.bill...
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D'un point de vue "culture générale", ce que tout le monde connait du Portrait de Dorian Gray, c'est que c'est "l'histoire du portrait qui vieillit". Et puis....?

J'ai donc décidé de lire ce classique de la littérature anglaise, oeuvre majeure d'Oscar Wilde.

Que dire qui n'a pas encore été dit ou écrit sur le sujet?

Le Portrait de Dorian Gray, c'est avant tout une réflexion sur la vanité, à travers ce portrait qui, tel le familier cher aux adeptes du Fantasy, préfigure l'âme de Dorian. C'est donc le portrait qui se prend les coups que la vie impose à chacun. le portrait vieillit, se ride, se pare de traits d'amertume, dévoile les noirceurs profondes.... Et dans un premier temps, cela convient parfaitement à son propriétaire qui a fait de la jeunesse apparente et de la beauté qui l'accompagne son "culte" propre.
Mais est-ce bien le plus important pour traverser la vie? Cela conserve-t-il son sens quand le monde qui nous entoure avance et vieillit avec son temps? Qu'en est-il de la mort elle-même?
Un peu à la manière du Cerf de la Fontaine (Le Cerf se voyant dans l'eau), "nous faisons beau cas du Beau, nous méprisons l'Utile; et le Beau souvent nous détruit"

Et puis, le portrait de Dorian Gray, c'est aussi un bijou d'écriture anglaise. La plume d'Oscar Wilde est acérée, ses dialogues, ses joutes verbales devrais-je écrire, n'ont rien à apprendre du théâtre de l'absurde. Et sur le fond, bien au-delà du portrait métaphorique, plusieurs débats sont cyniquement lancés.

Bref, le Portrait de Dorian Gray est d'une intensité intellectuelle rare; le style d'Oscar Wilde traverses les époques sans une ride... Coïncidence?
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154 critiques et 369 citations... la mienne sera donc la 155ème. Que peut on encore dire de ce bouquin ?
Tout d'abord, en effet, à l'avenir je suivrai le conseil d'une babélionne qui m'avait dit de ne pas lire les préfaces avant de commencer le bouquin.
En ce qui me concerne j'ai lu l'ouvrage dans la collection Classiques de chez Pocket. Et de fait, la préface révèle (de nouveau) des éléments de l'intrigue.

Ceci dit, ça ne m'a pas arrêté dans ma lecture.
Et.... Quel bouquin !
Au départ, j'ai eu du mal avec le style de l'auteur, un style pour le moins Victorien.
Ensuite, nous sommes confrontrés au portrait, et la, impossible de lâcher le livre. On est happés dans l'intrigue. On se dit le héros a t'il sombré dans la folie ou y a t'il autre chose ?
Si j'ai peu apprécié la préface, j'ai, par contre, aimé les infos complémentaires données dans la partie "au fil du texte" avec les liens au fil des pages, je trouve que ça donne une tout autre dimension au livre lorsqu'on peut se plonger dans le contexte de l'époque.

Pour ce qui est de l'histoire proprement dite, je m'y suis sentie aussi bien que dans les lives de Carlos Ruis Zafon.

Donc les amateurs du style ne doivent pas louper le Dorian Gray d'O.Wilde.
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A la question, que l'on pose souvent à un auteur, de savoir quelle part de lui-même il a mis dans son ouvrage, Oscar Wilde répondit dans une lettre de 1894 :"J'y ai mis beaucoup de moi-même. Basil Hallward est ce que je crois être; Lord Henry ce que le monde me croit être; Dorian Gray ce que j'aimerais être."

Le portrait de Dorian Gray est le premier ouvrage qui m'a fait à ce point osciller entre l'applaudissement et la répugnance. L'ouvrage a été largement décrié par les contemporains de sa sortie, au nom de la morale victorienne. Il a valu à Oscar Wilde les déboires que l'on sait. Avec des yeux de lecteur du 21ème siècle, on ne se place évidemment plus sur le même terrain pour l'apprécier. S'il fallait le critiquer sur le plan moral de nos jours, on le ferait plus sur l'aspect du mépris discriminatoire impuni que comporte la posture de la classe sociale dans laquelle se tient l'intrigue que sur l'aspect des moeurs qui ont aujourd'hui gagné en liberté.

Être "bien né" au 19ème siècle, c'est être né aristocrate, du sexe fort et qui plus est, selon les Britanniques, né en Angleterre évidemment, le reste de l'Europe étant livré à la décadence. Brexit quand tu nous tiens. Notre culture moderne nous fait nous insurger rétrospectivement contre le mépris que ce rang, cette position, pouvaient autoriser à l'égard du reste de la société. Dans cet ouvrage, le porteur de cet étendard de la différence par la naissance est Lord Henry, lequel abuse intentionnellement à cette fin, avec brio et férocité, du paradoxe dans son argumentation. Mais, son unique roman livré à ses contemporains, ce n'est pas sur ce terrain que les pourfendeurs d'Oscar Wilde ont livré leur combat. Mais bien sur celui des moeurs.

Oscar Wilde joue de cynisme et de crânerie pour caricaturer la société d'une époque sur laquelle il avait pris quelque longueur d'avance dans le chapitre des moeurs. Il use de provocation exacerbée pour faire contre feu à son thème de prédilection : la beauté physique. En parfait dédain de la beauté intérieure faite de noblesse de coeur. Une beauté physique, qu'en adepte de l'esthétisme l'auteur veut porter haut dans la quête de l'absolu. Une beauté qui pour l'homme perd ses attributs de virilité, s'auréole de féminité. Une beauté ambiguë, qui n'a pas été sans laisser transparaître les penchants homosexuels de son concepteur.

Le travers narcissique exacerbé, favorisé par une position sociale privilégiée, avec les prérogatives qu'elle attache à la position, faites d'inégalité et d'injustice, ne peut que susciter la répugnance. Jusqu'à ce que le lecteur prenne la mesure du courage et du talent de l'auteur à forcer cette répugnance. Le talent qui a construit ce jeu de miroir entre Dorian Gray et son portrait pour favoriser la transposition du sujet avec sa conscience, laquelle s'affiche sous ses yeux. Le roman prend une tournure fantastique. Le jeune Dorian Gray est comblé par sa beauté juvénile persistante quand sous ses yeux, sur la toile, son âme s'avilit. Le talent mais aussi donc, replaçons nous dans le contexte de l'époque, le courage de bousculer les codes moraux de la société anglaise de son siècle en voilant à peine le mal-être qu'il avait à vivre dans le carcan moral qu'elle imposait à ses contemporains.

"Basil Hallward est ce que je crois être" : un artiste brillant et naïf qui aime le beau sans en goûter la vertu. "Lord Henry est ce que le monde me croit être": un beau parleur inconséquent qui agit peu. "Dorian Gray ce que j'aimerais être" : un jeune insouciant admiré pour sa beauté juvénile impérissable. Mais tout cela ne peut que mal finir. Le monde terrestre n'est pas prêt pour concilier la beauté du corps et celle de l'âme. Le monde terrestre ne sait pas faire de la beauté un absolu.

L'applaudissement le gagne alors sur la répugnance.
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Qu'écrire qui n'ait déjà été exprimé ! Je craignais, je dois le dire, de m'attaquer à cette oeuvre tant vantée, mais n'ai pu que m'en réjouir. Quel plaisir de lecture.

L'oeuvre reste très morale et politiquement correcte, tout en nous dressant une fort plaisante critique de cette époque victorienne ainsi que du dandysme et en ne nous taisant pas tant de choses à qui sait lire entre les lignes.

Ecrit bien avant le procès De Wilde pour sodomie, l'oeuvre n'a paru en français qu'après le scandale qu'il suscita et y est donc fort assimilé.

Le texte va toutefois bien au-delà de la scène de moeurs et est bien le chef d'oeuvre annoncé.
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